Sur le grill : Célia Deiana

Le retour de l’interview – avec cette fois-ci, Célia Deiana, super-héroïne au quotidien, amie de plume avec laquelle je partage de nombreux points communs, dont notamment le goût pour la diversité !

moimeme

Hello Célia, et merci d’avoir accepté cette interview !

Bonjour Cindy ! En tant que fan de ce blog, tout le plaisir est pour moi.

 En quelques mots/phrases, peux-tu te présenter ?

Célia Deiana – mon vrai nom civil, ce qui étonne souvent –, trente-sept ans dont presque vingt dans l’écriture. J’ai le profil d’une auteure célibataire un peu folle entourée de bouquins mais mon originalité c’est que je n’ai pas de chat !

 Comment décrirais-tu ton parcours en écriture ?

J’ai commencé à écrire au lycée, sans vraiment m’interroger sur ce que je pouvais faire de ces textes. Puis internet est arrivé, j’ai commencé à m’intégrer à des communautés de fanfics tout en publiant ma première nouvelle dans feu Le Calepin Jaune (une histoire de vampires, je venais de tomber dans la marmite d’Anne Rice à l’époque). Et puis quelques années plus tard, j’ai donné à lire un texte original à des amies qui ne connaissaient que mes fanfics. Ca a fonctionné et m’a poussée à écrire d’autres petites histoires. J’ai participé à mes premiers AT (chez Hydromel) et j’ai voulu présenter mon premier manuscrit de SF écrit pendant un NaNoWriMo. Un éditeur m’a dirigé vers CoCyclics où j’ai vraiment pu construire mon profil d’auteure, le professionnaliser un peu. Depuis j’ai publié encore plusieurs nouvelles (chez Hydromel, Griffe d’Encre, Céléphaïs) et j’ai trois romans en attente, en recherche d’éditeur ou en correction.

 Je sais que tu as déjà à ton actif plusieurs animations au profit d’Amnesty International, que t’apporte cet engagement, aussi bien dans la vie de tous les jours qu’en tant que créatrice ?

Mon action à Amnesty International ne fait que concrétiser ce que je savais déjà, mais l’a forgé de façon plus évidente. J’ai une éducation plutôt de gauche et je suis de la génération « humanitaire », mais sans jamais avoir milité. J’ai choisi Amnesty pour le respect des textes. C’est un choix moins glamour et « actif » que d’autres ONG, mais j’aime les mots, et ils sont importants. Or si un texte universel affirme, haut et fort, que tous les êtres humains sont libres et égaux en droit, alors il faut le défendre coûte que coûte. Il n’y a pas de « mais » qui vaille.

S’informer sur ce qu’il se passe hors de chez moi et en documenter les autres ensuite me paraît être une action aussi importante que d’aller faire un sitting devant le siège du consulat d’un pays totalitaire ou d’une entreprise internationale. Et pour cela il faut choisir les bon mots et faire attention à la façon dont on présente les choses, s’en tenir à une caractère purement informatif pour ne pas silencier les populations que l’on défend. En tant que militante, je peux informer le public, par exemple, sur la situation de l’excision dans certains pays d’Afrique ou sur les conséquences de la catastrophe de Bhopal, mais pour ce qui est du ressenti, de l’expérience, c’est aux témoins et aux personnes que nous défendons que nous laissons la parole.

C’est la même chose que m’apprend aujourd’hui le féminisme intersectionnel*. Je peux apprendre, je peux m’exprimer selon ma propre expérience, mais je ne peux pas prendre la parole des autres.

L’écriture fonctionne quasi de manière inverse. Déjà, j’utilise l’imaginaire et non la réalité, même si je m’en inspire fortement. Ensuite, si je suis informée sur ce que pourraient vivre mes personnages dans notre monde et notre société, je n’hésite pas à leur donner une voix qui me reste personnelle, sans réelle limite, parce que la fiction me donne cette liberté.

D’où le fait que je m’intéresse beaucoup à la diversité en littérature. Une diversité que je retrouve beaucoup en fanfics et que je commence à découvrir dans la littérature internationale. Je suis une grande fan de Cosmopolitaine, une émission radio de France Inter qui parle exclusivement de production cinématographique et littéraire étrangère, et de ce blog, qui m’a fait découvrir quelques beaux auteurs anglo-saxons dits « de la diversité ».

