Bilan lecture du mois de septembre

Prêts pour ce RDV mensuel ? Allons-y !

On va commencer – malheureusement – par des déceptions, qui concernent toutes deux la même série, à savoir « Rush » de Phillip Gwynne. J’avais bien aimé le premier tome, intitulé « Dette de sang ».

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Le pitch ? Un jeune Australien de 15 ans, Dom Silvagni, dont la passion est la course à pied, se voit révéler un terrible héritage le jour de son anniversaire. Sa famille a contracté une dette mystérieuse envers la Mafia et celle-ci exige son dû, à savoir une série de contrats à exécuter par chaque membre masculin de la famille dès ses 15 ans. C’est au tour de Dom de rembourser cette dette.

Malheureusement, je n’ai pas retrouvé l’enthousiasme du début en ce qui concerne les tomes 2 et 3 « Nuit Noire » et « Puzzle Mortel« . J’ai préféré donner sa chance à la série, mais cette fois-ci, j’arrête les frais !

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On continue avec deux (oui, encore!) jolies découvertes, francophones celles-ci, qui concernent les romances M/M (donc homosexuelles, si vous ne connaissez pas l’appellation) et publiées chez Laska.

D’abord « Le correspondant inattendu » de Viviane Faure

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4e de couv’ : 

Maël étudie l’allemand à Rennes. La fin de semaine, il retrouve ses parents, la petite ville où il a grandi ainsi qu’une amie d’enfance. Celle-ci, encore au lycée, accueille en ce moment un correspondant de Hambourg, et elle n’hésite pas à réquisitionner Maël pour qu’il lui tienne compagnie. Un service dont le jeune homme ne se doute pas encore des conséquences…

Quelques jours plus tard, Thomas fugue. Seul dans un pays étranger, il se tourne vers la seule personne en qui il a confiance pour ne pas le juger : Maël.

Mon avis:

Ah cette nouvelle est croquignolette – oui, vous ne lirez pas souvent cet adjectif chez moi, donc profitez-en ! – et très bien écrite. Le ton est juste, entre l’agacement que ressent au début Maël, obligé de tenir compagnie à une amie et à son correspondant allemand, l’amitié qu’il ressent peu à peu pour Thomas et enfin l’intimité qui se noue entre les jeunes gens quand, à la suite d’un incident, Thomas fait une fugue et se retrouve chez Maël. Un bel équilibre entre sensualité et douceur, bref j’ai passé un très bon moment avec cette histoire!

Deuxième nouvelle M/M et cette fois-ci, on monte de plusieurs crans au niveau de la sensualité avec…

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« 4 ans, 2 mois, 18 jours » de Valéry K. Baran !

Quatrième de couverture:

Quatre ans, deux mois et dix-huit jours. C’est le temps qui s’est écoulé depuis que Yohan a rencontré Thomas pour la première fois. Une première fois inoubliable, suivie de nombreuses autres… mais aussi de disparitions, de silences. Jamais d’aucune déclaration, d’aucun engagement.

Ce soir, alors qu’il erre dans un club gay de Paris, Yohan est surpris de retomber sur son ancien amant. Et incertain de l’attitude à adopter. Peut-il se satisfaire d’une nuit de passion brute alors qu’il a si longtemps espéré davantage ?

Mon avis:

Un texte qui ne plaira sans doute pas à tout le monde, car le côté romantique ici n’est pas largement présent. En revanche, l’UST (comprenez Unresolved Sexual Tension = Tension Sexuelle non résolue) est parfaitement dosée ! J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, très sensuel sans tomber dans le vulgaire ou la surenchère. Une nouvelle qui nous entraîne dans la relation pour le moins compliquée entre Yohan et Thomas, où le coeur et l’attirance physique tour à tour s’opposent et se complètent. Un petit rayon de « happy end » à la fin, assez discret mais qui m’a aussi plu!

Très belle découverte pour ma part.

On quitte le domaine de la romance (quoique…) mais pas celui du LGBT, avec…

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« Starring Kitty » de Keris Stainton !

(Niveau abordable en VO)

4e de couverture:

Sometimes the greatest love stories happen behind the scenes… 
Kitty’s keeping secrets. Like how she’s struggling to cope with her mum’s illness. And how she’s falling for the girl with the purpley-red hair… A fun film competition with her friends Sunny and Hannah seems like the perfect distraction. But then Dylan wants to be more than Kitty’s secret. Is Kitty ready to let her two worlds meet or will she risk losing Dylan forever?

 Mon avis:

Comme je le disais, on ne quitte pas le domaine LGBT, puisque le personnage principal de ce joli roman, destiné aux 14 ans et plus, n’est autre que Kitty, jeune fille qui se découvre des sentiments pour une voisine de sa grand-mère, Dylan. Mais comment savoir si Dylan a des sentiments pour elle aussi? Comment le dire à ses amies, à ses parents? Comment aussi affronter le regard des autres? C’est une belle histoire que nous conte ici Mrs Stainton, avec sensibilité et justesse. Le thème du « coming-out » et de la première relation de Kitty est le pivot de l’histoire, mais pas seulement. « Starring Kitty » parle aussi de l’amitié, avec les meilleures amies de Kitty, Sunny et Hannah, qui auront droit chacune à leur propre volume; des relations parents/enfants, qui sont ici compliquées par la maladie, vu que la maman de Kitty est atteinte de MS (sclérose en plaques); de diversité (et pas seulement pour le côté LGBT), par ex. Sunny est musulmane, porte le foulard et s’efforce de respecter les traditions de sa famille, ce qui n’est pas toujours facile au quotidien; Du côté d’Hannah, elle est en pleine déroute sentimentale et familiale, ce qui influe sur le cours de l’histoire.

J’ai aimé le fait que Mrs Stainton ne porte pas de jugement sur ses personnages, qu’elle les laisse faire ses propres choix et qu’elle laisse à son lecteur l’espace pour se faire sa propre opinion. Le style est aussi à noter, car l’auteur n’hésite pas à insérer plusieurs mots d’argot « adolescent » dans un style aéré et fluide… et ça marche parfaitement (ça m’aura permis aussi de découvrir de nouveaux acronymes!) Bref, un roman à conseiller franchement, quel que soit l’âge. A ma connaissance, aucune VF n’est prévue pour le moment.

On continue avec une déception (et je déteste enchaîner de cette manière, malheureusement pas le choix) avec…

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« Earth Girl » de Janet Edwards

VO à réserver pour les lecteurs aguerris, vu le contexte SF.

Quatrième de couverture:

2788. Only the handicapped live on Earth. While everyone else portals between worlds, 18-year-old Jarra is among the one in a thousand people born with an immune system that cannot survive on other planets. Sent to Earth at birth to save her life, she has been abandoned by her parents. She can’t travel to other worlds, but she can watch their vids, and she knows all the jokes they make. She’s an ‘ape’, a ‘throwback’, but this is one ape girl who won’t give in.

Jarra invents a fake background for herself – as a normal child of Military parents – and joins a class of norms that is on Earth to excavate the ruins of the old cities. When an ancient skyscraper collapses, burying another research team, Jarra’s role in their rescue puts her in the spotlight. No hiding at back of class now. To make life more complicated, she finds herself falling in love with one of her classmates – a norm from another planet. Somehow, she has to keep the deception going.

A freak solar storm strikes the atmosphere, and the class is ordered to portal off-world for safety – no problem for a real child of military parents, but fatal for Jarra. The storm is so bad that the crews of the orbiting solar arrays have to escape to planet below: the first landing from space in 600 years. And one is on collision course with their shelter.

