Challenge We Need Diverse Books #5 et #6

Si vous ne connaissez pas encore ce challenge et RDV du samedi, zieutez donc ici !

Aujourd’hui, je vous présente – à nouveau! – deux romans qui m’auront touché chacun à sa manière. On commence par…

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The Disreputable History of Frankie Landau-Banks par E. Lockhart

YA contemporain – VO (pas de VF pour le moment) – Niveau avancé

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

J’ai eu l’occasion l’année dernière de lire mon premier livre de cette auteur, intitulé We Were Liars (jetez donc un oeil sur mon bilan lecture 2014 pour plus d’infos). De plus, ce livre a obtenu une cote de 9 auprès des Book Smugglers. Il ne pouvait que m’intéresser…

Thèmes principaux

Sexisme – Différences hommes/femmes – Education pour tous

4e de couv’

Frankie Landau-Banks at age 14:
Debate Club.
Her father’s “bunny rabbit.”
A mildly geeky girl attending a highly competitive boarding school.

Frankie Landau-Banks at age 15:
A knockout figure.
A sharp tongue.
A chip on her shoulder.
And a gorgeous new senior boyfriend: the supremely goofy, word-obsessed Matthew Livingston.

Frankie Laundau-Banks.
No longer the kind of girl to take “no” for an answer.
Especially when “no” means she’s excluded from her boyfriend’s all-male secret society.
Not when her ex boyfriend shows up in the strangest of places.
Not when she knows she’s smarter than any of them.
When she knows Matthew’s lying to her.
And when there are so many, many pranks to be done.

Frankie Landau-Banks, at age 16:
Possibly a criminal mastermind.

Mon avis

Une élève hors du cadre dans un pensionnat ultra sélect’ ? Check.

Une jeune fille qui refuse non seulement d’être exclue d’une société secrète n’acceptant que des garçons, mais aussi d’être réduite à son statut de girlfriend de l’un des membres ? Check.

Un esprit libre, qui décide de prendre le pouvoir et de prouver sa valeur ? Check.

Pour autant, et même si ce roman comporte de nombreux passages devant lesquels je vous défie de ne pas rire/sourire, le roman entier est baigné d’un ton doux-amer. Doux-amer, car réaliste : même si l’héroïne, cette chère Frankie, parvient à ses fins – je vous laisse découvrir comment – l’auteur ne la ménage en aucun cas, pas plus qu’il n’y a de happy end à la fin. Une fin d’autant plus marquante qu’elle donne à réfléchir : la voix d’une femme/fille a-t-elle autant de « poids » que celle d’un de ses pairs masculins ? L’enseignement transmis dans ce genre d’établissements donne-t-il aux élèves féminines la liberté d’expression, les moyens pour se construire une carrière pro par la suite ou au contraire les conditionne-t-elles déjà dans un rôle de femme au foyer, sans qu’elles aient réellement leur mot à dire ?

Bien loin des triangles amoureux sulfureux, qui ont toujours la cote, Frankie se voit confrontée non seulement à un petit ami « parfait » en apparence, mais aussi à son cercle d’amis et parmi lesquels le « top dog », un élève qui se traîne une réputation d’audace et de risque-tout. Un cercle qui l’accepte en son sein parce qu’elle est la petite amie de l’un d’entre eux, comme Frankie ne tarde pas à le réaliser, et en aucun cas pour ce qu’elle a à apporter. D’ailleurs, la réaction de ce cercle quand une fille se retrouve larguée par son copain est juste choquante, presque violente. Autant d’éléments qui donneront à Frankie l’audace pour agir.

L’auteur a aussi le chic pour nuancer les portraits de ses héros, sans qu’il y ait de bons/mauvais parmi les personnages. Une tendance que j’avais déjà pu voir dans son We Were Liars et qui est finement amenée dans ce roman. Au-delà de la distinction hommes/femmes, les actes de Frankie pour se rendre maîtresse de la confrérie secrète du pensionnat amènent d’autres questions : est-il gratifiant d’être le rebelle, celui qui s’élève contre l’ordre établi ? Ou n’est-ce qu’une manoeuvre pour être intégré ? Pour prendre le pouvoir et ce à n’importe quel prix ?

Un roman qui questionne, qui dérange et qui fait réfléchir, un livre à ne pas manquer!

L’autre roman est un véritable coup de coeur. Ladies and gentlemen, I give you…

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Les aubes écarlates – Sankofa Cry de Léonora Miano

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

J’avais déjà eu l’occasion de découvrir cette auteur grâce à son dernier-né La Saison de l’Ombre, prix Femina 2013 et chroniqué par mes soins ici. Un roman qui m’avait bouleversé, autant par son style que par son histoire. Les aubes écarlates attendaient tranquillement que je l’ouvre et laissez-moi vous dire, c’est une autre perle à la couronne, déjà brillante, de Léonora Miano.

Thèmes principaux

Enfants-soldats – esclavage – commerce triangulaire – devoir de mémoire – racisme

4e de couv’

 Au Mboasu, petit état d’Afrique équatoriale, vieux dictateur et enfants soldats se disputent le pouvoir en déchirant le pays. Pendant ce temps, comme le fait Ayané dans un orphelinat de guerre, les femmes s’échinent à recoller les morceaux. Portés par le verbe des morts et des disparus, elles renforcent le lien entre l’Afrique d’hier et celle d’aujourd’hui. C’est par elles que ce continent construira son avenir.

Mon avis

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par un extrait. Lisez et savourez !

Qu’il soit fait clair pour tous que le passé ignoré confisque les lendemains.

Qu’il soit fait clair pour tous qu’en l’absence de lien primordial avec nous, il n’y aura pas de passerelle vers le monde.

Qu’il soit fait clair pour tous que la saignée n’est pas asséchée en dépit des siècles, et qu’elle hurle encore, de son tombeau inexistant.

Qu’il soit fait clair pour tous que rien ne sera reconstruit, chez ceux qui n’assurèrent pas notre tranquillité.

Ne crains pas de comprendre, de rapporter notre propos. Nous sommes les cieux obscurcis qui s’épaississent inlassablement, tant qu’on ne nous a pas fait droit.

