London calling !

Un petit mot avant de vous parler d’un de mes sujets favoris: l’ordre de publication cette semaine sur le blog sera un peu chamboulé, puisqu’exceptionnellement, ce jeudi, il n’y aura pas d’article. Et comme samedi, nous sommes le 1er février, j’ai préféré vous réserver un bilan de mes lectures de janvier !

Bref, venons-en au sujet de cet article, à savoir une de mes destinations préférées, j’ai nommé :

london

Londres ! J’ai beau y être allée plusieurs fois (et même visité à plusieurs reprises les mêmes sites, chose qui m’arrive rarement), cette ville me fascine toujours autant. Sans doute parce qu’à chaque coin de rue, c’est un peu d’Histoire qui nous regarde en face… Et s’il y a bien une ville qui a une histoire tumultueuse, c’est quand même Londres!

Dès lors, il ne faut guère s’étonner qu’elle soit le théâtre de ma saga « Les Outrepasseurs », d’abord en filigrane dans le premier tome, ensuite de manière beaucoup plus présente dans les tomes suivants!

Pourquoi une telle fascination ? Pour l’Histoire toujours présente, où qu’on se balade dans la capitale, pour ses particularités (je me serais bien passée de certaines d’ailleurs lors de mes séjours là-bas!) ou pour le côté décalé, so British ?

Sans doute une combinaison des trois!  Et aussi de certains souvenirs liés directement à Londres, le premier étant…

mary_poppinsPas la peine de me regarder ainsi, vous l’avez tous vu (et pour les plus jeunes, si vous ne connaissez pas, vous savez ce qu’il vous reste à faire!)

Pourquoi ce film en particulier ? Sans doute parce qu’au travers des aventures de cette nanny pour le moins excentrique, la frontière entre la réalité que nous connaissons et une autre dimension, où le merveilleux faisait irruption, semblait extrêmement mince. Comme si l’on pouvait passer d’un monde à l’autre simplement en traversant la rue ou en pénétrant dans une maison…

Et si vous ne voyez pas de quoi je veux parler, en voici un exemple :

Londres sert aussi de théâtre à plusieurs de mes romans préférés. Quelques exemples ci-dessous:

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Alors, commençons dans l’ordre :

* Neverwhere de Neil Gaiman : l’un des romans les plus célèbres et à juste titre ! Une fantasy urbaine totalement brillante et déjantée, avec son Londres d’en Bas, les stations de métro, son duo renard et loup (ahum) et ses références aux contes (là aussi, ahum!)

* Anno Dracula, de Kim Newman : ou comment mêler l’histoire d’un Dracula ayant survécu à Van Helsing à celle de Jack l’Eventreur ! J’en avais déjà parlé dans cet article. La particularité d’Anno Dracula, c’est aussi de nous plonger dans le Londres de 1888, dans les venelles de Whitechapel… à la sauce vampirique, bien sûr!

Un thème qui a inspiré de nombreux écrivains, par ex. Céline Etcheberry et son texte 1888 que j’avais chroniqué ici.

*  Black-out de Connie Willis : un monument que je suis en train de relire et qui montre Londres à une époque plus que troublée, puisque le roman se passe durant le Blitz, sous les bombes allemandes de 40-41 ! Un livre-fleuve, autant par sa taille réelle que par l’ampleur de son intrigue et qui m’a complètement scotchée !

* Au Sortir de l’Ombre, de Syven : Un roman, qui me tient tout particulièrement à coeur, puisqu’il s’agit du premier roman que j’ai bêta-lu et du premier roman de sa brillante auteur, Lise Syven! Du fantastique bien noir comme je l’aime, l’intrigue nous plonge dans le monde des gothans, monstres tapis dans l’ombre et qui n’attendent qu’une seule de vos faiblesses pour vous dévorer… Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous ici !

Et enfin, non pas un roman, mais un bouquin qui m’a poursuivi pendant mes années de fac (si, si !) c’est le fameux A to Z of British Life d’Adrian Room, une sorte de B.A-ba sur la vie au quotidien sur la terre d’Albion !

Et enfin, pour clôturer cet article comme il se doit… Je dois dire d’ailleurs que les paroles de cette chanson se marient assez bien avec ce que j’écris pour le moment !

Revue du Web n°14 – semaine du 20 janvier

Nouvelle revue du Web dont vous connaissez le principe, à savoir que je mentionne ici les articles voguant sur la Toile qui m’ont le plus intéressé/intrigué durant cette semaine !

On commence par cet article – intégralement en anglais – à la fois très drôle et très pertinent d’une invitée du célèbre blog outre-Atlantique « Smart Bitches, Trashy Books« , qui délivre des chroniques sur les romances anglophones, mais pas que, comme vous pouvez le voir ici par exemple! J’adore faire un tour sur leur blog de temps en temps (parce que sinon, je ne vous dis pas l’état de la wish-list !) .

Concernant l’article, il parle des dix choses que la chroniqueuse déteste lire dans les scènes de sexe et je dois dire que certaines de ses réflexions ont réveillé quelques souvenirs de lecture et/ou m’ont arraché un « Argh! ». Enough said !

Si vous me suivez sur les réseaux sociaux, vous m’avez déjà entendu parler du blog « Lune et Plume » dont j’adore aussi lire les avis (là aussi la wish-list en prend un coup!) Cette dynamique équipe vient de fêter le premier anniversaire du blog et en a profité pour inviter ses lecteurs & lectrices à une sympathique séance de questions/réponses! L’occasion de découvrir les coulisses du job de chroniqueur – et si, c’est bel et bien un job – et de remettre certaines pendules à l’heure… Foncez le découvrir, si ce n’est déjà fait !

On continue avec un bel article de Samantha Bailly, auteur de plusieurs ouvrages, dont « Ce qui nous lie » paru chez Milady Romance et que j’avais beaucoup aimé – je vous ai dit que ses « Stagiaires » sortaient bientôt, hum ? – et qui, par le biais des différents avis de ses lecteurs sur ses ouvrages, esquisse un portrait des différentes figures de l’Eros. Un petit extrait ?

Et là, on touche au nerf de la guerre. L’amour passion dans la littérature. Ce qu’on en attend dans notre psyché occidentale. Que ce soit du Roman de Tristan au récent succès de Twilight ou de Cinquante nuances de Grey, on est en plein dedans. Et pour ces derniers, je ne juge pas leur qualité littéraire, je vois ce que ces deux succès ont soulevé comme questionnements sur ce que nous attendons de l’amour en littérature.

Je vais finir d’abord par la présentation d’un projet jeunesse écrit par une amie, Cécile G. Cortès, avec « Le cahier d’histoires », qu’elle désire mettre à disposition de ses lecteurs et dont elle offre le premier chapitre sur son blog. Pour l’avoir lu, je l’ai trouvé frais et engageant ! N’hésitez pas non plus à répondre à son questionnaire.