Mon avis:

Un bouquin qui promettait beaucoup, mais qui au final, s’est révélé une amère déception… Nous sommes en 2788 et l’humanité a découvert depuis longtemps la colonisation spatiale, grâce au système de portails qui permet un voyage instantané vers d’autres planètes. La Terre est devenue le refuge d’une poignée d’hommes et de femmes, parmi lesquelles les « apes » (comprenez des singes). C’est par ce mot péjoratif que l’on désigne ceux dont le système immunitaire refuse tout voyage par les portails. Jarra est née avec une telle déficience et par conséquent, ses parents l’ont abandonné sur Terre dès sa naissance. Conclusion, la jeune fille a pas mal de rancoeur et d’hostilité à leur égard, mais aussi envers tous ceux qui peuvent se déplacer à leur gré de planète en planète. Au moment de choisir ses futures études, elle décide donc contre toute attente de rejoindre une classe d’exos (comprenez ceux qui viennent d’autres planètes) étudiant le passé de l’humanité sur la Terre. Et pour mieux les duper, elle décide de s’inventer un passé de fille de militaires. Un mensonge qui va en entraîner d’autres, bien plus importants…

Comme je le disais, le bouquin commençait bien. Il est dominé par Jarra, une jeune fille déterminée à être considérée de la même manière que les exos et qui monte un plan assez rocambolesque pour y parvenir. Le contexte est passionnant aussi: le fait de découvrir comment l’humanité évolue selon la planète qu’elle colonise, quels évènements ont provoqué l’exil de la Terre et les conséquences de cette colonisation (telles que les tempêtes scolaires). Bon, on aurait pu aisément se passer de plusieurs passages, mais dans l’ensemble, l’univers est passionnant.

Malheureusement, le reste ne suit pas. D’abord Jarra. Je m’attendais – forcément – à des difficultés pour elle afin de s’intégrer dans cette classe d’exos et il y en a. Mais trop peu. Et tout est résolu beaucoup trop facilement. Tout le monde reconnaît son mérite, sa bravoure, son expérience, son empathie, etc…. Ai-je besoin de continuer? A tel point que je me suis demandé si le personnage ne frôlait pas le syndrôme de la Mary-Sue. Et je ne parle même pas du retournement de situation au beau milieu du bouquin, avec une amnésie aussi sélective que peu crédible…

Quant à l’intrigue… Hé bien, j’ai toujours attendu qu’elle démarre ! Car oui, nous avons des épisodes assez stressants, intéressants aussi (notamment au niveau des fouilles), mais qui ne font en rien progresser l’histoire. Et bien sûr, dans chacun de ces épisodes, nous avons Jarra mise en vedette. Et qui au final, décroche non seulement la reconnaissance attendue, mais aussi l’estime de tous et bien sûr le « love interest ». Point personnel, mais qui a fini par profondément me déranger, l’admiration sans bornes de l’auteur pour les forces militaires et leur état d’esprit. Des gens tellement portés au sacrifice de soi pour le bien-être des autres qui, même s’ils détiennent des armes puissantes entre les mains, ne seraient jamais tentés par une prise de pouvoir. Et bien sûr, qui acceptent Jarra comme l’une des leurs, sans aucune remarque sur son statut de « ape ». Stop, n’en jetez plus, la coupe est pleine!

Cerise sur ce gâteau bien peu goûteux, le fait que l’auteur refuse ou passe outre le côté émotionnel de plusieurs scènes, qui auraient apporté un « plus » non négligeable selon moi. Bref, la déception est amère avec ce premier tome.

On passe (heureusement!) à mon coup de coeur du mois, j’ai nommé l’époustouflant et subversif…

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« Blood of my Blood » de Barry Lyga, la conclusion de sa trilogie  » I hunt killers » !

Niveau confirmé en VO, notamment pour l’argot employé.

Si vous ne connaissez pas encore cette série… MAIS QU’ATTENDEZ VOUS ????

Parue en VF chez MSK, je dois dire qu’elle m’a fasciné dès le premier tome, qui donne déjà le ton avec son titre « I hunt killers » (je chasse les tueurs) et qui met en scène Jasper « Jazz » Dent, un ado au lourd passé, vu qu’il est le fils d’un des tueurs en série les plus célèbres des Etats-Unis, Billy Dent, derrière les barreaux quand l’intrigue commence. Et pourtant, quand des crimes secouent la bourgade de Lobo’s Nod, d’où les Dent sont originaires, Jazz soupçonne tout de suite son père. Un père qui n’a qu’une idée en tête: que Jazz accomplisse enfin son destin, ce pourquoi Billy l’a élevé, devenir un serial killer à son tour.

Vous pouvez lire ma chronique du tome 1 et celle du tome 2 sur Callioprofs.

J’étais tellement impatiente que je me suis ruée sur le tome 3 dès sa sortie en VO (la VF est prévue début 2015 chez MSK). Et laissez-moi vous dire, elle est à la hauteur, sinon plus, des deux premiers tomes! Je vas essayer d’y rendre justice, sans pour autant vous spoiler… Comme dans les deux premiers tomes de la série, on retrouve ce mélange de noirceur, largement équilibré par une bonne dose d’humour -Howie, le copain hémophile de Jazz, étant le roi en la matière! – et une intrigue aussi haletante, qui fat la part belle à l’amitié entre Jazz, Howie et Connie, la copine de Jazz. Une amitié qui sera mise à très rude épreuve, vu les épreuves qui attendent chacun des trois ados. Jazz, en premier lieu, confronté à son héritage plus que sanglant et qui va découvrir que le vrai monstre n’est pas forcément celui qu’il croit; Howie, qui se débat avec sa culpabilité relative au tome 2 et dont la loyauté envers Jazz va être testée à maintes reprises; Connie enfin, dont la curiosité l’entraîne droit dans la gueule du loup, mais qui n’a besoin d’aucun héros pour se sauver (et puis-je crier YES! rien que pour ce personnage? Oh YES I can!)

Oui, c’est sombre, c’est sanglant, c’est cruel, mais cette saga fait aussi la part belle à ce qui est important, à savoir l’humanité que nous portons tous en nous. J’ai adoré du début à la fin et je dis un grand bravo à l’auteur ! A découvrir absolument, si vous ne l’avez déjà pas fait !

On passe à une jolie découverte, à savoir le premier tome de la nouvelle saga de Lauren DeStefano, à savoir…

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« Perfect Ruin », premier tome des Internment Chronicles !

Niveau intermédiaire en VO

4e de couv’

On the floating city of Internment, you can be anything you dream, unless you approach the edge.

Morgan Stockhour knows getting too close to the edge of Internment, the floating city and her home, can lead to madness. Even though her older brother, Lex, was a Jumper, Morgan vows never to end up like him. There’s too much for her on Internment: her parents, best friend Pen, and her betrothed, Basil. Her life is ordinary and safe, even if she sometimes does wonder about the ground and why it’s forbidden.

Then a murder, the first in a generation, rocks the city. With whispers swirling and fear on the wind, Morgan can no longer stop herself from investigating, especially once she meets Judas. Betrothed to the victim, Judas is being blamed for the murder, but Morgan is convinced of his innocence. Secrets lay at the heart of Internment, but nothing can prepare Morgan for what she will find—or whom she will lose.

Mon avis:

J’avais découvert cet auteur par sa trilogie du « Dernier Jardin » parue en VF chez Castelmore (mon avis sur le tome 1 & tome 2, je vais bientôt me mettre au tome 3) et je dois dire que j’ai retrouvé des points communs entre ces deux trilogies.

Morgan vit donc dans Internment – imaginez une ville indépendante, naviguant dans le ciel par des moyens assez mystérieux d’ailleurs – gouvernée par son roi et entourée par une ligne de train (oui, moi aussi, ça m’a fait penser à Divergente, mais cette fois-ci, on comprend pourquoi le train fonctionne!). Morgan vit dans une famille en apparence unie: le père garde de sécurité, un des postes les plus en vue dans l’île; la mère, femme au foyer et le frère habitant avec son épouse juste au-dessus de leur appartement. Dans ce tableau somme toute ordinaire, où le train-train confortable de Morgan s’inscrit, des lézardes ne tardent pas à apparaître: la mère développe une addiction aux médicaments, le père ment à sa fille et le frère est devenu aveugle depuis qu’il s’est trop approché du vide… Des lézardes qui deviennent des abysses quand le premier meurtre survient dans cette société qui est gérée de telle manière à éviter de pareilles catastrophes (des contrôles stricts des gardes, des enfants fiancés dès leur plus tendre enfance, etc): celui d’une étudiante, retrouvée égorgée sur les rails. On ne tarde pas à pointer du doigt Judas, le fiancé de la victime. Mais qu’en est-il réellement?