Justement, en parlant création, tu ne te limites pas à celle des mots, tu touches à divers domaines comme celui de la couture, par exemple (admiration totale de ma part, vu que je suis une quiche là-dedans !) Comment trouves-tu ton inspiration ?

La couture et le bricolage me détendent ! Autant je pense construire des personnages complexes, autant je cherche à comprendre des situations qui le sont encore plus, autant, en bricolage, plus c’est simple, mieux c’est ! Je trouve mon inspiration sur les sites de bricolage, chez certains artistes, dans les boutiques de décoration. Ensuite je mets tout à mon goût. C’est souvent très kitsch, très kawaii et cute, bref, tout le contraire de ce que j’écris. Je me dis qu’on vit dans un monde si noir, et qu’on peut avoir des pensées encore plus noires, autant tout recouvrir de couleurs et d’animaux tout mignon. Ca ne résout pas les problèmes, mais au moins ça fait sourire, et c’est souvent ce qui peut sauver une journée. 🙂

 Le mot de la fin ?

J’invite les lecteurs de ce blog à suivre tes conseils de lecture aveuglément ! Je les invite aussi à ne pas se laisser déborder par tout ce qu’il faudrait faire pour rendre le monde un peu plus supportable. Commencez juste par un bout, celui qui vous plaît le plus (aider un voisin, militer pour une meilleure éducation sexuelle en collège, planter des légumes, passer une heure par semaine dans un centre d’accueil LGBTQ, aller jouer aux dames avec les petits vieux du centre culturel voisin, écrire, écrire et encore écrire) Ou, tout simplement, prenez soin de vous, et le monde s’en tiendra mieux.

* Wikipedia : L’intersectionnalité (de l’anglais intersectionality) est une notion employée en sociologie et en réflexion politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société.

De base, quand on pense féminisme, on pense aux Femens et/ou à un féminisme bobo, blanc, hétéro. Or, l’intersectionnalité cherche à définir un féminisme vu également du point de vue d’autres minorités, essentiellement en matière de religion (féminisme musulman, oui il existe des féministes qui portent de voile), d’origine ethnique (oui il existe un féminisme noir), d’orientation sexuelle (féminisme lesbien, entre autre), et de genre (féminisme transexuel et transgenre).

Où retrouver Célia ?

Fraizochocolat

Comment tu t’habilles

Chocolat & Fraise

[Annonce spéciale Salon du Livre de Paris] Surprise, vous avez dit…

Il est temps de faire cesser le suspense, d’autant plus que la plupart d’entre vous ont deviné juste !

 

SDL

 

La surprise, préparée avec la collaboration indispensable de Gulf Stream Editeur et que vous pourrez découvrir notamment lors de ma dédicace de 15 h à 18h30 sur le stand F 63, c’est…

 

Outrepasseurs_3_2

 

 

le tome 3 des Outrepasseurs, Le Libérateur, en exclusivité, plus d’une semaine avant sa sortie officielle en librairie !

 

Alors, happy ? 😉

Revue de presse Outrepasseurs : Vous reprendrez bien….

une quatrième part ? 😉

C’est parti pour une revue de presse, 4e clap et spéciale Outrepasseurs, bien sûr !

Outrepasseurs_ensemble_2

Bientôt au complet !

On commence avec cette jolie mise en avant du premier tome sur Cafe Powell ! 

Cindy van Wilder a fait un pari très audacieux, et très réussi pour son premier volume : choisir de raconter, non pas l’histoire de son héros, mais celle de ses ancêtres. C’est une excellente surprise ! On frissonne avec un immense plaisir en lisant ce récit de sombre fantasy médiévale très maîtrisé. Et on a, bien sûr, envie de découvrir la suite !

 

On continue avec cette jolie chronique du blog The Notebook 14 !

Bref, Les Outrepasseurs tome 1 : Les Héritiers est un excellent premier tome avec lequel on ne s’ennuie jamais, avec lequel on fait un réel voyage ! Ce livre m’a captivée et m’a très agréablement surprise. Si vous voulez savoir les secrets que recèlent cette histoire, n’attendez plus, lisez la !!