Enfin, je vous en avais parlé la semaine dernière avec la première partie, voici donc la seconde partie des awards de Vampires et Sorcières, qui vous demande de voter cette fois-ci pour les catégories (entre autres!) du Young Adult, des séries numériques ou encore de la romance paranormale! Plus d’infos ? Cela se passe ici.

Last but not least, un sympathique concours sur le site « A lu ciné » pour gagner le premier tome de la saga jeunesse d’Anne Rossi, intitulé « Barthélémy Styx : La mer aux esprits », paru hier chez Scrinéo !

barth_styx

Habitudes d’écrivain

C’est bien connu, chaque écrivain a ses petites manies, que ce soit le fauteuil qui doit être placé de telle manière, le gri-gri nécessaire pour entamer la rédaction d’un texte ou encore les différentes manies pour taquiner la Muse en panne d’inspiration (ou la bâillonner quand on veut qu’elle se taise!)

J’ai donc décidé de vous dévoiler quelques-unes de mes petites manies d’auteur…

Avant l’écriture  – Quand l’inspiration rime avec Muse!

C’est le moment, à la fois complètement déjanté et bienheureux, où la Muse (comprenez le coin de mon cerveau qui s’amuse à me souffler plein d’idées) et moi sommes en pleine osmose. Elle propose, je dispose (enfin quand je peux!).

D’où viennent ses idées ? Muse a de nombreuses sources d’inspiration, que ce soit les séries que j’aime regarder (si, si, vous pouvez être sûrs qu’au détour d’un épisode que j’ai particulièrement apprécié, elle va essayer de me dire « et si… ». Ca commence toujours ainsi!) d’un livre ou simplement de scènes de la vie quotidienne.

Ce qui vient en premier ? Les personnages. Il est rare que Muse commence par un autre pan de l’intrigue (les thèmes principaux, le monde dans lequel se déroule l’intrigue ou l’intrigue elle-même d’ailleurs!) Tout découle de ces êtres de papier, dont certains me deviennent très chers.

D’ailleurs, j’ai toujours du mal à m’en séparer. La preuve ? De vraies difficultés pour finaliser mes premières versions (mes relectrices en sont témoin!) (bizarrement, dans ces moments, la Muse est aux abonnés absents!)

Pendant l’écriture – Please do not disturb!

Si je n’ai pas de manies en particulier, j’écris souvent dans mon bureau, qui abrite aussi ma bibliothèque – dont le naufrage sous les bouquins a été évité de justesse grâce à ma liseuse! C’est une pièce ouverte sur le jardin, ce qui a alimenté pas mal de rêveries entre deux casse-têtes sur cette maudite intrigue qui ne veut pas couler comme je le veux!

Le plus souvent, je suis rejointe et soutenue en silence (ou avec force ronrons, c’est selon) par une demoiselle féline, qui insiste parfois pour que je la câline plutôt que d’écrire sur ce clavier!

Bon, la photo a été prise quand elle était encore un chaton, mais j'adore cette bouille !

Comment voulez-vous résister à ce regard ?

Pas de breuvage préféré, mis à part l’habituel duo café(s) du matin/thé de l’après-midi!

Toujours pendant l’écriture… – Work in progress

J’ai besoin de visualiser les scènes que j’écris. La musique ne m’est absolument pas nécessaire pour y arriver – souvent, d’ailleurs, elle me déconcentre – je préfère me laisser bercer par la mélodie des mots.

Ce que je préfère écrire ? J’aime bien les scènes d’action, même si quelquefois je pèche par manque de descriptions. Les scènes où des émotions fortes sont nécessaires, positives comme négatives, comptent aussi parmi mes favorites.

Parfois (ça n’arrive pas toujours) j’arrive à créer une sorte de bulle, où tout ce qui compte, c’est l’écran et le clavier, et bien sûr ma scène. A ce moment, je pense bien qu’une bombe pourrait exploser dans le jardin, je m’en ficherai royalement (quoique par la suite, je pense que le voisinage m’entendrait…) Je peux vous dire que, quand je parviens à entrer dans cette bulle, c’est le meilleur des sentiments. J’en ressors complètement lessivée, mais avec un grand sourire sur le visage!

Après l’écriture – Retour dans le réel… Outch!

J’aime bien noter les avancées du jour parfois. Voir défiler les signes, le nombre de mots… et me prouver que oui, je peux atteindre ce satané palier qui me narguait depuis longtemps!

Ce que j’aime aussi faire – si le temps le permet – c’est une bonne ballade, histoire de dérouiller mes jambes… et de réfléchir aux prochaines scènes!

Et vous, quelles sont vos habitudes ?

Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas! Cet article sera peut-être le premier d’une série…

Le « mardi sur son 31 » ou quand je vais à contre-courant…

Sachez, très chers lecteurs et lectrices, que je vais prendre un risque considérable avec l’article d’aujourd’hui : en effet, ce « Mardi sur son 31 » traite d’une saga mondialement connue. On ne présente d’ailleurs plus son auteur, qui a également signé une autre saga de romance paranormale (qu’on m’arrête si je dis des bêtises !) avec de célèbres Highlanders.

Non, pas celui-ci...

Non, pas celui-ci…

La série dont je vais vous parler se classe plutôt dans la fantasy urbaine, selon moi. Ses personnages – et un en particulier d’ailleurs ! – ont le don de susciter l’hystérie parmi les fans. Personnellement, autant vous annoncer la couleur tout de suite : j’en suis ressortie mitigée et ce pour plusieurs raisons (et je sens que l’une d’entre elles va faire hurler des lectrices… quand je parlais de risque plus haut, n’est-ce pas !)

Etat donné la popularité de l’ouvrage et surtout, la fréquence avec laquelle on me demande si je l’ai lue, autant vous livrer mes impressions dans ce billet !

Bref, je ne fais pas durer le suspense plus longtemps : cette saga, c’est celle de « Fever » (« Fièvre » en français) de Karen Marie Moning.

En VO...

En VO…

... ou en VF

… ou en VF

D’abord, de quoi ça parle ? Elle met en scène MacKayla Lane, « Mac » pour les intimes, une jeune femme bien dans sa peau, qui a toujours vécu dans sa bourgade natale perdue dans le sud des Etats-Unis et qui s’imagine très bien y vivre pour le reste de ses jours. Je souligne ce point, car il est rare de rencontrer une héroïne parfaitement contente de son sort. J’avoue que j’ai aimé ce trait chez Mac.