L’écriture de Ms DeStefano est à son habitude, précise et poétique. Je retrouve le style si particulier qui m’avait frappé dès le premier tome du Dernier Jardin. J’ai aussi retrouvé en Morgan le même désir de liberté, la même détermination qui agite Rhine dans le « Dernier Jardin ». Et la société qui paraît si parfaite de prime abord dans Internment tourne peu à peu en dictature effroyable. Pour autant, personnellement, j’aurais justement en savoir plus sur la manière de fonctionner d’Internment. Déjà comment se propulse-t-il dans les airs? Question toute bête, mais qui a son importance vu le tour que prend l’intrigue. Aussi, qu’est-il réellement arrivé à ceux qui se sont approchés du précipice? Là aussi, l’auteur élude, nous fait sentir que des réponses seront peut-être données dans la suite, etc. J’ai beaucoup aimé la relation de Morgan avec sa famille, toute aussi dysfonctionnelle qu’elle est, et en particulier avec son frère, frappé de cécité. Et je rassure ceux qui redouteraient le triangle amoureux à la lecture du 4e de couv’, il n’y en a pas. Du moins, pas pour le moment! Bref, une jolie découverte que ce premier tome, qui ne sera pas un coup de coeur en raison de l’absence de certaines réponses et d’un côté un peu classique de l’intrigue. Mais je serais certainement au RDV pour la suite intitulée « Burning Kingdoms » et qui sort début 2015.

Un livre qui ne relève ni de la SFFF, ni du YA, et qui m’a enchanté, c’est…

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« The Atlas of Us » par Tracy Buchanan !

Niveau en VO intermédiaire

4e de couv’:

How far would you go for the one you love the most?

When Louise Fenton flies to Thailand to find her mother after the Boxing Day tsunami, she fears the worst when the only trace she can find is her mother’s distinctive bag. In the bag is a beautifully crafted atlas owned by travel journalist Claire Shreve, the mementos slipped in-between the pages charting her struggle to find her place in the world following a life-altering revelation, and a tumultuous love affair.

Louise treks across Thailand’s scarred landscape, exploring Claire’s atlas to try to make sense of the connection between this woman and the mother she is so desperate to find.

As devastated people are beginning to put their lives back together, Louise uncovers the secrets that nearly destroyed Claire and the man she loved – the same secrets her mother has been guarding all these years …

Mon avis:

Un roman dont j’ai entendu parler sur Twitter – again – et qui m’a d’abord séduit par sa couverture (n’est-elle pas magnifique?)

Louise, qui n’a plus parlé depuis deux ans à sa mère, part à sa recherche en Thaïlande, peu après le tsunami de 2004. Elle laisse ses deux petites filles, son mari workaholic et qui ne la comprend plus vraiment, pour atterrir dans un pays dévasté, au milieu des cadavres bouffis et des proches éplorés. Dans sa quête, elle est heureusement aidée par Sam, un volontaire britannique, qui l’emmène dans un temple. C’est là qu’elle retrouve le sac de sa mère et dedans, un atlas intitulé « The Atlas of Us » (comprenez Notre Atlas) et appartenant à une inconnue, Claire Shreve. Qui est-elle ? Quel est le lien entre les deux femmes? Et surtout, pourquoi sa mère détenait-elle ce livre? C’est ce que Louise va essayer de comprendre en parcourant l’atlas…

Un livre qui donne non seulement envie de voyager, mais qui en plus vous embarque dans son sillage, voilà qui n’est pas donné à tout le monde. Et c’est le pari que Tracy Buchanan réussit haut la main. Par la double intrigue – celle de Louise et celle de Claire, qui finissent par se réunir de manière surprenante, mais logique – elle nous entraîne des paysages enneigés de Finlande jusqu’à l’arrière-pays aride australien. Mais cet « Atlas of us » n’est pas seulement un périple à travers le monde, c’est aussi et surtout une belle réflexion sur des sujets sensibles comme l’infertilité, l’hérédité ou encore la vie qu’une femme devrait mener selon les normes de la société. Dans ce cadre, j’ai vraiment aimé l’évolution de Claire, une femme blessée au départ, fragile, qui se laisse entraîner dans une histoire passionnée sans pour autant oublier qui elle est et ce qu’elle veut (un trait trop souvent oublié à mon goût ) Pour un premier roman, c’est un pari réussi haut la main et je suis curieuse de voir les prochains ouvrages de cette auteur.

On clôture ce bilan par une relecture de l’avant-dernier tome paru d’une de mes séries de fantasy urbaine préférées, j’ai nommé…

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« Chimes at Midnight » par Seanan McGuire !

4e de couv’ : 

Things are starting to look up for October « Toby » Daye. She’s training her squire, doing her job, and has finally allowed herself to grow closer to the local King of Cats. It seems like her life may finally be settling down…at least until dead changelings start appearing in the alleys of San Francisco, killed by an overdose of goblin fruit.

Toby’s efforts to take the problem to the Queen of the Mists are met with harsh reprisals, leaving her under sentence of exile from her home and everyone she loves. Now Toby must find a way to reverse the Queens decree, get the goblin fruit off the streets—and, oh, yes, save her own life, since more than a few of her problems have once again followed her home. And then there’s the question of the Queen herself, who seems increasingly unlikely to have a valid claim to the throne…

To find the answers, October and her friends will have to travel from the legendary Library of Stars into the hidden depths of the Kingdom of the Mists—and they’ll have to do it fast, because time is running out. In faerie, some fates are worse than death.

Notez que je n’ai pas fini d’en parler, vu que je suis plongée actuellement dans « All Winter Long » la suite ! Ce qui explique ma relecture, toujours aussi géniale, de ce tome…

Et finalement, une BD – pour une fois ! – j’ai nommé l’excellent…

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« Mots rumeurs, mots cutter » de Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini !

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Je me suis levée, les mains tremblantes. J’entendais des chuchotements, des rires dans mon dos. J’ai pris le morceau de craie, regardé les chiffres inscrits sur le tableau. Des fractions qui auraient dû être faciles, des fractions qui se délitaient devant moi, des chiffres bizarres, monstrueux, qui me frappaient comme les insultes et les ricanements, comme la vérité qui me sautait au visage…

Et vous pouvez lire mon avis sur le forum du Boudoir Ecarlate ! 

Et vous, qu’avez-vous lu pendant ce mois de septembre?

Banned Books Week

Comme son nom l’indique, la « Banned Books Week » fait référence à tous ces livres, qui, pour une raison ou une autre, se sont retrouvés pointés du doigt, ont fait l’objet de débats houleux et qui – parfois – ont été rayés des listes de lecture établies par des écoles, des bibliothèques ou encore des clubs de lecture. L’initiative est anglophone, mais elle est universelle car, peu importe la langue dans laquelle ils ont été écrits, les bouquins (et leur contenu) ont toujours été une des cibles préférées de la censure.

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N’est-ce pas, Mr Bradbury?

La « Banned Books Week » a donc été instaurée pour célébrer la lecture à travers le monde et ouvrir les yeux du grand public sur bon nombre de bouquins victimes de bannissement à un moment ou un autre de leur existence. Et si vous pensez que cela ne concerne que certains titres « sulfureux », détrompez-vous! Des best-sellers tels que les « Hunger Games » de Suzanne Collins, « Harry Potter » de J.K. Rowling ou encore « Qui es-tu Alaska » de John Green, l’auteur de « Nos étoiles contraires » ont été mentionnés. Il suffit de voir les listes suivantes:

La « Banned Books Week », c’est donc l’occasion de (re)découvrir des romans et, par leur lecture, de fêter la diversité et la créativité des auteurs, quel que soit leur background, comme l’illustre ce post du site « Diversity in YA » par Malinda Lo, auteur notamment de « Ash » ou encore « Adaptation ». Une initiative qui ne pouvait que me plaire ! J’ai donc décidé de lire à cette occasion un bouquin qui me faisait de l’oeil depuis longtemps, qui a été victime de censure – une école l’a rayé de sa liste de lecture, soi-disant pour son langage cru. Rien à voir avec le fait que l’intrigue concerne une jeune fille homosexuelle, envoyée contre son gré dans un « camp de rééducation ». Mais non, qu’allez-vous imaginer…

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« The Miseducation of Cameron Post » by Emily M. Danforth.

Et puisqu’on en est à parler de diversité – un mot qui peut être dangereux à utiliser, comme l’a encore prouvé récemment la lamentable vague d’insultes envers Malorie Blackman, auteur d’Entre Chiens et Loups notamment – j’ose aussi inviter tous ceux qui ne l’ont pas encore vu à visualiser le discours d’Emma Watson devant l’ONU, qui parle d’égalité entre les sexes (ou plutôt de son absence encore trop criante) dans un discours très émouvant.

