La revue du Web n°11 – semaine du 16/12

Parce que certains articles bien utiles sont trop vite éclipsés par le flux croissant de nouvelles en tout genre, je vous propose une nouvelle catégorie d’articles sur ce blog : la revue du web ! Où, à ma modeste échelle, je donne les liens vers ce qui m’a intéressé dans la Toile du Net cette semaine, avec réactions de ma pomme à la clef ! Bien sûr, j’aborde en priorité des articles sur l’écriture & la littérature, mais d’autres domaines ne sont pas exclus !

 Onzième revue du Web et dernière de l’année (hé oui, déjà !)

On commence par le lancement d’une nouvelle collection numérique chez Bragelonne : baptisée « Snark » – hello Lewis Carroll  – elle m’intéresse tout particulièrement car elle va publier des amis de plume, et en particulier, un texte que j’ai bêta-lu et qui est absolument génial, à savoir les « Fortune Cookies » de Silène Edgar !

 SNARK v2 Silene-Cookies

Je vous encourage à découvrir le programme d’ensemble de la collection ici  et si vous voulez en savoir plus sur ma chère Silène, je vous rappelle qu’elle a été interviewée ici.

 On continue avec une autre auteur bientôt publiée dans cette même collection, j’ai nommé Cécile Duquenne. Déjà connue pour ses publications, notamment chez Voy’El et Walrus – je vous en avais parlé ici – elle aborde dans cet article le thème de l’auteur amené à devoir choisir entre plusieurs éditeurs. Si ce choix peut apparaître comme un rêve pour certains, en réalité, il peut s’avérer problématique… Personnellement, je trouve que Cécile le décrit avec une grande justesse et clarté. Bref, un article à lire !

 Une autre amie de plume, Earane, a également écrit trois articles intéressants sur le fait d’écrire de l’imaginaire et les préjugés auxquels tout auteur peut –  malheureusement – être confronté. Cela se passe sur son blog, que je vous invite à découvrir ici, ici et là !

 On enchaîne sur une publication qui me tient à cœur, à savoir la « Cascade de mots » du collectif Hydrae, qui vient de paraître et est entièrement gratuite ! Sur le thème de la Féerie, elle n’a posé qu’une seule contrainte aux auteurs qui y ont contribué : une limite de mots. Ce n’est pas toujours facile à respecter ! Aussi, je suis fière d’avoir relevé le défi – en excellente compagnie d’ailleurs ! – avec mon texte « Un dîner entre gentlemen ». Vous pouvez le découvrir ainsi que les autres nouvelles ici.

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Enfin, puisque c’est bientôt Noël et donc la saison des cadeaux, on finit sur de chouettes concours ! L’un est organisé par Agnès Marot, dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises du roman « De l’autre côté du Mur » paru aux éditions du Chat Noir. Il est valable jusqu’à la fin décembre, donc ne traînez pas !

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L’autre a pour enjeu les deux premiers tomes de la saga jeunesse « Space League » de ma chère NB Coste et se déroule sur le site de Canal J. Si vous aimez le foot et l’imaginaire, n’hésitez pas !

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Voilà, je finis cette revue du Web sur cette note. J’en profite également pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année !

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Ce blog sera en sommeil pendant cette période. Je vous donne rendez-vous le 2 janvier pour la reprise. D’ores et déjà, mes meilleurs vœux pour 2014 !

2013 – le bilan !

Qui dit fin d’année dit bilan ! Allons-y donc pour le traditionnel exercice… surtout que ce dernier, pour ma part se révèle assez bien chargé (une fois n’est pas coutume !)

Qu’a représenté 2013 pour moi ?

 Je la vois d’abord comme une année d’apprentissage et de premières fois. Premiers contrats d’édition signés – j’en ai signé cinq au final  – premiers retours de lecteurs, premières deadlines à respecter pour rendre un texte…

On ne s’en rend pas compte sur le moment, mais ce sont des étapes importantes dans la vie d’une auteur, qui, jusqu’ici, était inconnue au bataillon.

Quelques exemples en détail:

 Premiers « oui » : comme je l’expliquais dans cet article, j’ai connu mon premier « oui » éditorial en 2012 pour les « Outrepasseurs » (et je m’en souviendrai encore longtemps !).

J’ai aussi reçu un « oui » en 2013 de la part de la fine équipe de la collection E-courts chez Voy’El, pour un texte qui me tient à cœur, à savoir « Au service des Insectes » et que certain(e)s d’entre vous ont pu depuis lors découvrir (vous pouvez en découvrir un extrait dans la catégorie « Bonus« ).

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Je suis très contente, non seulement que ce texte ait pu trouver éditeur à sa plume (et je salue le professionnalisme de l’équipe d’E-courts ainsi que de sa directrice, Aude, avec laquelle c’était un vrai plaisir de travailler), mais également qu’il ait pu trouver son public, comme en témoigne la revue de presse.