Dès lors, me direz-vous, quel est l’évènement – car il y en a toujours un, n’est-ce pas ! – qui va la faire sortir de son trou perdu ? L’assassinat de sa sœur bien-aimée, Alina, partie réaliser des études à l’université de Dublin. Le choc est immense pour « Mac » et sa famille, chacun tentant à sa manière de survivre. Ce qui déclenche le départ de Mac pour la verte Irlande n’est toutefois pas le décès brutal de sa soeur, (même s’il est lié bien sûr!), mais l’écoute d’un message laissé par cette dernière sur son répondeur (auquel elle n’avait pas eu accès jusqu’ici), où Alina lui disait clairement être en danger et semblait connaître l’identité de son agresseur…

En se rendant à Dublin, Mac n’imagine pas que son univers est sur le point de voler en éclats, au même titre que le monde entier d’ailleurs…

L'ensemble de la saga

L’ensemble de la saga

Résumer les 5 tomes que compte la saga « Fièvre » en un article relèverait de l’impossible, je ne vais donc pas m’y essayer. A la place, je vais donc vous faire part de mon impression sur cette série, qui, si elle m’a valu de très bons moments de lecture, m’a aussi fait grincer des dents à de nombreuses reprises…

Commençons par le positif : j’ai beaucoup aimé la Mac du début, la jeune femme naïve mais néanmoins déterminée, décidée à faire la lumière sur le meurtre de sa sœur. J’ai lu dans certaines chroniques que des lecteurs n’avaient pas apprécié ce côté « Barbie » qui, il est vrai, peut se révéler agaçant par moments. Néanmoins, c’est cette fraîcheur qui lui a valu toute mon empathie au début de sa quête. Mac est naïve, mais pas stupide (même si elle met en danger un peu trop souvent à mon goût.) Sa vision de Dublin, de ses habitants, de leur accent aussi – j’ai adoré certaines des comparaisons de la jeune femme à ce sujet ! – et bien vite, de l’univers étrange qu’elle va découvrir m’a séduite.

Et puis, comment voulez-vous que je résiste quand l’auteur fait intervenir des fés ?

Pas n’importe lesquels : les Seelie, êtres d’une fantastique beauté, et les Unseelie, le revers de la médaille, ceux qui se montrent volontiers plus cruels et plus sournois. Dans ce cadre, je trouve que l’auteur a réalisé du très bon boulot, non seulement en ne divisant pas les fés en deux camps « les gentils » et « les méchants », mais en préservant toutes les traditions ancestrales et en plus, en les incorporant avec brio dans notre monde moderne…

Car Mac se frotte très vite au monde des fés : non seulement elle peut les voir – elle est un sidhe-seer, une personne ayant le don de double vue et qui sait voir au-delà des masques que portent les fés – mais en plus, elle va se trouver directement impliquée dans  une dangereuse quête, celle du « Sinsar Dubh » (si je l’écris correctement du moins), un objet… pas comme les autres !

Notre monde est effectivement en danger, car les Unseelie, les créatures sournoises et cruelles dont je vous parlais plus haut, emprisonnées depuis des lustres, risquent de s’échapper de leur prison, les murs de celle-ci s’effritant de plus en plus pour une raison inexpliquée, à laquelle est lié le « Sinsar ».

Une héroïne attachante, de la fantasy urbaine avec des créatures hors de contrôle qui menacent d’envahir notre monde à tout moment, pourquoi suis-je donc ressortie mitigée de cette histoire, qui a l’air fort prometteuse ?

Car il y a une romance (très présente d’ailleurs). Et je n’ai pas accroché au personnage du « love interest ». C’est à ce moment que les fans de Barrons & Co risquent fort de me trucider (mais comme j’ai pris le risque, autant assumer jusqu’au bout !)

Un aperçu du monsieur en question...

Un aperçu du monsieur en question…

Qui est donc Barrons ? C’est un personnage qu’on croise assez tôt dans l’intrigue – si mes souvenirs sont bons – et le propriétaire d’une librairie. Imaginez la scène : Mac sort à ce moment d’une traversée plus qu’éprouvante – on connaîtra plus tard la raison – d’un quartier enténébré, désert, où le vent fait voler des centaines de papiers (du moins c’est comme ça que Mac les voit). Les nerfs à fleur de peau, elle voit soudain se dresser devant elle l’enseigne lumineuse d’une librairie à l’ancienne, avec boiseries et marqueterie. Un tableau idyllique pour les lectrices que nous sommes. Mac entre donc dans ce paradis littéraire… et c’est donc là qu’elle rencontre Barrons.

Autant vous dire que je n’ai jamais réussi à me faire une représentation claire du physique de ce personnage. Ce qui est certain, c’est qu’il en impose. Et justement, pour moi, il en impose de trop. A tel point que j’ai eu beaucoup de mal à me le représenter en tant que « love interest » de l’héroïne. L’homme n’a guère de failles (j’ai dû attendre la seconde moitié du dernier tome pour en découvrir une, c’est dire), il ne montre guère son humanité. Bref, pour ma part, je ne l’ai pas trouvé attachant (mis à part lors de trop rares moments.)

D’ailleurs, au début de l’histoire, il sert de guide à Mac (un guide sarcastique et dominateur d’ailleurs, mais un guide tout de même) dans un univers, dont la jeune femme n’imaginait pas l’existence. Très vite (et quelque part c’est logique) il y a un rapport maître/élève qui s’instaure entre eux. Elle lui est utile pour une raison que je ne nommerai pas, il se sert d’elle et en contrepartie, lui enseigne comment se débrouiller dans ce monde où ils risquent tous deux leur vie (enfin, manière de parler, mais là non plus, je ne spoilerai pas).

Ce qui en vient au point qui m’a valu des grincements de dents, à savoir la vision de l’auteur concernant les rapports homme/femme. Qu’il y ait une phase d’apprentissage, OK. Que l’héroïne se retrouve dans la position de l’élève, OK. C’est logique. Néanmoins, comme je n’ai pas tardé à le comprendre, Mac va souvent rester dans cette position. Et quand en plus, j’ai appris l’existence des « copains » de Barrons, une bande de bras cassés, qui se comportent tous de manière cynique et de dominatrice, j’ai vite atteint mon seuil de tolérance. Et il faut dire que j’ai peu de tolérance en la matière. Goût personnel, je sais.

Notez que Mac a de la résistance et qu’elle a réussi à me faire sourire plus d’une fois par ses répliques cinglantes envers Barrons et sa bande.

Les fans comprendront...

Les fans comprendront…

Néanmoins, je ne l’ai jamais vraiment sentie leur « égale », je n’ai pas vu assez d’évolution à ce sujet. J’aurais aimé une héroïne qui, même si elle est amoureuse, n’en oublie pas pour autant qu’elle a des compétences propres et, grâce à celles-ci, peut s’imposer & revendiquer son indépendance (n’est-ce pas, Kate Daniels ?). Ajoutez à ça ma réaction épidermique face à Ryordan (un pote de Barrons) qui me donnait envie de le mettre au tapis lors d’un match de boxe plutôt que de m’extasier devant, et voilà comment ma lecture de « Fièvre » a été quelque part gâchée.

Vous me direz : dans ces conditions, pourquoi avoir tenu pendant 5 tomes ? Si Barrons & Co se révélait aussi insupportable, pourquoi avoir subi leur présence aussi longtemps ?