Vous avez un compte rendu en français ici

Et vous pouvez également visiter le site officiel de la campagne HeForShe (en français).

*Bizarrement* cette initiative a aussi été la cible d’attaques sexistes peu après son lancement. Un parfait parallèle de ce que la « Banned Books Week » cherche justement à dénoncer…

Et vous, que comptez-vous lire comment livre « interdit » ?

Revue de presse – Clap 3 !

Je vous rassure, non, je n’abandonne pas les articles divers 😉 Néanmoins, je reçois de si jolies chroniques ces derniers temps, il serait dommage que je ne vous en fasse pas profiter!

Un post – presque – entièrement dédié à la Reine des Neiges, donc !

Created with Nokia Smart Cam

On commence par le coup de coeur de Miss Cranberries, qui avait déjà réalisé une fabuleuse chronique du premier tome et qui revient pour le second !

Tout ça pour dire que ce roman est vraiment et absolument génial, et je peux vous dire que c’est mon premier coup de cœur du mois de septembre !
La claque que j’ai prise en refermant ce livre les amis ! Ce livre est véritablement une petite bombe livresque que je vous invite à découvrir le plus vite possible !

Vous pouvez découvrir sa chronique en entier ici

On enchaîne avec un autre coup de coeur, celui de Miss Allison, que j’avais eu aussi le plaisir de rencontrer lors de la soirée-rencontre à la bibliothèque de Chapelle-lez-Herlaimont.

J’ai adoré me plonger dans ce deuxième tome, les évènements s’enchaînent un peu plus vite, on est pris dans l’histoire, on veut toujours en savoir plus, ça en devient hypnotique. Cindy a une imagination incroyable

Chronique en entier ici 

On passe à celle du blog Le temps des livres, qui m’avait déjà fait le plaisir de parler de ma nouvelle en libre téléchargement, « La plus belle qui soit ».

Nous avions fini la chronique du premier tome avec ces mots : « Les Outrepasseurs se révèle sombre, sans espoir… Et pourtant l’humain lutte. On espère que les deux tomes suivants seront aussi captivants ! ». Captivant, c’est le mot. Ce deuxième tome se révèle maîtrisé, autant dans la narration que dans l’histoire.

Et enfin, celle de Miss Mel du blog Skellington !

Je n’ai pas vu le livre défiler, les pages se sont succédées à un rythme effréné, rares sont les livres qui me font cette effet-là !!

 

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Et enfin concernant le premier tome, voici celle des Lectures Trollesques!

L’univers en lui-même est riche, que ce soit au niveau de l’aspect moyennâgeux (le vocabulaire, la façon de penser des personnages, les moeurs de l’époque, etc.) qu’au niveau de l’aspect « mythologique » lié aux fés, à leur mode de fonctionnement et à leur hiérarchie (je suis très intriguée par la Trois Fois Née, Trois Fois Morte). De plus, les Fés en eux-mêmes sont particulièrement réussis, certes ils sont cruels, mais aussi terriblement intriguants ! On sent encore beaucoup de potentieldans cet univers.

 

Et pour terminer, j’ai – enfin – mis à jour mes dates de rencontre et dédicace ! N’hésitez pas à y faire un tour 🙂 Et au plaisir de vous croiser !

Petite moisson de nouvelles bis !

Histoire de ne pas manquer une actualité dédiée – à nouveau – aux Outrepasseurs!

On commence par la première chronique du tome 2 « La Reine des Neiges » *écrase une larmichette émue* qui entretemps a déjà commencé à récolter quelques coups de coeur aussi bien du côté des libraires que des lectrices ! Merci d’ailleurs aux photos qui m’ont été transmises à cette occasion, cela me fait naturellement très plaisir! Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l’une d’entre elles…

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Première chronique donc, dont voici le lien ! 

Une suite réussie avec un héros toujours aussi attachant, des personnages de conte de fées plus vrais que nature et un méchant qui va devoir sortir ses griffes !

Merci aux Chroniques de Madoka !

On poursuit avec une nouvelle chronique, cette fois-ci consacrée au tome 1! Miss Cranberries, que j’ai eu le plaisir de rencontrer lors de la soirée organisée à la bibliothèque de Chapelle-lez-Herlaimont, en est l’auteur.

 

Je suis tombée des nues, tellement l’histoire était bien ficelée et bien amenée. Au départ je ne m’attendais pas vraiment à ça, mais j’ai littéralement adoré !

Vous pouvez lire la chronique en entier ici

Et enfin, pour clôturer cette moisson, deux interviews :

* L’une signée ActuSF garantie sans aucun spoiler

Et une autre, un peu spéciale car réalisée en duo avec l’éditrice de Gulf Stream Editeur, Paola Grieco. Vous pouvez la découvrir sur le blog de CoCyclics ! 

Ecrire pour la jeunesse

« Jeunesse » étant un terme assez large dans le contexte de cet article 🙂 Je préfère le préciser!

Une question qui revient souvent ces derniers temps est le fait d’écrire pour la jeunesse. Outre les réponses qui me viennent tout de suite à l’esprit quand on me pose cette question – à savoir que j’aime exploiter des personnages ados/jeunes adultes, que j’aime narrer leurs premières fois, que j’aime aussi leur style et la vision de la vie qu’on peut avoir à cet âge – j’ai aussi trouvé des échos dans cet article.

Il a été écrit par une agente américaine, Sarah LaPolla, que je suis sur Twitter (quelle surprise, n’est-ce pas, je sais que vous ne vous attendiez pas à ce que je mentionne Twitter dans cet article!) et parle justement d’écrire pour le 21e siècle. Le titre m’a pas mal intrigué et je me suis plongée dedans. De quoi cela parle-t-il, me direz-vous?

Tout simplement du public pour lequel les auteurs jeunesse écrivent en premier lieu, à savoir les jeunes (là aussi, je vise large). Des jeunes, qui pour la plupart, ne sont pas familiers des années 80 ou 90, mais bien des années 2000. Des enfants de ce 21e siècle, qui évolue tellement vite dans certains domaines et pas assez dans d’autres. Cela peut sembler une évidence, mais un point que Mrs LaPolla illustre parfaitement bien – et je pense qu’elle a l’expérience nécessaire pour le montrer, vu les centaines de soumissions qu’elle reçoit par semaine, si pas par jour! – c’est que les auteurs ont tendance à oublier justement ce 21e siècle.

Quelque part, c’est compréhensible. Pour prendre mon exemple, je suis née au début des années 80, j’ai connu une certaine période en étant ado, des références culturelles, sociales et économiques qui ne sont plus du tout les mêmes maintenant. Si je vous parle walkman, Friends ou encore Myspace, ça parlera naturellement à certains d’entre vous – et vous donnera un coup de vieux au passage! Si les ados d’aujourd’hui peuvent connaître ces références, ils n’ont pas vécu avec. Et honnêtement, pourquoi devraient-ils s’en soucier?

Comme le dit Mrs LaPolla

With adults, whether they’re 52 or 27, they have at least one thing in common: they can look back on their adolescence as adults. Teens can’t. They only know their own worldview and the here-and-now. This is one of the main reasons I love YA and want to bring more of it into the world. Teens are full of possibilities. They have more ahead of them than behind them, and their stories often reflect that.

Ce qui peut donner en VF:

Les adultes, qu’ils aient 52 ou 27, ont au moins une chose en commun: ils peuvent revenir sur leur adolescence, avec leurs yeux d’adulte. Les jeunes, eux, ne le peuvent pas. Ils n’ont que leur vision du monde et la perception « aujourd’hui & maintenant ». C’est l’une des raisons principales pour laquelle j’aime le YA et désire donner sa chance à davantage de romans écrits pour ce public. Les adolescents regorgent de possibilités. Ils regardent davantage en avant qu’en arrière et leurs histoires en sont souvent le reflet.

Est-ce à dire que nous sommes trop « vieux » en un sens pour écrire pour la jeunesse? Certainement pas. Car le YA – et c’est un sentiment que je partage entièrement – possède cette double nature, que certains pourront trouver contradictoire, mais que personnellement, je considère comme complémentaire, c’est-à-dire:

I am a firm believer that teens are teens are teens. Meaning, their circumstances and perspectives change, but they don’t. Not really. That’s another reason why I love YA. I don’t need to be a 21st century teen to remember what it felt like to be a teenager. The heart of your stories – the emotional arcs of your characters – should be timeless. That doesn’t mean you can ignore a changing world that influences how your audience relates to your novel.

