Il y a un peu moins de deux ans – quelques jours à peine après la clôture des Imaginales 2016 – j’écrivais les premiers mots d’un nouveau roman.
Mais cette aventure-ci promettait d’être différente de toutes les autres…
Flash-back, quelques mois en arrière.
La terrasse d’un café parisien au mois de mars.
Après être sorties d’une séance de dédicaces commune au SDL de Paris (quelle surprise ^^ ), Agnès Marot et moi papotons projets. Depuis quelques temps, l’envie d’écrire à quatre mains nous titille, sans qu’aucune de nous ne s’y mette « sérieusement ». On en plaisante, on se taquine à ce sujet jusqu’à ce soir de printemps, où l’inspiration – bonsoir les Muses ! – va nous frapper de concert.
Dans l’air parisien, souffle un vent de révolte.
Des graines de discorde, de rébellion qui s’insinuent droit dans nos imaginations.
Tilt, Eurêka, illumination.
Et voilà la machine emballée !
Nous décidons d’emblée que chacune aura un personnage, une voix, un point de vue.
L’histoire prend forme en quelques phrases, des mots-clefs. Des mots-coups de poing, des scènes qui nous donnent déjà l’envie de nous mettre devant l’écran et de noircir la page. Entre deux éclats de rire et clins d’œil complices, l’intrigue de #TousDebout s’ébauche.
Comment s’entendre cependant quand il n’y a pas une, mais deux têtes pensantes derrière un seul roman ? Comment accorder nos violons, faire en sorte que la mélodie prometteuse ne s’effondre pas en un chaos désordonné ? Aucune de nous deux n’a jamais co-écrit.
Mais nous aimons les challenges, les défis – c’est là l’un de nos nombreux points communs.
Et parce que nous sommes persuadées que nous allons y arriver, que l’aventure de TousDebout vaut la peine d’explorer cette nouvelle terra incognita qui s’ouvre à nous, nous reléguons nos craintes au placard.
Nous plongeons.
Droit dans l’inconnu.
Le premier constat ?
On s’amuse !
Mon premier chapitre représente un défi délicieux, auquel Agnès ne peut pas résister. Et chacune de regarder l’autre avec un sourire en coin et de se dire « vais-je arriver à mettre la barre plus haut ? Oui ! ». On va là où l’autre ne s’attend pas. Et c’est génial !
On commente, on écrit, on se parle – beaucoup ! – on délire tout haut (comme le prouveront plus tard certains gifs sur Twitter…)
On attend aussi (parfois avec impatience) que l’autre s’y mette.
« TU ME DOIS UN CHAPITRE » va devenir une réplique-phare pendant ces mois d’écriture entrecoupés de nombreuses pauses.
Aucune de nous deux ne lâche l’affaire. On tient le gouvernail, et le navire de #TousDebout file droit vers un cap commun que nous avons déterminé (pour une fois !) depuis le début de ce périple.
Une aventure qui prend un tournant complètement inattendu quand, grâce à Roxane « WonderAgent » Edouard, un partenaire se rajoute à notre équipage.
#TousDebout a tapé dans l’œil de la maison Nathan.
Une heureuse surprise qui se lit sur nos visages, comme en témoigne cette photo.
Alors que les négociations contractuelles démarrent, nous revenons à nos moutons ou plutôt à nos personnages, qui n’ont décidément rien d’agneaux suivant le troupeau. Bien au contraire – ce sont des frondeurs en puissance, des rebelles qui se cassent la gueule, qui encaissent pas mal mais qui se relèvent toujours.
#TousDebout.
Des mots qui résonnent d’autant plus fort dans nos crânes au vu de l’actualité.
Un sentiment d’urgence nous parcourt, fourmille dans nos doigts.
Ce texte-là, on le sort pour nous, naturellement, mais aussi et surtout pour tous ceux, toutes celles qu’il va concerner. Des personnes dont la vie nous touche parfois de très près et auxquelles nous voulons adresser un message, un clin d’œil.
Une main tendue.
#TousDebout.
Et nous voici enfin, un peu groggy, un peu surprises aussi de voir apparaître à l’horizon la ligne d’arrivée.
Le mot « Fin » – un mot que l’on n’écrit jamais bien entendu mais que nous pensons, auteurs et autrices, tous très fort quand un roman se termine. Naturellement, il ne s’agit là que la première étape – le chemin jusqu’à ce que nous tenions entre nos mains notre bébé commun est encore long à parcourir !
Mais on n’y pense pas encore. Le sentiment qui prédomine, c’est « We did it ! ».
Et pour clôturer cette belle aventure, je ne pouvais que prendre ma plume et remercier ma co-autrice, celle qui m’a accordé dès le premier jour sa confiance.
Celle avec qui j’ai partagé coups de gueule, éclats de rire, râleries en tous genres pendant des mois.
Celle qui m’a gentiment (ou pas) teasée quand elle écrivait son chapitre, celle qui me laissait des commentaires « Oh Bordel ! » ou « Awwww » sur les miens.
Celle qui m’a prouvé que l’écriture ne se conjugue pas seulement au singulier.
Pour tout ça – Merci, Agnès. ❤