 

Le tome 2, La Reine des Neiges, n’est pas en reste avec de merveilleuses chroniques également !

D’abord celle – à quatre mains – de Prose Café ! 

Cindy Van Wilder signe là un deuxième tome absolument fantastique, plein de rebondissements et de surprises.
Le style est toujours soigné, fluide et dynamique.
L’histoire prend des allures de conte moderne, alternant subtilement les moments d’intrigue psychologique à ceux de pure action.

Ensuite, celle de ma chère Flora du blog Une Page s’ouvre.

Bousculant toutes nos certitudes, La Reine des Neiges enchaîne ainsi une rafale de péripéties rocambolesques avec une avalanche de rebondissements inattendus, laissant entrapercevoir le meilleur pour la suite… tout comme le pire. Car une chose est sûre. L’Hiver vient. Et je l’attends avec impatience.

Et, last but not least, une chronique vidéo avec l’avis de Miss Patatras sur le tome 2 !

Pour clôturer cette revue de presse, quelques annonces !

* Je serai tout prochainement invitée sur le blog Book en Stock, à l’occasion de l’opération « C’est le mois de… ». Vous avez des questions en réserve ? Vous voulez en savoir plus sur mes projets ou – qui sait !  – obtenir des scoops sur le tome 3 ? Rendez-vous là-bas dès le mois de mars !

* Les Outrepasseurs 1 & 2 sont également nominés pour le prix des lecteurs de la librairie L’Antre-Monde, célèbre point de rendez-vous littéraire SFFF ! Et comme vous pouvez le voir, je suis en fort bonne compagnie. Vous avez jusqu’au 3 mars pour voter, le prix sera remis lors du Salon du Livre de Paris.

* Et en parlant Salon du Livre de Paris… Vous savez déjà que j’y serai en dédicace de 15 h à 18h30 sur le stand de Gulf Stream/Pays de Loire. Et à cette occasion, nous vous réservons une jolie surprise… Et je peux vous dire que ce sera loin d’être la seule, guettez bien le blog ces prochaines semaines !

Sur le grill : Cécile G. Cortes

En ce quatorze février, quel meilleur moment pour vous présenter l’auteur d’une romance ? Et une romance qui sort de l’ordinaire, d’ailleurs (Vous pouvez me faire confiance sur ce point-là, vu ma relation… compliquée avec la littérature sentimentale !)

la-pelote-d-epingles

Vous l’avez deviné, je parle bien de La Pelote d’Epingles de Cécile G. Cortes, parue depuis peu aux éditions du Chat Noir.

4e de couv’

De nos jours, l’existence des marraines fées est bien connue. L’une d’entre elles, Violette, est missionnée à Paris pour réunir deux tourtereaux : un chanteur pour midinettes et une couturière sans le sou. Mais sur place, rien ne se déroule comme prévu : les prétendants ne se calculent même pas ! Pire, le jeune homme craque pour les charmes de la fée qui doit pour la première fois gérer un problème de taille, pour lequel elle est parfaitement incompétente et inexpérimentée : ses propres émotions.

La pelote d’épingle est une romance acidulée aux accents rock qui met un bon coup de pied au joyeux petit monde des fées, princes charmants et innocentes princesses.

Et quelle personne mieux placée pour en parler que son auteur ? Surtout quand celle-ci a plus d’une corde à son arc !

1 ) Peux-tu te présenter en quelques mots ?
 
Cela dépend, est-ce que j’ai le droit de mentir déformer un peu ? 
Parce que j’avoue ne pas être très douée pour l’exercice, donc je suis bien tentée de dorer ma présentation à l’or 24 carats. Et oui, j’aime ce qui brille, une vraie fille… ce qui ne m’empêche pas de vivre en pleine campagne, au milieu des animaux (quand ce n’est pas les miens, c’est ceux des voisins… je me souviendrai longtemps du jour où j’ai découvert un bouc dans mon entrée…).
Je vis donc dans un lieu-dit très rural sans pour autant être loin de tout. Ce qui me convient à la perfection.
Je t’épargne le topo habituel sur la situation personnelle ou professionnelle, je suis trop ronde pour rentrer dans les cases usuelles et je ne crois pas que ce soit très intéressant.
Alors, que dire, que dire…
J’aime lire mais je suis hermétique à la poésie.
Je passe des heures à couper des tissus et coudre à la machine mais je suis nulle avec une aiguille entre les doigts.
Je tape au clavier avec une dextérité digne d’une bonne petite secrétaire des fifties mais colle-moi un vrai stylo et pfff, il n’y a plus personne.
J’aime le grand air et je passe mon temps enfermée avec mon PC.
J’adore voyager pourtant je ne bouge (presque) pas de chez moi.
Oups, j’ai un peu débordé, non ? Je m’arrête là !
 