Parce qu’en dépit de ces défauts – outre le caractère des personnages masculins, la saga comporte des longueurs et des incohérences – la saga est addictive en ce sens où on a envie de connaître les résolutions des divers mystères développés tout au long de l’intrigue. On a envie de savoir. Et je dois dire que bien que l’auteur n’a visiblement pas du tout les mêmes goûts que moi en terme de personnages masculins – d’ailleurs, je la trouve trop obsédée par le sexe en général, l’intrigue aurait bénéficié d’un répit dans ce domaine selon moi – elle a réussi à tisser une histoire d’amour qui m’a émue (non, ce n’est pas celle de Mac et de Barrons, mais je pense que vous l’aviez compris !).

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Un indice…

Pour terminer ce (long) billet, sachez aussi que ces cinq tomes constituent en quelque sorte un prélude, puisque l’aventure continue dans une nouvelle saga, dont le premier tome s’intitule « Iced » et est déjà publié aux éditions J’ai Lu. Malgré mon intérêt pour cette suite, qui met en scène un monde dans la veine post-apocalyptique, je ne poursuivrai pas l’aventure, vu un des « héros » de l’histoire (non, je ne vous dirai pas lequel)et qui risquerait fort sinon de m’être encore plus antipathique que Barrons !

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Voilà, je vous laisse, je vais aller enfiler mon gilet pare-balles 🙂 Merci aussi de ne pas trop spoiler dans les commentaires, pour ceux qui n’auraient pas lu « Fièvre ». Vous pouvez aussi consulter le blog de Cécile G. Cortès pour un autre avis sur cette saga! 

La revue du Web n°13 – semaine du 13/1

(Non, je ne l’ai pas fait exprès pour l’accumulation des 13, promis juré!)

Nouvelle revue du Web dont vous connaissez le principe, à savoir que je mentionne ici les articles voguant sur la Toile qui m’ont le plus intéressé/intrigué durant cette semaine !

Et on commence par cet article: on parle beaucoup des DRM en ce moment, mais savez-vous au juste ce que c’est ? L’auteur vous explique de manière claire et concise, non seulement leur nature et leur objectif, mais également ce qu’ils présentent comme inconvénients. Un billet fort instructif et qui devrait être lu davantage !

Je continue par deux articles qui m’ont beaucoup touché quand je les ai lus, sans doute parce qu’ils font écho à pas mal de choses concernant l’écriture, qui ne sont pas toujours faciles à exprimer. D’abord ce billet de Vanessa Terral, auteur dont je vous ai déjà parlé sur ce blog (et ce ne sera pas la seule fois dont je vous parlerai de ses oeuvres, soyez-en sûrs!), au titre évocateur : « On est ce dont on se nourrit« . Assez de parlotte, lisez-le !

Ensuite, un autre article par ma chère Agnès Marot, qui, en écho à mon article sur le Young Adult, donne sa propre version de ce genre encore souvent victime de préjugés. Comme elle le dit si bien, « Le YA, c’est la lumière qui émerge de l’ombre, la force de se battre pour le bonheur et la liberté quand c’est tellement plus simple de s’abandonner au quotidien qui nous dicte ce qu’on doit faire ». Je vous invite à lire la suite ici.

Pour finir, deux posts qui requièrent votre participation !

D’abord, le site de chroniques « Vampires et Sorcières », dont j’aime découvrir les chroniques et autres rubriques, vous invite à voter pour leurs V&S awards ! Et il y a bien entendu une partie qui a attiré toute mon attention, à savoir « le meilleur auteur francophone de 2013 » (et vous savez à quel point ce sujet m’intéresse!) Donc, n’oubliez pas de voter et de découvrir ce site fort intéressant par la même occasion !

Et enfin, un défi savoureux auquel bien entendu je n’ai pas pu résister (il faut dire que la créatrice m’a donné un coup de pouce en ce sens!), à savoir le challenge « Oh my, cette couverture! » lancée par Cécile du blog « Les lectures de Cécile« , un de mes blogs préférés! Le principe est simple: dénicher un livre avec une couverture kitsch/horrible au possible, bref le genre d’illustration qui vous fait grimacer d’instinct, et le chroniquer sur votre site/blog, etc !

Vous voulez vous inscrire ? Signalez-le ici ! En retour, vous aurez droit à ce splendide logo (oui, j’ai hâte de l’afficher moi aussi. Hum!)

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Voilà, cette treizième revue du Web est terminée, je vous souhaite à tous et toutes un excellent dimanche !

Compte rendu de la discussion du 13 janvier

Comme je l’avais évoqué dans cet article, moi et ma chère amie de coeur et de plume, j’ai nommé la talentueuse Agnès Marot, avions eu l’idée de lancer le 13 janvier une discussion à bâtons rompus sur Facebook, en créant pour l’occasion une page commune.

Si vous l’avez ratée, voici un petit florilège des questions/réponses qui ont eu cours pendant cette journée…

Avouez qu'elle a du chic notre bannière !

Avouez qu’elle a du chic notre bannière !

On commence par une question de C. Duquenne sur un éventuel projet commun…

Q : Envisagez-vous un de ces 4 un… texte à 4 mains ? 

Agnès: Uh uh uh, question piège ^^ Disons que la question a déjà été évoquée. Plusieurs fois. Et même qu’on a une idée en tête. Mais on a aussi plein de projets chacune de notre côté, alors il va falloir trouver un moyen de la faire entrer dans le planning !

 Cindy: Je confirme, la question a déjà été évoquée (et ça partait d’un gros délire de ma part… Comme quoi les délires peuvent donner lieu à des choses sérieuses ^^ ) Si cela se fait… Vous nous en direz des nouvelles!

 Une question pour moi seulement, de la part d’A. Rossi

Q : Après une série comme les Outrepasseurs, qu’est-ce qu’on écrit ?

R: Tout plein de choses! Si tu crois que la Muse est en panne hein… elle a plein d’idées. Mais sinon ce sera priorité à la suite du Serpentaire, vu que je l’ai promise!

(Si ce n’est pas du scoop, n’est-ce pas !)

 Une question pour Agnès, de la part de Silène

Q : Tu as le droit de parler de ton actualité de publication 2014 ?

 R : Pour ce que je sais : oui ! Deux romans à paraître si tout va bien : La Couleur de l’aube aux éditions Armada, et Le Secret des Bois-Noirs (dont je tairai l’éditeur pour le moment).

 (Deux publications que j’ai hâte de re-découvrir pour ma part!)

 Question pour ma pomme de la part d’Agnès

Q : Est-ce que tu appréhendes les premières rencontres avec tes lecteurs ?

 R : Oui, et en même temps, ça fait partie du job! Recevoir un avis en direct, si celui-ci est mitigé ou négatif, c’est comme ça, ce sont les règles du jeu. Discuter avec les lecteurs aussi (et pour l’avoir déjà vécu, j’ai adoré cette expérience!)

