La question du vendredi… spécial Belgique !

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Inauguration d’une nouvelle catégorie d’articles et si vous vous demandez pourquoi, ne vous inquiétez pas, vous le saurez tout bientôt ! (Non, ce n’est pas du teasing) (enfin, presque pas)

J’ai commencé à la demander sur les réseaux sociaux, puis, je me suis dit autant l’élargir aux lecteurs/lectrices de ce blog.

La question est simple – et réservée aux non-Belges… sorry, vous aurez l’occasion de participer par la suite, je vous rassure !

Quels sont les trucs qui vous ont marqué/amusé/choqué peut-être quand vous vous êtes rendus en Belgique pour la première fois ?

N’hésitez pas à me faire part de vos ressentis, anecdotes, etc en commentaire !

Je vous remercie tous et toutes par avance 🙂

[Chronique] Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

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Je ne fais plus vraiment de chroniques littéraires détaillées sur ce blog, mais je vais faire une exception pour ce roman qui m’a secouée, chamboulée et surtout ébranlée, de la meilleure manière qui soit.

Rapide présentation 

« En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire. »

Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre.
Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés, quand tout à coup le fait d’être noir est censé dicter vos réactions et vos pensées ?
Obinze partira finalement en Angleterre et, pendant quinze ans aux États-Unis, Ifemelu tentera de trouver sa place au sein d’un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigéria.

Mon avis 

J’ai commencé ce roman sur les bons conseils de Miss Tete de Litote, qui en parlait dans une de ses vidéos (je vous encourage vivement à découvrir sa chaîne si ce n’est pas déjà fait ! ). Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, vu que je n’avais jamais lu cette auteur.

Heureusement que j’ai réparé cette erreur, car Chimamanda Ngozi Adichie entre directement dans mon panthéon personnel, cet havre livresque où les romans  – et leurs auteurs  – qui m’ont marquée, chamboulée, fait pleurer ou rire aux éclats sont soigneusement consignés.

Autant vous prévenir tout de suite – Americanah n’est pas un récit linéaire. Il alterne entre longs flash-backs et retours rapides au présent, il change de narrateur, il a ce côté un peu surréaliste avec ses articles de blog entrecoupant le récit. Perso, je n’ai pas ressenti de difficulté à entrer dans ce roman, tant il est immersif, complexe sans pour autant perdre son lecteur. C’est un récit qui vous happe lentement, insensiblement, avec son style ciselé, un vrai petit bijou, ses voix envoûtantes, intriguantes, que ce soit celle d’Ifemelu ou d’Obinze, les deux points de vue. Avant même que vous vous en rendiez compte, Americanah vous a pris dans ses filets et je vous garantis que vous n’en sortirez pas indemne.

Americanah, c’est aussi un roman -caméléon, un livre qui ne se laisse pas étiqueter. Au moment où vous croyez l’avoir cerné, l’auteur vous entraîne dans une toute autre direction, et ce, avec un immense talent. Au coeur du récit, on a une histoire d’amour, celle d’Ifemelu et d’Obinze, deux jeunes gens qui n’étaient pas destinés l’un à l’autre, mais entre lesquels ça clique immédiatement. Une romance tendre, qui comporte son lot d’épines aussi, alors que l’auteur nous dresse un portrait de la jeunesse nigériane, de son système éducatif et de la vie universitaire.

Obinze rêve de l’Amérique, Ifemelu aussi, sans doute pas avec la même ferveur, mais avec cette espérance que là-bas, les choses sont différentes. Là-bas, la « vraie vie » commence.

Alexa, et les autres invités comprenaient tous la fuite devant la guerre, devant la pauvreté qui broyait l’âme humaine, mais ils étaient incapables de comprendre le besoin d’échapper à la léthargie pesante du manque de choix. ils ne comprenaient pas que des gens comme lui, qui avaient été bien nourris, qui n’avaient pas manqué d’eau, mais étaient englués dans l’insatisfaction, conditionnés depuis leur naissance à regarder ailleurs, éternellement convaincus que la vie véritable se déroulait dans cet ailleurs, étaient aujourd’hui prêts à commettre des actes dangereux, des actes illégaux, pour pouvoir partir.

Americanah, c’est aussi le récit de l’immigration, l’envers du décor, qui nous montre à quel point l’intégration et ces fameux slogans dont on aime nous rabâcher les oreilles deviennent des buts parfois impossibles à atteindre. Que ce soit Ifemelu aux Etats-Unis, confrontée de plein fouet à l’héritage racial, qui se découvre noire, un statut qui va de pair avec une culture où elle-même se sent étrangère ou encore Obinze en Grande-Bretagne, impliqué dans un mécanisme qui risque de le broyer, une réalité bien différente de ses rêves dorés.

L’auteur nous parle sans ambages de la misère au quotidien, de l’angoisse, de la peur de ne pas y arriver, de l’argent qui manque, de l’absence de solidarité et des préjugés que les personnages se prennent en pleine face. C’est dur, difficile, mais ce sont des passages nécessaires.

Ce qui m’a particulièrement marquée dans Americanah, c’est cette révélation, petit à petit, d’autres réalités. Des réalités différentes, dont j’avais certes conscience, mais dont je ne mesurais pas tous les détails, l’infinie complexité dans la vie quotidienne. C’est un roman qui ouvre les yeux, qui fait exploser les barrières et qui m’a réellement fait réfléchir sur les questions de race & de genre.