2) Peux-tu nous décrire ton parcours auteur ?
 
Ce n’est pas une question facile, je suis presque tentée de répondre par la négative… J’aimerais pouvoir affirmer que j’ai toujours voulu écrire, ce serait un mensonge honteux (un de plus…).
En vérité, j’ai commencé à écrire par accident, à un âge où la plupart des jeunes auteurs… arrêtent, bouffés par leurs vies pro et perso. Au lieu de vite me lasser et de passer à autre chose, comme pour la plupart de mes lubies, je me suis mise à travailler sérieusement, si on peut dire : même si c’était pour moi une forme de loisir, j’ai voulu progresser, offrir à mes lecteurs des textes corrects, relus, corrigés. C’est comme ça que je me suis retrouvée embringuée dans la création du collectif CoCyclics.
Toute seule, je n’aurais sans doute pas fait grand-chose, avec l’aide d’auteurs rencontrés sur le forum, devenues depuis des amis, l’écriture a pris encore plus de place dans ma vie. J’essaye de ne pas me focaliser sur l’édition, cependant c’est difficile quand on est pris dans un tel torrent créatif. Cela n’a pas toujours été simple pour moi de me positionner dans mon relationnel à l’écriture, surtout concernant la publication. Je reste sujette au doute, avec des phases où j’abats des montagnes et d’autres où les copines me ramassent à la petite cuiller.
Mon parcours est donc à cette image, plutôt irrégulier. Par contre, il y a une constante à laquelle j’essaye de me tenir : depuis 2009, j’écris 1 roman par an.
Comme je suis, avec ça, affublée d’une muse à tendance hyperactive, j’ai potentiellement de quoi m’occuper pour la prochaine décennie. Sans problème !
 
3) Je sais, de source sûre, que tu es aussi passée du côté éditorial de la Force, notamment avec l’Armoire aux Epices et son fanzine « Piments et Muscades », dont le dernier numéro va bientôt être publié. Que t’a apporté cette aventure ?
 
Tout d’abord, de superbes rencontres et des amitiés précieuses.
De l’expérience, aussi.
Ensuite, un énorme respect pour les professionnels de l’édition.
Maintenant que j’ai une petite idée de certains aspects de leurs métiers, je m’aperçois à quel point il peut être difficile, voir ingrat.
Ce qui ne m’empêche pas de râler quand je prends des râteaux après mes soumissions de romans, question de principe !
Un exemple de couverture... Si vous voulez en savoir plus, dépêchez-vous !

Un exemple de couverture… Si vous voulez en savoir plus, dépêchez-vous !

 
4) Parlons d’une actualité plus joyeuse ! Ton roman, « La pelote d’épingles », va bientôt être publié aux éditions du Chat Noir. Peux-tu nous en dire plus ?
 
En fait, il est déjà publié ! (j’ai mis trop de temps à répondre à ces questions, désolée)
Ce roman est particulier, cher à mon coeur ; sa conception même a été un peu folle (méfiez-vous des excès de nounours à la guimauve).
Je n’aurais jamais cru qu’il serait mon premier roman publié, mais j’espérais vraiment qu’il le soit, comme quoi tout arrive !
 
