Prêts pour ce RDV mensuel ? Allons-y !
On va commencer – malheureusement – par des déceptions, qui concernent toutes deux la même série, à savoir « Rush » de Phillip Gwynne. J’avais bien aimé le premier tome, intitulé « Dette de sang ».
Le pitch ? Un jeune Australien de 15 ans, Dom Silvagni, dont la passion est la course à pied, se voit révéler un terrible héritage le jour de son anniversaire. Sa famille a contracté une dette mystérieuse envers la Mafia et celle-ci exige son dû, à savoir une série de contrats à exécuter par chaque membre masculin de la famille dès ses 15 ans. C’est au tour de Dom de rembourser cette dette.
Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’enthousiasme du début en ce qui concerne les tomes 2 et 3 « Nuit Noire » et « Puzzle Mortel« . J’ai préféré donner sa chance à la série, mais cette fois-ci, j’arrête les frais !
On continue avec deux (oui, encore!) jolies découvertes, francophones celles-ci, qui concernent les romances M/M (donc homosexuelles, si vous ne connaissez pas l’appellation) et publiées chez Laska.
D’abord « Le correspondant inattendu » de Viviane Faure
4e de couv’ :
Maël étudie l’allemand à Rennes. La fin de semaine, il retrouve ses parents, la petite ville où il a grandi ainsi qu’une amie d’enfance. Celle-ci, encore au lycée, accueille en ce moment un correspondant de Hambourg, et elle n’hésite pas à réquisitionner Maël pour qu’il lui tienne compagnie. Un service dont le jeune homme ne se doute pas encore des conséquences…
Quelques jours plus tard, Thomas fugue. Seul dans un pays étranger, il se tourne vers la seule personne en qui il a confiance pour ne pas le juger : Maël.
Mon avis:
Ah cette nouvelle est croquignolette – oui, vous ne lirez pas souvent cet adjectif chez moi, donc profitez-en ! – et très bien écrite. Le ton est juste, entre l’agacement que ressent au début Maël, obligé de tenir compagnie à une amie et à son correspondant allemand, l’amitié qu’il ressent peu à peu pour Thomas et enfin l’intimité qui se noue entre les jeunes gens quand, à la suite d’un incident, Thomas fait une fugue et se retrouve chez Maël. Un bel équilibre entre sensualité et douceur, bref j’ai passé un très bon moment avec cette histoire!
Deuxième nouvelle M/M et cette fois-ci, on monte de plusieurs crans au niveau de la sensualité avec…
« 4 ans, 2 mois, 18 jours » de Valéry K. Baran !
Quatrième de couverture:
Quatre ans, deux mois et dix-huit jours. C’est le temps qui s’est écoulé depuis que Yohan a rencontré Thomas pour la première fois. Une première fois inoubliable, suivie de nombreuses autres… mais aussi de disparitions, de silences. Jamais d’aucune déclaration, d’aucun engagement.
Ce soir, alors qu’il erre dans un club gay de Paris, Yohan est surpris de retomber sur son ancien amant. Et incertain de l’attitude à adopter. Peut-il se satisfaire d’une nuit de passion brute alors qu’il a si longtemps espéré davantage ?
Mon avis:
Un texte qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, car le côté romantique ici n’est pas largement présent. En revanche, l’UST (comprenez Unresolved Sexual Tension = Tension Sexuelle non résolue) est parfaitement dosée ! J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, très sensuel sans tomber dans le vulgaire ou la surenchère. Une nouvelle qui nous entraîne dans la relation pour le moins compliquée entre Yohan et Thomas, où le coeur et l’attirance physique tour à tour s’opposent et se complètent. Un petit rayon de « happy end » à la fin, assez discret mais qui m’a aussi plu!
Très belle découverte pour ma part.
On quitte le domaine de la romance (quoique…) mais pas celui du LGBT, avec…
« Starring Kitty » de Keris Stainton !
(Niveau abordable en VO)
4e de couverture:
Sometimes the greatest love stories happen behind the scenes…
Kitty’s keeping secrets. Like how she’s struggling to cope with her mum’s illness. And how she’s falling for the girl with the purpley-red hair… A fun film competition with her friends Sunny and Hannah seems like the perfect distraction. But then Dylan wants to be more than Kitty’s secret. Is Kitty ready to let her two worlds meet or will she risk losing Dylan forever?