Si vous dites que la race n’a jamais été un problème, c’est uniquement parce que vous souhaitez qu’il n’y ait pas de problème. Moi-même je ne me sentais pas noire , je suis devenue noire qu’en arrivant en Amérique. Quand vous êtes noire en Amérique et que vous tombez amoureuse d’un Blanc, la race ne compte pas tant que vous êtes seuls car il s’agit seulement de vous, et de celui que vous aimez. Mais dès l’instant où vous mettez le pied dehors, la race compte. Seulement nous n’en parlons pas. Nous ne mentionnons même pas devant nos partenaires blancs les petites choses qui nous choquent et que nous voudrions qu’ils comprennent mieux, parce que nous craignons qu’ils jugent notre réaction exagérée ou nous trouvent trop sensibles.

Que l’auteur parle des relations entre Blancs & Noirs, des soins capillaires apportés aux cheveux crépus ou encore de l’élection de Barack Obama, tous ces récits s’insèrent naturellement, comme allant de soi, dans le cours du récit. J’ai particulièrement aimé les extraits du blog que tient Ifemelu lors de son séjour aux Etats-Unis.

Mes cheveux épais et naturels feraient leur effet si j’avais un entretien pour être chanteuse dans un orchestre de jazz, mais il faut que j’aie l’air professionnel pour cet entretien, et professionnel signifie avoir les cheveux raides. S’ils devaient être bouclés, il faudrait que ce soit des boucles de Blanche, souples, ou au pire des anglaises, mais jamais des cheveux crépus.

Je pourrais vous parler de ce roman pendant des heures, mais le meilleur, bien entendu, reste que vous le découvriez par vous-mêmes. Que vous vous laissiez gagner par les voix d’Americanah, que vous voyagiez avec elles sur le sol nigérian, britannique ou américain et que vous aussi, vous puissiez ressentir ce charme puissant, incisif, l’essence même de ce roman.

Parcours de lecture

Vous connaissez cette envie d’écrire un article, sans savoir quel sujet aborder au juste ?

Si ça vous fait « tilt », vous comprendrez pourquoi cet article – ou plutôt ce papotage ! – va vous sembler peut-être légèrement décousu… Mais comme j’ai le temps & la motivation de l’écrire, allons-y !

J’ai remarqué, ces derniers temps, que mes goûts de lecture étaient en train de changer. A la base – et là, vous avez une séance flash-back, quand j’étais plus jeune d’une bonne dizaine d’années, à l’aube de mes vingt ans ^^ – je ne lisais pas d’imaginaire. A vrai dire, je ne connaissais pas la littérature SFFF. Je sais, difficile à croire, mais c’est la vérité. Mes goûts étaient plutôt classiques. Pas pour rien que je parle souvent de Zola dans les interviews que vous avez pu lire ça et là (d’ailleurs, une toute nouvelle vient d’être publiée ici si le coeur vous en dit ! ) Je lisais certainement autre chose, entre les lectures imposées du lycée, mais je n’en ai pas conservé un souvenir clair.

Je me souviens précisément du moment où tout a radicalement basculé *insérer un roulement de tambour*

Je venais d’entrer à la fac, la liste de lecture obligatoire comportait le premier tome d’Harry Potter, ce qui m’a inspiré la brillante réflexion de « Pourquoi me fait-on lire de la litt’ jeunesse à l’unif ? »

Heureusement pour moi, j’ai vite dépassé ce préjugé en découvrant d’une part, l’univers de J.K. Rowling – même si, instant confession du jour, je peux vous dire que je suis réellement devenue accro aux aventures d’Harry & Co à partir du troisième tome – et surtout, en visionnant le premier film du Seigneur des Anneaux.

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En un mot comme en cent, ce fut une révélation. Tel le lapin blanc d’Alice l’entraînant dans Wonderland, telle la lettre de Poudlard arrivant enfin dans les mains d’Harry.

Une claque dans la figure, dont je ne me suis pas remise – et dont je n’ai pas envie de me remettre d’ailleurs !

Je suis donc tombée en amour avec la littérature du merveilleux, du fantastique, de la fantasy dès ce moment. Mes goûts de lecture ont dramatiquement changé : j’ai dévoré Tolkien, Rowling, Hobb, Martin, Feist, Loevenbruck, Kay et encore bien d’autres, qui m’ont guidé dans les contrées SFFF.

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Au fil des rencontres – notamment sur le forum de CoCyclics – au fil de l’écriture aussi, mes goûts littéraires se sont affinés, élargis également. J’ai découvert des plumes francophones comme celles de Léa Silhol, Charlotte Bousquet, Pierre Pevel et encore beaucoup d’autres.

Je me suis intéressée davantage à la littérature jeunesse et, par extension, au Young Adult, qui fleurissait doucement dans les rayons des librairies. De quoi tuer définitivement tout préjugé/cliché que je pouvais encore conserver sur cette littérature.