Et en VF:

Je crois fermement que les adolescents restent des adolescents. Ce qui veut dire que les circonstances et les perspectives changent, mais qu’eux ne changent pas. Pas vraiment. C’est une autre raison pour laquelle j’aime le YA. Je n’ai pas besoin d’être un ado au 21e siècle pour savoir ce que c’est d’être un ado. Le coeur des histoires, les émotions que ressentent les personnages doivent avoir ce caractère intemporel. Ce qui ne signifie pas que vous pouvez ignorer un monde en pleine mutation, qui influence la manière dont votre public s’identifie à votre roman.

 

Ce caractère intemporel est quelque chose que je ressens très fort dans mes lectures, qui appartiennent le plus souvent au YA. Pourquoi sinon m’identifierais-je à ces personnages & ressentirais-je du plaisir à découvrir ces histoires, qui, à première vue, ne me concernent plus vraiment? Pourquoi, sinon ce caractère intemporel, ce côté commun à nous tous, peu importe l’âge que nous ayons, qui nous touche et nous fait vivre des émotions via ces romans? C’est quelque chose que l’on retrouve dans la plupart des romans YA, peu importe le contexte ou le genre d’ailleurs. Bien sûr, ce n’est pas la seule raison pour laquelle je lis du YA, mais j’en profite aussi pour clamer haut et fort: oui, le YA peut être lu par tous, peu importe que vous soyez un ado ou un adulte.

Pour autant – et là aussi, je suis tout à fait d’accord avec ce que Mrs LaPolla explique – il ne faut pas ignorer le monde dans lequel nous vivons, sans pour cela faire un blocage dessus – car soyons clairs, vous n’avez pas besoin de parsemer votre texte de références pour montrer que vous êtes « dans le coup » – une autre expression des années 90 !  – ou de faire un blocage dessus. Pourquoi ? Parce que ces références ne cessent d’évoluer et que votre texte risque de s’en ressentir par la suite, au moment de sa parution. Honnêtement, si vous décrivez un perso vêtu d’un jeans, est-il obligatoire de mentionner que ce sont des jeans skinny, baggy ou autres ? Ou que le téléphone portable dispose de l’option navigation sur Internet ? Nope. Il est bon aussi parfois de laisser l’imagination de votre lecteur faire son oeuvre. Et de penser à l’avenir & aux futures générations qui vous liront peut-être!

Si vous le pouvez, n’hésitez pas à lire la suite de cet article, très intéressant!

Petite moisson de nouvelles

… et oui, cela concerne les Outrepasseurs!

On commence par le tome 2, qui, à peine quelques jours après sa sortie, récolte son premier coup de coeur Fnac ! 

Si le premier tome avait effleuré les raisons de leur malédiction, les héros vont devoir être acteurs à leur tour. Mais Peter refuse l’autorité de Noble et décide de briser cette malédiction. Un récit fort, dur par moments, mais plus fluide que dans le tome 1. L’intrigue est fouillée et bien menée. Un régal. Dès 13 ans.

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On continue avec deux belles chroniques du tome 1 !

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 La première par Miss Bouchon des Bois, dont voici un extrait:

En bref, je m’attendais à une bonne lecture, j’ai eu droit à un coup de cœur : Cindy Van Wilder nous mène par le bout du nez sans que l’on y fasse attention, pire, en faisant en sorte que l’on y prenne plaisir. Loin d’un simple ouvrage jeunesse, ce roman a su combler toutes mes attentes, sinon les surpasser. A lire sans modération !

Et la deuxième par Miss Phooka du blog Book en Stock ! Extrait:

Je n’ai pas envie d’en dire trop sur l’intrigue de ce premier tome, car ce serait vous faire un bien mauvais cadeau. La surprise et le suspense étant un aspect important dans le plaisir de la lecture. La seule chose que je peux vous dire c’est que je me suis vraiment régalée avec ce livre et que puisque le tome 2, la reine de neiges, vient de sortir, je ne vais pas traîner à le lire, croyez-moi ! En attendant, ce roman fera partie des coup de coeur de ce mois.

 

On finit avec le compte rendu de la soirée-rencontre organisée vendredi à la bibliothèque de Chapelle-Lez-Herlaimont par une équipe de choc et de charme ! Encore un grand merci aux bibliothécaires, qui ont fait du super boulot pour l’organisation de cette soirée; au public et aux bloggeuses, qui s’étaient déplacés pour l’occasion.

Voici d’ailleurs le compte rendu de Miss Cranberries. Pour sa part, Miss Allison organise un concours pour remporter un exemplaire du tome 2 sur son blog.

Quelques photos de l’évènement 

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Lecture en cours…

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Et une photo de groupe!

Outrepasseurs 2 : the D-Day !

Et nous y sommes: aujourd’hui est donc le jour de publication officielle du tome 2 des Outrepasseurs, intitulé « La Reine des Neiges!

Vous connaissez déjà la couverture ainsi que le 4e, mais juste pour le plaisir (comme dirait Herbert), les revoici !

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Les Outrepasseurs viennent enfin de capturer la dernière fée libre, Snezhkaïa la Reine des Neiges. Ils ignorent qu’ils viennent de déclencher une malédiction qui risque de les anéantir. Peter, qui supporte de moins en moins de se plier à la volonté de Noble, tente de retrouver le Chasseur pour mettre fin à cette lutte séculaire…

Extrait :

« Une main squelettique émergea de la manche de la Messagère et s’empara avec avidité de la perle.
— Tu n’ignores pas les conséquences de ton geste, souffla-t-elle. Me la confier équivaut à renoncer au don d’Éternité.
— Je viens de condamner Féérie tout entière, murmura Snezhkaïa. Désormais, ils seront soumis à la même loi que les mortels : tu détiendras le droit de prendre leurs corps et d’emporter leurs âmes.
— Et que ferai-je de leur magie ? Tu sais que je ne peux l’absorber.
— Alors, fais-la disparaître ! cria la fée.»

 

Je vous rappelle aussi que d’autres extraits sont disponibles, sur les posts dédiés au concours à présent clôturé !

J’ai aussi décidé, comme je vous l’annoncais ici, de répondre à quelques questions – même si vous ne vous êtes guère montrés bavards sur ce point  ! – qui m’ont été posées.

Pourquoi « La Reine des Neiges » ?

Aucun rapport avec le Disney sorti l’année dernière! Ceux qui ont lu le premier tome doivent s’en douter 😉  D’ailleurs, le titre de ce tome 2 a été choisi bien avant le lancement du dessin animé.

Non, si j’ai une référence pour ce personnage, je choisirai – comme toujours – un retour aux sources, telle la Reine des Neiges d’Andersen, personnalité on ne peut plus ambivalente dans le conte originel (là aussi, vous commencez à me connaître!)

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Une deuxième référence serait Lumi, autre Reine des Neiges, toute aussi féroce que la première, qui sévit dans l’univers des Fables de Bill Willingham, une série que j’affectionne tout particulièrement, pour son traitement à la fois irrévérencieux et respectueux des personnages de contes de fée.

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Enfin, Snezhkaïa, ma version de la Reine des Neiges, apparaissait déjà dans le premier tome des Outrepasseurs, donc j’ai décidé de lui donner une plus grande place. Et quel meilleur personnage que cette fée pour donner un peu de fil à retordre aux Outrepasseurs ?

P.S: on m’a aussi demandé comment se prononçait son prénom. A défaut de pouvoir vous répondre sur ce blog, n’hésitez pas à me demander IRL, par ex. lors de mes futures rencontres & salons !

Le deuxième tome peut-il se lire de manière indépendante?

Non, clairement pas! J’ai bien peur que vous ne loupiez des éléments capitaux si vous décidez de commencer par ce deuxième tome…

 

Deux questions de lecteurs ensuite, qui se rejoignent quelque peu, donc j’ai décidé de vous faire une réponse commune. J’ai évité les spoilers autant que possible.

 

Est-ce que le tome 2 se déroule davantage dans l’époque contemporaine, ou voit-on toujours beaucoup de flashbacks au XIIème siècle ?