L’idée même de « La pelote d’épingles » s’est imposée en recoupant plusieurs sources, le titre s’est imposé autant que les personnages principaux. Par contre, c’est un roman que j’ai pris le temps de préparer avant d’écrire, ce qui m’a permis de développer bien plus l’intrigue de fond que ce que la simple idée de départ laissait présager.
J’ai donc écrit la comédie romantique qui me faisait envie, avec une multitude de personnages tous plus attachants les uns que les autres… tout en dynamitant quelques clichés ou en les exploitant de façon honteuse et assumée.
« La pelote d’épingles » se déroule dans une réalité contemporaine, alternative à la nôtre. La seule différence, c’est que les créatures de contes de fées y existent et… qu’elles n’hésitent pas à mettre leur grain de sel dans notre existence. Ce qui donne des situations assez incongrues, quand une fée toute mièvre se retrouve face à de jeunes adultes qui ont, contrairement à elle, les pieds sur terre.
Le roman aborde aussi d’autres sujets, mais je laisse le soin aux lecteurs de le découvrir…
 
5) Une anecdote, un petit mot de la fin ?
 J’avoue que j’ai une crainte, une seule, suite à la publication de « La pelote d’épingles » : qu’une groupie fanatisée de One Direction ou de Justin Bieber tombe dessus. Cependant, j’avoue que ça ne m’empêche pas de dormir (ça devrait, peut-être ?).
S’il y a des fans dans la salle…
Merci à Cécile pour ces réponses, qui, je l’espère, vous auront donné envie de découvrir ce roman !

Challenge We Need Diverse Books #7

Toujours dans le cadre de ce challenge littéraire.

Aujourd’hui, je vous présente un méga-supra-giga coup de coeur. Si vous me suivez depuis quelque temps, vous savez que je n’emploie pas ces mots à la légère…

OnlyEverYours

Only Ever Yours de Louise O’Neill 

YA Dystopie – VO accessible – Pas de VF prévue à ma connaissance

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

Je l’ai d’abord découvert, comme nombre de mes lectures actuelles, sur Twitter, où l’auteur est également présente. En lisant le résumé, je me suis dit « Ca passe ou ça casse, mais c’est un risque à prendre. » Et je suis très heureuse de l’avoir pris !

Thèmes principaux

Sexisme – Egalité hommes/femmes – Dictature/Autoritarisme – Féminisme

4e de couv’

In a world in which baby girls are no longer born naturally, women are bred in schools, trained in
the arts of pleasing men until they are ready for the outside world. At graduation, the most highly rated girls become “companions”, permitted to live with their husbands and breed sons until they are no longer useful.
For the girls left behind, the future – as a concubine or a teacher – is grim.
Best friends freida and isabel are sure they’ll be chosen as companions – they are among the most highly rated girls in their year.

 But as the intensity of final year takes hold, isabel does the unthinkable and starts to put on weight. ..

And then, into this sealed female environment, the boys arrive, eager to choose a bride.

freida must fight for her future – even if it means betraying the only friend, the only love, she has ever known…

Mon avis

Ah, par où commencer ? Il y a tellement de choses à dire sur ce livre… à commencer par sa dystopie impeccablement maîtrisée du début à la fin et son classement en YA. Encore une dystopie YA, me direz-vous avec un gros doute dans la voix, voire une franche horreur ? Je vous répondrai que oui. Une digne héritière de 1984, de Fahrenheit 451 ou encore The Handmaid’s Tale.

J’ai été franchement soufflée par l’audace de l’auteur, par son courage à assumer et à porter une telle histoire, par son sens critique également. Ici, point d’héroïne qui va se rebeller contre l’ordre en place. Point de triangle amoureux. Et surtout, pas de happy end. Autant que vous soyez prévenus : quand vous pénétrez dans l’univers de Louise O’Neill, c’est une histoire glaçante qui vous attend. Elle n’en est pas moins complètement addictive.

Dans l’univers de freida – et oui, c’est volontairement que les majuscules ont été oubliées, vous allez comprendre pourquoi – point de femmes naturellement conçues. Les Eves sont le fruit de modifications génétiques. Leur nombre, leurs critères physiques jusqu’à l’éducation qu’elles reçoivent – si on peut parler d’éducation – tout est mis en oeuvre pour le seul objectif que les Eves auront à remplir  : devenir les compagnes des Héritiers, pour les plus chanceuses, devenir concubines ou encore des chastity (des nonnes sans le côté religieux) pour les autres. Car, dans cette société patriarcale, se relevant du chaos et dominée par un Père Tout-Puissant, chacun a un rôle strict à jouer.