J’avais pris goût à la littérature anglophone durant mes années de fac, c’est un goût qui ne s’est jamais démenti. La réalisation du coût bien moindre des livres anglophones, surtout en version numérique – j’ai rapidement acquis une liseuse quand les premiers modèles sont arrivés sur le marché européen – a été de pair avec la découverte de l’immense diversité des oeuvres anglo-saxonnes, qu’ils soient britanniques, américains, canadiens, etc !

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Les plaisirs de lecture, nos affinités, nos goûts aussi ne cessent jamais d’évoluer. C’est ce que j’ai pu constater, ces derniers mois, en me rendant compte que je lisais de plus en plus de contemporains.

D’abord, dans la branche Young Adult, qui reste pour moi l’une de mes littératures de prédilection, avec des petites perles comme Ask the Passengers, Because You’ll Never Meet Me ou encore Aristotle and Dante discover the secrets of the universe.

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Ou encore, dans le rayon VF cette fois-ci, Les petites Reines, Dysfonctionnelle, Le faire ou mourir

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J’aime ces bouquins, d’abord parce qu’ils parlent de thèmes qui sont à la fois proches de l’ado que nous avons tous été et qui peuvent aussi nous toucher à tout âge : les questions sur l’apparence, l’indépendance, les rapports familiaux, la maternité également… C’est là la magie du Young Adult.

Ensuite, il y a là une originalité, une diversité également qui m’a rendue accro – le rapport à la sexualité, surtout avec les thèmes LGBT+, les questions d’identité et d’appartenance.

Depuis peu, je m’intéresse aussi à ce qu’on nomme la littérature blanche et que je préfère appeler « générale ». Je ne suis pas encore réellement aventurée dans ce domaine, sans doute parce que, soyons honnêtes, les prix sont moins attractifs, en particulier en numérique, que chez les anglophones.

Pour citer quelques noms : Fred Vargas (je sais, techniquement, ce sont des romans policiers – mais qui a dit qu’il fallait se limiter à une seule étiquette ? 🙂 ) Lauren Beukes (même remarque que pour Fred Vargas) ou encore le style somptueux, terrible, poétique et épique de Léonora Miano, avec la magnifique Saison de l’Ombre. Ou encore celui de Chimamanda Ngozie Adichie avec son Americanah, que je suis en train de lire et qui promet d’être une de ces lectures qui vous poursuivent bien après que vous ayez refermé la dernière page…

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Changement ne veut pas dire exclusion, loin de là ! Je garde tout mon intérêt pour l’imaginaire et la SFFF en général, même si je me montre parfois plus sélective dans mes choix et aller à contre-courant dans mes sélections livresques. Une lectrice (hello Manon !) m’a dit récemment que je ressemblais à un électron libre et plus j’y pense, plus je me dis que ça me convient bien 🙂

Et vous, de votre côté ? Avez-vous remarqué des changements dans vos goûts littéraires ? Quel est votre parcours de lecture ? Dites-moi tout !

Wish-list début 2016

Histoire de bien commencer l’année, petit tour d’horizon des (futures) sorties qui me font envie, francophones & anglophones.

Let’s start donc !

This_is_where_it_ends

 

This is Where it ends de Marieke Nijkamp – sortie le 5 janvier

4e de couv’

10:00 a.m.
The principal of Opportunity, Alabama’s high school finishes her speech, welcoming the entire student body to a new semester and encouraging them to excel and achieve.

10:02 a.m.
The students get up to leave the auditorium for their next class.

10:03
The auditorium doors won’t open.

10:05
Someone starts shooting.

Told over the span of 54 harrowing minutes from four different perspectives, terror reigns as one student’s calculated revenge turns into the ultimate game of survival.

Je sais, je sais, vous allez me dire que je triche car ce roman, non seulement je l’ai déjà lu, mais en plus, je vous l’ai présenté dans l’article précédent. Néanmoins, comme je l’avais déjà répertorié dans les sorties qui me faisaient envie, je n’ai pas eu le coeur de l’exclure. Et puis, je vous ai déjà dit que ce roman était un coup de coeur ?

coeur_tambour

 

Coeur Tambour de Scholastique Mukasonga – sortie le 7 janvier

4e de couv’

Personne ne savait plus trop qui était cette présumée princesse africaine appelée Nyabinghi. Son nom était venu s’échouer sur les plages de la Jamaïque en d’étranges circonstances… Le 12 décembre 1935, peu de temps avant l’invasion de l’Éthiopie par l’Italie fasciste, paraissait dans le journal Jamaïca Times un article intitulé « Une société secrète pour détruire les Blancs » : vingt millions de nègres, au nom d’une mystérieuse reine appelée Nya-Binghi, allaient déferler sur l’Europe et l’Amérique, Nya-Binghi signifiant « mort aux Blancs ». Les rastas, qui adoptèrent le nom de nyabinghi, n’avaient rien de sanguinaire et, dans la torpeur bienheureuse de l’herbe sacrée, ne songeaient nullement à massacrer quiconque. Les tambours suffisaient à leur rébellion.»
Du Rwanda à la Caraïbe, à l’Amérique : mystères, initiations, naissance de la musique rasta, et, dans les bouleversements du monde, quand bat le tambour et le cœur de l’Afrique, un crime fondateur… Qui a tué l’inoubliable diva Kitami, surnommée aux quatre points de l’horizon «l’Amazone noire»?

Je n’ai pas encore lu cette auteur, mais rien que le 4e de couv’ m’a définitivement accrochée !