 Agnès m’a répondu :

Merci ! Et ça te fait quoi de te dire « je suis un auteur » ? Genre, pour de vrai ? Pas juste dans tes rêves ou pour faire semblant ?

 R : C’est complètement grisant. Savoir qu’un éditeur te fait confiance, savoir que ton texte va peut-être trouver son public, ça t’offre des moments géniaux. Encore plus quand tu peux tenir le roman en mains. Bien sûr, c’est source de stress également (enfin pour ma part): se demander si le roman va être lu, comment il va être reçu… Mais comme je le disais plus haut, ça fait partie du jeu. C’est ce que j’expose aussi dans un article récent sur mon blog, il faut savoir lâcher prise et ce n’est pas toujours facile. D’ailleurs, je serais curieuse d’avoir les avis d’autres auteurs – n’est-ce pas les amis poseurs de questions! – à ce sujet…

(C’est toujours le cas, donc si vous voulez témoigner, allez-y!) 

 Une question pour Agnès de la part d’A. Rossi:

Q : Tu as commencé à faire des salons cette année, comment as-tu vécu cette expérience ?

 R : Question intéressante ! Pour le moment, j’en ai fait assez peu du côté « auteur ». Ce n’est pas une expérience totalement nouvelle dans le sens où j’en avais fait plusieurs côté « éditeur », donc je m’attendais déjà aux longues heures à attendre que les gens passent devant la table sans s’arrêter… Mais j’ai eu de la chance, ce n’est pas encore arrivé ! Les premières fois, j’ai eu du mal à sortir mon speech (que j’avais préparé à l’avance, un peu ^^), mais c’est finalement venu assez vite, c’est l’avantage d’avoir l’habitude de vendre les romans des autres. J’ai adoré ces moments de rencontres avec les lecteurs et futurs lecteurs, découvrir comment le roman attire, quels sont ceux qui s’arrêtent pour le regarder, et discuter autour de mon travail. C’est aussi assez étrange de voir la déférence de certains, comme si on était quelqu’un d’important ^^

En tout cas, je n’en ferais pas tous les weekends (c’est quand même épuisant), mais je vais continuer à en faire de temps en temps, c’est toujours très enrichissant !

Une question pour nous deux de la part de C. Flaux

Q : Écrivez-vous plutôt au fil de la plume ou en vous basant sur un syno détaillé ?

Agnès: Bonne question ! J’avoue que je ne sais pas moi-même. J’ai écrit La Couleur de l’aube complètement au fil de la plume, DLCDM et Hoài avec une vague trame comportant un début, un milieu et une fin, et Play Your Life et Le Secret des Bois-Noirs avec des synopsis un peu détaillés – 2, 3 pages – (mais c’est parce que j’ai dû les montrer aux éditeurs avant de commencer à écrire). Je ne sais pas trop quelles méthodes je vais adopter la prochaine fois, ça dépendra du contexte et de l’inspiration je suppose. En tout cas, mes synos ne sont jamais en scène par scène, j’ai besoin de beaucoup de liberté quand j’écris, avec des chapitres qui s’insèrent, d’autres qui sont beaucoup plus courts que prévus, et des personnages qui surgissent sans prévenir… C’est ça qui m’éclate !

 Cindy:  Ah la tuile ! en vrai, je n’ai pas vraiment de méthode: j’ai de plus en plus tendance d’une part à établir un synopsis chapitre par chapitre, mais qui n’est pas exempt de remaniements au fil de l’écriture d’ailleurs. J’admire profondément les auteurs qui savent d’emblée combien de secs ils vont faire avec leur V1 ou qui n’ont presque pas de corrections à faire. Oui, c’est un peu le bordel chez moi…

 Et enfin une question de L. Syven pour clôturer ce florilège… Attention, préparez-vous à des révélations !

Q : Si vous deviez vous incarner en animal, lequel serait-ce?

Agnès:  Si j’ai le droit de choisir : le tigre, parce que c’est beau, c’est fascinant, et ça fait peur aussi, ça se laisse pas marcher sur les pieds ! Pis c’est trop classe !

Si c’est celui qui doit le plus correspondre à mon caractère, euh… Vous allez rire, mais… le chat. Parce que j’adore passer des heures allongée sur mon fauteuil, avec ma couverture chauffante (je vous jure, ce truc est une tuerie) et blottie contre mon amoureux ; mais j’ai aussi des quart d’heure de folie, je lâche jamais un projet une fois que j’ai décidé que j’aurais ce que je veux, et si on m’attaque, je crache et je sors les griffes. Approuvé ?

Cindy:  La colle ^^ Note, j’aime beaucoup le renard : furtif et rusé ^^

 (Pas vraiment surprenant si vous lisez les Outrepasseurs…)

Ce à quoi L. Syven a répondu:

Je m’en doutais  mais tu as de la lionne aussi, n’est-ce pas ?

 Et Agnès a renchéri:

Je valide : une vraie lionne !

 (Hum….)

J’espère que ce florilège vous a plu et vous encouragera à participer lors d’une prochaine discussion commune !

Ce mardi… c’est wish-list ! Et 100% francophone !

Aujourd’hui, je n’avais pas envie de vous faire un « mardi sur le 31 » – parce que j’ai pas mal de lectures en cours et je préfère en parler quand elles sont terminées (ou la bonne excuse quand je veux faire ma feignasse) – je vais donc vous parler des sorties que j’attends (avec impatience) ou des livres déjà publiés qui vont rejoindre ma PaL (comprenez la Pile a Lire).

une PaL qui ressemble d'ailleurs vaguement à ça...

une PaL qui ressemble d’ailleurs vaguement à ça…

Et cette wish-list s’avère 100% francophone !

En premier lieu, la nouvelle collection numérique de Bragelonne baptisée « Snark » (j’aime bien ce nom!) Je vous en avais déjà parlé lors d’une précédente revue du Web, je détaille !

Bien sûr, le texte de Silène Edgar « Fortune Cookies », que j’ai déjà eu le plaisir de lire et que j’attends impatiemment de relire !

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Mais aussi « Seuls » de Mathias Moucha

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sans compter la série de Cécile Duquenne – une auteur déjà évoquée dans un précédent « Mardi sur son 31 » – intitulée « Foulards Rouges » et qui promet de dépoter ! La couverture n’est pas encore disponible.

En parlant de Cécile Duquenne, j’ai aussi hâte de voir son feuilleton numérique « Purespace », dont le premier numéro est prévu en mars 2014 aux éditions du Petit Caveau. Pas de couv’ là non plus, mais un 4e de couverture :

Reine du plus vaste clan d’Europe, Shereen est une vampire dont le but est d’offrir aux victimes une seconde chance, soit par la vengeance, soit par l’immortalité.

Elle tient plus que tout à son groupe, chaque membre étant quelqu’un qu’elle a sauvé des griffes de ses bourreaux.

Alors qu’elle vient de sauver une nouvelle victime de ses tortionnaires, son clan est attaqué par un véritable vaisseau spatial qui décime leurs rangs.