Comme tu l’as certainement lu avec ma chronique, je ne suis pas fan des changements de temps constant, j’aurais donc aimé savoir d’où était venu cette idée ? Si c’est quelque chose que tu as toujours vu de cette façon ou si c’était venu plus tard.
En tout cas, je suis curieuse de découvrir ce second tome. D’ailleurs, l’as tu monté de la même façon ?

Je commence par la dernière interrogation, à savoir la structure de ce tome 2, qui en effet, ne suit pas le même schéma que pour le premier tome. Pourquoi ? Parce que le premier tome était axé tout entier sur une double intrigue, qui ne se déroulait ni à la même époque, ni dans le même lieu. Il me paraissait donc important de pouvoir les différencier au maximum et c’est aussi pour cela que le premier tome n’est pas construit de manière « classique ».

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Ce n’est pas le cas de ce tome 2, qui suit une structure plus conventionnelle. D’ailleurs, vous le verrez tout de suite en ouvrant ce volume 😉

Ensuite, pour le Moyen-Âge: bien entendu, il garde une place importante, ce n’est pas pour rien que je l’ai très largement évoqué dans le premier tome. Néanmoins, il n’y aura pas de flash-backs. Ce tome 2 se déroule entièrement à notre époque. Ce qui ne veut pas dire bien entendu que les Outrepasseurs originels ont dit leur dernier mot !

Enfin, pour l’idée de la double intrigue dans « Les Héritiers », il m’était capital, pour la bonne construction de cette trilogie, d’exposer le passé des Outrepasseurs, la naissance de leur société secrète ainsi que l’origine de la malédiction les frappant. En même temps, je voulais aussi préparer la suite, en la personne de Peter, et offrir un point de vue contemporain sur les Outrepasseurs & leur fonctionnement.

Voici pour cette petite FAQ, qui, je l’espère, aura répondu à vos interrogations ! Sinon, n’hésitez pas à vous manifester dans les commentaires.

Enfin, je vous rappelle que la première rencontre aura lieu demain, à la bibliothèque communale de Chapelle-lez-Herlaimont, à partir de 19h30 !

Des surprises seront au RDV, je peux vous le dire. Enfin, pour ceux qui voudraient un tome 2 dédicacé, quelques exemplaires seront proposés à la vente. Je n’en aurai pas des masses, donc si vous êtes sûrs de venir et que vous voulez réserver votre exemplaire, dites-le en commentaire 😉

A tout bientôt et je vous souhaite une belle découverte en compagnie de la Reine des Neiges…

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Bilan lecture du mois d’août

Après celui de juillet, autre mastodonte en vue!

Pour ne pas changer (de trop), je vous parle d’un excellent YA – un thriller horrifique… Qui aurait cru qu’il m’aurait autant plu? – de James Dawson !

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Titre: Say her Name

Auteur: James Dawson

Genre : YA thriller/horrifique

Niveau: Accessible +

4e de couv’ : 

Roberta ‘Bobbie’ Rowe is not the kind of person who believes in ghosts. A Halloween dare at her ridiculously spooky boarding school is no big deal, especially when her best friend Naya and cute local boy Caine agree to join in too. They are ordered to summon the legendary ghost of ‘Bloody Mary’: say her name five times in front of a candlelit mirror, and she shall appear… But, surprise surprise, nothing happens. Or does it?

Next morning, Bobbie finds a message on her bathroom mirror… five days… but what does it mean? And who left it there? Things get increasingly weird and more terrifying for Bobbie and Naya, until it becomes all too clear that Bloody Mary was indeed called from the afterlife that night, and she is definitely not a friendly ghost. Bobbie, Naya and Caine are now in a race against time before their five days are up and Mary comes for them, as she has come for countless others before…

Mon avis:

 

Commençons tout de suite cette première chronique par un aveu: je ne suis absolument pas fan des films d’horreur. Ou des romans. Le coussin est mon meilleur ami quand je regarde un film bien trop prenant et je n’ose même pas vous dire combien de fois j’ai entamé « Ca » de Stephen King sans jamais aller jusqu’à la fin. Quelle mouche m’a-t-elle donc piqué pour que je me lance dans « Say her Name », qui parle donc de la légende de Bloody Mary ? Twitter et la curiosité, vu que je ne connaissais pas tout le folklore attaché à ce fantôme particulièrement rancunier…

Et vous savez quoi ? J’ai a-do-ré. L’une de mes meilleures lectures de ce mois d’août. D’abord par la caractérisation de Bobbie, le personnage central. Jeune fille bien sous tous rapports, même si un peu effacée, elle est habituée au cocon confortable du pensionnat typiquement britannique où elle effectue ses études. Une mère absente, un peu fantasque, une meilleure amie extravertie, des « mean girls » (comprenez les pestes locales) qui lui cherchent des noises… Une routine qui est soudain brisée quand, à la suite d’un pari, Bobbie se retrouve devant un miroir à invoquer le nom de Bloody Mary en compagnie de Naya, sa meilleure amie susmentionnée, et de Caine, le petit ami d’une des « mean girls », au charme dévastateur. Dans un dilemme entre les inclinations de son coeur et la crainte des « mean girls », Bobbie ne songe plus vraiment au fantôme invoqué, jusqu’à ce qu’une mystérieuse inscription apparaisse sur un miroir: « 5 jours »…

Comme je le disais plus haut, je ne connaissais pas les différentes légendes attachées au personnage de Bloody Mary et la découverte à travers ce roman l’a d’autant plu que l’auteur en donne une version à la fois originale et correspondant à la plupart des histoires que l’on peut découvrir en farfouillant sur le Net. Les personnages sont loin d’être oubliés – ce qui a tendance à être un point faible dans les quelques histoires horrifiques que j’ai pu lire – celui de Bobbie, une jeune fille indépendante, sensible et qui a les pieds sur terre, mène l’enquête et j’ai beaucoup apprécié de la suivre dans son enquête, avec des passages totalement haletants d’ailleurs! Laissez-moi vous dire, si jamais j’avais eu l’envie d’invoquer Bloody Mary, elle m’est définitivement passée ! La romance est adorable – et si, c’est moi qui le dis! – réaliste sans être guimauve (et il n’y a pas de triangle amoureux !! Vous le sentez mon soulagement ?) Bref, une très bonne lecture, rythmée et palpitante, et un auteur que j’ai découvert avec grand plaisir! D’ailleurs, son nouvel opus – pas un roman, cette fois-ci, sort le 4/9, vous m’entendrez parler!

On continue avec un best-seller, publié en VF aux ed. J’ai Lu

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Titre: The Bone Season

Auteur: Samantha Shannon

Genre : Etiqueté comme Fantasy – j’ajouterais perso New Adult, vu que l’héroïne a 19 ans (et non, le sujet principal n’est pas une romance!)

Niveau : Pour ceux qui ont déjà une bonne maîtrise de l’anglais

4e de couv’

J’aime à croire que nous étions initialement plus nombreux. Pas des milliards, mais plus qu’aujourd’hui. Nous sommes la minorité que l’humanité refuse d’accepter. Nous ressemblons à tout le monde. Parfois, nous nous comportons comme tout le monde. Nous sommes partout, dans chaque rue. Nous vivons d’une façon que vous pourriez juger normale, à condition de ne pas y regarder de trop près. Nous ne savons pas tous ce que nous sommes. Certains d’entre nous meurent sans jamais l’apprendre. D’autres le découvrent, et ne se font jamais attraper. Mais nous sommes là. Croyez-moi… »

Londres, 2059. Paige Mahoney travaille pour une organisation criminelle souterraine. Son job : glaner des informations en s’insinuant dans le cerveau des gens – illégalement. Car Paige est une clairvoyante, « une anormale », et elle n’est pas la seule. Mais selon les règles de Scion, son existence même est déjà une trahison…

Mon avis:

Comme je le disais, ce premier tome – dans une série de 7 ! L’auteur vient de l’annoncer – a fait le buzz. Son statut de premier roman, l’univers complexe esquissé dans ce roman, la rencontre de plusieurs genres, sans parler des droits vendus dans le monde entier… De quoi faire rêver! Néanmoins, chez moi, le verdict a été en demi-teinte.