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We are the ants de Shaun David Hutchinson – sortie le 19 janvier

4e de couv’

Henry Denton doesn’t know why the aliens chose to abduct him when he was thirteen, and he doesn’t know why they continue to steal him from his bed and take him aboard their ship. He doesn’t know why the world is going to end or why the aliens have offered him the opportunity to avert the impending disaster by pressing a big red button.

But they have. And they’ve only given him 144 days to make up his mind.

Since the suicide of his boyfriend, Jesse, Henry has been adrift. He’s become estranged from his best friend, started hooking up with his sworn enemy, and his family is oblivious to everything that’s going on around them. As far as Henry is concerned, a world without Jesse is a world he isn’t sure is worth saving. Until he meets Diego Vega, an artist with a secret past who forces Henry to question his beliefs, his place in the universe, and whether any of it really matters. But before Henry can save the world, he’s got to figure out how to save himself, and the aliens haven’t given him a button for that.

J’avais adoré le précédent roman de cet auteur – The Five Stages of Andrew Brawley – et ce quatrième de couverture me donne méchamment envie, entre pré-apocalyptique & une certaine ressemblance avec l’un de mes romans préférés, Aristote & Dante discover the secrets of the universe (sorti depuis en VF chez PKJ).

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Le Gardien de la Source de Vanessa Terral – sortie le 13 janvier

4e de couv’

En cet été 1814, Marie-Constance de Varages, marquise du bourg d’Allemagne, et son héritière, Anne-Hélène, sont conviées au bal du comte de Forcalquier. Si une telle invitation ne se refuse pas, la marquise est inquiète. Quelques mois auparavant, sa fille a souffert d’un mal funeste et été sauvée in extremis. Depuis, elle n’est plus tout à fait la même…
Quelle est donc cette ombre qui plane sur Anne-Hélène ? Et pourquoi le mystérieux Lazare, baron d’Oppedette, semble-t-il soudain subjugué par la jeune débutante ?

J’ai déjà lu la plume de Vanessa et j’étais impatiente de découvrir son dernier projet ! C’est chose faite, avec une magnifique couverture et des parfums de mythologie grecque autour… De quoi attiser ma curiosité 😉 Pour en savoir plus, c’est par ici !

 

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4e de couv’

Amanda Hardy is the new girl in school. Like anyone else, all she wants is to make friends and fit in. But Amanda is keeping a secret. She’s determined not to get too close to anyone.

But when she meets sweet, easygoing Grant, Amanda can’t help but start to let him in. As they spend more time together, she realizes just how much she is losing by guarding her heart. She finds herself yearning to share with Grant everything about herself–including her past. But Amanda’s terrified that once she tells him the truth, he won’t be able to see past it.

Because the secret that Amanda’s been keeping? It’s that she used to be Andrew.

Si le résumé ne m’avait déjà pas totalement accroché, cette couverture l’aurait fait !

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Les enfants de Toumaï de Thomas Dietrich – sortie en janvier

4e de couv’

Emmanuel et Sakineh viennent tous deux du Tchad. Elle est musulmane, issue d’une famille de haut rang. Lui est un étudiant pauvre, un doux rêveur qui a troqué la foi chrétienne de sa mère pour le Petit livre rouge. Ils se rencontrent au Caire et c’est comme s’ils n’avaient vécu que pour ce moment-là. Leur amour impossible empruntera dès lors toutes les routes de l’exil, de l’injustice – notamment celle faite aux femmes – mais aussi de la foi en l’autre.

Là non plus, je n’ai pas encore lu cet auteur, mais le résumé m’intrigue beaucoup !

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How Hard can Love be ? d’Holly Bourne – sortie le 1er février

4e de couv’

All Amber wants is a little bit of love. Her mum has never been the caring type, even before she moved to California, got remarried and had a personality transplant. But Amber’s hoping that spending the summer with her can change all that.

And then there’s prom king Kyle, the guy all the girls want. Can he really be interested in anti-cheerleader Amber? Even with best friends Evie and Lottie’s advice, there’s no escaping the fact: love is hard.

J’avais adoré le premier opus – Am I Normal Yet? – je vous en avais parlé d’ailleurs dans mon focus consacré à cette auteur, il allait de soi que je vous parle de sa nouvelle publication que j’attends avec grande impatience !!

Et voici pour les sorties qui me font définitivement de l’oeil pour ce début d’année – la wish-list reviendra pour d’autres périodes, vous pouvez en être certain ! Et vous, quels sont les titres qui vous donnent envie ? Dites-moi tout !

 

Chroniques LGBT – 3

Une rubrique qui me tient à coeur et qui reprend du service ! Je vous l’avais déjà annoncé dans cet article et votre intérêt a encore renforcé ma décision de poursuivre ces chroniques. 🙂

Aujourd’hui, au menu pour cette troisième édition : trois romans – deux francophones, un anglophone – et surtout, trois coups de coeur !

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Dysfonctionnelle d’Axl Cendres

4e de couv’

Fidèle, alias Fifi, alias Bouboule, grandit dans une famille dysfonctionnelle ; Papa enchaîne les allers-retours en prison, Maman à l’asile ; mais malgré le quotidien difficile, Fidèle vit des moments de joie, entourée de ses six frères et sœurs aux personnalités fortes et aux prénoms panachés : Alyson, JR, Dalida, Jésus… Cette tribu un peu foldingue demeure Au Bout Du Monde, le bar à tocards que tient le père dans Belleville, théâtre de leurs pleurs et rires.

