Elissa, la grande sœur de Kat, s’apprête à épouser l’homme qu’elle aime. Grâce à Kat ! Et Belle-maman ne compte pas s’arrêter là : elle veut maintenant marier Angeline, la cadette des sœurs Stephenson. Mais dans la bonne société, la rumeur court que les sœurs Stephenson seraient des sorcières, comme leur mère… Alors, pour fuir les ragots, Belle-maman emmène ses filles à Bath. Là-bas, personne ne sait qui elles sont, et ce sera bien plus facile de trouver un mari pour Angeline. Mais les ennuis suivent Kat comme son ombre. À Bath, elle retrouve son grand-frère Charles, qui a de gros problèmes. Et, au milieu de la haute société, la magie circule… une magie sombre et puissante, qui pourrait bien donner du fil à retordre à Kat Stephenson.
Pas le temps de jouer aux petites filles modèles, Kat a quelques sortilèges à apprendre !
Mon avis:
J’avais complètement adhéré au premier tome, avec Kat, cette héroïne si attachante, qui combat les préjugés de son temps, en particulier ceux régissant la vie des femmes, et essaie en même temps d’apprivoiser la magie héritée de sa mère. Ce deuxième volume commence sur les chapeaux de roue, puisqu’en plein mariage d’Elissa, la soeur aînée de Kat, éclate un scandale entachant toute la famille Stephenson. Pour sauver les apparences, la belle-mère de Kat ne voit d’autre choix que d’emmener toute la famille à Bath. Elle ne se doute pas un instant que sous cette ville si fashionable, un complot se trame. Et bien entendu, qui de mieux placé pour le découvrir que notre chère Kat?
Une héroïne bien dans ses baskets… enfin dans ses chaussures, déterminée sans être une intrépide casse-cou, qui a de la personnalité à revendre et qui remet en question toutes les conceptions de l’époque concernant ce qui est approprié pour les femmes… comment ne pas l’aimer ? De plus, il faut souligner l’extraordinaire travail de reconstitution de l’auteur concernant Bath et la société de cette époque. Bref, un vrai régal! Je compte bien me jeter sur le troisième tome de cette saga dès que possible!
et enfin, dernier coup de coeur…

My soon-to-be sex life par Judith Tewes (VO)
4e de couv’
Charlie is down to her absolute. Total. Last. Resort.
Despite a thoroughly comprehensive list of potential cherry poppers, er…suitors, and careful plotting, Charlie is three weeks into her devirginzation campaign, still untouched, and getting desperate. In the movie of her life, this aspiring screenwriter is giving herself a PG, for please, get some.
Her project goes into freeze frame when her mom checks herself into rehab and packs Charlie off to live with her estranged, or just plain strange, grandfather, Monty. How is she supposed to get a date when she has to go pick up his Depends?
Enter Eric, a hot rehab grad on the road to redemption, and the only one who can make Charlie rethink her strategy. The more she gets to know him, the more convinced she becomes that is the one, and not just another to add to the list of people who will abandon her.
In this hilarious and heartbreaking story of one girl’s detoured road to womanhood, Charlie’s list develops a life of its own – right when she realizes there’s so much more to lose.
Mon avis
Ah, la jolie surprise de ce mois de novembre! Je l’ai acheté sur un coup de tête, redoutant le pire… Et heureusement pour moi, ce roman s’est révélé un vraie petite perle. Une perle imparfaite, oui, et je n’ai pas totalement accroché à la romance, même si elle était tendre, drôle et sexy à la fois, mais une perle qui m’a conquise avec ses dialogues à mourir de rire et surtout ses personnages. Comment ne pas tomber sous le charme de Charlie, qui essaie de perdre sa virginité selon ces conditions, mais à laquelle il arrive les pires tuiles possibles ? C’est aussi un roman qui traite de thèmes sensibles, comme le slut-shaming, mais aussi les rapports avec les proches, les grands-parents, la maladie, etc. Un roman avec lequel on ne voit pas le temps passer, et dont je suis ressortie avec un grand sourire. Attention, je ne pense pas qu’il soit accessible aux débutants en anglais, mais pour les niveaux intermédiaires, foncez!