D’abord, par l’univers, justement. Quand on vous dit qu’il est annoncé comme « complexe »… hé bien, il l’est. Et à mon avis, desservi par une introduction où le « show don’t tell » n’a visiblement pas été appliqué. Il m’a fallu du temps pour prendre mes marques et comprendre de quoi parlait l’héroïne, Paige, avec ses « mime lord », ses « dreamscape » et ses autres « ghosts ». Non pas que la mythologie de « Bone Season » ne soit pas intéressante: en 2057, toute personne anormale, comprenez qui a des talents pour communiquer avec les esprits ou encore s’infiltrer dans les esprits des gens, est considérée comme criminelle. Deux choix s’offrent à elle: soit la prison, soit bosser pour la dictature en place au Royaume-Uni. L’origine de ces talents remonterait à Edouard VII, fils de la reine Victoria, qui aurait fait un pacte de très mauvais augure pour lui et ses descendants. Néanmoins, rien n’est moins sûr. Paige, en tout cas, ne s’en soucie pas et pour cause, sa vie est suffisamment compliquée comme ça. En apparence, serveuse dans un bar d’oxygène – ouaip, je vous laisse découvrir le concept – elle travaille en réalité pour un « mime lord », comprenez quelqu’un qui a réuni autour de lui des personnes avec les même dispositions surnaturelles que Paige. Bien sûr, une organisation totalement interdite par le gouvernement en question. A la suite d’un accident dans le métro, Paige se fait arrêter et alors qu’elle pense se retrouver dans la Tour de Londres pour pas mal de temps, sa vie bascule quand elle se retrouve en réalité à Oxford, où des êtres surpuissants, les Rephs, offrent un « asile » aux surnaturels. En fait d’asile, c’est surtout un esclavage sans pitié qui les attend. Un seul objectif pour Paige et les autres prisonniers : combattre les ennemis jurés des Nephilim , les Emim, créatures surpuissantes aussi et qui détruiraient l’humanité toute entière si les Rephs n’étaient pas là.

Donc effectivement un univers complexe, intriguant, mais à mon sens introduit avec bien moins de subtilité que je n’en aurais pensé. Bref, passons. Un autre point qui m’a fait grincer des dents, c’est l’héroïne en question, Paige. Qu’elle soit dotée de talents hors du commun ne m’a pas dérangé, c’est un trait de caractère que pas mal de héros partagent. En revanche, son attitude « je suis rebelle » même quand elle se met en péril (elle et les autres) et sa manie de foncer tête baissée pour réfléchir ensuite m’ont profondément lassée. Si j’ai aimé qu’elle ne succombe pas – tout de suite du moins – au « love interest » (qui n’en est pas un pendant une bonne partie du bouquin, ouf !) en revanche, côté émotions, je n’ai pas eu mon content. En fait, je ne suis pas vraiment parvenue à me connecter à cette héroïne, à ce qu’elle ressent, bref d’être en empathie avec elle.

Est-ce pour autant un fail ? Non. Le roman est bien fichu, et une fois passé l’intro, l’intrigue se révèle plus fluide. Plus palpitante aussi. Les persos secondaires sont bien campés, même si un manichéisme assez évident s’invite parfois dans les caractérisations. La fin se révèle assez haletante aussi et je me laisserai peut-être tenter par le second tome!

On arrive à un epic fail en matière de lecture, un vrai de vrai et un roman qui, plus j’y pense, plus il me fait grincer des dents !

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Titre: Entre les lignes

Auteur: Portia Da Costa

Genre: Romance

4e de couv’

Gwendolyne est bibliothécaire. Sa petite vie tranquille est bouleversée le jour où elle trouve dans sa boîte à idées des lettres anonymes pleines de propositions indécentes. Stupéfaite de constater que ces fantasmes s’accordent à merveille aux siens, la jeune femme se lance dans une correspondance torride avec un mystérieux inconnu. Bientôt, les missives érotiques ne suffisent plus. Alors qu’elle rêve de rencontrer son admirateur secret, la bibliothécaire entreprend un jeu érotique avec un professeur d’histoire aux allures d’aventurier qui attise son désir depuis longtemps. Serait-il l’auteur de ces mots troublants ? Elle se plaît en tout cas à l’imaginer…

Mon avis:

J’avais oublié ce roman sur ma liseuse et en explorant les ouvrages que je n’avais pas encore lus, je me suis dit « Pourquoi pas? ». En vrai, j’aurais mieux fait de m’abstenir. La romance commençait bien, pourtant: une jeune femme ronde, bien dans sa peau (du moins c’est ce qui est mis en début de roman) qui reçoit des missives plus qu’enflammées d’un admirateur anonyme alors qu’elle craque sur le professeur BCBG qui a élu domicile dans sa bibliothèque pour des recherches. Pourquoi pas ? Hélas, la suite s’est révélée décevante. Plus que décevante, même: énervante en tous points.

Avant de passer à ce qui est négatif – attention, il va y avoir des spoilers! – je tiens tout de même à saluer le travail de la traductrice (je pense qu’il s’agit bien d’une traductrice!) pour le style, qui est soigné.

SPOILERS !

Entre

1) la femme bien dans sa peau (soi-disant) mais qui commence à criser sur son poids dès qu’elle tombe amoureuse du professeur, au point que cela revient toutes les dix pages et en dépit des protestations de son bien-aimé, qui, lui, l’aime comme elle est, au point que Madame entame un régime à la fin

2) Les considérations du genre « je ne suis qu’une simple bibliothécaire, comment un tel homme pourrait-il s’intéresser à moi »?

3) Les termes dépravée et autres joyeusetés du genre, tous appliqués à la femme qui se libère sexuellement (parce que bien entendu, une femme ne peut que mériter ces adjectifs quand elle est sexuellement active…)

(Vous la voyez, la moutarde qui monte? Ouaip)

4) l’insupportable mélo qui perdure jusqu’à la FIN et qui sape totalement la sensualité débridée et joyeuse du début

5) Le final écoeurant de guimauve, où bien sûr, on parle bague au doigt…(parce qu’il ne faudrait surtout pas que la situation de madame ne soit pas régularisée hein!)

Ouaip, j’ai largement saturé. Et en réfléchissant sur ce bouquin, tous ces points m’ont d’autant plus énervé que le début s’annonçait prometteur. On avait enfin une héroïne qui ne correspond pas aux stéréotypes, qui est heureuse dans son job, qui va se découvrir sexuellement, qui ose avec une joyeuse audace… tout ça pour rien, en fait, vu les points évoqués ci-dessus. Bref, un raté de belle ampleur pour moi et un roman que je me suis empressée de supprimer de la liseuse.

On repart en YA pour la suite, avec…

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Titre: Banished (1er tome de « The Blackhart Legacy »)

Auteur: Liz de Jager

Genre: YA (fantasy urbaine)

Niveau: Accessible

4e de couv’

Sworn to protect, honour and slay. Because chaos won’t banish itself…

Kit is proud to be a Blackhart, now she’s encountered her unorthodox cousins and their strange lives. And her home-schooling now includes spells, fighting enemy fae and using ancient weapons. But it’s not until she rescues a rather handsome fae prince, fighting for his life on the edge of Blackhart Manor, that her training really kicks in. With her family away on various missions, Kit must protect Prince Thorn, rely on new friends and use her own unfamiliar magic to stay ahead of Thorn’s enemies. As things go from bad to apocalyptic, fae battle fae in a war that threatens to spill into the human world. Then Kit pits herself against the Elder Gods themselves – it’s that or lose everyone she’s learnt to love.

 Mon avis:

Une héroïne qui sait ce qu’elle veut: check.

Des Faëries, qui tiennent davantage des légendes anciennes que des persos Disney: check.

Un complot qui menace les deux mondes: check.

What’s not to love !

Et effectivement « Banished » s’est révélée être une très chouette lecture en tous points! Bon, avant d’aborder ce que j’ai aimé, deux petits bémols: que le prologue me laisse deviner une histoire plus sombre que ce que le premier tome s’est révélé être; et des Faëries qui à mon sens, sont trop « humains » (mais bon, vous savez mes goûts personnels en la matière!) Donc, on suit Kit, une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux et il vaut mieux l’être dans la famille Blackhart, qui sert d’intermédiaires entre les cours féériques Seelie et Unseelie, quand ils ne chassent pas des fés renégats échappés dans le monde des hommes… Mais rien ne l’a préparé à ce qu’elle rencontre en sauvant un prince Faërie, Thorn, assailli par de mystérieux attaquants.