Mon avis:
Comme je le disais, on ne quitte pas le domaine LGBT, puisque le personnage principal de ce joli roman, destiné aux 14 ans et plus, n’est autre que Kitty, jeune fille qui se découvre des sentiments pour une voisine de sa grand-mère, Dylan. Mais comment savoir si Dylan a des sentiments pour elle aussi? Comment le dire à ses amies, à ses parents? Comment aussi affronter le regard des autres? C’est une belle histoire que nous conte ici Mrs Stainton, avec sensibilité et justesse. Le thème du « coming-out » et de la première relation de Kitty est le pivot de l’histoire, mais pas seulement. « Starring Kitty » parle aussi de l’amitié, avec les meilleures amies de Kitty, Sunny et Hannah, qui auront droit chacune à leur propre volume; des relations parents/enfants, qui sont ici compliquées par la maladie, vu que la maman de Kitty est atteinte de MS (sclérose en plaques); de diversité (et pas seulement pour le côté LGBT), par ex. Sunny est musulmane, porte le foulard et s’efforce de respecter les traditions de sa famille, ce qui n’est pas toujours facile au quotidien; Du côté d’Hannah, elle est en pleine déroute sentimentale et familiale, ce qui influe sur le cours de l’histoire.
J’ai aimé le fait que Mrs Stainton ne porte pas de jugement sur ses personnages, qu’elle les laisse faire ses propres choix et qu’elle laisse à son lecteur l’espace pour se faire sa propre opinion. Le style est aussi à noter, car l’auteur n’hésite pas à insérer plusieurs mots d’argot « adolescent » dans un style aéré et fluide… et ça marche parfaitement (ça m’aura permis aussi de découvrir de nouveaux acronymes!) Bref, un roman à conseiller franchement, quel que soit l’âge. A ma connaissance, aucune VF n’est prévue pour le moment.
On continue avec une déception (et je déteste enchaîner de cette manière, malheureusement pas le choix) avec…
« Earth Girl » de Janet Edwards
VO à réserver pour les lecteurs aguerris, vu le contexte SF.
Quatrième de couverture:
2788. Only the handicapped live on Earth. While everyone else portals between worlds, 18-year-old Jarra is among the one in a thousand people born with an immune system that cannot survive on other planets. Sent to Earth at birth to save her life, she has been abandoned by her parents. She can’t travel to other worlds, but she can watch their vids, and she knows all the jokes they make. She’s an ‘ape’, a ‘throwback’, but this is one ape girl who won’t give in.
Jarra invents a fake background for herself – as a normal child of Military parents – and joins a class of norms that is on Earth to excavate the ruins of the old cities. When an ancient skyscraper collapses, burying another research team, Jarra’s role in their rescue puts her in the spotlight. No hiding at back of class now. To make life more complicated, she finds herself falling in love with one of her classmates – a norm from another planet. Somehow, she has to keep the deception going.
A freak solar storm strikes the atmosphere, and the class is ordered to portal off-world for safety – no problem for a real child of military parents, but fatal for Jarra. The storm is so bad that the crews of the orbiting solar arrays have to escape to planet below: the first landing from space in 600 years. And one is on collision course with their shelter.
Mon avis:
Un bouquin qui promettait beaucoup, mais qui au final, s’est révélé une amère déception… Nous sommes en 2788 et l’humanité a découvert depuis longtemps la colonisation spatiale, grâce au système de portails qui permet un voyage instantané vers d’autres planètes. La Terre est devenue le refuge d’une poignée d’hommes et de femmes, parmi lesquelles les « apes » (comprenez des singes). C’est par ce mot péjoratif que l’on désigne ceux dont le système immunitaire refuse tout voyage par les portails. Jarra est née avec une telle déficience et par conséquent, ses parents l’ont abandonné sur Terre dès sa naissance. Conclusion, la jeune fille a pas mal de rancoeur et d’hostilité à leur égard, mais aussi envers tous ceux qui peuvent se déplacer à leur gré de planète en planète. Au moment de choisir ses futures études, elle décide donc contre toute attente de rejoindre une classe d’exos (comprenez ceux qui viennent d’autres planètes) étudiant le passé de l’humanité sur la Terre. Et pour mieux les duper, elle décide de s’inventer un passé de fille de militaires. Un mensonge qui va en entraîner d’autres, bien plus importants…
Comme je le disais, le bouquin commençait bien. Il est dominé par Jarra, une jeune fille déterminée à être considérée de la même manière que les exos et qui monte un plan assez rocambolesque pour y parvenir. Le contexte est passionnant aussi: le fait de découvrir comment l’humanité évolue selon la planète qu’elle colonise, quels évènements ont provoqué l’exil de la Terre et les conséquences de cette colonisation (telles que les tempêtes scolaires). Bon, on aurait pu aisément se passer de plusieurs passages, mais dans l’ensemble, l’univers est passionnant.
