Cet article fait suite à ceci et cela. Il inaugure aussi le come-back des articles sur l’écriture (notez que je ne vous promets pas que ça continuera dans cette veine!)
Je vais plutôt me concentrer sur ce qu’il se passe/peut se passer après l’envoi d’un manuscrit aux comités de lecture des maisons d’édition/à l’éditeur lui-même, selon la taille de la dite maison (et parce qu’on ne le dira jamais assez : renseignez-vous sur la maison avant de lui envoyer quoi que ce soit ! Il existe différents modes concernant l’édition, plus d’informations ici)
Revenons à nos moutons. Ou plutôt au manuscrit qui est envoyé. Que faire après, me direz-vous, sinon attendre, attendre et… attendre ?
Une chose est sûre : l’attente fait partie du quotidien de l’auteur, c’est une compagne inséparable. Autant vous faire à l’idée tout de suite si vous tentez l’aventure. Et plutôt que de pester contre les délais annoncés par les éditeurs, mettez-vus plutôt dans la peau d’un comité de lecture, dont ceux des maisons les plus célèbres reçoivent un manuscrit toutes les 8 minutes. Ou plusieurs milliers par an. Hé non, vous n’êtes pas le seul à tenter votre chance !
La question de la relance d’un éditeur vient souvent sur le tapis, sans qu’il y ait de réponse toute faite. C’est au cas par cas. Une chose est certaine : pas la peine de lui envoyer des mails toutes les semaines ( à moins que vous n’ayez discuté avec lui auparavant et qu’il vous ait recommandé une telle initiative). Vous n’avez pas obtenu de réponses durant les premières semaines et vous vous dites que c’est fichu ? Pas forcément. Là aussi, cela fonctionne au cas par cas, selon les maisons. Certaines affichent d’emblée la couleur (perso, j’aime ce mode de fonctionnement) : si vous n’avez pas reçu de nos nouvelles dans les 3 mois, c’est que votre manuscrit a été refusé. D’autres indiquent un délai moyen pour leurs réponses, qui va en général de trois à neuf mois. Bon, pas la peine non plus de les relancer sitôt le délai écoulé : souvenez-vous que l’éditeur n’a pas que cela à faire. Néanmoins, cela vous donne déjà une idée. Chez d’autres, enfin, le silence peut être de bon augure. Hé si ! Preuve s’il en est que toute les maisons ne fonctionnent pas sur le même mode.
Vous avez (finalement) reçu une réponse et elle est négative ?
Croyez bien que je compatis (j’ai reçu mon lot de « non » aussi). Dites-vous bien que vous êtes susceptibles de recevoir davantage de « non » que de « oui » dans votre parcours d’auteur. Ca fait partie des règles du jeu.
Ce n’est donc pas la peine de répondre de manière agressive, d’insulter la personne qui vous a signifié le « non » ou de jouer au caliméro (du moins avec elle). Surmonter un « non » n’est pas toujours facile, mais vous pourrez en recevoir bien d’autres. Allez-vous agresser tous ceux qui vous répondront par la négative ?
Une variante est le refus personnalisé. D’un côté, c’est le signe que votre manuscrit, même s’il a été refusé, a attiré l’oeil du comité de lecture/de l’éditeur. Qu’il a été lu (du moins une bonne partie) et que l’éditeur/autre personne bossant pour la maison prendra la peine de vous indiquer pourquoi votre manuscrit a été refusé. Et non, ce n’est pas la norme (rappelez-vous ce que je disais plus haut sur le nombre de manuscrits reçus chaque année par les comités de lecture).
Néanmoins, le refus personnalisé est une arme à double tranchant. Certes, vous avez droit à un avis plus détaillé qu’un simple « non ». Cependant, rappelez-vous aussi que tout aussi experte soit la maison qui vous l’aura rendu, il ne s’agit jamais que de SON avis à elle seule. C’est important de faire la distinction, car vous pourriez penser que cet avis est partagé par les autres maisons auxquelles vous avez envoyé votre manuscrit. Ce qui ne s’avère pas toujours vrai! Donc, avant de foncer tête baissée et de remodeler par ex. votre manuscrit selon les indications contenues dans le refus, attendez.
Vous avez reçu une majorité de refus ?
Là aussi, ça peut arriver. Et vous savez quoi ? Il n’y a rien d’honteux à cela. L’immense majorité des écrivains est passé par cette étape. Retroussez-vous les manches et selon les avis que vous avez reçus, tentez de voir pourquoi cela n’a pas marché. Dites-vous aussi que le facteur chance est important. Peut-être votre manuscrit attirera-t-il l’oeil d’un éditeur par la suite ? Hé oui, cela peut arriver! Donc avant de le brûler ou de le déchiqueter en petits morceaux, là aussi, attendez !
Et en attendant, écrivez !
Vous avez reçu un « oui » ?
Félicitations! Passé l’euphorie et la bouteille de champ’, renseignez-vous aussi sur les clauses du contrat que vous allez signer et les détails pratiques. N’hésitez pas à en discuter avec l’éditeur si vous ne comprenez pas tel ou tel point (je vous rassure, là non plus il n’y a pas de honte!). Vous ne savez pas où chercher des informations ? Une des bonnes adresses à retenir est celle de la Charte des auteurs & illustrateurs jeunesse, qui a réalisé plusieurs publications claires, avec un brin d’humour, sur le sujet. Vous les retrouverez dans cette section.
Et si vous voulez plus d’infos sur l’après-oui, je vous en donne un petit aperçu dans cet article.
J’espère que cet article vous aura éclairé, il est en tout cas loin d’être exhaustif et n’hésitez pas à partager vos propres impressions !