Une critique a dit de ce roman qu’il avait la puissance d’un exorcisme. Une métaphore qui me semble tout à fait adéquate pour parler de la voix puissante, envoûtante, à la fois incisive et libératrice, de Léonora Miano. C’est un voyage dans une Afrique où passé, présent et avenir se confondent, une Afrique – le Continent, comme l’appelle la romancière – où les morts ne peuvent pas se taire, où les oubliés de l’Histoire, depuis ceux qui furent enlevés pour être emmenés par bateaux entiers jusqu’aux enfants recrutés par les milices et autres rébellions, crient, encore et toujours, pour que les vivants leur rendent enfin ce qui leur est dû. Une passerelle vers l’autre monde, une voix qui reconnaît leur histoire.

Par les voix d’Ayané, jeune femme qui a subi l’ostracisme dans son village en raison de son statut de « fille de l’étrangère », d’Eso, ancien enfant-soldat devenu carnassier et kidnappeur à son tour, Epa, rescapé de cet enfer qui a vu son frère sacrifié sous ses yeux et qui veut ramener les siens chez eux et enfin, Epupa, prophétesse, pythie enceinte jusqu’aux yeux, celle qui apporte réconciliation et dignité dans un village divisé, la romancière trace une toile ensanglantée, sombre, presque insupportable dans son intensité. Elle raconte les injustices, la corruption, l’exploitation sans fin des petits par les grands, des insignifiants par les puissants. Elle raconte les drames, les rafles dans les villages, les meurtres et les pillages.

Miano ne serait cependant pas Miano si elle ne dessinait pas aussi l’espoir, fragile, mais bien présent, d’une génération qui ne veut plus ignorer le passé. Qui en a besoin même pour bâtir son avenir. Pour que ceux habitant le Continent ainsi que les membres de la diaspora africaine éparpillée de par le monde puissent enfin évoquer leurs ancêtres. C’est un périple, une quête qui ne se fait pas sans dénoncer les maux dont souffre le Continent : l’oubli, la corruption, la spoliation, la violence. L’inaction de la Communauté Internationale, qui ne prend attention aux affaires du Continent que pour mieux veiller à ses intérêts.

C’est un roman où il ne faut pas craindre de se laisser emporter par la voix de l’auteur, de s’immerger dans ce tourbillon, où se mêlent boue et sang, mais aussi espérance. Où il ne faut pas craindre le Sankofa Cry.

– Sankofa ! Pour résider en nous-mêmes, mais aussi hors de nous, réconciliés avec nos peines. Sankofa! Pour nous délivrer de toute haine.

Une voix qu’il faut découvrir d’urgence. Je peux vous dire que, pour ma part, ce ne sera pas la dernière fois que je lirai cette auteur.

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Outrepasseurs : revue de presse + agenda des rencontres

Hello tout le monde,

Comme vous le voyez au titre – un peu longuet – de cet article, j’ai en effet pas mal de choses à vous communiquer 😉

J’ai eu l’immense plaisir de voir les chroniques fleurir ces derniers temps sur le premier tome des Outrepasseurs, sans oublier le deuxième naturellement ! Que les lecteurs continuent à découvrir cette saga presque un an après la sortie du premier tome, c’est juste incroyable à mes yeux.

(Et d’ailleurs, en parlant d’anniversaire de publication, guettez bien le blog ce 2/2, je vous réserve quelques petites surprises…)

Let’s go donc pour un petit tour d’horizon…

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Je commence, non pas par une chronique, mais par une annonce qui m’a réjoui, à savoir la troisième nomination de ce tome pour un prix !

Il s’agit cette fois-ci du prix des Futuriales Lycéens. Je suis en fort bonne compagnie, comme vous pouvez le voir !

Rendez-vous dans quelques mois pour connaître le verdict.

Entrons dans le vif du sujet avec ces chroniques :

J’ai lu chaque chapitre avec avidité et replongé avec curiosité, appréhension et envie avec les Héritiers.
A ceux et celles qui n’ont pas encore fait connaissance avec les Outrepasseurs je les incite plus que vivement à lire ce premier tome.

Le Boudoir des Livres

Tout est finalement assez noir mais la plume presque ensorceleuse de l’auteure fait de ce livre un page-turner.

J’ai le second tome dans ma PAL, il faut que je le case vite dans mes prochaines lectures !

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En plus d’attirer l’oeil avec sa couverture magnifique, le roman Les Outrepasseurs est un roman qui vaut le détour, ne serait-ce que pour son originalité. J’ai aimé que toute l’histoire tourne autour des fés parfois diaboliques, de leurs malédictions, de leur univers surnaturel et cruel… C’est à la fois magique, mais aussi dark et très primitif. Je serais curieuse de lire la suite…

Little Things

Je ne peux vous en dire plus car je pense que le plaisir serait gâché si vous rentrer dans l’histoire avec trop de connaissance, je vous dirai juste que j’ai beaucoup apprécié et que c’est le premier COUP DE COEUR de 2015 ! Si c’est pas un honneur ça !
Au tour du tome 2 !
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Cindy Van Wilder revisite complètement le monde des fées et des contes de fées, et c’est écrit d’une plume de maitre. Encore une fois, il y a de nombreuses références à des œuvres comme Blanche-Neige ou mieux encore la Reine des Neiges d’Andersen. L’intrigue est bien menée, c’est merveilleusement écrit. Finalement, on ne sait plus qui sont les gentils et qui sont les méchants. C’est tout simplement génial. J’aime vraiment cette saga, voila, c’est dit!

C’est toujours un plaisir de retrouver cet univers qui est toujours aussi magique à mes yeux et inédit ! J’aime beaucoup l’idée de retrouver des éléments qui me font penser aux contes comme le chasseur dont l’histoire m’a beaucoup intrigué. J’ai beaucoup aimé retrouver Peter car j’aime beaucoup ce personnage, son caractère et sa volonté de faire ce qui est juste, pas simplement se conformer à une tradition vieille depuis je ne sais combien de temps, courber l’échine devant Noble comme si celui-ci était le Roi ou le président. Bref, je suis toujours sous le charme de la plume de Cindy Van Wilder et de ses personnages.

Page après page

Un plaisir de retrouver cette fantasy originale et ancrée dans le folklore populaire. Certes, la médiéviste qui sommeille en moi pleure un peu à la perte de son époque favorite, mais l’aventure ici partagée a emporté mon coeur. L’histoire se conjugue au présent et laisse aussi bien la parole à Peter et ses compagnons qu’aux fées, des personnages tous terriblement réels et dont les tiraillements confèrent une profondeur incontestable au récit. Quant aux péripéties dans lesquels ils entraînent, elles sont marquées du sceau de la tension. La Reine des Neiges vous laissera pantelants, à enchaîner les pages sans vous en rendre compte.