Malheureusement, le reste ne suit pas. D’abord Jarra. Je m’attendais – forcément – à des difficultés pour elle afin de s’intégrer dans cette classe d’exos et il y en a. Mais trop peu. Et tout est résolu beaucoup trop facilement. Tout le monde reconnaît son mérite, sa bravoure, son expérience, son empathie, etc…. Ai-je besoin de continuer? A tel point que je me suis demandé si le personnage ne frôlait pas le syndrôme de la Mary-Sue. Et je ne parle même pas du retournement de situation au beau milieu du bouquin, avec une amnésie aussi sélective que peu crédible…
Quant à l’intrigue… Hé bien, j’ai toujours attendu qu’elle démarre ! Car oui, nous avons des épisodes assez stressants, intéressants aussi (notamment au niveau des fouilles), mais qui ne font en rien progresser l’histoire. Et bien sûr, dans chacun de ces épisodes, nous avons Jarra mise en vedette. Et qui au final, décroche non seulement la reconnaissance attendue, mais aussi l’estime de tous et bien sûr le « love interest ». Point personnel, mais qui a fini par profondément me déranger, l’admiration sans bornes de l’auteur pour les forces militaires et leur état d’esprit. Des gens tellement portés au sacrifice de soi pour le bien-être des autres qui, même s’ils détiennent des armes puissantes entre les mains, ne seraient jamais tentés par une prise de pouvoir. Et bien sûr, qui acceptent Jarra comme l’une des leurs, sans aucune remarque sur son statut de « ape ». Stop, n’en jetez plus, la coupe est pleine!
Cerise sur ce gâteau bien peu goûteux, le fait que l’auteur refuse ou passe outre le côté émotionnel de plusieurs scènes, qui auraient apporté un « plus » non négligeable selon moi. Bref, la déception est amère avec ce premier tome.
On passe (heureusement!) à mon coup de coeur du mois, j’ai nommé l’époustouflant et subversif…
« Blood of my Blood » de Barry Lyga, la conclusion de sa trilogie » I hunt killers » !
Niveau confirmé en VO, notamment pour l’argot employé.
Si vous ne connaissez pas encore cette série… MAIS QU’ATTENDEZ VOUS ????
Parue en VF chez MSK, je dois dire qu’elle m’a fasciné dès le premier tome, qui donne déjà le ton avec son titre « I hunt killers » (je chasse les tueurs) et qui met en scène Jasper « Jazz » Dent, un ado au lourd passé, vu qu’il est le fils d’un des tueurs en série les plus célèbres des Etats-Unis, Billy Dent, derrière les barreaux quand l’intrigue commence. Et pourtant, quand des crimes secouent la bourgade de Lobo’s Nod, d’où les Dent sont originaires, Jazz soupçonne tout de suite son père. Un père qui n’a qu’une idée en tête: que Jazz accomplisse enfin son destin, ce pourquoi Billy l’a élevé, devenir un serial killer à son tour.
Vous pouvez lire ma chronique du tome 1 et celle du tome 2 sur Callioprofs.
J’étais tellement impatiente que je me suis ruée sur le tome 3 dès sa sortie en VO (la VF est prévue début 2015 chez MSK). Et laissez-moi vous dire, elle est à la hauteur, sinon plus, des deux premiers tomes! Je vas essayer d’y rendre justice, sans pour autant vous spoiler… Comme dans les deux premiers tomes de la série, on retrouve ce mélange de noirceur, largement équilibré par une bonne dose d’humour -Howie, le copain hémophile de Jazz, étant le roi en la matière! – et une intrigue aussi haletante, qui fat la part belle à l’amitié entre Jazz, Howie et Connie, la copine de Jazz. Une amitié qui sera mise à très rude épreuve, vu les épreuves qui attendent chacun des trois ados. Jazz, en premier lieu, confronté à son héritage plus que sanglant et qui va découvrir que le vrai monstre n’est pas forcément celui qu’il croit; Howie, qui se débat avec sa culpabilité relative au tome 2 et dont la loyauté envers Jazz va être testée à maintes reprises; Connie enfin, dont la curiosité l’entraîne droit dans la gueule du loup, mais qui n’a besoin d’aucun héros pour se sauver (et puis-je crier YES! rien que pour ce personnage? Oh YES I can!)
Oui, c’est sombre, c’est sanglant, c’est cruel, mais cette saga fait aussi la part belle à ce qui est important, à savoir l’humanité que nous portons tous en nous. J’ai adoré du début à la fin et je dis un grand bravo à l’auteur ! A découvrir absolument, si vous ne l’avez déjà pas fait !