 Première incursion dans la romance :

Si j’ai reçu là aussi en 2012 un « oui » pour « Le Serpentaire », qui, à l’époque, était encore une simple nouvelle, je l’ai retravaillé en 2013 (comme je l’expliquais dans cet article) et j’ai donc réalisé ainsi ma première incursion dans le milieu fascinant de la romance, bien éloignée des préjugés que je pouvais encore entretenir sur ce genre.

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Je ne sais pas si j’ai pu satisfaire les attentes des lectrices et lecteurs férus de romance avec mon « Serpentaire » – sur lequel j’ai eu moins de retours d’ailleurs. J’en profite d’ailleurs pour remercier celles qui m’ont donné leur avis ! – mais ce qui est certain, c’est que je n’en ai pas fini avec la romance, aussi bien en tant que lectrice qu’en tant qu’auteur.

Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que je vous avais parlé dans cet article d’un projet mystère… Mais motus et bouche cousue pour le moment !

Comme dirait Nanny McPhee...

Comme dirait Nanny McPhee…

 Premier texte de commande :

Quand le premier tome de votre trilogie est accepté, la question des tomes suivants se pose assez vite ! Certains auteurs préfèrent tout écrire à l’avance. Perso, je ne l’ai pas fait pour les Outrepasseurs, j’ai attendu de voir si le premier tome passait le cap éditorial. Au cours du printemps et de l’été 2013, je me suis donc attelée à la rédaction du tome 2. À cette occasion, j’adresse un tout grand merci à mon club de lectrices de l’impossible, qui m’a soutenu et encouragé avec un enthousiasme sans faille !

Je n’en dirai pas plus sur ce second tome… Pour le découvrir, vous devrez attendre encore un peu !

 2013 aura donc été une année riche en expériences, enrichissante à tous points de vue. Apprendre à travailler de manière régulière (et non plus seulement quand Muse se révèle trop énervante !), à respecter les délais, à collaborer avec des professionnels de l’édition, à bénéficier de leurs conseils et suggestions… C’est quelque chose que je souhaite à tout candidat auteur de vivre !

 2013 a aussi été l’année des rencontres et de belles rencontres ! D’abord par le biais de ce blog. S’il a été créé au début de l’année – diable, bientôt un premier anniversaire à fêter ! – je m’en suis vraiment occupée à partir de septembre. Là aussi, j’ai découvert ce qu’était la régularité (on ne rigole pas au fond de la salle…). Tenir le rythme des publications, ce n’est pas seulement une question d’écriture, mais aussi d’inspiration. Qu’est-on prêt à dévoiler au public ? Que vaut-il mieux garder pour soi ? Et comment l’exprimer ? Mine de rien, quand vous tenez un blog, ce sont des questions qui reviennent assez souvent.

En vrai, il n'y en a pas (vraiment!)

En vrai, il n’y en a pas (vraiment!)

 Parce qu’un blog, c’est aussi un public. Et quel public vous êtes tous ! Vous qui lisez mes billets, qui m’adressez des commentaires, qui me tagguez, faites partager les articles sur les réseaux sociaux, vous êtes géniaux et je voudrais vous adresser un énorme merci pour votre présence.

 merci

En parlant de réseaux sociaux, ça a été l’occasion de faire de très belles rencontres et de nouer des liens. Vous êtes trop nombreux pour que je vous cite, mais là aussi, merci pour votre fidélité et votre soutien !

 C’est grâce à vous que ce blog, en quelques mois (effectifs) d’existence, s’en va doucement mais sûrement vers le cap des 10 000 vues ! Ce blog, c’est aussi l’occasion de vous faire plaisir et le concours, récemment organisé pour remporter le premier tome des Outrepasseurs, en était une preuve, non seulement au niveau des participants effectifs, mais aussi au niveau du nombre de vues : vous avez été plus de 900 à venir sur ce blog le jour du lancement du concours !

Outrepasseurs-Noel

 Croyez bien que cette initiative ne restera pas solitaire et qu’il y aura d’autres occasions de ce genre pour l’année à venir ! Vous êtes aussi nombreux à vous intéresser aux articles sur l’écriture – un exemple ici et – mais aussi aux débats sur la littérature et la lecture.

 Voilà pour ce bilan (quand je vous disais que j’avais des choses à dire !). Et quid de 2014, me direz-vous ? Hé bien là, je vais vous demander encore un peu de patience et vous donner rendez-vous le 2 janvier pour découvrir mes bonnes résolutions (hum). J’espère qu’elle se révèlera une belle année, enrichissante à tous points de vue!

 Moi, je vous fixe rendez-vous samedi pour la dernière revue du Web de cette année. À bientôt !  

Le mardi sur son 31

Et c’est parti pour un nouveau rendez-vous lecture, cette fois-ci avec un texte qui m’a étonnée et surprise (dans le bon sens, je vous rassure!)

Avant toute chose, la phrase du jour:

« Une crainte superstitieuse s’empara d’Elthya, car jamais la moindre brise ne pénétrait au fond du caveau. »

Tiré de la nouvelle « En Adon je puise mes forces » de Dominique Lémuri aux éditions Walrus.