Livrement Vôtre

Enfin, cette revue de presse ne serait pas complète si je n’incluais pas quelques vidéos !

A commencer par celle de Miss Lanylabooks, lectrice et supporter enthousiaste, dont le  ressenti me fait chaud au coeur. La preuve – entre autres – dans cette vidéo, consacrée à sa rétrospective 2014.

On continue avec une autre booktubeuse que j’ai eu le plaisir de rencontrer au Salon de Montreuil, j’ai nommé Miss Fairy Neverland, qui fait ici part de son ressenti sur le premier tome des Outrepasseurs.

Et enfin, une vidéo qui m’a fait extrêmement plaisir, puisqu’il s’agit de l’interview de mon éditrice, Paola Grieco, par la librairie Mollat sur le stand de Gulf Stream au salon de Montreuil.

 

Et voilà pour cette revue de presse! Passons maintenant à l’agenda des futures rencontres & dédicaces

J’y serai notamment le vendredi après-midi, pour une rencontre à 13 heures sur le thème des littératures de l’imaginaire belges.

Plus d’infos tout bientôt !

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Passons aux rencontres françaises et, plus particulièrement, parisiennes !

  • Je serai présente au Salon du Livre de Paris, qui se déroule du 20 au 23 mars. Retrouvez-moi le samedi de 15h à 18h sur le stand de Gulf Stream/Pays de la Loire (et je parie que j’y serai en bonne compagnie!)
  • Je dédicacerai le 18 avril à la librairie le Grand Cercle à Eragny de 14 à 18h.
  • Et le 25 avril, ce sera au tour du Cultura Les 4 temps – La Défense de m’accueillir dans l’après-midi (là aussi, je pense que je serai bien accompagnée!)

Vous pouvez bien sûr retrouver toutes les dates dans la rubrique « Où me rencontrer ? ». D’autres dates viendront sans doute s’y intercaler, je vous en dirai plus quand j’obtiendrai confirmation 🙂

J’espère en tout cas avoir le plaisir de vous y voir !

Challenge We need diverse books #3 … et #4 !

Aujourd’hui, au diable l’avarice, j’ai décidé de vous présenter deux lectures pour l’édition hebdomadaire du challenge We Need Diverse Books (et oui, je ne suis pas arrivée à choisir entre les deux!)

On commence par…

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The Humans par Matt Haig

SFFF – Niveau avancé – existe en VF chez Hélium

4e de couv’

Our hero, Professor Andrew Martin, is dead before the book even begins. As it turns out, though, he wasn’t a very nice man–as the alien imposter who now occupies his body discovers. Sent to Earth to destroy evidence that Andrew had solved a major mathematical problem, the alien soon finds himself learning more about the professor, his family, and “the humans” than he ever expected. When he begins to fall for his own wife and son–who have no idea he’s not the real Andrew–the alien must choose between completing his mission and returning home or finding a new home right here on Earth

Thèmes principaux

L’humanité : qu’est-ce qui nous rend humain ? & sa diversité

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

J’ai eu l’occasion d’entendre parler l’auteur lors d’un séjour à York et ce qu’il a dévoilé sur son parcours, aussi bien en tant que personne qu’en tant qu’écrivain, m’a donné envie de lire ce roman.

Mon avis

Qu’est-ce qui nous rend humain ?

Voilà une question qui est sans aucun doute le fil rouge de ce roman, puisque le personnage principal et narrateur ne l’est pas. Envoyé sur Terre pour prendre la place d’un professeur de maths un peu trop intelligent – il a résolu une énigme mathématique qu’il aurait mieux fait de laisser tranquille – notre ET se trouve confronté de plein fouet aux humains, des êtres qu’il considère comme horribles et inférieurs à lui et aux siens en tous points.

En attendant, le voilà obligé de prendre la place du professeur et de s’assurer que personne d’autre que lui ne connaît la résolution de l’énigme mathématique…

Vous me pardonnerez le jeu de mots – évident – si je vous dis que ce roman est un véritable OVNI. Au début, comédie so British – il y a des passages extrêmement savoureux concernant notre ET ! – l’auteur élargit bien vite son propos et c’est là à mon sens tout le génie de ce roman. Car notre ET s’humanise, s’ouvre aux autres et découvre que la vie sur Terre, même avec son manque de technologie et avec des êtres aussi énigmatiques que nous, vaut la peine d’être vécue.

Si j’ai choisi de parler de ce roman dans le cadre du challenge We Need Diverse Books, c’est parce qu’il englobe, avec beaucoup de justesse et sans aucun jugement, la diversité de ce que nous sommes. Nos points forts comme nos points faibles, tout le délicieux paradoxe de l’humanité, vouée au trépas, mais qui l’oublie si facilement. Il y a un côté thriller également, qui trouve sa résolution d’ailleurs, mais ce n’est pas là le plus important de ce bouquin, qui m’a fait rire comme il m’a ému. Je ne peux que vous encourager à le découvrir, sans aucune idée préconçue, pour la beauté des réponses – au pluriel – que nous livre Matt Haig quant à notre humanité.

Deuxième roman de la semaine, c’est le surprenant…

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A Hero at the End of the World par Erin Claiborne

SFFF – Niveau intermédiaire – pas de VF pour le moment

4e de couv’

Sixteen year-old Ewan Mao knows one thing for certain: according to prophecy, it’s his destiny to kill the evil tyrant whose dark reign has terrorized Britain. Although he’s just a normal boy, deep down Ewan is confident that he has exactly what it takes to be a hero. But when Ewan’s big moment comes, he freezes. His best friend, the clever and talented Oliver Abrams, defeats the villain for him, and Ewan’s bright future crumbles before his eyes.

Five years later, Oliver has a job as an Unusual in the government’s Serious Magical Crimes Agency, the life he and Ewan always dreamed of. But a routine investigation leads him and his partner, Sophie Stuart, to uncover a dangerous and powerful cult… one that seems to have drawn his former best friend into a plot to end the world.

Pourquoi avoir choisi ce livre ?

Si je vous dis The Book Smugglers, tout est dit, non ?

Mon avis

Il est impossible de lire ce roman sans penser à Harry Potter, autant pour les personnages que pour l’univers. L’auteur glisse d’ailleurs quelques références savoureuses dès le début! Pour autant, l’univers de ce roman possède ses propres caractéristiques et j’ai bien aimé les différentes sortes de magie développées tout au long de l’intrigue.