Cette invasion extra-terrestre semble viser uniquement les espèces surnaturelles. On les appelle les Purespaces…

Du vampire à la sauce SF, voilà qui va changer!

Je reviens sur les éditions Bragelonne, qui vont publier pas mal de plumes francophones cette année pour mon plus grand bonheur !

D’abord celle de de Mel Andoryss, déjà connue pour ses collaborations en BD.

N'est-elle pas à tomber, cette couv' ?

N’est-elle pas à tomber, cette couv’ ?

Mais aussi celles de Silène Edgar et Paul Beorn, pour un projet que là aussi j’ai eu le plaisir de lire en avant-première et je peux vous dire que ca va dépoter ! Un indice ? Rendez-vous ici !

En 2014, il y a aussi ma chère copine Lise Syven, qui fera aussi son apparition chez Castelmore, avec sa « Balance Brisée ». Pas de couverture encore à vous montrer, mais retenez ce nom et guettez les news !

En romance, j’attends aussi pas mal de sorties, dont celles des éditions Laska et en particulier, les romans de Jo Ann von Haff avec « La réelle hauteur des hommes », qui sort aujourd’hui sur les plate-formes de vente…

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ainsi que la novella de Chloé Duval, dont j’aime beaucoup la couverture d’ailleurs, « Parce que c’est toi »

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En parlant de romance, j’ai récemment découvert la saga de novellas de Juliette Di Cen, auteur d’abord auto-éditée. Ne vous méfiez pas des gros bras sur la couverture, personnellement, j’ai trouvé ce premier opus drôle, sexy et touchant. Je lirai certainement les suites!

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Pour finir, encore deux sorties que j’attends avec impatience: d’abord celle de Carina Rozenfeld, dont le premier tome de la « Symphonie des Abysses » dans la Collection R chez Robert Laffont sortira – jolie coïncidence ! – le même jour que le premier tome des Outrepasseurs, le 13 février…

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tt une autre sortie en février, qui m’intrigue pas mal, c’est celle de Clémentine Beauvais, intitulée « Comme des images » chez Sarbacane

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Bien entendu, cet article ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Je ne vous parle même pas des sorties prochaines d’Agnès Marot, Nadia Coste, Charlotte Bousquet (chez Gulf Stream notamment!), Esther Brassac pour « La nuit des coeurs froids » aux éditions du Chat Noir, et Samantha Bailly avec son « Stagiaires » chez Milady!

nuit_coeurs_froids

stagiaires_bailly

Promis, je vous en parlerai prochainement!

Comme quoi les auteurs francophones font preuve de beaucoup de dynamisme, vous ne trouvez pas ?  🙂

Résultat du concours – Les extraits !

Voici donc les résultats du jeu-concours organisé hier ! Pour rappel, vu qu’aujourd’hui, nous sommes le 13 et que dans un mois, sort le premier tome des Outrepasseurs,  je vous avais demandé de me citer un numéro de page entre 7 et 347. Pour le numéro tiré au sort, je livrerais un extrait correspondant.

Bientôt dans les rayons !

Bientôt dans les rayons !

A ce jeu, c’est Axelle Colau et la page 34 qui a gagné… et comme je suis gourmande (vous me connaissez), j’ai tiré au sort un second gagnant : H. Hémon et la page 166 !

Bravo ladies !

 Sans plus attendre, voici les extraits correspondants (qui mettent d’ailleurs en scène mes personnages chouchou…)

silhouette

Page 34

 […]

Curieux, Peter se décolla du mur. Une bourrasque glaciale s’engouffra dans le vestibule et quelques flocons s’envolèrent sur le paillasson. L’inconnu se tenait dans un coin d’ombre.

— Hermeline, toujours un plaisir de vous voir, articula une voix d’homme, grave et profonde.

La stupéfaction cloua l’adolescent sur place. Sa mère n’autorisait personne à l’appeler par son prénom. Personne.

Elle s’agenouilla sur le sol humide et baissa la tête.

— Monseigneur.

Le jeune homme se mordit la langue de surprise. Pour qui se prenait exactement l’inconnu ? Et pourquoi sa mère réagissait-elle ainsi ? […]

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 Page 166 

 […] Le Jongleur demeura silencieux un moment puis porta son instrument à ses lèvres. L’air qui en sortit ressemblait autant à ses mélodies habituelles que le soleil à la lune. Il pétillait de joie, rayonnait du plaisir de partir sur la route, de l’envie de parcourir le monde. De voir le vent balayer les grandes plaines et de voguer sur ses ailes.

Le Chasseur résista à la tentation de se protéger les oreilles. L’enchantement que recelait la musique était vieux et puissant. Il flattait chacun de ses instincts, décortiquait son cœur et en extirpait tous les secrets. Il visitait chaque espoir, chaque vœu et les lui tendait sur un plateau.

— Assez, gémit-il. […]

 J’espère que ces passages vous plaisent, en attendant la sortie officielle des « Héritiers » le 13 février chez Gulf Stream Editeur !

 Je rappelle également que pendant toute la journée d’aujourd’hui, de 10 à 22 heures, moi et ma chère complice Agnès Marot attendons vos questions sur cette page. Nous vous répondrons avec grand plaisir !

L’interview du samedi… le retour!

Après un premier numéro, consacré à Silène de Callioprofs, voici donc le deuxième numéro de ce rendez-vous, j’ai nommé l’interview du samedi !

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Sur le grill, cette fois-ci : Karen Harroch et Caroline Laronze, deux administratrices du Boudoir Ecarlate, un forum de passionnées de la romance, où l’on chronique aussi  des romans jeunesse, des thrillers, des artbooks, bref la littérature tous horizons ! J’ai eu depuis peu le plaisir de rejoindre l’équipe de chroniqueurs, qui s’affaire en coulisses, et j’ai voulu en savoir davantage… Voici le résultat !

1)  Bonjour Karen et Caroline ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

 Karen : Bonjour Cindy, tout d’abord merci pour toutes ces interviews de blogs/forums, c’est une très bonne idée et c’est vraiment intéressant.

 J’ai 34 ans, j’habite à Paris et je suis professeur d’histoire dans un collège à Créteil. Une passion pour l’histoire qui est née à cause de mes lectures, et plus précisément à cause des Aventures & Passions de J’ai Lu, que je dévorais adolescente. Tout mon argent de poche y passait et le bouquiniste du marché de Charenton me les gardait à chaque fois qu’il arrivait à en avoir.

 Caroline : J’ai 32 ans, mariée, j’habite depuis peu à la campagne, près de Chartres. J’ai une formation de professeur d’histoire mais je n’enseigne pas, j’occupe mes dix doigts en créant des bijoux (Note : Vous pouvez voir ses créations sur la page « Les Fariboles de Caroline » ou son site ).