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Quatrième de couverture: 

Elthya est une prêtresse phénicienne qui pleure son roi défunt. Mais alors qu’elle récite ses oraisons, un vent étrange se met à souffler sur le tombeau. Pendant ce temps, Vjlir se lance à la poursuite d’un redoutable criminel qui vient d’échapper à sa vigilance et à celle de ses gardiens. Le fugitif, Majjaar, a volé une capsule de sauvetage du vaisseau qui les transportaient tous vers le bagne de Mamm et a dirigé ses propulseurs vers une petite planète. Quel rapport entre les deux ? Et bien Elthya s’apprête à faire une incroyable rencontre.

Mon avis:

Je n’avais pas lu le quatrième de couverture avant de commencer cette lecture, j’ai donc été complètement surprise par cette irruption digne d’un space opera dans un récit qui s’annonçait comme de la fantasy aux belles couleurs mythologiques. Et vous savez quoi ? J’ai adoré. Pourtant, si j’aime le mélange des genres d’ordinaire, je ne suis pas une fan des vaisseaux spatiaux, exploration dans l’espace, etc. 

Mais l’auteur a réussi à m’embarquer dans son aventure, d’abord en mettant l’accent sur l’humain, en créant des personnages solides et bien caractérisés. Ensuite, avec la force de son imagination, à la fois foisonnante et maîtrisée, qui ne m’a pas laissée en plan, loin de là, mais m’a donné au contraire envie d’en savoir davantage.

Le télescopage de deux mondes, le choc des cultures est bien retranscrit. J’ai particulièrement aimé la manière dont cette rencontre se déroule et quelles conséquences elle a, pour chacun des personnages. Et croyez-moi, là aussi, l’auteur réserve de sacrées surprises ! En l’espace de quelques pages, Dominique Lémuri évoque des questions telles que la tolérance religieuse ou sociale, la force de nos croyances et la curiosité envers la culture de l’autre. Bref, cette aventure m’a mise en appétit, surtout qu’il y a largement moyen de développer l’univers mis en scène dans cette nouvelle…

En conclusion: un texte surprenant, qui m’a emmenée dans une direction à laquelle je ne m’attendais pas et qui se révèle extrêmement plaisant à découvrir! Une belle découverte en plus à l’actif des éditions Walrus.

Si vous voulez en savoir plus sur l’auteur, découvrez son blog!

Concours Outrepasseurs – les résultats!

Le moment de dévoiler les noms des cinq gagnants est donc venu ! Mais avant de les nommer, un petit retour sur le concours en lui-même (mais non, je ne fais pas durer le suspense…)

En tout, j’ai reçu 119 participations! Je ne m’attendais pas du tout à ce que vous soyez aussi nombreux, aussi un immense merci pour votre enthousiasme, mais également pour tous les petits mots que vous m’avez glissés et que j’ai lus avec un immense plaisir. Vous êtes géniaux!

merci

Merci également à tous ceux qui ont partagé ce concours et l’ont fait connaître.

Venons-en aux questions !

Vous avez presque tous répondu de manière correcte à la première question : la date de parution du premier tome des « Outrepasseurs », « Les Héritiers », est bien fixée le 13 février 2014 chez Gulf Stream Editeur

En revanche, ça s’est corsé pour la deuxième question (facultative, je le rappelle, mais qui augmentait vos chances de gagner). Pas mal d’entre vous m’ont répondu « Le Songe d’une nuit d’été ». J’ai beau aimer les facéties de Puck ainsi que l’affrontement entre Obéron et Titiana, ce n’était malheureusement pas la bonne réponse.

L’image, que je vous avais livrée comme indice pour l’une des inspirations principales des Outrepasseurs, faisait référence au…

Image tirée de ?

Image tirée de ?

Roman de Renart !

Néanmoins, je m’en suis rendue compte par la suite, cette image prêtait à confusion, car elle renvoie aussi aux fables de La Fontaine. Je l’ai donc aussi accepté comme réponse correcte.

Voilà, sans plus attendre, passons aux résultats ! Les 5 gagnants qui recevront très bientôt leur exemplaire sont :

* Lydie Guieu

* Mylène Ancel

* Erika Petton

* Vanessa Terral

* Anaïs Morand

Hé oui, le tirage au sort s’est décliné au féminin! Bravo aux gagnantes !

Quant aux autres, hé bien, je vous fixe rendez-vous le 13 février!

En attendant, je vous laisse, j’ai du bricolage et des dédicaces qui m’attendent…

Outrepasseurs-Noel

Sisterhood of the World Bloggers Award

Il y a quelque temps, Miss Biancat, amie bloggeuse, m’avait taggué pour une série de questions. Je ne répéterai pas le titre de l’opération, vous pouvez le découvrir ci-dessous !

sister-award

Les 10 questions, mes 10 réponses

 Votre couleur préférée : Le bleu. Non seulement, ça se marie bien avec à peu près toutes les autres couleurs, mais elle a aussi le mérite de « réveiller » un peu mon teint !