Ewan Mao a vu son destin de vainqueur lui filer entre les doigts et à 21 ans, il est retombé dans l’anonymat le plus complet. Du moins le croit-il jusqu’à ce que son chemin croise celui d’Archibald « Archie », séduisant gentleman, qui lui propose de se forger une nouvelle vie. Comment ? En l’aidant à vaincre un tyran en devenir, bien sûr!

Pendant ce temps, Oliver Abrams, ex-meilleur ami d’Ewan et agent des forces spéciales aux dents longues, enquête avec sa collègue Sophie sur une affaire d’homicide, qui pointe tout droit vers un mystérieux culte. Il est loin de deviner qu’il va recroiser la route d’Ewan.

On ne peut pas dire que j’ai été complètement séduite par ce livre et pourtant, il dispose de nombreux avantages : il se passe pour la majeure partie à Londres (oui, pour moi, c’est un bonus!); il contient une bonne dose d’humour britannique comme je l’aime; la diversité y est bien présente – enfin des héros qui échappent aux stéréotypes , ça change! – et les deux histoires d’amour développées, l’une hétéro, l’autre homo, sont juste adorables à mon sens (et pour une fois que je dis ça d’une romance, hein…)

Alors, me direz-vous, où ça a cloché ? Sans doute dans le développement de l’intrigue, qui est assez rocambolesque, en particulier la fin, et dans les interactions entre les personnages. Je n’ai vraiment accroché à ceux-ci que vers le milieu du roman, et grâce aux dialogues qui sont extras, sarcastiques et tendres en même temps. Une distance qui m’a un peu gâché le début du livre, même si somme toute, je l’ai beaucoup apprécié.

Point positif : j’ai aussi apprécié le point de vue de l’auteur sur la figure d’élu qu’on nous présente si souvent dans la littérature de l’imaginaire, et ce qui arrive quand le héros échoue à accomplir sa destinée.

C’est tout pour cette semaine! Comme d’habitude, si vous avez des recommandations, etc, je suis toute ouïe!

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Pour vous, j’ai testé…

Il y avait longtemps que je ne vous avais plus causé écriture et comme, en ce moment, j’ai les mains dans le cambouis – ou plutôt l’encre – je me suis dit que j’allais faire d’une pierre deux coups, en alimentant un peu ce blog !

Donc, pour l’instant, le programme côté écriture est bien rempli 🙂 Après la clôture de plusieurs textes courts – j’aurai l’occasion de vous en reparler sous peu  – pour diverses anthologies, il était temps de passer à mon premier roman de l’année… qui est en fait mon NaNo 2014 ! 

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… à savoir, le projet intitulé Qui, de nous deux ?. Au passage, d’ailleurs, mes excuses à tous ceux qui échouent sur ce blog en recherchant les questions pour un certain tag, je me doute que mes articles ne vous aident pas beaucoup 🙂

Revenons à mes moutons. Ou plutôt, à ma Muse, qui comme d’habitude, après une période tout feu toute flamme – 300 000 sec, signes espaces compris, en un peu plus de deux semaines quand même! – s’est interrompue et a pris le temps de la réflexion. Ce qui, en général, donne la conclusion suivante : « C’est bien, mais ce serait encore mieux si… »

Tout écrivain connaît cette phrase. Celle qui sonne le glas de la première version. Chez moi, elle signifie aussi « Hello, réécriture! ». Parce que d’une part, je ne peux pas tout planifier depuis le départ – n’est pas J.K. Rowling qui veut… – d’autre part, réécrire chez moi est une étape normale, je dirais même obligatoire, dans mon processus d’écriture.

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Hé oui 🙂

 

S’y ajoute une autre contrainte: la deadline éditoriale ! Là aussi, les écrivains connaissent… Et non, je ne peux pas vous en dire plus à ce sujet 😉

C’est donc dans ce cadre que j’ai testé pour vous les sprints d’écriture.

Késako ? C’est simple : au lieu de me fixer une plage assez longue pendant laquelle je décide d’écrire – et généralement, c’est à ce moment-là que je suis sollicitée… Loi de Murphy! – j’ai donc décidé de disséminer de courtes séances d’écriture tout au long de la journée. Une demi-heure au matin, vingt minutes au soir, bref vous voyez.

Bien sûr, ça requiert une certaine attention – en plus de la disponibilité d’un ordinateur… Vous n’imaginez pas à quel point mon écriture peut se révéler indéchiffrable ! Néanmoins, ça peut être un plus non négligeable et une bonne parade à l’excuse universellement invoquée, quand on vous demande pourquoi vous n’écrivez pas/plus :

« Mais je n’ai pas le temps! »

Croyez-moi sur parole 🙂

Bilan : je teste cette méthode depuis quelque temps et je dois dire que cela fonctionne plutôt bien !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous préférez vous réserver une heure, voire plusieurs heures par jour/semaine, etc pour l’écriture ou l’idée de ces sprints vous tente ?

 

Wish-list début 2015 : partie 2

Vous ne pensiez quand même pas que je l’avais oubliée ? 😉

Après une première partie entièrement consacrée aux auteurs francophones, voici la seconde partie, où je vous présente les livres anglophones qui me font complètement craquer! Autant vous prévenir: il y a du lourd !

Enfermez vos portefeuilles (ou pas), c’est parti…

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The art of being normal par Lisa Williamson

Two boys. Two secrets.

David Piper has always been an outsider. His parents think he’s gay. The school bully thinks he’s a freak. Only his two best friends know the real truth – David wants to be a girl.

On the first day at his new school Leo Denton has one goal – to be invisible. Attracting the attention of the most beautiful girl in Year 11 is definitely not part of that plan. When Leo stands up for David in a fight, an unlikely friendship forms. But things are about to get messy. Because at Eden Park School secrets have a funny habit of not staying secret for long . . .

En fait, ce roman est déjà sorti – le 1er janvier – et cerise sur le gâteau, il est juste parfait pour mon challenge We need diverse books (je sais, tous les prétextes sont bons!) Les premiers avis ont commencé à tomber et ils sont très positifs. Donc craquage en vue.

Un autre craquage en vue, c’est cette anthologie dirigée par Malorie Blackman avec plein de plumes que j’ai hâte de retrouver et d’autres que je suis curieuse de découvrir. Et puis zieutez donc cette couverture !!

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Love hurts – anthologie de Malorie Blackman.