freida est dans sa dernière année. L’année où elle va enfin faire la connaissance des Héritiers et où ceux-ci devront choisir parmi les Eves disponibles. L’année où elle va pouvoir quitter « l’école » où elle se trouve et enfin découvrir le monde extérieur. En apparence, tout va bien pour freida : elle est cotée dans les dix premières de sa « promotion »; sa meilleure amie Isabel, qu’elle connaît depuis l’enfance, occupe la première place de ce podium, fort convoité, car, comme toutes les Eves le savent, leur classement dans cette impitoyable compétition qui règne parmi les Eves représente leur seule valeur. Leur seule raison d’être. Mais voilà que tout bascule quand Isabel perd le contrôle de son corps. De reine de beauté, elle devient ronde. Pire encore : grosse. Et comme chacun le sait dans le monde de freida, les Eves souffrant d’embonpoint n’ont aucune valeur. Personne n’en veut.

freida ne comprend pas ce qui arrive à sa meilleure amie, qui se coupe brutalement d’elle. Seule, en déroute, livrée en pâture aux appétits toujours plus croissants des autres alors que l’heure de présentation aux Héritiers approche, elle devra faire un choix : entre Isabel et la nouvelle reine de beauté, Megan. Entre l’amitié et l’espoir d’une vie en tant que Compagne. Entre ce qu’elle devine et ce qu’elle veut.

Vous l’aurez compris, c’est un univers d’autant plus horrifiant que nous présente l’auteur qu’il est en soi très réaliste. La suprématie de la minceur à tout prix, les troubles alimentaires et psychologiques, la tyrannie de la société imposant des carcans dont nul ne peut s’échapper et surtout, cette dévalorisation de la femme qui n’est vue que comme un objet, l’enjeu d’une compétition aussi éphémère, qui ne s’attache qu’à l’apparence : autant d’éléments qui se retrouvent dans la société d’aujourd’hui.

La dictature du Père présentée ici s’avère très efficace : tout est réglementé dans ses moindres détails. Des personnes qui sortent du moule imposé ? Elles disparaissent dans les Souterrains, où officient les ingénieurs généticiens. Et il n’y a même pas cette volonté de se rebeller contre l’ordre établi, grâce notamment à l’hyper-médiatisation de cette société du paraître, où chacun se critique librement, sans aucun contrôle.

Vous me direz, peut-on vraiment s’attacher à freida ? Là aussi, je vous répondrai que oui. C’est quelqu’un qui doute, qui souffre, mais qui, quelque part, ne se laisse pas faire. Je l’ai suivie jusqu’à la dernière page, j’ai été tour à tour agacée, émue par ce personnage, j’ai voulu la soutenir, la secouer, lui ouvrir les yeux. Et surtout, il y a ce mystère autour d’Isabel, l’ex-reine de beauté, qui incarne à elle toute seule la face la plus sombre de cette dystopie. Je ne vous en dirais pas plus sur elle.

C’est un récit douloureux, mais nécessaire. Et surtout, il est passionnant. Il provoque, il est insolent, il est rempli d’audace et d’humanité dans ce monde où il y en a finalement très peu. Vous aurez le coeur brisé, mais je vous garantis que vous ne pourrez pas rester indifférent face à ce roman.

Pour moi, définitivement, Louise O’Neill est une auteur à suivre, une plume d’un rare talent, et surtout : un écrivain engagé.

A lire d’urgence.

twitter-25-pledge

WNDB_Button

Jeu anniversaire Outrepasseurs : And the winner is…

Sans plus attendre, voici le résultat du jeu anniversaire des Outrepasseurs dont je vous parlais ici.

Le n° pioché au hasard est le 28 ! Et voici l’extrait correspondant…

Cette fois-ci, elle chanta pour les flocons qui tournoieraient bientôt dans le vent, pour la neige qui recouvrirait ses terres, pour la bise qui gèlerait les hommes jusqu’à l’os. Pour Hiver, et sa souveraine puissance. 

Mon dernier Hiver, songea-t-elle.

Des larmes dévalèrent le long de ses joues, tombant sur le sol aride, gouttes éphémères.

