#FAQAgent – Le récap’

Vendredi dernier, Roxane Edouard et moi-même avons donc inauguré la première session de #FAQAgent sur Twitter. Vu le succès, je peux déjà vous dire qu’il y en aura d’autres !

En attendant les prochaines dates et à la demande de plusieurs d’entre vous, qui n’ont pas pu y assister, voici donc un petit récap’ des questions/réponses 😉

Comment trouver un agent ? Et est-il judicieux d’en trouver un dès son premier roman ?

Roxane : Il y a encore peu d’agents francophones mais il y en a. Ils ne sont pas toujours super « visibles » mais tu peux trouver une liste ici:

Il vaut mieux viser ceux qui sont membres de l’AALF. Et puis, notre ami Google peut toujours renseigner ou le bouche à oreille !

Pour répondre à ta 2ème question, je pense qu’il est tout à fait judicieux d’avoir un agent dès son premier roman. L’idée est de développer une collab’ sur le long terme et de construire une carrière en France mais aussi à l’étranger et au niveau audiovisuel aussi.

Cindy : A mon tour de développer côté autrice : perso, quand on débute dans le métier, ben c’est un apprentissage sur le tas. Pour ça qu’il est vraiment super important d’être bien entouré-e comme j’ai déjà eu l’occasion de te le dire 🙂

Donc, oui, je ne vois pas pourquoi un-e agent-e ne serait pas utile (et même nécessaire !) dès le premier roman, ne serait-ce que pour épauler lors de la signature du contrat de publi 🙂

Naturellement il faut aussi que l’agent-e prenne le « risque » de t’épauler dès le départ. Il faut voir aussi selon les désirs de chacun-e 🙂 Certain-e-s sont prêt-e-s à le faire, d’autres pas.

Est-ce qu’un agent littéraire a certaines attentes envers un premier manuscrit envoyé ? A part ce qui semble « logique » (manuscrit corrigé, bien présenté etc..)

 

Roxane : Chaque agent aura sans doute des modalités de soumissions donc dans l’idéal, il faut bien se renseigner au préalable et suivre les modalités de chacun.

Après, on a tous conscience qu’une soumission de premier roman va nécessiter un certain travail et donc les attentes sont différentes par rapport à une soumission d’un auteur déjà publié.

Perso, je recherche toujours des voix, un style différent et des thèmes qui me touchent. Beaucoup se joue sur les premières lignes donc travaillez-les bien! Le nombre de soumissions que je reçois avec une ouverture avec un perso qui se réveille et se regarde dans le miroir…

Cherchez à vous démarquer dans votre présentation et dès les premières lignes !

Il y a des formations particulières pour être agent(e) littéraire ou pas du tout ? On associe jamais ce métier avec les livres. Quelle est la base du travail d’agent(e) et pourquoi en France ce n’est pas aussi développé selon vous deux?

 

Roxane : Il y a autant de façon d’être un agent qu’il y a d’auteur. L’agent s’adapte aux besoins de ses auteurs. Certains ont besoin d’être plus ou moins encadrés à différents stades du processus. Pour un 1er roman, je fais beaucoup de travail édito, beaucoup de relectures, échanges sur le texte avant même soumission à un éditeur. Pour un auteur établi qui vend sur présentation et texte partiel, ma présence est différente. Un agent t’accompagne à chaque étape (soumission, négociations, contrat, compta, présentation aux éditeurs étrangers). La relation auteur/éditeur est donc simplifiée, pas de discussions gênantes concernant la rémunération etc. Concernant le manque d’agents en France, les choses sont en train de changer et la profession se développe et à mon sens c’est très positif pour l’ensemble de l’industrie.

Cindy : J’ajouterais que vu le contexte culturel francophone, où on tient à une relation directe auteur/éditeur, l’intermédiaire n’a pas vrt eu d’opportunité pour se développer, du moins jusqu’à maintenant 🙂

Comment tu choisis les auteur(trice)s que tu vas « défendre »? Ils/elles te contactent ou tu les découvre à travers leurs publications, sur des plateformes spé (ex: Wattpad) ?