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J’ai grandi entourée de livres, d’amoureux de belles histoires et sans même m’en rendre compte, j’ai plongé dans le grand océan de la littérature. Depuis, je dévore les pages, je voyage à travers les livres, je vis mille aventures tous les jours et c’est un vrai bonheur !

 2)    Comment vous est venue l’idée du Boudoir Ecarlate ?

 Karen : Nous étions une bande d’amis parisiens rencontrés au hasard des forums, des blogs, des pages facebook et des rencontres d’auteurs, toujours autour de La Confrérie de la Dague Noire de JR Ward (Note : Vous pouvez trouver ici la présentation de la série par l’éditeur français.)

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D’abord uniquement amis virtuels, nous en sommes venus à nous rencontrer très souvent quand nous nous sommes rendus compte que nous habitons quasiment tous en région parisienne. Puis au bout de plusieurs mois, dans un café à Opéra, on en est venu à discuter des forums que nous connaissions qui ne nous correspondaient absolument pas, dans lesquels il était difficile de trouver un livre…

Et on s’est dit qu’on allait tenter l’aventure. Et c’est ainsi que le Boudoir est né ! Il nous a fallu les deux mois d’été pour tout mettre en place, pour créer les fiches des romans déjà parus (pas question d’ouvrir un forum vide), de le penser à notre image et à notre convenance. Et le 11 septembre 2011 nous l’avons ouvert au public en même temps que la page Facebook.

Nous sommes nombreux et nous avons donc chacun des goûts différents. Mais le point commun entre nous tous, c’est avant tout La Confrérie et la romance sous toutes ses formes (et chacun a son genre de prédilection, pour moi c’est l’historique.)

 3)   On a beaucoup parlé de romance ces derniers temps. Avez-vous l’impression que cette littérature est en train de vivre une évolution ? Quelle est votre opinion là-dessus ?

 Karen : Carrément ! La romance est longtemps restée cachée, c’est la littérature honteuse, la « fausse littérature », celle que l’on n’avoue pas lire, celle que l’on cachait dans les bibliothèques pour ne pas que nos visiteurs tombent sur les couvertures kitchissimes à mort avec des couples alanguis dans des positions improbables.

Depuis, la romance a acquis plus de visibilité. Et cela va de pair avec la génération internet et les gens qui se rendent compte qui ne sont pas les seuls à en lire et surtout à adorer. Les couvertures ont changé, se sont modernisées et déniaisées. On ne les cache plus et, quand bien même, elles restent ridicules, on assume davantage. Bien sûr, nous sommes encore très loin de la visibilité acquise aux Etats Unis, où la romance est très présente dans toutes les librairies (avec plus de 50% de livres vendus, les libraires seraient bien fous de ne pas en proposer). En France, il faut vraiment chercher pour trouver une librairie qui en vende. C’est un genre qui reste cantonné aux grandes surfaces. Mêmes les grandes enseignes comme la Fnac n’en proposent pas ! Une honte !

Désormais, je rêve juste d’un événement romance en France à la hauteur de ceux qui se déroulent chaque année dans les autres pays, aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne…

 Caroline : Oh oui ! On sort enfin de l’image romance = littérature bas de gamme, pour femmes frustrées et vieilles filles désespérées. Acheter un livre de romance n’est plus un secret honteux, un plaisir coupable. Dans le métro, on voit enfin des gens assumer de lire un « Aventures et Passions » ou une romance érotique. Mais tout n’est pas rose loin de là … On ne trouve pas de J’ai lu pour Elle, Harlequin and co dans les librairies, ces livres restent associés encore aux supermarchés. C’est dommage mais qui sait, le monde change ! En France, bon nombre de romans sont en réalité des romances, mais cela ne se dit pas, cela fait peur et n’est pas vendeur, on a encore ce côté snob et élitiste, cette volonté de ne vouloir produire que de la « vraie » littérature.

 4)    Si je vous demande votre top 5 littéraire, tous genres confondus, que me répondez-vous ?

 Karen : Whaouah ! Question difficile, limite impossible, je lis tellement de genres différents qu’il est difficile de comparer certaines lectures. Mais bon puisqu’il faut le faire…

1. La Confrérie de la Dague Noire de JR Ward, avec tous les défauts qu’elle peut comporter parce que jamais une saga ne m’aura fait vibrer comme celle-ci. C’est grâce à elle (à cause ?) que je me suis ouverte aux réseaux sociaux et à l’univers des blogs littéraires, fait des rencontres merveilleuses avec des personnes aussi barrées que moi…

2. La Nuit des Temps de Barjavel, parce qu’il a bercé mon adolescence, que j’ai dû le lire une vingtaine de fois depuis et que je ne m’en lasse pas !

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3. Les romances historiques de Lisa Kleypas. Elles m’ont fait rêver et fantasmer comme jamais !

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4. La femme et le Chevalier de Linda Howard, à l’origine de bien des scénarios que j’ai imaginé pour voyager dans le temps, et notamment dans l’Ecosse médiévale.

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5. Le tome 2 des Ombres de la Nuit de Kresley Cole, parce que juste Sebastian et Kaderin… et ajout de dernière minute avec Le septième sanctuaire de Daniel Easterman !

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Caroline : un top 5, c’est dur !!!

 1/Jane Eyre de Charlotte Brontë. Mon premier coup de cœur littéraire, mon premier grand amour (difficile de faire mieux que Mr Rochester), le livre à l’origine de mon addiction aux grandes histoires, aux amours tragiques, aux héros tourmentés. Je l’aime, je l’adore et ne m’en lasse pas !

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 2/ Le Prince des marées de Pat Conroy. Ce roman me hante depuis une quinzaine d’années. Chaque été, j’en fais une relecture et c’est toujours la même émotion, le même bonheur. J’ai découvert la littérature du Sud des Etats-Unis avec ce livre et il aura toujours une place à part dans mon cœur.

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3/ Les fiancés du crépuscule de Maggie Shayne. En 1994, ma première rencontre avec les Vampires, mon premier vampire, Eric. Une histoire belle, ténébreuse et pour l’ado innocente que j’étais, sulfureuse. J’ai plongé dans cet univers et n’ai aucune envie de remonter à la surface.

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 4/Tarendol de Barjavel. J’ai eu le cœur brisé par ce livre, par cette histoire. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps, tant de douleur, de tristesse, c’est tellement tragique mais sublime. Barjavel est le chantre des amours désespérées, des liaisons qui finissent mal mais il fait cela tellement bien que l’on ne peut que dévorer ses romans.

barjavel_tarendol

 5/Les pages de notre amour de Nicholas Sparks. Pour moi, l’amour, c’est cela. Une rencontre improbable, une histoire simple et belle, une vie à deux jusqu’au bout. Nicholas Sparks a mis des mots sur l’amour ordinaire, sur la vie à deux et la joie du couple.

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 5)    Enfin, une petite anecdote à livrer ?