Malorie Blackman brings together the best teen writers of today in a stunningly romantic collection about love against the odds. Featuring short stories and extracts about modern star-crossed lovers from stars such as Gayle Forman, Markus Zusak and Patrick Ness, and with a brand-new story from Malorie Blackman herself, Love Hurts looks at every kind of relationship, from first kiss to final heartbreak.

Il sort le 29 janvier.

Un bouquin repéré depuis l’année dernière – depuis que les Book Smugglers en ont parlé – et que j’attends en frétillant d’impatience, c’est…

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None of the Above par I.W. Gregorio

When Kristin Lattimer is voted homecoming queen, it seems like another piece of her ideal life has fallen into place. She’s a champion hurdler with a full scholarship to college and she’s madly in love with her boyfriend. In fact, she’s decided that she’s ready to take things to the next level with him.

But Kristin’s first time isn’t the perfect moment she’s planned—something is very wrong. A visit to the doctor reveals the truth: Kristin is intersex, which means that though she outwardly looks like a girl, she has male chromosomes, not to mention boy “parts.”

Dealing with her body is difficult enough, but when her diagnosis is leaked to the whole school, Kristin’s world completely unravels. With everything she thought she knew thrown into question, can she come to terms with her new self?

Incredibly compelling and sensitively told, None of the Above is a thought-provoking novel that explores what it means to be a boy, a girl, or something in between.

J’ignorais tout des personnes intersexes jusqu’ici, c’est ce roman qui m’en a fait prendre conscience et je suis d’autant plus curieuse de découvrir cette histoire!

Sortie au mois d’avril.

Une autre sortie du mois de janvier, c’est

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The door that led to where par Sally Gardner

AJ Flynn has just failed all but one of his GCSEs, and his future is looking far from rosy. So when he is offered a junior position at a London law firm he hopes his life is about to change – but he could never have imagined by how much.

Tidying up the archive one day, AJ finds an old key, mysteriously labelled with his name and date of birth – and he becomes determined to find the door that fits the key. And so begins an amazing journey to a very real and tangible past – 1830, to be precise – where the streets of modern Clerkenwell are replaced with cobbles and carts, and the law can be twisted to suit a villain’s means. Although life in 1830 is cheap, AJ and his friends quickly find that their own lives have much more value. They’ve gone from sad youth statistics to young men with purpose – and at the heart of everything lies a crime that only they can solve. But with enemies all around, can they unravel the mysteries of the past, before it unravels them?

Aucune romance à l’horizon – ça va me changer – et du voyage dans le temps… What’s not to love?

Sortie le 1er janvier.

Bien sûr, je n’oublie pas les suites des bouquins dévorés & appréciés en 2014! Parmi lesquelles figurent…

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Arsenic for Tea de Robin Stevens 

Schoolgirl detectives Daisy Wells and Hazel Wong are at Daisy’s home, Fallingford, for the holidays. Daisy’s glamorous mother is throwing a tea party for Daisy’s birthday, and Daisy’s eccentric family are all invited.

Then one of their party falls seriously, mysteriously ill – and everything points to poison.

With furious storms preventing anyone from leaving, or the police from arriving, Fallingford suddenly feels like a very dangerous place to be. No one at Fallingford is what they seem – and everyone has a secret or two. And when someone very close to Daisy looks suspicious, the Detective Society must do everything they can to reveal the truth . . . no matter the consequences.

J’avais adoré le premier opus – Murder most Unladylike – j’ai hâte de retrouver Daisy & Hazel ! Sortie le 29 janvier. Plus tard dans l’année, le 3e opus – qui se passe dans l’Orient-Express ! – sera aussi publié.

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The Storm par Virginia Bergin

Three months after the killer rain first fell, Ruby is beginning to realise her father might be dead . . . and that she cannot survive alone. When a chance encounter lands her back in the army camp, Ruby thinks she is safe – at a price.

Being forced to live with Darius Spratt is bad enough, but if Ruby wants to stay she must keep her eyes – and her mouth – shut.

It’s not going to happen. When she realises what is going on – the army is trying to find a cure by experimenting on human subjects – Ruby flips out . . . and makes an even more shocking discovery: she’s not useless at all.

Last but not least, la suite d’un de mes plus gros coups de coeur 2014 – The Rain, si vous ne l’aviez pas encore deviné! – j’ai nommé the Storm par Virginia Bergin. J’ai vraiment hâte de voir ce qu’il va advenir de Ruby dans un monde dévasté par une pluie aussi mortelle qu’inévitable…

Je vais m’arrêter là, non pas que je n’ai pas encore de nombreux titres à vous lancer en pâture, mais par pitié pour le portefeuille (croyez-moi, le mien est déjà bien assez en danger!).

N’hésitez pas à me dire les titres présents dans votre wish-list 🙂

Challenge We need diverse books #2 : Les trois soeurs et le dictateur d’Elise Fontenaille

Deuxième rendez-vous pour ce challenge livresque! Au rendez-vous cette semaine : une histoire dont j’ignorais tout et qui a pourtant donné naissance à la Journée Mondiale de Lutte contre la violence faite aux femmes.

Accrochez votre ceinture, nous partons dans les Caraïbes…

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Les trois soeurs et le dictateur d’Elise Fontenaille

Editions du Rouergue

4e de couv’

Mina, une adolescente californienne part pour la première fois en République Dominicaine, le pays natal de son père. La-bàs, son cousin Antonio lui fait rencontrer Abela, une veille dame. Celle-ci entreprend alors de lui raconter le destin tragique de sa grand-mère Minerva et de ses deux soeurs, qui ont tenu tête au dictateur Trujillo à l’époque…

Thèmes principaux

Résistance politique – Droits des femmes – Racisme

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

Je l’avais acheté à la Fnac, il y a un bout de temps, intriguée par le 4e de couv’. Ce challenge était l’occasion rêvée d’enfin le découvrir!

Mon avis

Ce roman relate avant tout l’histoire des soeurs Mirabal : 3 soeurs nées dans une famille aisée en République Dominicaine dans les années 20. Une des soeurs, appelée Minerva et réputée pour sa beauté, est remarquée – malheureusement pour elle – par le dictateur en place sur l’île, Rafael Trujillo. Friand de jeunes filles, Trujillo multiplie les invitations, mais Minerva lui tient tête. Résiste. Et avec elle, toute sa famille, qui en paiera les conséquences. Dès lors, les trois soeurs Mirabal, Minerva, Patria et Maria Teresa entrent en résistance, assistant à des réunions clandestines, passant des tracts sous le manteau. Des gestes qui peuvent nous sembler anodins, mais qui, sous un régime qui massacra une dizaine de milliers d’Haïtiens au moins – le massacre du Persil – valaient la prison et de torture. Une prison que les trois soeurs connurent d’ailleurs, avant d’être relâchées, pour finalement trouver la mort lors d’une embuscade dans les montagnes de l’île le 25 novembre 1960.