À l’adolescence, la découverte de son « intelligence précoce » va mener Fidèle à « l’autre » bout du monde : un lycée des beaux quartiers où les élèves se nomment Apolline ou Augustin, et regardent de haut son perfecto, ses manières de chat de gouttière et ses tee-shirts Nirvana. Mais c’est aussi là que l’attend l’amour, le vrai, celui qui forme, transforme… celui qui sauve.

Mon avis

Si vous avez déjà zieuté ma rétrospective 2015, vous savez que ce roman fait partie de mon top lectures de cette année. Je me suis décidée à l’acquérir au salon de Montreuil, sur la base de plusieurs recommandations, et je peux dire qu’elles ont été bien avisées. Dysfonctionnelle, c’est avant tout un récit de vie – celui de Fifi aka Fidèle, et qui, contrairement à ce que le 4e de couv’ pourrait nous laisser penser, ne concerne pas uniquement l’adolescence de celle-ci. Bien au contraire. C’est une des nombreuses choses que j’ai aimé à propos de ce roman, c’est que l’auteur n’hésite pas à nous faire vivre divers moments de la vie de Fidèle – sa petite enfance sous les bombes, sa vie de jeune adulte, quand elle se bat pour sauver son frère ou encore ses choix d’adulte, par ex. face à la maternité.

Autre ligne rouge de ce roman, c’est la tendresse qui imprègne chaque phrase, chaque mot quand Fidèle parle de sa tribu, celle du Bout du Monde, le bar familial. Ce qui n’empêche nullement les coups de gueule, les coups de sang, les brouilles et les séparations. J’ai énormément aimé ce joli pied de nez aux conventions et clichés que représente cette famille. Et puis il y a Sarah et sa relation avec Fifi. Une relation qui s’esquisse au lycée, entre premiers désirs, premières trahisons aussi, qui se noue au fil de la fac, qui se perd également. Un portrait réaliste, intimiste, sensible aussi de cette histoire d’amour, qui m’a beaucoup touchée.

Je m’arrêterai là, car c’est un récit qui se déguste et qui se savoure !

Bref, si vous ne connaissez pas encore Dysfonctionnelle, je ne peux que vous le recommander !

Passons au deuxième opus…

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Le faire ou mourir de Claire-Lise Marguier

4e de couv’

Vus de l’extérieur, ils faisaient plutôt peur, ceux de la bande à Samy, avec leurs coupes de cheveux étranges, leurs vêtements noirs, leurs piercings… Mais le jour où les skateurs s’en sont pris au nouveau du collège, Dam, avec son physique de frite molle, c’est Samy qui s’est interposé et lui a sauvé la mise. Et c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés, et que l’histoire a commencé. Samy a essuyé le sang qui coulait de la tempe de Dam, avec sa manche noire. C’était la première fois que quelqu’un le touchait avec autant de douceur…

Mon avis

Il y avait longtemps que ce roman me faisait de l’oeil. Aussi, quand je l’ai vu en librairie, je n’ai pas hésité. Et qu’est-ce que j’ai bien fait !

Le faire ou mourir a été une jolie claque. C’est un récit à fleur de peau, tendre et sensible, mais aussi abrasif et rugueux. J’ai mis un peu de temps avant de m’habituer à la narration à la première personne et surtout à la voix de Dam, mais ensuite, j’ai été complètement happée par le récit. Je me suis vite prise d’intérêt, d’affection aussi pour ce jeune homme mal dans la peau, mal dans sa famille, avec un père autoritaire et aux idées bien arrêtées sur ce qu’il faut ou ne faut pas faire. Il est impossible de ne pas se sentir touché par sa relation avec Sammy, par leur amitié, par ce lien qui s’établit, physiquement, sensuellement également sans qu’aucun des deux ne se sente attiré en général par les garçons.

Et puis, cette fin… J’applaudis devant l’audace de l’auteur devant ce dénouement, qui m’a d’abord heurtée, meurtrie, qui m’a fait trembler aussi, pour finir – heureusement ! – par me rasséréner et m’apaiser. M’émouvoir aussi. Un très bel opus, assez court, qui dévoile en un peu plus d’une centaine de pages l’importance de s’accepter comme on est, l’importance de la famille, de l’amitié, des liens que nous établissons les uns avec les autres.

Vous l’avez compris, Le faire ou mourir est un récit-coup de poing, coup de coeur aussi. A découvrir d’urgence si vous ne l’avez pas encore lu !

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This is Where it ends de Marieke Nijkamp

4e de couv’

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The principal of Opportunity, Alabama’s high school finishes her speech, welcoming the entire student body to a new semester and encouraging them to excel and achieve.

10:02 a.m.
The students get up to leave the auditorium for their next class.

10:03
The auditorium doors won’t open.

10:05
Someone starts shooting.

Told over the span of 54 harrowing minutes from four different perspectives, terror reigns as one student’s calculated revenge turns into the ultimate game of survival.