On passe à une jolie découverte, à savoir le premier tome de la nouvelle saga de Lauren DeStefano, à savoir…
« Perfect Ruin », premier tome des Internment Chronicles !
Niveau intermédiaire en VO
4e de couv’
On the floating city of Internment, you can be anything you dream, unless you approach the edge.
Morgan Stockhour knows getting too close to the edge of Internment, the floating city and her home, can lead to madness. Even though her older brother, Lex, was a Jumper, Morgan vows never to end up like him. There’s too much for her on Internment: her parents, best friend Pen, and her betrothed, Basil. Her life is ordinary and safe, even if she sometimes does wonder about the ground and why it’s forbidden.
Then a murder, the first in a generation, rocks the city. With whispers swirling and fear on the wind, Morgan can no longer stop herself from investigating, especially once she meets Judas. Betrothed to the victim, Judas is being blamed for the murder, but Morgan is convinced of his innocence. Secrets lay at the heart of Internment, but nothing can prepare Morgan for what she will find—or whom she will lose.
Mon avis:
J’avais découvert cet auteur par sa trilogie du « Dernier Jardin » parue en VF chez Castelmore (mon avis sur le tome 1 & tome 2, je vais bientôt me mettre au tome 3) et je dois dire que j’ai retrouvé des points communs entre ces deux trilogies.
Morgan vit donc dans Internment – imaginez une ville indépendante, naviguant dans le ciel par des moyens assez mystérieux d’ailleurs – gouvernée par son roi et entourée par une ligne de train (oui, moi aussi, ça m’a fait penser à Divergente, mais cette fois-ci, on comprend pourquoi le train fonctionne!). Morgan vit dans une famille en apparence unie: le père garde de sécurité, un des postes les plus en vue dans l’île; la mère, femme au foyer et le frère habitant avec son épouse juste au-dessus de leur appartement. Dans ce tableau somme toute ordinaire, où le train-train confortable de Morgan s’inscrit, des lézardes ne tardent pas à apparaître: la mère développe une addiction aux médicaments, le père ment à sa fille et le frère est devenu aveugle depuis qu’il s’est trop approché du vide… Des lézardes qui deviennent des abysses quand le premier meurtre survient dans cette société qui est gérée de telle manière à éviter de pareilles catastrophes (des contrôles stricts des gardes, des enfants fiancés dès leur plus tendre enfance, etc): celui d’une étudiante, retrouvée égorgée sur les rails. On ne tarde pas à pointer du doigt Judas, le fiancé de la victime. Mais qu’en est-il réellement?
L’écriture de Ms DeStefano est à son habitude, précise et poétique. Je retrouve le style si particulier qui m’avait frappé dès le premier tome du Dernier Jardin. J’ai aussi retrouvé en Morgan le même désir de liberté, la même détermination qui agite Rhine dans le « Dernier Jardin ». Et la société qui paraît si parfaite de prime abord dans Internment tourne peu à peu en dictature effroyable. Pour autant, personnellement, j’aurais justement en savoir plus sur la manière de fonctionner d’Internment. Déjà comment se propulse-t-il dans les airs? Question toute bête, mais qui a son importance vu le tour que prend l’intrigue. Aussi, qu’est-il réellement arrivé à ceux qui se sont approchés du précipice? Là aussi, l’auteur élude, nous fait sentir que des réponses seront peut-être données dans la suite, etc. J’ai beaucoup aimé la relation de Morgan avec sa famille, toute aussi dysfonctionnelle qu’elle est, et en particulier avec son frère, frappé de cécité. Et je rassure ceux qui redouteraient le triangle amoureux à la lecture du 4e de couv’, il n’y en a pas. Du moins, pas pour le moment! Bref, une jolie découverte que ce premier tome, qui ne sera pas un coup de coeur en raison de l’absence de certaines réponses et d’un côté un peu classique de l’intrigue. Mais je serais certainement au RDV pour la suite intitulée « Burning Kingdoms » et qui sort début 2015.
Un livre qui ne relève ni de la SFFF, ni du YA, et qui m’a enchanté, c’est…
« The Atlas of Us » par Tracy Buchanan !
Niveau en VO intermédiaire
4e de couv’:
How far would you go for the one you love the most?
When Louise Fenton flies to Thailand to find her mother after the Boxing Day tsunami, she fears the worst when the only trace she can find is her mother’s distinctive bag. In the bag is a beautifully crafted atlas owned by travel journalist Claire Shreve, the mementos slipped in-between the pages charting her struggle to find her place in the world following a life-altering revelation, and a tumultuous love affair.