 Votre animal de compagnie préféré : Le chat, naturellement ! Avec une demoiselle de six kilos à la maison, de toute manière, je n’ai pas la possibilité de dire autre chose 😀

Mon lynx apprivoisé !

Mon lynx apprivoisé !

 

Votre boisson préférée : Le Gewürztraminer de ma copine Pénélope Chester ? 😀

Bon, dans la vie de tous les jours, je suis quand même plus raisonnable, donc le café du matin (au moins deux grandes tasses, sinon il y a des chances que j’imite l’ours qu’on vient de déranger en pleine hibernation…)

 Lequel préférez-vous, Facebook ou Twitter ? J’aime bien Twitter. Plus simple d’utilisation que Fesses de Bouc (oui, fallait que je la place celle-là), il permet aussi de pouvoir réagir et communiquer sans passer par ce fichu système d’amis ! Par contre, si on pouvait augmenter la limite maximale de caractères, j’avoue que ca m’arrangerait bien, en grande bavarde que je suis…

 Votre modèle préféré ? Vous pouvez répéter la question ? 😀

Bref, des modèles, j’ai l’immense chance d’en côtoyer au quotidien, que ce soit dans la vie réelle ou sur la Toile. Des personnes sans lesquelles ma vie serait beaucoup moins belle qu’elle ne l’est aujourd’hui !

 Vous préférez recevoir ou donner des cadeaux ? Même réponse que Biancat à ce sujet : j’aime surtout l’avant-cadeaux, les choisir, pendant cette phase où on cherche à deviner ce qui pourrait bien faire plaisir à l’autre.

 Votre chiffre préféré : Le 13 ! Et non, je ne dis pas seulement ça pour le jour de sortie des Outrepasseurs… 

 Votre jour préféré : Tous les jours où je peux profiter de la vie, rire avec les amis, discuter autour d’un bon verre (bon, d’accord, même sans le verre !)

(Et oui, cette réponse est parfaitement valable !)

 Votre fleur préférée : Ah, moi et les fleurs, ce n’est pas vraiment une histoire d’amour… vu que je suis nulle pour les entretenir ! J’adore les voir, mais si vous tenez à votre plante verte, ne me la confiez pas. Je suis une catastrophe !

Sinon, je ne vais guère être originale, mais j’aime les roses et les orchidées.

 Quelle est votre passion ? Oh ça, facile ! Si cette section ne vous a pas encore mise sur la voie, je vous conseille cet article. Vous devinerez sans aucun souci !

Et voilà ! Merci à Miss Biancat pour ce tag. En revanche, je ne la refile à personne, vu que j’ai succombé à la tentation il n’y a pas si longtemps 😉

Le mardi sur son 31

Un mardi sur son 31… entre anges et démons, puisque je vous dévoile une fantasy urbaine made in France, « L’Aube de la Guerrière » de Vanessa Terral, aux éditions du Chat Noir!

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 Sans plus attendre, voici la phrase du jour :

« Le Paradis a parfois un sens de l’humour un peu tordu… ou était totalement dépourvu de second degré, je n’avais pas encore tranché à ce sujet. »

 Et le 4e de couverture :

« Marre de jouer les éboueuses ! De ramper dans les divers infra-mondes à traquer les monstres les plus tordus de la Création. Et maintenant, on nous envoie sans équipier, direct au casse-pipes ! Trop de boulot, qu’ils disent. Trop de manifestations. Il paraît que c’est à cause de la fin du monde. Quel monde, déjà, je ne sais pas trop… Mais quelle fin en plus ?! On a déjà eu droit à l’éclipse de 1999, au bug de l’an 2000, à l’ère du Verseau qui s’est glissé quelque part là-dedans et maintenant à décembre 2012 grâce à cette connerie de calendrier maya ! N’importe quoi…

Remarquez, je devrais quand même me méfier ; je suis bien placée pour savoir qu’en matière de légendes, il n’y a pas de fumée sans feu. La preuve : moi, ça fait trois semaines que je suis un ange guerrier.»

 Je trouve que le style du quatrième reflète bien le personnage de Solange : à la fois drôle (même légèrement sarcastique) et opiniâtre, pouvant se montrer aussi bien guerrière (et quand on lit le prologue, croyez-moi, on n’a plus aucun doute là-dessus !) et personnage très humain, avec ses failles et ses contradictions.

 Le génie de l’auteur, c’est d’avoir su dépasser très vite la classique opposition anges/démons et bien/mal – d’ailleurs, ici, il n’en est presque pas question – pour nous offrir une fantasy urbaine alliant parfaitement action et réflexion. En effet, Solange va très vite découvrir que la bureaucratie du Paradis dissimule de lourds secrets et qu’elle est directement concernée par l’un d’entre eux. Aidée par le Forgeron Bel (si, si c’est son nom. Et je vous déconseille d’en rire !) ainsi que deux charmants démons (ah, ce cher duo, il m’aura bien fait rire !), Solange ouvre les yeux et découvre que même mort, on a toujours la liberté de ses choix et de ses convictions.