Mon avis

Je vous préviens d’emblée, j’ai fini ce roman hier soir et je suis encore sous le choc de ma lecture.  Ce livre m’a peu à peu complètement happée, dans son histoire, dans ses personnages, dans la (triste) résonance qu’il trouve avec notre actualité. Je disais sur Goodreads que, si cela avait été possible, je lui aurais mis 6 étoiles et croyez-moi, c’est plutôt rare que je le dise. Comme il est tout aussi rare qu’un bouquin me submerge aussi complètement, au point de me faire monter les larmes aux yeux. C’est ce que l’auteur est parvenue à faire, avec ce suspense haletant, qui nous fait vivre 40 minutes d’enfer.

Nous nous trouvons à Opportunity, petite bourgade perdue au sein des Etats-Unis. C’est la rentrée scolaire et la proviseur finit son discours habituel de bienvenue. Tous – professeurs, élèves – s’apprêtent à rejoindre leurs classes quand ils découvrent que les portes de l’accès principal sont fermées. Au même moment, celles de l’accès secondaire s’ouvrent sur un ancien élève. Armé jusqu’aux dents. Il s’appelle Tyler et dans l’auditoire plein à craquer, se trouve Autumn, sa soeur, l’un des points de vue que nous allons suivre.

Il y aura Sylvia, amie et amoureuse d’Autumn; Tomas, le frère de cette dernière, qui se trouve par miracle en-dehors de l’auditoire et qui va tout faire pour libérer les otages; Claire, l’ex-petite amie de Tyler. Et entre ces points de vue, chacun solidement caractérisé, les témoignages sous forme de tweets, de SMS, d’articles de blog des personnes concernées, de près ou de loin.

Il est impossible, quand on lit ce livre, de ne pas penser aux récentes attaques. C’est la même émotion qui m’a prise à la gorge, qui m’a touchée en plein coeur, en lisant ce récit d’angoisse, de solidarité, de terreur, de courage, mais aussi et surtout d’humanité. J’ai été très touchée en particulier par la relation entre Sylvia & Autumn, les non-dits régnant entre elles, leurs réactions à chacune durant la prise d’otage et surtout la conclusion, qui ne vous laisse pas indemne.

Je suis sortie de là, le coeur en miettes, mais aussi et paradoxalement, émue et apaisée.

This is Where It Ends fait définitivement partie des romans qui m’auront secouée, chamboulée et fait réfléchir également.

Je clôture là ce troisième opus ! Si vous avez des titres LGBT+ à me recommander, n’hésitez pas 😉

Perspectives 2016

En ce début du mois de janvier, qui a démarré sur les chapeaux de roue pour ma part, il est temps que je me pose un peu et que je vous parle de ce qui s’annonce à l’horizon pour mon année 2016 !

On commence bien entendu par ma casquette d’auteur.

ZE nouvelle dans ce domaine, c’est, vous vous en doutez, la sortie de Memorex au début du mois de mai.

memorex

Je ne vous ai pas encore dit grand’chose sur cet opus et pour cause : à l’occasion des 3 ans de ce blog début février, qui coïncide également avec le deuxième anniversaire de la sortie du premier tome des Outrepasseurs (hé oui, le temps file! ) j’ai décidé de vous réserver une petite surprise qui concernera Memorex… Stay tuned donc 🙂

En attendant, trois chanceuses, les gagnantes du concours flash organisé à l’occasion de Noël et avec la collaboration de ma chère Agnès Marot, recevront tout bientôt ces magnifiques cartes à l’image du bouquin… avec un bonus au verso !

Memorex_cartes

Memorex_cartes_verso

Ne sont-elles pas magnifiques ? 🙂

En parlant des Outrepasseurs, j’ai eu le plaisir d’apprendre récemment que le premier tome partira en réimpression pour la troisième fois ! Ceci, ajouté au fait que je continue à recevoir des chroniques à son sujet, preuve que votre intérêt pour cette saga ne se dément pas, me comble évidemment de joie.

Outrepasseurs_ensemble_2

Last, but not least, les premières dates de rencontre & dédicace 2016 sont tombées ! Vous pouvez les retrouver ici. D’autres suivront dans les prochains jours…

Parlons écriture, à présent !

C’est sans aucun doute la partie la plus frustrante à écrire de cet article, car beaucoup de choses se trament en coulisses… mais, vous l’avez deviné, je ne peux pas – encore – vous en parler. Et comme je n’ai jamais été quelqu’un de très patient, n’est-ce pas…

Concentrons-nous donc sur ce que je peux vous révéler 🙂

La première moitié de 2016 sera consacrée à ma future collaboration (la cinquième, déjà!) avec Gulf Stream Editeur, dont le contrat a été signé lors de la dernière édition du salon de Montreuil.

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2016 sera aussi placée sous le signe des défis. J’adore relever des challenges et celui dans lequel j’ai décidé de me lancer, qui ne m’a pas quittée depuis que l’idée m’est venue, me tient à coeur. Il va aborder des thèmes qui me touchent de (très) près, des questions auxquelles j’ai l’occasion de me confronter au quotidien. Ce sera également mon premier récit entièrement contemporain, sans une seule goutte d’imaginaire dedans… Inutile de vous dire que j’angoisse un peu ! Je suis en même temps très excitée par ce projet. Je lis pas mal de contemporains ces derniers temps, c’est un genre que j’ai appris à apprécier et, quand l’idée pour ce projet m’est venue, les pièces de ce puzzle se sont naturellement emboîtées dans mon esprit comme si elles n’attendaient qu’une impulsion de ma part pour ce faire.