Ce que j’ai aimé dans le récit d’Elise Fontenaille, c’est d’abord le fait d’avoir restitué cette histoire fidèlement, sur un ton juste, sans en faire de trop; ensuite, c’est d’avoir marié les deux histoires de Minerva et Mina, cette petite-fille qui débarque à la République Dominicaine sans rien savoir de l’histoire des Mariposas – les papillons en espagnol, et qui désignent les trois soeurs. Soyons clairs cependant : l’histoire de Mina sert surtout de cadre pour relater le destin des soeurs Mirabal. De Mina, on ne sait finalement pas grand’chose, le personnage n’a pas beaucoup d’aspérités, et même si son intrigue comporte des détails touchants – sa correspondance avec son amie d’enfance, Eliza, qui elle est originaire d’Haïti, l’occasion d’évoquer la division politique de l’île – sa voix sert surtout à mener le lecteur à la découverte des Mariposas. Dès que leur histoire est finie – le roman est mince, il ne compte que soixante-dix pages – celle de Mina cesse aussitôt. Une absence qui me laisse un goût de trop peu.

Autre détail touchant dans ce roman, c’est un autre point où se rejoignent réel et fiction, c’est l’apparition dans le roman de la quatrième soeur Mirabal, la survivante car trop jeune à l’époque pour s’être engagée dans la résistance.

Belgica Adela Mirabal Fernandez

Un bel hommage à « Dona Dede », décédée l’année dernière.

En conclusion, ce roman est une belle introduction au destin de trois femmes dont l’histoire semble encore largement méconnue de nos jours. Il m’aura aussi donné envie de lire deux romans qui traitent de cette époque,

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La fête au bouc, de Mario Vargas Llosa

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Et Au temps des papillons de Julia Alvarez

Je termine cet article par un petit appel : en effet, si vous avez des recommandations pour ce challenge, des idées de titre, etc… n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire 😉 et faites passer le mot. Je ne vous promets pas de les lire tous, mais je suis en tout cas très curieuse d’élargir mon horizon en matière de diversité!

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Outrepasseurs – première revue de presse 2015 !

Petit tour d’horizon des chroniques fin 2014 – début 2015 que j’ai pu recevoir sur les Outrepasseurs!

A tout seigneur, tout honneur, on commence par le premier tome Les Héritiers, qui, un peu moins d’un an après sa parution (hé oui, déjà!), continue à faire couler de l’encre à son sujet. Extraits choisis ci-dessous.

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En bref, une excellente découverte qui n’est pas exempte de quelques défauts mais qui me donne néanmoins très envie de lire la suite !

L’avis de Rhapsody in Books

Ce premier volume est donc une excellente surprise, qui donne de plus rudement envie de lire la suite. Un titre à noter si vous aimez la fantasy bien menée, les univers riches, les idées originales, et les histoires un peu sombres !

L’avis d’Encres et Calames

La plume de Cindy Van Wilder est très agréable. Elle a su nous proposer des personnages tous très différents les uns et des autres, ce qui nous permet, pourquoi pas de s’identifier à l’un d’entre eux.

L’avis de la Croque-Livres

Petite originalité aussi, c’est d’entendre parler de son livre dans une chronique vidéo ! Je voudrais d’ailleurs faire un clin d’oeil à tous les booktubeurs – comprenez les amoureux des livres parlant de leurs coups de coeur, découvertes, etc dans des vidéos diffusées sur Youtube. Je me suis lancée récemment dans l’exploration de ce nouveau mode d’expression/communication, notamment grâce à la rencontre avec plusieurs booktubeurs & booktubeuses au salon de Montreuil. J’en ai déjà parlé sur Twitter, mais ce ne sera pas la dernière fois 🙂

Voici donc la chronique de Miss Patatras dans son bilan lecture – je vous encourage d’ailleurs à découvrir sa chaîne !

 

 

Le petit dernier des Outrepasseurs – en attendant bien sûr le Libérateur, qui arrive pour rappel le 9 avril en librairie! – j’ai nommé La Reine des Neiges, se défend aussi du côté chroniques! Jugez plutôt.

La reine des neiges

 

 

Cindy Van Wilder  éblouit par sa maîtrise du récit, sa capacité à mêler les époques, brasser les références, se les approprier et nous embarquer avec elle. Ce roman est excellent et si vous ne l’avez déjà fait, il vous faudra lire ces deux premiers tomes de toute urgence afin d’être prêts pour le tome final de la trilogie.

Khimaira

Le rythme est assez dense, les rebondissements nombreux et je me suis davantage attachée à Peter qui fait montre d’une volonté à toute épreuve. Je suis maintenant très curieuse de la suite, pour voir de quelle manière les choses vont tourner étant donné la fin …. stressante…

Les lectures de Mylène

Ce second tome se révèle tout aussi haletant que le premier puisqu’il révèle beaucoup plus les enjeux de l’univers dépeint par l’auteure. Et évidemment à ce titre, l’attente avec le 3e tome est vraiment dure !
Enfin, cette première revue de presse 2015 ne serait pas complète si j’oubliais de mentionner deux choses, qui m’ont fait extrêmement plaisir:
* D’abord, de voir les Outrepasseurs (qu’on parle des deux tomes ou d’un seul) mentionnés dans plusieurs bilans lecture 2014! Je pense par ex. à celui de Miss Cranberries, celui du blog Livrement Vôtre ou encore celui de la Plume de Manihola!
* Ensuite, last but not least, la superbe chronique de Miss Cécile du blog SFFFrancophone sur les deux tomes et sans aucun spoiler ! Une telle performance s’applaudit. Et je ne pouvais que fondre devant ces derniers mots:
Et je pense que dans dix, vingt, trente ans, je relirai encore cette série avec le même émerveillement. Elle va assurément figurer au rang (très sélect) de mes « lectures doudou » à vie 🙂
livraddict
 J’en profite aussi pour rappeler la première rencontre de l’année, à savoir celle sur le forum Livraddict dès 19h30 ! Si vous avez des questions et/ou voulez en savoir plus sur les Outrepasseurs, n’hésitez pas 😉

Challenge « We need diverse books » #1 : Lies We Tell Ourselves par Robin Talley

Je vous en parlais dans cet article, j’ai donc décidé de me lancer dans un challenge livresque cette année. Un challenge qui me tient à coeur, puisqu’il s’agit de parler de la diversité de tous bords (couleur, sexe, religion, etc) dans les romans.  Je suis donc très contente d’inaugurer ce rendez-vous du samedi par un roman qui m’a beaucoup touchée, d’autant plus en regard de l’actualité de ces derniers jours.