Dans le rayon belles découvertes, il y a également

Dresseur de fantômes par Camille Brissot
4e de couv’:
Le monde avait été redessiné par une série de catastrophes climatiques, les courants marins et les vents modifiés. Les anciennes cartes devenues obsolètes, les aventuriers pouvaient renaître… Pendant des années, Théophras et Valentine ont parcouru le monde pour le compte de riches employeurs, à la recherche de trésors et de pièces rares. Jusqu’au jour où Valentine est empoisonnée par le mystérieux Collectionneur, son meilleur client. Réduite à l’état de fantôme, elle devient invisible aux yeux de tous… sauf de Théophras. Aidés par le capitaine Peck, propriétaire du plus grand bateau à aubes du monde, et par la troupe du célèbre AeroCircus, flottille hétéroclite de ballons et de dirigeables, les deux amants se lancent aux trousses de l’assassin de Valentine. D’une quête de vérité à la vengeance, il n’y a qu’un pas.
Le franchiront-ils ?
Mon avis:
Une autre trouvaille des Imaginales, où j’avais eu le plaisir de rencontrer la pétillante Camille! Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur a de l’imagination à revendre. J’ai vraiment été accrochée dès le début par le voyage de Théophras et Valentine, ce couple uni et déchiré en même temps, à la recherche d’un serial killer bien particulier… Mais en est-ce vraiment un ?
Un roman qui se lit d’une seule traite, qui nous présente un univers post-apo cohérent et passionnant ainsi qu’une quête dont j’ai apprécié les dénouements. Bref, une belle plume à découvrir que celle de Camille Brissot. Et puis notez la splendide couverture.
On continue avec deux YA contemporains (pour le moment je dois dire que je fais de très belles trouvailles dans ce genre…)
D’abord
4e de couv’
Dead parents. Random acts of shoplifting. Girls kissing girls in barns, in twisty slides on playgrounds, in abandoned hospitals. A Victorian dollhouse with all kinds of weird shit glued to it. The compulsive renting and watching of 99cent videos. Miles City, Montana. The 1990s. Swimming. Summer. Cowgirls. Dinosaur discovering. Ferris Wheels. Conversion therapy. Taco Johns. A girl named Jane Fonda and the hollowed compartment in her prosthetic leg. The way a mountain-toppling earthquake that happened some thirty years before keeps aftershocking our hero: Cameron Post. Yup: it’s coming of age, it’s coming of GAYge, it’s a Bildungsroman, a novel of development, it’s all of these things, none of these things, and it would be kick-ass if you gave it a whirl.
Mon avis
Je m’attendais à un roman poignant, j’étais loin du compte. Un roman qui vous brise le coeur, mais qui vous fait sourire aussi. Un roman témoignage sur ce que c’est d’être adolescent dans les années 80-90, un roman sur le coming-out et le secret institué dans les petites villes de province. Un roman sur l’amour, sur l’amitié surtout, la tolérance et qui ne pointe aucun « vilain » du doigt, ce que j’ai grandement apprécié.
L’auteur prend son temps pour livrer son histoire et personnellement, j’ai apprécié le voyage. Un must-read.
4e de couv’
Part Oliver Twist, part Fight Club, set in urban St. Louis, the novel is about a newly transplanted white sophomore girl named Erica who finds herself alienated in an almost all-black school. Her only friend is a video camera– a gift from her recently estranged father. She withdraws into a world only experienced through her lens, but the camera leads to a run-in with a girl named Destiny, who takes Erica under her wings as the mascot and videographer for the mysterious TKO Club. Erica soon finds out what the club wants her to record: the notorious knockout games where kids pick out a stranger at random and try to knock them out with one punch. At first, Erica is shocked, but any doubts are diminished when she falls for the TKO leader, a Junior everyone calls the Knockout King. She starts filming the club’s games, first as a kind of documentary, then as a way to make friends. But she sinks deeper and deeper into the world of the knockout game as she gains a following online and the respect of the club. Next things she knows, she’s up to her neck in trouble when one of the victims dies and suddenly, it’s murder. Now she has to come to terms with her actions and the wake of victims she and her crew has left behind.