Ce qui ne veut pas dire que l’écriture de cet opus sera facile, loin de là ! Je pense au contraire que je vais *un peu* crever de trouille en me plongeant dans cet univers et surtout, ces personnages, qui prennent déjà une énorme place dans mon coeur… J’espère pouvoir vous en parler bientôt. Et surtout, vous mettre à contribution ! Car oui, mes chers lecteurs, je vais vous demander votre aide dans ce cadre. 🙂

Bref là, aussi, stay tuned !

Côté lecture… 

Vous connaissez la fille, qui déclare ne pas vouloir se lancer dans des challenges parce qu’elle ne les tient jamais (ceux-là, du moins ! ) pour craquer le premier janvier et s’inscrire au défi de lecture Goodreads ?

Ouaip, c’est moi !

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A ma décharge, j’ai reçu plusieurs encouragements dans ce sens – les personnes concernées se reconnaîtront 😉

J’ai donc décidé de re-signer chez Goodreads – mon profil est là, si vous voulez m’ajouter – et de lire 60 bouquins sur l’année. Je suis petite joueuse, mais en même temps, je me connais, je suis fort versatile quand il s’agit de noter ses lectures ! Anyway, pour le moment, je tiens la route, j’ai d’ailleurs fait deux très belles découvertes et je suis plongée dans un troisième opus.

Cerise non négligeable sur ce gâteau livresque, je me suis également inscrite au club de lecture féministe que vient de créer la comédienne et ambassadrice auprès de l’ONU, Emma Watson. J’attends les premières discussions avec impatience !

Je ne vais pas formuler d’autres résolutions de lecture, tout simplement parce que j’ai envie de me laisser guider par mes envies du moment. Néanmoins, je suis certaine qu’elles feront la part belle à la diversité et à l’éclectisme.

Je compte d’ailleurs vous dresser prochainement une petite wish-list de début 2016, histoire de bien commencer l’année.

Pour le blog

Vous vous en doutez, je vous réserve pas mal de surprises – et de teasing, naturellement – ces prochaines semaines. J’ai aussi décidé que plusieurs rubriques reviendront de manière récurrente :

D’ailleurs, à ce sujet, j’organise la seconde édition de la session questions/réponses live sur ma page Facebook et Twitter le dimanche 10 janvier, de 18 à 19h. Pour mieux suivre les conversations, notamment sur Twitter, servez-vous du hashtag #QuestEcri.

Et c’est tout pour ces perspectives 2016 🙂 A très bientôt, les gens !

[Sur le grill] Aurélie Wellenstein – Le roi des Fauves

Chers tous,

Chères toutes,

Avant de vous livrer le premier article 2016, je vous souhaite bien entendu le meilleur pour cette année nouvelle ! Qu’elle vous soit douce, heureuse et emplie de joie 🙂

J’en profite aussi pour vous glisser, histoire de bien commencer l’année, que j’organiserai une nouvelle séance questions/réponses le dimanche 10/1 entre 18 & 19h sur ma page Facebook et Twitter. Si vous avez des questions à me poser concernant l’écriture, les nouveautés à venir ou encore le métier d’auteur, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Place donc au premier article 2016, où je vous parle d’un roman palpitant, un vrai page-turner, et bien entendu, de son auteur !

 

Le-Roi-des-Fauves

 

4e de couv’ 

Ivar, Kaya et Oswald ont été condamnés à être changés en berserkirs, des hommes-bêtes enragés destinés à tuer sur les champs de bataille. Ils vont errer dans un royaume en ruines pendant sept jours au cours desquels se réalisera leur mutation. Seul le légendaire roi des fauves peut encore les arracher à leur funeste destin mais pour le trouver les trois amis doivent réussir à rester unis.

Mon avis

Avec un tel résumé, ce bouquin ne pouvait que me parler. Cependant, je ne m’attendais pas à ce qu’il me parle autant. Aurélie Wellenstein possède un vrai talent de conteuse, elle parvient à nous entraîner, en une phrase, dans son univers et c’est une plongée dont on ne ressort pas indemne, je peux vous le dire !

Trois jeunes gens, tiraillés par la faim et le froid dans leur village natal, décident de braver les interdits et de s’aventurer dans le bois du seigneur local, bien entendu défendu aux manants qu’ils sont. Là, va se passer un évènement qui va complètement chambouler leurs vies et leur valoir une condamnation contre laquelle aucun recours n’existe – la transformation en berserkirs, des hybrides homme/animal redoutables sur les champs de bataille. Mais Ivar, Kaya et Oswald n’ont aucune envie de se voir réduits à cet état et vont tout faire pour trouver la solution que semble représenter le roi des fauves. Arriveront-ils à temps ?