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Il s’agit donc du roman Lies We tell ourselves de Robin Talley.

VO – Niveau accessible – YA historique.

4e de couv’

1959 Virginia. The lives of two girls on opposite sides of the battle for civil rights will be changed forever.

Sarah Dunbar is one of the first black students to attend the previously all-white Jefferson High School. An honors student at her old school, she is put into remedial classes, spit on and tormented daily.

Linda Hairston is the daughter of one of the town’s most vocal opponents of school integration. She has been taught all her life that the races should be kept “separate but equal.”

Forced to work together on a school project, Sarah and Linda must confront harsh truths about race, power and how they really feel about one another.

Thèmes principaux

LGBT – Racisme – Lutte pour les droits civils

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

L’amitié entre deux élèves, l’une noire, l’autre blanche, au moment de la lutte pour les droits civils dans les années cinquante – soixante aux Etats-Unis était un thème que j’avais déjà abordé dans mes lectures, notamment par le roman Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier. C’est un thème qui m’intéresse et le côté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels pour ceux qui ne connaissent pas l’acronyme) m’a beaucoup intrigué. Comment développer une histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose ?

Mon avis

Avant toute chose, je dois dire que l’auteur a remporté haut la main ce défi. Le côté romance entre les deux héroïnes est doux & tendre, évoqué mais sans se focaliser dessus. Certains trouveront peut-être que ce côté aurait pu être davantage développé. Personnellement, je n’ai pas ressenti de manque à ce niveau.

C’est un roman avant tout sur l’engagement politique et le sacrifice que nous sommes prêts à faire pour une cause qui, souvent, nous dépasse. L’histoire s’ouvre sur le point de vue de Sarah, qui en même temps que sa petite soeur, s’apprête à entamer sa dernière année dans le lycée de Jefferson. Nous sommes en février, les écoles ont été fermées jusqu’à ce moment, car le gouverneur s’est opposé à la décision de la Cour Suprême, qui autorise, après plusieurs années de recours et d’appels, les étudiants noirs à fréquenter les mêmes établissements que les étudiants blancs.

Quand les premiers étudiants noirs entrent à Jefferson, c’est l’enfer qui les attend. Un enfer vu par les yeux de Sarah, qui, jour après jour, respecte les consignes données, à savoir ne pas réagir aux insultes, crachats, manoeuvres d’intimidation, agressions physiques, etc. Garder la tête haute. Travailler du mieux possible. Et c’est quelque chose qui vous retourne le coeur, quand vous assistez à ce type d’agressions du point de vue de Sarah. C’est d’autant plus terrifiant quand ces évènements se sont passées il y a seulement 50 ans.

L’autre point de vue est celui de Linda: en apparence, l’étudiante privilégiée par excellence. Elle est la fille du rédacteur en chef du journal local, clairement favorable à la ségrégation et qui craint que la fin de celle-ci n’entraîne la fin de son mode de vie, tel que Davisburg (une bourgade imaginaire) la connaît, un point de vue que la jeune fille partage sans réserve. Elle est fiancée, coule des jours heureux en attendant le mariage, bref tout va bien. Mais en vérité, pas si bien que ça. Car le père est un tyran, qui a cessé depuis longtemps de s’intéresser à ses proches, et est obsédé par cette question de la ségrégation. Linda rêve d’être ailleurs, de pouvoir s’évader de cette demeure au climat étouffant.

La rencontre entre Sarah et Linda va connaître un tournant décisif quand les deux jeunes filles doivent travailler ensemble sur un devoir de français.

J’ai adhéré aux deux points de vue et, pour faire la comparaison avec le roman d’Annelise Heurtier dont je parlais plus haut, je pense que la réflexion sur le climat politique et social de cette époque est plus poussé dans Lies We Tell Ourselves. Autant Sarah que Linda sont confrontées aux questions suivantes: mes opinions m’appartiennent-elles réellement ou ont-elles été dictées par mon entourage ? Est-ce que je crois réellement à ce que je dis ? Est-ce que je cautionne totalement la manière dont j’agis ? Et surtout, ce que j’incarne comme opinion politique, comme lutte pour mes droits n’entre-t-elle pas en opposition avec mon bien-être personnel ?

Les personnages des deux jeunes filles ne peuvent pas laisser insensibles, pas plus d’ailleurs que certains personnages secondaires, comme Ruthie, la petite soeur de Sarah, Chuck, un autre adolescent noir ou Judy, la meilleure amie de Sarah. Chacun représente la diversité des opinions en cours à cette époque, un aspect essentiel du roman qui, au-delà des deux camps opposés, ne tombe jamais dans le manichéisme ou la simplification. Au contraire et j’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’évolution de Sarah & Linda sur ce plan. La manière dont elles grandissent, chacune à leur manière, est douloureuse, déchirante, mais en même temps tellement courageuse qu’elle ne pouvait que m’émouvoir.

La manière dont elles communiquent peu à peu ensemble, leurs débats enflammés quand elles se trouvent en présence l’une de l’autre, l’évolution de leurs sentiments, leurs interactions avec leurs familles & amis, tout ceci est merveilleusement développé dans Lies We Tell Ourselves Même si cette époque ne vous intéresse pas de prime abord, je vous conseille de vous lancer dans ce roman, ne serait-ce que pour la richesse du portrait qui y est décrit et les personnages authentiques, vrais et très émouvants.

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Challenge livresque 2015 – We need diverse books

Si vous avez suivi mon actualité livresque en 2014, vous avez pu constater que je ne suis pas adepte des challenges. Il y a une raison bien simple, c’est que j’échoue systématiquement dès qu’une « contrainte », aussi légère soit-elle, m’est posée dans mes lectures. A croire que mon éclectisme est mon trait dominant quand il s’agit de choisir celles-ci!

Pourtant, cette année, j’ai décidé de me lancer dans un challenge livresque. Et ce dernier est d’autant plus cher à mon coeur car, depuis des semaines, voire des mois, j’y adhère dans mes choix de lecture. Aussi, quand ce challenge a été lancé en début d’année par le site « We need diverse books« , je n’ai pas hésité et je me suis mise sur les rangs!