Mon avis
Un roman qui m’a fait de l’oeil avec son sujet pour le moins polémique: le Knockout Games, un « jeu » consistant à assommer d’un seul coup de poing une victime désignée au hasard. Erica, une jeune fille ayant dû déménager à la va-vite à la Nouvelle-Orléans avec sa mère, va faire la connaissance de cet univers au sein de son lycée, où quasi seule Blanche parmi des élèves noirs, latinos ou métis, elle est d’abord la cible de moqueries et de harcèlement. Ce qui la sort de cette spirale infernale, c’est son talent derrière la caméra. Un talent qui se retrouve soudain propulsé sur le devant de la scène quand elle filme, presque par hasard, une séance de Knockout. Un talent qui accroche aussi l’oeil de celui qui est surnommé le Knockout King, le troublant Kalvin…
Un roman qui explore avec brio les zones de gris, entre volonté d’être intégré et la culpabilité d’être le témoin de ce jeu, dont la violence ne va pas tarder à causer des ravages dans la ville. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteur mène son intrigue, dévoile ses personnages, le tout en n’émettant aucun jugement à leur encontre. Erica se révèle une héroïne, qui encaisse pas mal de choses horrifiantes, et sa résistance, sa volonté de vivre et de pouvoir encore se regarder dans le miroir sans se détester m’ont beaucoup émue. Un roman coup de poing, sans mauvais jeu de mots, et qui pose des questions douloureuses.
Et enfin, pour clôturer ce bilan lecture, une déception, j’ai nommé
La dose de Melvin Burgess
4e de couv’
Une nouvelle drogue vient de faire son apparition dans un contexte politique agitée. Appelé le Raid, dette drogue promet une semaine de rêve où tout devient possible, avant de donner la mort. Lorsqu’une célébrité meurt sur scène 7 jours après avoir pris du Raid, c’est le déclic pour de nombreux fans. Adam, 17 ans, pour qui la vie n’a fait aucun cadeau se laisse tenter lorsque son frère disparaît et que sa petite amie Lizzie, le largue. Mais il ne tarde pas à regretter son geste…
Mon avis:
Un contexte politique totalitaire. Une situation économique globale désastreuse. Des jeunes au bord du désespoir. Une drogue qui leur promet monts et merveilles pendant 7 jours, puis le repos éternel.
Comment résister? C’est ce qu’Adam et Lizzie, jeune couple, vont vivre, chacun de leur côté. Et si la vie valait la peine d’être vécue finalement ?
Un roman qui aurait pu me plaire, vu les thèmes développés, mais dont hélas le traitement m’a fait grincer des dents (et même plus). Le point de départ, cette drogue miracle et mortelle en même temps, se révèle intriguant. Hélas, l’auteur va trop vite, trop fort, on sent sa volonté derrière les actes des personnages, qui en deviennent de simples marionnettes dans ses mains. Adam, un des personnages principaux, se révèle écoeurant d’hypocrisie et de je-m’en-foutisme. Et ne parlons même pas de sa relation avec Lizzie, qui se voit elle soumise à quelques-uns des pires clichés concernant les love interest.
Quant au message final, il aurait pu m’émouvoir s’il avait été mieux amené et surtout par des personnages auxquels j’aurais pris intérêt. Hélas, ce n’est pas le cas et ce roman ne comptera certainement pas parmi ceux dont je me souviendrai !
Et voici pour ce bilan de novembre ! Et vous, quel est le vôtre ?