 Karen : Le jour où on s’est rendue compte que Lisa Marie Rice (Note: auteur américaine de romantic suspense)  s’était inscrite sur le forum et que chacune a crié partout chez soi, et, qu’en menant l’enquête on s’est rendue compte que c’était la vraie Lisa Marie Rice. Juste Respect ^_^

 Caroline : Voir un stand avec autour de la Bitlit et des vampires au Salon du Livre de Paris (Note:  vous pouvez découvrir plusieurs compte rendus à cette adresse ) Ça fait du bien de se sentir moins « marginal » !

Merci à Karen et Caroline d’avoir pris le temps de répondre à ces questions!

Lâcher prise

Il y a quelques années, grâce à un ami, j’avais découvert 10 conseils qu’un agent américain, Nathan Bransford (à présent auteur lui-même) donnait à ses auteurs. Vous pouvez les retrouver iciJe les avais imprimés, rangé dans un dossier et promptement oublié (ce qui m’arrive quand même assez souvent… Je sais, je suis un vrai écureuil parfois).

 Dernièrement, j’ai retrouvé (par miracle) cette feuille et un des conseils m’a sauté aux yeux. « Recognize the forces that are outside of your control » ou en VF « reconnaître ce que vous ne pouvez contrôler ». Cette phrase m’a donné du grain à moudre et m’interpelle tout particulièrement ces derniers temps.

 Un auteur, s’il veut se faire publier de manière traditionnelle (j’entends par là éditeur à compte d’éditeur) se confronte très tôt à des forces qui, effectivement, lui échappent. C’est d’abord l’épreuve des comités de lecture, des choix éditoriaux et/ou des goûts de l’éditeur lui-même. C’est aussi le contexte économique dans son ensemble, qui peut décider une maison à lancer (ou non) un auteur jusque-là inconnu (ou presque) dans sa collection. Je pense que tous ceux qui ont un jour passé cette épreuve comprendront ce que je veux dire en parlant de l’attente, de l’adrénaline qui nous saute dessus quand il y a un nouveau mail et de la déprime quand on guette les coups de fil !

 A présent que j’ai passé ce cap, j’appréhende d’autres forces échappant au contrôle du lecteur, bien plus nombreuses qu’un comité éditorial. Ce sont les lecteurs (je range dans cette catégorie les chroniqueurs et bloggeurs, bien sûr !) qui sont susceptibles de donner un avis sur votre bouquin. Vous me direz que ça vous paraît assez évident. Et vous aurez raison. Néanmoins, cette réalité n’est pas si facile à appréhender une fois que vous vous retrouvez de l’autre côté du miroir.

Mais qu'est-ce qu'il raconte sur mon texte celui-là ??

Mais qu’est-ce qu’il raconte sur mon texte celui-là ??

 Accepter que votre livre (qui est quand même votre bébé) vous échappe d’une certaine manière, quand un éditeur l’accepte et veut travailler avec vous dessus, est une chose. Accepter que votre bébé vous échappe aussi quand il se trouve dans les mains de lecteurs, qui auront leur propre interprétation de l’histoire que vous avez voulu livrer, en est une autre. Quand je parle de « lâcher prise », je veux dire que d’une certaine manière, vous n’avez plus le contrôle de votre œuvre. Les lecteurs s’en emparent, relèvent ce qui leur plaît ou non, appliquent leurs goûts personnels dessus… C’est humain et logique. Nous faisons tous ça quand nous lisons un texte.

 Cependant, quand vous êtes l’auteur en question, l’effet peut être déconcertant et ce pour des tas de raisons : vous ne retrouvez pas votre histoire dans les avis des lecteurs ; vous n’êtes pas d’accord avec un tel sur son opinion ; ou encore vous vous demandez pourquoi on ne parle pas plus de votre bouquin… Et vous savez quoi ? Là aussi, c’est humain.

 Maintenant, je passe de l’autre côté du miroir, vu que je suis aussi chroniqueuse. Cela me plairait-il qu’un auteur me demande régulièrement quand je vais lire son bouquin ? Ou qu’il me dise que ma chronique ne lui plaît pas pour X raison ?

Bien entendu, les rapports entre auteurs et lecteurs ne se passent pas toujours ainsi (et encore heureux !) J’ai d’ailleurs fait de très belles rencontres, que ce soit par le biais de mes chroniques ou de mes textes publiés en tant qu’auteur. Discuter avec les auteurs de ces chroniques est hyper précieux, les avis se révèlent souvent enrichissants et les échanges, passionnants !

 Néanmoins, inutile de se voiler la face : aucun livre (si c’est le cas, qu’on me le signale !) ne fait l’unanimité. Vous pourrez tomber sur des avis en demi-teinte ou négatifs. Vous pourrez aussi vous demander si quelqu’un a lu votre livre, en fin de compte, vu que personne ne semble en parler. Je vous conseille de lire l’article de Cécile G. Cortes là-dessus d’ailleurs.

Si je ne suis pas encore passée par ces stades pour les « Outrepasseurs », je me suis déjà posé ces questions à l’occasion des parutions de « Au service des insectes » et du « Serpentaire ». Ce que je vous livre ici n’est donc pas une quelconque méthode du « bon auteur » – je ne pense pas qu’il en existe d’ailleurs – mais plutôt le fruit de ma réflexion.

 Au final, lâcher prise me convient bien, même si ce n’est pas toujours facile de l’appliquer. Il faut choisir quoi faire des heures qui ne sont prises n ipar le boulot, ni par les proches, etc. En premier lieu, je suis un auteur et mon choix est donc vite fait: ce sera l’écriture avant tout. Ce qui ne me dispensera pas de jouer la curieuse de temps à autre ! Bien sûr que j’irai voir les diverses chroniques – s’il y en a – sur mon roman. Bien sûr que toutes ne me feront pas plaisir et que je stresserai devant mon écran. Bien sûr que je sauterai au plafond (enfin aussi haut que je peux !) devant certaines. Bien sûr que discuter avec des lecteurs, lors de rencontres ou de dédicaces, me fera plaisir (si on veut faire éditer ses écrits, c’est quand même aussi pour les partager avec ceux qui vont nous lire).

Parce qu'il y a une différence entre ceci et...

 Néanmoins, je me rends de plus en plus compte qu’il existe une ligne à ne pas franchir (du moins, selon moi). Je ne veux pas courir le risque de ne retenir au final qu’un tel n’a pas parlé de mon texte ou n’en a pas parlé en bien (ma copine Lise Syven en parle très bien dans cet article )

De plus, il ne faut pas oublier qu’il y a des personnes, des sensibilités derrière les auteurs comme derrière les lecteurs. Chose évidente peut-être, mais qui a tendance à être gommée par les interactions virtuelles. Je pense que le respect est valable dans les deux sens, puisque chaque acteur de cette relation créée par le livre est nécessaire pour son bon fonctionnement.

 Je clôture là pour le moment ma réflexion à ce sujet. Celle-ci n’est sans doute pas finie, je pense au contraire qu’elle ne fait que commencer !