Avec une mythologie habilement présentée et un univers à la fois complexe et sacrément passionnant, « l’Aube de la Guerrière » m’a séduit, autant par son héroïne punchy, ses interactions avec les personnages et l’intrigue menée tambour battant ! C’est frais, ça offre de beaux moments d’émotion (non, je ne pense pas seulement aux démons en écrivant ceci – même si une scène supplémentaire de rapprochement m’aurait plu, j’avoue) et j’ai beaucoup aimé le concept des Larves, répugnant à souhait (et en même temps, tellement logique !)

 Si j’ai un bémol à exprimer, c’est au niveau du style, qui me semble parfois trop familier dans la bouche de Solange (même si j’aime beaucoup ses réparties truculentes !) et ses sautes d’humeur, qui m’ont parfois désarçonnée dans ma lecture (celles-ci sont expliquées de manière parfaitement logique par ailleurs).

 En conclusion, voici un très chouette roman, servi par une auteure dont je connaissais et appréciais déjà la plume, et à laquelle j’ai envie de dire : « A quand la suite ? »

Je vous signale également que, si vous avez envie de découvrir le roman, l’auteur vous offre via son blog de chouettes initiatives pour la période des fêtes! N’hésitez donc pas 😉

Le récap’ du week-end!

Il y a des week-ends pantouflards et d’autres qui déménagent! Ce dernier aura été riche en nouvelles. En voici le sommaire…

D’abord, une interview de ma pomme sur le blog Lisez vos droits : à l’initiative d’une très chère amie (et plume de talent! Hé oui, encore une auteur à suivre…) j’ai donc été interviewée sur un thème qui me tient à coeur, celui des Droits de l’Homme.

L’occasion pour moi de parler d’une lecture très marquante (déjà évoquée dans cet article) et de développer la réflexion, notamment dans mes propres oeuvres. Merci donc à Célia Deiana (dont vous pouvez suivre l’actualité notamment sur son site) de cette opportunité et je vous recommande chaudement ce blog ! 

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 Autre découverte de ma part grâce à une gentille lectrice, Chloé Duval, dont la novella « Parce que c’est toi » sera bientôt publiée: celle de commentaires de lectrices sur les deux épisodes du Serpentaire!

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Je sais, j’aurais pu les découvrir bien plus tôt, mais que voulez-vous, quand on est une grande distraite, n’est-ce pas…

Bref, vous pouvez les découvrir ici et ici. J’en profite pour annoncer que le second et dernier épisode « A la croisée des chemins » sera disponible tout prochainement sur les diverses plateformes de vente !

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Enfin, vous le savez, le concours pour gagner 5 exemplaires du premier tome des « Outrepasseurs » se termine ce vendredi à minuit. Parce qu’en cette saison, les cadeaux sont de mise et que j’aime vous réserver des surprises, voici un petit teasing quant au colis que recevront les gagnants !

Outrepasseurs-Noel

Hé oui, j’ai envie de vous offrir un joli paquet-cadeau que vous pourriez mettre sous le sapin! (bon, si vous le déballez avant, ce n’est pas grave non plus!)

Rendez-vous demain pour un nouveau « mardi sur son 31« … entre anges et démons !

L’interview du samedi

Je vous avais promis une surprise, la voici ! Aujourd’hui, inauguration d’une nouvelle catégorie sur le blog, j’ai nommé l’interview du samedi (oui, je sais, je peux être très inventive parfois!)

Pour ce premier numéro, c’est Silène qui passe sur le grill !

Silène est non seulement le pseudonyme d’une auteur talentueuse, dont la trilogie jeunesse post-apocalyptique intitulée « Moana » vient de voir son troisième tome publié aux éditions du Jasmin. Aux mêmes éditions, elle a également publié un recueil aussi sensuel que gourmand autour du chocolat, intitulée « Les Moelleuses au Chocolat« .

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Début 2014, elle inaugurera aussi, avec l’explosif et brillant « Fortune Cookies » (et croyez-moi, je peux le dire, je l’ai lu !), la nouvelle collection numérique chez Bragelonne baptisée « Snark » !

SNARK v2 Silene-Cookies

Silène est également la fondatrice de Callioprofs, une base de données complète sur la littérature jeunesse et Young Adult que j’ai déjà évoqué dans de nombreux articles (dont le dernier en date). Sans plus attendre, voici l’interview !

Crédit : Silvie Philippart de Foy

Crédit : Silvie Philippart de Foy

1) Hello Sophie, qui es-tu ? 

Certains pensent que je suis une simple prof de français exerçant près de Nantes, mais en fait, je ne suis pas une moldue… seulement je ne peux pas vous en dire plus sans que le Ministère de la Magie me tape sur les doigts !