Ce challenge, c’est tout simplement de lire des livres mettant en scène la diversité. Et vous le savez, depuis cet article, c’est une valeur non seulement dans laquelle je me retrouve, mais que j’aime défendre, que ce soit dans mes lectures ou mes écrits.

J’ai donc décidé de lire au moins 25 bouquins reflétant cette diversité, même si je compte bien en dévorer davantage !

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Dans ce cadre, chaque samedi, je mettrai un livre en valeur.

Parce qu’à mon humble échelle, moi aussi, je veux que les mentalités changent. Que les choses bougent. Et parce que nous avons tous besoin de cette diversité; parce que l’horrifiante actualité de ces derniers jours m’a encore renforcé dans cette conviction (si j’en avais besoin); parce qu’il est enfin important de dire, répéter et partager ces mots: Respect. Tolérance. Découverte. Liberté.

 

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Wish-list de début 2015 – 1ere partie

Il y avait longtemps que je ne vous avais plus parlé wish-list, et comme en ce moment, j’ai l’impression que des cargaisons de livres tous plus alléchants les uns que les autres débarquent sur les réseaux sociaux – et en particulier Twitter – je me suis dit qu’il n’y avait aucune raison que je ne vous fasse pas profiter 🙂

Et comme celle-ci s’avère d’ores et déjà assez longuette, voici une première partie, entièrement consacrée aux publications francophones!

On va commencer par une suite sur laquelle je vais me précipiter dès qu’elle sera disponible, j’ai nommé…

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Phénoménale, le tome 2 de la Balance Brisée, de Lise Syven, qui sortira en février 2015 chez Castelmore! J’avais beaucoup aimé le premier tome Subliminale, innovant et rafraîchissant, j’ai hâte de connaître la suite des aventures d’Elie et de Karl !

On quitte le domaine de la jeunesse pour un roman que j’ai déjà eu l’opportunité de lire, et dont je suis très curieuse de découvrir le produit fini ! C’est un premier roman et il s’agit de…

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La pelote d’épingles de Cécile G. Cortes, à paraître le premier février aux éditions du Chat Noir! 

4e de couv’

De nos jours, l’existence des marraines fées est bien connue. L’une d’entre elles, Violette, est missionnée à Paris pour réunir deux tourtereaux : un chanteur pour midinettes et une couturière sans le sou. Mais sur place, rien ne se déroule comme prévu : les prétendants ne se calculent même pas ! Pire, le jeune homme craque pour les charmes de la fée qui doit pour la première fois gérer un problème de taille, pour lequel elle est parfaitement incompétente et inexpérimentée : ses propres émotions.

La pelote d’épingle est une romance acidulée aux accents rock qui met un bon coup de pied au joyeux petit monde des fées, princes charmants et innocentes princesses.

Pour l’avoir lu, je peux vous dire que ce roman ne manque pas de piquant ! ( Je sais, elle était facile)

Une autre sortie que là aussi, j’ai pu lire en avant-première – le privilège d’être bêta-lecteur! – c’est le roman suivant, là aussi un premier roman. Et puis admirez cette couverture !

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Rédemption de Bérengère Rousseau, à paraître – lui aussi ! – en février 2015 aux éditions du Riez.

4e de couv’

Quand un vieux médaillon et quelques documents anciens révèlent à Noâm les soupçons de collaboration qui pèsent sur son arrière-grand-père, son monde bascule. Comment accepter et vivre avec cette honte ? Il veut comprendre. Avec son meilleur ami, il se rend au Château de Noisy, là où son aïeul fut aperçu pour la dernière fois.

Sur place, ils sont victimes d’un éboulement. Ils se réveillent en 1944 à la veille de la Bataille des Ardennes. Noâm voit là l’occasion de restaurer l’honneur de sa famille, au risque de changer le cours de l’Histoire. Et si, justement, celle-ci avait déjà changé ?

Un roman combinant la Belgique comme lieu de l’action – pour une fois que cela arrive! – et une période historique qui m’a toujours vivement intéressée… I’m sold.

On demeure toujours dans le domaine du fantastique avec ce roman d’une amie de coeur et d’une grande plume, qui a signé entre autres la saga des Fedeylins et un de mes coups de coeur 2014, Ascenseur pour le Futur, j’ai nommé…

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Le Premier de Nadia Coste, aux éditions Scrinéo, qui paraîtra au mois d’avril.

Une histoire d’amour, de vengeance et de mort à la fin du Néolithique… et une couverture qui fait méchamment flipper. Et puis, c’est signé Nadia Coste. Ca dit tout.

Je vous avais parlé aussi, dans mes belles découvertes 2014, de ce roman graphique paru chez Gulf Stream, Mots Rumeurs, Mots Cutter, c’est donc avec grand plaisir que je vois le duo Charlotte Bousquet & Stéphanie Rubini se former pour un troisième opus !

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Bulles & Blues, qui sortira toujours chez Gulf Stream Editeur, le 22 janvier!

4e de couv’

Soan et moi, on ne se parle plus du tout. Apparemment, je lui fais honte, je suis un gros boulet qu’il en a marre de traîner. Je m’en fous, il n’a qu’à rester avec ses nouveaux copains  du théâtre et baver devant Layla. Non. Ce n’est pas vrai. Je  ne m’en fous pas. Ça me fait mal. J’ai l’impression d’avoir  un trou à la place du cœur et je ne sais même pas à qui en  parler… 

Avouez que toutes ces sorties sont alléchantes!

Il y a aussi des publications qui titillent ma curiosité et au sujet desquelles je voudrais bien en savoir davantage, comme celle-ci de Camille Brissot, et puis il y en a d’autres, sur lesquelles je voudrais bien vous toucher deux mots mais il me faut encore garder le silence, faute d’annonce officielle… Croyez-moi, c’est frustrant.

Un indice ? Je vous dirais de guetter les sites/blogs suivants : Escroc-Griffe; celui de Silène Edgar; celui d’Agnès Marot & Cécile Duquenne (qui organise en ce moment d’ailleurs un super concours!)

Bien sûr, la liste est loin d’être exhaustive et nul doute que j’aurai l’occasion de vous reparler de plumes francophones… Rendez-vous la semaine prochaine pour la seconde partie de cette wish-list, consacrée cette fois-ci aux auteurs anglophones!