 

Roxane : Je fonctionne au coup de cœur donc je prends peu de projets. Il y a aussi l’aspect humain (il faut qu’on s’entende bien quoi !). En général, on me contacte mais si je tombe amoureuse d’un texte, je n’hésite pas à contacter l’auteur/rice.

La question se pose donc de savoir si les agents sont aussi ouverts à des auteurs qui en sont à leur premier roman ?

 

Roxane : Il est clair que ce ne sera pas le cas de tous les agents selon où ils en sont eux-mêmes dans leur carrière et les auteurs qu’ils représentent déjà. Perso, je trouve passionnant de commencer à travailler avec quelqu’un dès le début de sa carrière.

Si je pense comprendre en ce qui concerne les premières lignes du manuscrit, j’avoue que la présentation reste un peu floue pour moi. En gros c’est un document où on se présente ? Par exemple, ce qu’on fait dans la vie, pourquoi on écrit mais tout en essayant d’être original et d’attiser la curiosité de l’agent ?

Roxane : Dans l’idéal, je demande un pitch court du projet avec un peu d’info sur l’auteur dans l’email de soumission. En pièce jointe, syno et trois premiers chapitres. Il faut se démarquer pas la qualité et les thèmes. Pas besoin de faire une présentation super flashy

Cindy : Et je rappelle que j’ai dédié un article entier à ce sujet.

Et à part sur Paris, peut-on trouver des agent-e-s en province ?

Cindy : ça se peut, même si les principaux, j’imagine, vont être sur Paris. Après, la distance géographique n’est pas spécialement un souci. Je suis en Belgique, Roxane est à Londres, et on parvient très bien à communiquer ensemble.

Et en général, est-ce que vous avez des conseils pour un auteur/ une autrice qui veut se lancer pour la première fois dans le monde de l’édition ? Est-ce qu’il est mieux de passer par un agent littéraire ou directement par une ME ? Les deux en même temps ?

 

Roxane : Je préfère recevoir des textes qui n’ont pas été soumis car il est parfois difficile de faire relire un projet par une maison d’édition qui l’a déjà refusé même si le projet a beaucoup évolué depuis.

Les agents accompagnent-ils aussi sur l’aspect audiovisuel ?

 

Cindy : Ces aspects dépendent aussi des négos avec les éditeurs. C’est un aspect qui apparaît direct dans le contrat de publi. Après, il faut voir si l’agent-e souhaite s’en charger.

Roxane : Tous les agents ne sont pas en mesure de le faire (cela dépend de la taille de leur structure) mais dans l’idéal, ton agent te représente pour tout. Je ne m’occupe pas de l’audio-visuel moi-même mais j’ai des collègues en interne qui le font.

Comment ça se passe pour la rémunération des agent-e-s ? est-ce que c’est un pourcentage ou est-ce des sommes fixes comme un salaire (/mois, /an ?) ?

 

Roxane : Bonne question ! Un agent est payé à la commission, en général entre 10 et 15% de l’avance et des droits. L’agent n’est donc pas payé avant que l’auteur ne soit payé.

Cindy : D’où le fait que l’agent-e a forcément à cœur les intérêts des auteurs/autrices qu’iel représente. Après, il faut naturellement rester dans une certaine mesure & la logique de la chaîne du livre 🙂

Comment se passent les relations avec les ME ? Ca a été difficile de leur imposer un agent ? Généralement en France elles n’aiment pas trop ça il me semble.

 

Roxane : Beaucoup de maisons qui publient des auteurs étrangers ont l’habitude des agents. La question se pose donc plutôt pour les structures qui ne publient que des auteurs francophones. Il faut donc beaucoup communiquer/expliquer/rassurer sur le rôle de l’agent. Au final, on est tous dans la même équipe et on veut tous le succès de l’auteur et du livre. Il s’agit donc d’une collaboration à plus grande échelle.