Un monde qui tire ses sources de la mythologie nordique, un réalisme abrupt, qui ne ménage pas le lecteur, des personnages ambivalents, tout en zones de gris et cette réécriture du mythe des berserkers… Forcément, ce bouquin ne pouvait que me plaire ! Comme je le disais plus haut, il s’agit d’un vrai page-turner, d’un roman qui ne vous laisse aucun temps mort, aucun répit, qui ne vous donne qu’une envie, c’est de le continuer. Ce que j’ai particulièrement apprécié, dans la caractérisation psychologique des personnages, c’est le soin apporté aux réactions quand la métamorphose – inévitable – s’enclenche chez les jeunes gens. Chacun réagit à sa manière, que ce soit la peur, l’enthousiasme ou encore la méfiance. Aurélie est parvenue en outre à marier de manière subtile cette transformation aux émotions, aux traits de caractère que nous percevons chez chacun d’entre eux et j’ai trouvé que c’était parfaitement amené. Enfin, sans vous spoiler quoi que ce soit, je peux vous dire que le dénouement final m’a laissé complètement pantoise, il est d’une audace folle et en même temps suit une logique implacable… Bref, Le roi des fauves est un roman que je ne peux que vous conseiller (pas pour rien qu’il faisait partie de ma sélection 2015 !)

Place maintenant à l’interview…

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1/ Hello Aurélie, merci d’avoir accepté cette interview ! Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Hello ! J’ai 35 ans. J’écris principalement du fantastique et de la fantasy. A l’heure actuelle, je partage mon temps entre l’écriture, mon job à l’hôpital et le pistage avec mon chien. Malheureusement, contrairement à de nombreux autres auteurs, j’ai aussi besoin de beaucoup dormir. Du coup, je donne l’impression d’être perpétuellement fatiguée. Quand j’étais gamine, je voulais devenir fermière-écrivain ! (et mon frère, lui, voulait être boulanger dans l’espace… la SFF, c’est une vocation de famille !)

2/ L’univers du Roi des Fauves est teinté de mythologie nordique, un fait que j’ai beaucoup apprécié. Était-ce prévu dès le départ ou l’inspiration t’est-elle venue au fil de l’écriture ?

Au départ, j’avais envisagé que les personnages soient « simplement » condamnés à se métamorphoser en loups. Mais en écoutant une conférence passionnante de Régis Boyer aux Imaginales sur le mythe du loup-garou, j’ai eu envie d’élargir la transformation aux « guerriers fauves » de la mythologie scandinave (principalement ours, loup et sanglier). J’ai donc eu recours à la légende du « berserk » : un guerrier qui entre en transe, devient surpuissant et laisse son esprit humain s’effacer au profit de son esprit animal. Au-delà de la métamorphose, mes personnages perdent progressivement la raison. Leur conscience s’abîme dans la rage et une soif de sang inextinguible.

A cette époque, je jouais également beaucoup à Skyrim. L’ambiance nordique, les magnifiques paysages de ce jeu vidéo m’ont inspiré le cadre du roman. Les animaux en lesquels les personnages se transforment sont tous issus du jeu : ce sont des bêtes des forêts primitives et enneigées (cerf géant, tigre à dents de sabre, auroch, mammouth, ours, loup,… il y a même un clin d’œil au vasard !)

3/ Tu n’épargnes pas tes héros (là aussi, pour mon plus grand plaisir !) Certains passages sont intenses, les émotions sont sur le fil du rasoir et la violence n’est pas exclue. T’es-tu imposée une limite en ce sens, par ex. vis-à-vis de ton lectorat ?

Non, aucune. Pas pour du Y.A. Au contraire, je dirais. Pour mes projets Y.A., je veux créer des textes très vifs, incisifs, avec beaucoup de rythme, du conflit et des situations extrêmes. C’est justement un format où on peut vraiment s’éclater. Il reste « léger », au sens où un des objectifs est d’avoir un bon récit dont les pages se tournent rapidement. J’aime cette intensité.

En termes de violence, en revanche, jamais rien de gratuit. Je pourrais difficilement décrire une scène de torture ou du gore sordide, c’est au-dessus de mes forces !

4/ Peux-tu nous en dire plus sur tes prochains projets ?

Chez Scrineo sortira en mai prochain « Les loups chantants ». On reste dans un univers froid puisque l’action se passe en Sibérie ! Un jeune homme a perdu sa compagne, emportée par les loups. Depuis un an, il tente de faire son deuil, mais un malheur n’arrivant jamais seul, sa sœur est victime d’un mal étrange : son corps se couvre progressivement de glace. Pour la sauver, le garçon s’élance avec son attelage de chiens de traîneaux à travers les mille kilomètres de steppes glacées qui les séparent de l’hôpital. Mais aussitôt partis, une meute de loups psychiques les prend en chasse. Les prédateurs s’infiltrent dans l’esprit du jeune homme, et la louve de tête lui souffle alors un terrible secret : elle est son ancienne amour. Celle qu’il avait crue morte, un an auparavant.

Bon, autant le dire tout de suite, je suis amoureuse de la louve ! Déjà parce qu’elle est monstrueusement belle : noire et décharnée, tout en nerfs, en os et en tendons. Et puis parce que c’est une énigme, un personnage ambigu, dont les intentions réelles restent longtemps troubles. J’ai hâte de connaître le ressenti des lecteurs à son sujet !

5/ Un petit mot de la fin ? (ca peut être une anecdote, etc… comme tu le sens !)

Ahouuuuuu !

(ceci est un cri de loup… si, si !)