Je suis la créatrice de Callioprofs, un site consacré à la littérature pour les enfants et adolescents de 9 à 99 ans. Vous y trouverez près de 1000 fiches de lecture, concernant des ouvrages de littérature jeunesse parus principalement entre 1990 et aujourd’hui mais aussi cinquante interviews d’auteurs, des bibliographies, des dossiers et des ressources pour les enseignants. Les chroniques comportent toutes un petit encart sur l’intérêt pédagogique de l’ouvrage car le site était principalement destiné aux prescripteurs quoiqu’il soit aussi utile aux parents et surtout aux jeunes lecteurs !

 2) Comment t’est venue l’idée de Callioprofs ?

Débutant dans le métier de professeur, je me suis rendue compte que la plupart de mes collègues méconnaissaient la littérature jeunesse pourtant entrée au programme de français en 2002. Mes collègues documentalistes étaient elles souvent débordées par la production florissante dans ce domaine puisque depuis 2000, les éditeurs ont multiplié les parutions jeunesse par 10. Enfin, les sites proposant des critiques littéraires n’étaient pas si nombreux qu’aujourd’hui et la blogosphère n’existait pas (c’était en 2005 !).

J’avais pour ma part une connaissance déjà assez importante des romans pour ados et j’en lisais beaucoup, je me suis dit que je pouvais créer un petit site critique qui soit destiné aux enseignants, d’où le nom Callioprofs. Je faisais partie alors de l’association Clio et Calliope, dont le but était la vulgarisation d’études historiques et littéraires. Naturellement, Callioprofs s’est inscrit dans le cadre de cette première association. Par la suite, l’activité de Clio et Calliope s’est amenuisée et j’ai créé l’association Callioprofs proprement dite. Cela correspond aussi au moment où nous sommes passés du site d’origine, d’apparence bazardeuse au wiki qui existe actuellement.

 3) La gestion de Callioprofs te demande-t-il beaucoup d’énergie & de temps au quotidien ?

C’est une question d’organisation : lire est un bonheur et je lis trois ou quatre livres par semaine. Je consacre 4 ou 5 heures par semaine à la rédaction et à la gestion du site. En ce moment, c’est un peu compliqué parce que je passe l’agrégation et le temps m’est compté, mais ça ira mieux au printemps !

Heureusement, depuis plus d’un an, j’ai une collaboratrice qui a donné du punch au site : elle a développé toute une série de chroniques sur la littérature YA (passerelle) et elle fait des interviews d’auteurs anglophones ! Nous avons de fait l’immense honneur d’avoir des interviews exclusives de Lauren Oliver, Maggie Stiefvater et Moira Young. Cette collaboratrice, c’est… mais c’est toi en fait !!!

4) Tu es aussi auteur, comment gères-tu le passage de l’autre côté du miroir quand tu chroniques ?

C’est compliqué, j’ai l’impression de perdre une partie de mon esprit critique car j’ai peur de faire du mal à mes collègues auteurs alors j’adoucis mon propos parfois. D’autres fois, je suis plus acerbe sur des questions de correction ou de maquette car je connais à présent l’autre côté du miroir !

J’espère surtout que je n’ai pas perdu de crédit auprès de mes lecteurs !

 5) Une petite anecdote ?

Un jour, une auteure auto-publiée m’a demandé de lire son livre, je ne voulais pas car je me doutais que cela ne serait pas très bon au vu du résumé, mais elle a insisté, insisté jusqu’à ce que je cède : c’était, hélas, une catastrophe car sans queue ni tête, dans un lexique improbable et avec une maquette d’une laideur sans nom. J’ai fait une chronique un peu salée qui est arrivée en tête de la première page des moteurs de recherche et là, l’auteure m’a re-contactée pour me supplier de la retirer. C’est la seule fiche que j’ai retirée, depuis je ne lis plus aucun auteur auto-publié car cela est trop difficile en cas de mauvais retour et je n’ai ni envie de faire souffrir les gens, ni envie de perdre mon temps.

 6) Le mot de la fin ?

Parlez de Callioprofs autour de vous, mettez-le dans vos favoris et venez jeter un oeil de temps en temps ! Parlez-en à vos amis profs aussi !

Merci Silène! Vous pouvez la retrouver notamment sur son blog.

Pourquoi je lis et j’écris du Young Adult

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler du « Young Adult ». On peut le nommer « littérature passerelle » ou « cross-age », comme je l’ai entendu récemment, mais je préfère l’appeler de cette manière, au risque de faire grincer des dents les puristes. Le Young Adult, késako ? Voilà une réponse qui n’est pas aisée à formuler car les frontières sont souvent floues. Aussi je vais vous donner ma définition toute personnelle.