Cela vous est déjà arrivé de vous heurter à un refus catégorique d’une ME de travailler avec un auteur et son agent ?

 

Roxane : C’est très rare mais c’est arrivé à deux reprises.

Quel type de contrat lie l’auteur à l’agent ? C’est sur un nombre d’année, de projets ?

 

Roxane : On signe une lettre de représentation qui indique la commission, etc. Cette dernière peut être résiliée à tout moment. Petite précision, l’agent continue à toucher une commission sur les contrats qu’il a conclus même après l’arrêt de la collaboration.

 

J’espère que ce récap’ vous aura parlé 🙂

Mai 2018 : Le CR !

Et nous sommes parti-e-s pour l’avant-dernier CR avant la pause estivale (quoique j’aurais certainement quelques surprises à vous réserver durant l’été, de quoi pimenter vos vacances 😉

Ecriture

Ce mois de mai n’a pas spécialement été porté sous le signe de l’écriture, mais bien sous celui de la correction ! Les choses s’activent pour Terre de Brume tome 1. A ce sujet, retenez qu’il sortira le 11 septembre chez Rageot ! J’ai hâte de pouvoir vous en dire davantage, mais pour le moment… Le processus suit son cours.

Néanmoins, dans la foulée, j’ai donc entamé un nouveau projet, aka le tome 2 de ce diptyque. Et comme je ne voudrais pas vous spoiler, vous aurez donc droit à cette magnifique photo :

 

Ne me remerciez pas, c’est tout naturel 😉

Signatures/Dédicaces

A défaut d’être allée aux Imaginales (je remercie d’ailleurs celleux qui m’ont fait vivre l’évènement par tweets interposés, vous êtes vraiment des choux !), j’ai le plaisir de vous dévoiler les premières dates de signature/dédicace du second semestre !

C’est par ici que ça se passe…

Comme vous le voyez, il y aura du varié (et du déplacement !) au menu. Préparez vos agendas !

#FAQAgent

Vous avez pu le découvrir il y a quelques jours, Roxane Edouard et moi-même vous avons concocté une petite rencontre virtuelle et ce, pour répondre à toutes vos questions sur le monde de l’édition… et aussi sur le rôle des agent-e-s littéraires. Retenez bien que l’évènement se tiendra sur Twitter, le vendredi 8/6 de 10 à 11h30.

Toutes les infos sont ici !

Sur ce je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures et en attendant…

HAPPY PRIDE MONTH/JOYEUX MOIS DES FIERTÉS !

#FAQAgent

Hello tout le monde !

En attendant le CR de ce mois de mai, j’ai le plaisir de vous annoncer un évènement qui se tiendra le vendredi 8 juin de 10 à 11h30 sur Twitter, à savoir #FAQAgent.

 

Comme vous le savez, je suis représentée depuis plus d’un an à présent par Roxane Edouard, agente littéraire chez Curtis Brown (si vous avez raté son interview, c’est par ici).

Quand j’ai clôturé le dernier article concernant le monde de l’édition & de la publication, je me suis dit que ce serait sans aucun doute très utile d’expliquer ce qu’est un-e agent-e littéraire, comment iel travaille, ce qu’iel fait pour l’auteur/l’autrice, etc. Un métier qui est encore très méconnu dans la sphère francophone.

Après discussion avec Roxane, nous nous sommes donc mises d’accord sur un évènement interactif, qui vous permettra de poser toutes les questions que vous pourriez avoir à ce sujet 🙂

Nous vous donnons donc rendez-vous pour une séance de questions/réponses sur Twitter le vendredi 8 juin de 10 à 11h30. N’hésitez pas à nous suivre et à nous tagguer toutes deux en utilisant le #FAQAgent.

Une précision cependant : Cette discussion est uniquement réservée aux questions générales. Pas la peine donc de soumettre vos pitches/projets littéraires lors de cette séance questions/réponses, ce n’est pas le lieu. Merci d’en tenir compte.

A tout bientôt donc et en espérant que cette séance vous plaira 🙂