Louise treks across Thailand’s scarred landscape, exploring Claire’s atlas to try to make sense of the connection between this woman and the mother she is so desperate to find.
As devastated people are beginning to put their lives back together, Louise uncovers the secrets that nearly destroyed Claire and the man she loved – the same secrets her mother has been guarding all these years …
Mon avis:
Un roman dont j’ai entendu parler sur Twitter – again – et qui m’a d’abord séduit par sa couverture (n’est-elle pas magnifique?)
Louise, qui n’a plus parlé depuis deux ans à sa mère, part à sa recherche en Thaïlande, peu après le tsunami de 2004. Elle laisse ses deux petites filles, son mari workaholic et qui ne la comprend plus vraiment, pour atterrir dans un pays dévasté, au milieu des cadavres bouffis et des proches éplorés. Dans sa quête, elle est heureusement aidée par Sam, un volontaire britannique, qui l’emmène dans un temple. C’est là qu’elle retrouve le sac de sa mère et dedans, un atlas intitulé « The Atlas of Us » (comprenez Notre Atlas) et appartenant à une inconnue, Claire Shreve. Qui est-elle ? Quel est le lien entre les deux femmes? Et surtout, pourquoi sa mère détenait-elle ce livre? C’est ce que Louise va essayer de comprendre en parcourant l’atlas…
Un livre qui donne non seulement envie de voyager, mais qui en plus vous embarque dans son sillage, voilà qui n’est pas donné à tout le monde. Et c’est le pari que Tracy Buchanan réussit haut la main. Par la double intrigue – celle de Louise et celle de Claire, qui finissent par se réunir de manière surprenante, mais logique – elle nous entraîne des paysages enneigés de Finlande jusqu’à l’arrière-pays aride australien. Mais cet « Atlas of us » n’est pas seulement un périple à travers le monde, c’est aussi et surtout une belle réflexion sur des sujets sensibles comme l’infertilité, l’hérédité ou encore la vie qu’une femme devrait mener selon les normes de la société. Dans ce cadre, j’ai vraiment aimé l’évolution de Claire, une femme blessée au départ, fragile, qui se laisse entraîner dans une histoire passionnée sans pour autant oublier qui elle est et ce qu’elle veut (un trait trop souvent oublié à mon goût ) Pour un premier roman, c’est un pari réussi haut la main et je suis curieuse de voir les prochains ouvrages de cette auteur.
On clôture ce bilan par une relecture de l’avant-dernier tome paru d’une de mes séries de fantasy urbaine préférées, j’ai nommé…
« Chimes at Midnight » par Seanan McGuire !
4e de couv’ :
Things are starting to look up for October « Toby » Daye. She’s training her squire, doing her job, and has finally allowed herself to grow closer to the local King of Cats. It seems like her life may finally be settling down…at least until dead changelings start appearing in the alleys of San Francisco, killed by an overdose of goblin fruit.
Toby’s efforts to take the problem to the Queen of the Mists are met with harsh reprisals, leaving her under sentence of exile from her home and everyone she loves. Now Toby must find a way to reverse the Queens decree, get the goblin fruit off the streets—and, oh, yes, save her own life, since more than a few of her problems have once again followed her home. And then there’s the question of the Queen herself, who seems increasingly unlikely to have a valid claim to the throne…
To find the answers, October and her friends will have to travel from the legendary Library of Stars into the hidden depths of the Kingdom of the Mists—and they’ll have to do it fast, because time is running out. In faerie, some fates are worse than death.
Notez que je n’ai pas fini d’en parler, vu que je suis plongée actuellement dans « All Winter Long » la suite ! Ce qui explique ma relecture, toujours aussi géniale, de ce tome…
Et finalement, une BD – pour une fois ! – j’ai nommé l’excellent…
« Mots rumeurs, mots cutter » de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini !
4e de couv’
Je me suis levée, les mains tremblantes. J’entendais des chuchotements, des rires dans mon dos. J’ai pris le morceau de craie, regardé les chiffres inscrits sur le tableau. Des fractions qui auraient dû être faciles, des fractions qui se délitaient devant moi, des chiffres bizarres, monstrueux, qui me frappaient comme les insultes et les ricanements, comme la vérité qui me sautait au visage…
Et vous pouvez lire mon avis sur le forum du Boudoir Ecarlate !
Et vous, qu’avez-vous lu pendant ce mois de septembre?