 On dit que le Young Adult s’adresse principalement aux jeunes entre 15 et 25 ans. Pour moi, c’est une fausse bonne réponse : j’en ai 30 et je suis une fervente lectrice du YA. Les thèmes qui y sont débattus, les intrigues, les héros me touchent, même s’ils n’appartiennent pas à ma catégorie d’âge. Et je suis loin d’être la seule dans le cas ! Donc pour moi, le Young Adult peut se lire à tout âge. (Néanmoins, je conseillerais, pour plusieurs titres, de les découvrir à partir de 13-14 ans, sensibilité oblige.)

 J’ai aussi lu récemment dans un article très stupide (et donc, je ne mettrais pas les références ici) que ces livres étaient « calibrés pour plaire » et que le style s’en ressentait. Laissez-moi vous dire que si vous partez avec ces préjugés, comme les auteurs de cet article d’ailleurs, vous n’avez rien compris et de plus, vous passez à côté de merveilleuses histoires. S’il y avait un soi-disant « calibrage » du style et de l’intrigue, il y a bien longtemps que j’aurais cessé d’en lire ! Ma copine Silène a aussi répondu à ce sujet ici et d’une magnifique manière.

 Pour ma part, le Young Adult, c’est d’abord de la littérature qui ose. Oser parler de thèmes sensibles, voire tabous, oser les traiter de manière drôle, sensible, sarcastique, irrévérencieuse. Oser mettre en scène des adolescents dans des situations critiques, qui, si elles s’avéreraient réelles, choqueraient l’opinion publique. Oser bouleverser nos repères, oser mettre un grand coup de pied dans la fourmilière si bien réglée de notre quotidien… et voir ce qui en sort.

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Bien sûr, dans ce cadre, on pense tout de suite à « Hunger Games », la trilogie de Suzanne Collins, que j’ai adoré aussi bien par son intrigue que par les diverses réflexions qu’elle suscite.

 Elle n’est cependant pas la seule dans ce domaine : les auteurs de YA sont inventifs et aiment explorer les frontières ainsi que repousser leurs limites! Notamment celles de la mort (« I hunt killers » de Barry Lyga), de la maladie ( « Nos étoiles contraires » de John Green), de la sexualité (« Revanche » de Cat Clarke), de la greffe d’organes (« Les fragmentés » de Neal Shusterman). Sachez cependant, que si les histoires que je viens de vous citer mettent en effet en scène ces thèmes, elles s’inscrivent dans un contexte beaucoup plus large et avec des personnages passionnants !

 Le Young Adult, c’est aussi de la littérature qui fait rêver. Qu’elles se déroulent dans des univers fictifs (« La forêt des gardiens » de Marie-Catherine Daniel) ou dans le nôtre (« De l’autre côté du mur » d’Agnès Marot), elles offrent une imagination foisonnante et même luxuriante. Ne croyez pas que, pour autant, cet imaginaire occulte la capacité de réflexion de ses histoires. Au contraire ! Souvent, il contribue à les mettre en valeur et à les développer.

 Le Young Adult n’hésite pas non plus à explorer les phases les plus sombres de notre histoire et à y planter ses intrigues. C’est le cas notamment de « Qui se souvient de Paula ? » de Romain Slocombe ou encore « Amour ennemi » de Florence Delaporte. Il remonte parfois bien plus loin dans le temps et n’hésite pas à remodeler joyeusement la vie de personnages réels (« Venenum » de Charlotte Bousquet) ou fictifs (« Défi à Sherlock Holmes » de Béatrice Nicodème).

 Enfin, le Young Adult, n’en déplaise aux sceptiques, possède mille et un visages. Qu’il se décline sous la forme de thrillers (« A pile ou face » de Samantha Bailly), d’histoires d’amour passionnées (« Phaenix » de Carina Rozenfeld ou « Graffiti Moon » de Cath Crowley), de périples mêlant survie et quête identitaire dans un univers bouleversé (« La cinquième vague » de Rick Yancey ou encore « Le dernier jardin » de Lauren de Stefano), qu’ils s’emparent des sources littéraires les plus célèbres pour nourrir leur univers (« Krine » de Stéphane Tamaillon), le Young Adult est multiple. Vous voulez mieux le connaître ? Plongez dedans ! Croyez-moi, vous ne serez pas déçus du voyage.

 Voilà, avec tous ces arguments, j’espère que vous aurez compris pourquoi j’aime le Young Adult, pourquoi j’aime non seulement en lire mais aussi en écrire ! Et je peux vous dire que le bouillonnement de cette littérature est très loin d’être fini, ou même de s’essouffler.

Une des meilleures preuves ? Les futures productions d’amis de plume tels que Silène, Lise Syven, Paul Beorn, N.B. Coste, Agnès Marot, Anne Rossi, Marilou Aznar, Axelle Colau, Célia Flaux, Célia Deiana, Aurélie Wellenstein, et encore beaucoup d’autres (jetez donc un oeil dans ma catégorie des liens !)

 L’étoile du Young Adult s’annonce donc encore plus brillante pour 2014 et je suis très fière d’y contribuer!