Enfin, Snezhkaïa posa une main hésitante sur son crâne. Les Outrepasseurs l’avaient rasée, mais depuis son évasion, ses cheveux d’encre avaient repoussé. Les mèches n’étaient pas assez longues cependant pour qu’elle n’entaille pas sa peau quand elle les coupa, fragile offrande à l’océan qui venait s’échouer à ses pieds. Et quand tout fut fini, sous l’éclat indifférent des étoiles et de la lune, Snezhkaïa attendit. Malgré le froid qui courait sous sa peau, la lassitude qui la gagnait de manière sournoise, le feu de ses blessures, elle attendit que les anciens enchantements reviennent à la vie…

Outrepasseurs_3_2

Rendez-vous le 9 avril pour en savoir plus ! Et guettez bien les annonces… car je suis loin d’en avoir fini avec les surprises!

Et comme j’aime vous gâter, voici un autre extrait, cette fois-ci tiré de mon projet en cours d’écriture, j’ai nommé Qui, de nous deux ?

Attendre. Un verbe que Kassa peut conjuguer à tous les temps. Un verbe qu’il ne supporte plus, du haut de ses douze ans. Dans son sang bouille l’impatience. La volonté de quitter cet horizon uniquement composé de tentes blanches, rangées sur rangées sur rangées. Des tentes, à perte de vue. Kassa ne se souvient plus s’il a déjà vécu dans un bâtiment en dur. Le mot « maison » lui est devenu étranger. Un rêve, un mirage dans cet environnement hostile, où le désespoir s’accumule, où la violence éclate pour un oui ou un non. Kassa a appris à se battre très tôt, sa haute taille pour son âge l’y aide. Il sait jouer des poings et des pieds, mordre et griffer. Il sait aussi que certains gamins de son âge ont disparu des camps, qu’ils ont franchi les fils barbelés délimitant le camp et ont été emportés par des Jeeps conduites par des hommes armés.

S’il n’y avait pas sa mère, il serait peut-être parti avec eux. Ou pas. Car son instinct de survie, né au fil des longues marches dans le désert et aiguisé par la lutte quotidienne des camps, lui souffle que la mort se cache dans ces véhicules puant l’essence et l’huile.

 

starfish

Jeu anniversaire – Blog + Outrepasseurs !

Mes chers lecteurs & chères lectrices,

J’ai le plaisir d’annoncer que cette semaine, je fête un double anniversaire.

D’abord, celui de ce blog, qui fête ses deux bougies !

happy_birthday_2

Quelques chiffres en vrac :

187 articles – en incluant cet article

33 891 vues (à l’heure où je vous écris)

Les vues ont plus que doublé en un an d’existence (voir le bilan précédent)

Pas si mal, n’est-ce pas ? 😉

Mais ce n’est pas tout… car cette semaine, je fête en effet un autre anniversaire, celui de la parution du premier tome des Outrepasseurs !

couv_GS

Le 6 février 2014 marquait le lancement de cette saga. Près d’un an plus tard, Les Héritiers continuent toujours à récolter avis et chroniques…

Je n’ai pas assez de mots pour vous dire à quel point ces marques d’intérêt de votre part me touchent. Un immense merci à vous tous, qui vous êtes embarqués dans cette aventure à mes côtés ou qui vous apprêtez à le faire… You make my day !

Cerise sur le gâteau (d’anniversaire), ce premier tome a également décroché sa quatrième nomination à un prix, puisqu’il vient d’être repris dans la première sélection du Grand Prix Imaginaire, catégorie roman jeunesse francophone !

Et pour fêter ça, j’ai décidé de vous réserver quelques surprises… dont la première est un jeu autour du troisième et dernier tome de la saga des Outrepasseurs, j’ai nommé Le Libérateur. Je sais qu’il attise nombre de passions auprès de certains d’entre vous, je me suis donc dit que j’allais vous en réserver un avant-goût, à deux mois de sa sortie officielle, fixée le 9 avril ! Alors, tentés ?

Outrepasseurs_3_2

Pour participer, rien de plus simple ! Il suffit de me donner un n° entre 7 et 345 inclus. Un n° sera tiré au sort vendredi et un extrait de la page correspondante du tome 3 sera posté 😉

Et ce n’est pas tout ! Car si je récolte au moins 50 participations, je vous réserve aussi un extrait de mon oeuvre en cours, à savoir Qui, de nous deux ?

starfish

Vous savez ce qui vous reste à faire ! En attendant, vous prendrez bien une petite coupette ?

champage-tower