Le mardi sur son 31

Aujourd’hui, coup de coeur au programme avec « La saison de l’ombre » de Léonora Miano paru chez Grasset durant cette rentrée littéraire 2013. J’en avais déjà entendu parler avant qu’il n’obtienne le prix Fémina, grâce au blog de Sophie Adriansen, dont je vous ai déjà parlé dans une revue du Web précédente.

Le sujet de la traite esclavagiste en Afrique, le devoir de mémoire qui s’est retrouvé occulté et même nié pendant des années et les recherches socio-historiques qui voient le jour à ce propos m’ont interpellée. Pour autant, je ne m’attendais pas à un aussi grand coup de cœur pour ce roman !

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Avant de commencer, voici le quatrième de couverture (volontairement incomplet car je trouve qu’il est un peu trop révélateur sur l’intrigue !)

« Si leurs fils ne sont jamais retrouvés, si le ngambi ne révèle pas ce qui leur est arrivé, on ne racontera pas le chagrin de ces mères. La communauté oubliera les dix jeunes initiés, les deux hommes d’âge mûr, évaporés dans l’air au cours du grand incendie. Du feu lui-même, on ne dira plus rien. Qui goûte le souvenir des défaites ? »

Nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l’intérieur des terres, dans le clan Mulungo. Les fils aînés ont disparu, leurs mères sont regroupées à l’écart. Quel malheur vient de s’abattre sur le village ? Où sont les garçons ?

Et la citation du jour est :

« Depuis sa fondation, la devise du clan dit : Je suis parce que nous sommes. Pour la première fois, Mukano a le sentiment de l’avoir foulée aux pieds en ne parvenant pas à imposer sa volonté. Pour lui, ne pas tenter l’impossible pour retrouver les disparus, revient à livrer au néant un morceau de soi-même. »

Tout commence par un incendie et une disparition. Alors qu’une partie du village des Mulungo flambe, douze membres du clan s’évanouissent dans les airs. Et pour le reste du clan et surtout les mères, « celles dont on n’a pas revu les fils » comme les décrit l’auteur, commence la saison de l’ombre. Celle des questions – où sont passés les disparus ? Que leur est-il arrivé ? – des doutes, des soupçons, comme ceux qui s’exerceront injustement envers les mères, et enfin de la découverte du complot dont les Mulungo sont victimes.

Le génie de l’auteur, c’est d’explorer dans ce roman le point de vue des rescapés, de ceux qui ignorent tout de ce qui se passe en-dehors du village. Nous, lecteurs, connaissons les réponses (ou du moins la plupart d’entre elles) aux questions que le clan se pose, et si d’entrée de jeu, il n’existe pas vraiment de suspense à ce sujet, notre empathie en revanche se voit d’entrée de jeu sollicitée, touchée au cœur par le parcours de ces hommes et femmes qui ne comprennent pas ce qui leur arrive.

J’ai eu la gorge nouée devant bon nombre de passages, devant le portrait de ces femmes – même si les hommes sont bel et bien présents dans ce roman, j’ai trouvé qu’une place toute spéciale avait été réservée aux femmes, à commencer par les mères dont je parlais plus haut – à la fois fortes et fragiles, qui réagissent chacune à sa manière face à la catastrophe qui les frappe. Ce que j’ai aussi aimé dans ce roman, c’est la diversité de portraits qui nous est proposée. Ici, pas de héros, pas de personnage mis en valeur, mais un roman choral, comme si l’auteur voulait nous transmettre par leurs yeux l’histoire de tout un peuple.

Diversité des réactions aussi : alors que certains se retranchent dans leur chagrin, d’autres se lancent dans l’inconnu, au-delà des frontières de leur univers, afin de trouver des réponses. D’autres encore empruntent des sentiers d’ombre et en paient le prix. Si j’ai un regret d’ailleurs à ce sujet, c’est le destin d’une partie des personnages (pas trop de précisions, sinon je vais vous spoiler!) qui est un peu vite réglé à mon goût.

Enfin, cette chronique ne serait pas complète si je n’évoquais pas le style puissant de l’auteur, le portrait tracé à vif de la société Mulungo (de quoi mettre à bas bien des conceptions qu’on pourrait avoir à ce sujet d’ailleurs !) et l’extraordinaire richesse des descriptions, en particulier dans les émotions des personnages. L’immersion est si bien menée, tellement réussie que je n’ai eu presque aucun souci avec les termes de la langue douala parsemant ce roman (notez qu’il existe un glossaire à la fin du roman). A noter que les touches fantastiques, que l’on retrouve ci et là dans ce récit, ajoutent un réel plus à cette intrigue.

En conclusion, vous l’aurez compris, c’est un gros coup de cœur pour ce roman envoûtant, que je vous invite à découvrir de toute urgence. Et je vous quitte sur cette dédicace :

 

« Aux résidents de l’ombre,

Que recouvre le suaire atlantique.

A ceux qui les aimaient. »

 

Si vous voulez en savoir plus, je vous recommande le site de l’auteur à cette adresse.