Kit est une héroïne attachante, quelqu’un qui a d’abord un lien très fort avec sa famille, les Blackhart, qui l’ont recueilli peu de temps après la mort tragique de sa grand-mère. C’est quelqu’un de loyal, que j’ai instantanément apprécié pour cette qualité, qui ne fonce pas tête baissée (contrairement à une certaine Paige..) et qui réfléchit avant d’agir (yay!). C’est aussi une combattante féroce, drillée pour ce rôle par son oncle, dont les motivations restent cependant à ce stade encore mystérieuses. L’univers est bien structuré et même si les caractérisations des personnages manquent de zones de gris à mon sens, j’ai vraiment aimé le voyage en compagnie de Kit, Thorn et les autres. Sans compter que la fin promet pas mal de rebondissements! Je serai certainement au RDV pour le second tome, « Vowed« , qui sort tout bientôt!

Et un peu de fantasy francophone, mâtinée de steampunk et de voyage dans le temps, à présent!  J’ai nommé…

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Titre: La nuit des coeurs froids

Auteur: Esther Brassac

Genre : Fantasy/Steampunk

4e de couv’:

Harald était un vampire psychique heureux jusqu’à ce qu’une pénurie énergétique frappe les cadavres dont il se nourrit, mettant sa santé en péril. Très vite, il constate que ces dépouilles ont des organes aberrants et le mystère s’épaissit encore lorsque ses homologues buveurs de sang tentent, sans raison apparente, de stopper ses recherches. Avec l’aide d’amis, Harald découvre qu’il n’est pas seul victime de phénomènes pour le moins étranges : au même moment, Glasgow subit une vague affolante de suicides et voit l’apparition d’humains mutants. Tous ces événements ont-ils seulement un lien entre eux ? Nicolas Flamel, devenu immortel grâce à la pierre philosophale, observe, conscient de leur gravité. Il décide alors de réunir une équipe pour enrayer cette menace qui se profile à l’horizon.
Mais les enjeux sont-ils aussi évidents qu’ils le croient ? Bien des surprises les attendent…

Mon avis:

Un roman qui me faisait de l’oeil depuis longtemps! Et une auteur que je connais de plus, via CoCyclics. Je ne pouvais donc pas manquer d’y jeter un oeil… Et d’entreprendre, sans le savoir, un formidable voyage dans une Glasgow alternative, où l’imaginaire à la fois délirant et délicat d’Esther nous embarque dès les premières lignes! A noter que l’intrigue ne s’égare jamais, qu’elle conserve son fil rouge, réparti entre plusieurs points de vue, et qu’elle a sa propre logique interne. Un fait à saluer, autant que le style, qui m’a épaté, d’abord par son élégance, ensuite pour la voix propre à chaque personnage. On sent que l’auteur a une grande tendresse pour ses personnages, qu’elle s’amuse beaucoup à les mettre en scène et c’est un plaisir qui se transmet via la lecture. On suit donc Harald, vampire unique de son état, puisqu’il se nourrit des ondes psychiques des cadavres fraîchement mis en tombe, un mets qui depuis peu se trouve en pénurie et ce de manière inexplicable. Harald est donc contraint de mener l’enquête, ce qui ne va pas plaire à tout le monde… Une autre enquête qui piétine et qui dérange, c’est celle de l’inspecteur Pétrovitch et de son assistant loup-garou, Rastaclous, qui ne comprennent rien à cette vague de suicides qui dévaste Glasgow. Pendant ce temps, Antoine, jeune Provencal, pénètre dans un château plus qu’étrange… Autant de fils épars qui vont se rassembler peu à peu et dévoiler une terrible conspiration.

On peut franchement dire que je me suis amusée avec ce roman et que, même si je n’ai pas tout compris à certains rebondissements, j’ai trouvé là une imagination et une vigueur peu communes dans le paysage SFFF actuel avec ce roman ! Des personnages hauts en couleur, bien campés, des descriptions qui sont vraiment autant de bijoux et qui nous font rêver avec cette version verte et extraordinaire de Glasgow et de l’Ecosse, des enquêtes qui rebondissent avec moult péripéties, des voyages dans le temps… Un sacré cocktail que cette « Nuit des coeurs froids », dont le titre frappe déjà l’imagination. A dévorer sans modération aucune !

Je continue avec une nouvelle cette fois-ci, et toujours francophone. Il s’agit de…

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Titre: Spores!

Auteur: Olivier Saraja

Genre: Post-apo

4e de couv’:

La civilisation s’est effondrée. Pieter et sa fille Enora tentent de survivre dans un monde envahi par une espèce de mousse très invasive, dont les spores représentent un danger mortel. L’irruption d’une femme dans leur vie bouleversera leur quotidien. Vers quel avenir les entraînera-t-elle?

Mon avis: 

J’en avais entendu parler sur Twitter, où je suis d’ailleurs l’auteur, et comme vous le savez (ou pas) le post-apo fait partie de ma came favorite. Je me suis donc plongée dans « Spores! » – c’est le cas de le dire – une nouvelle en auto-édition, à la présentation et couverture soignées. Au final, j’en ressors un peu mi-figue, mi-raisin. L’histoire se dévore avec une grande facilité, l’univers développé ici est très intéressant, et à mon sens, c’est là que le format nouvelle pèche un peu, car je pense que le format est trop court pour tout ce que l’auteur veut nous présenter. Les personnages sont également sujets à ce point, car par leur ampleur, leur caractérisation, les enjeux auxquels ils sont soumis, j’aurais facilement passé bien plus de pages en leur compagnie! Donc je ressors de cette nouvelle un peu frustrée, car ce qu’elle développe au sujet de l’histoire et de l’univers est esquissé certes avec pas mal de maîtrise, mais sont à mon sens trop « larges » pour se contenter du format nouvelle.

Cela reste une belle découverte en tout cas, le style est nerveux et dessert bien l’ambiance crépusculaire, oscillant entre volonté de s’en sortir et renoncement. Une preuve, s’il en fallait encore une, de l’inventivité florissante des écrivains francophones en matière de SFFF.

On arrive à l’une de mes séries chouchous toute catégorie, une série qui malheureusement n’est plus dispo en VF – c’est là que je suis contente mine de rien de mes études linguistiques – une fantasy urbaine qui me passionne depuis son premier tome, j’ai nommé…

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La saga Kate Daniels de l’époustouflant duo Gordon & Ilona Andrews !!

Titres: Magic rises/Magic breaks

Auteur: Ilona Andrews

Genre: Fantasy urbaine

Niveau: Accessible (pas pour des débutants complets, cependant)

4e de couv’:

No matter how much the paranormal politics of Atlanta change, one thing always remains the same: if there’s trouble, Kate Daniels will be in the middle of it…

As the mate of the Beast Lord, Curran, former mercenary Kate Daniels has more responsibilities than it seems possible to juggle. Not only is she still struggling to keep her investigative business afloat, she must now deal with the affairs of the pack, including preparing her people for attack from Roland, a cruel ancient being with god-like powers. Since Kate’s connection to Roland has come out into the open, no one is safe—especially those closest to Kate.

As Roland’s long shadow looms ever nearer, Kate is called to attend the Conclave, a gathering of the leaders from the various supernatural factions in Atlanta. When one of the Masters of the Dead is found murdered there, apparently at the hands of a shapeshifter, Kate is given only twenty-four hours to hunt down the killer. And this time, if she fails, she’ll find herself embroiled in a war which could destroy everything she holds dear…

Mon avis:

 

D’abord, si vous ne connaissez pas cette saga, je vous invite à lire cet article, où j’explique de quoi il s’agit et pourquoi je suis une fan.

Ensuite, j’ai un peu triché avec « Magic rises » car en fait, il s’agit d’une relecture. Néanmoins, comme le dernier tome était paru le 29/7, je me suis dit « autant relire le précédent, ainsi j’aurais bien les personnages et les enjeux en tête ». Bien m’en a pris, car ces deux tomes sont étroitement liés et présentent, à eux seuls, une certaine résolution dans l’univers de Kate Daniels. Je ne vais bien sûr pas vous spoiler, mais je peux vous dire que tout ce que j’aime dans cette série – le personnage de Kate, d’abord, avec son self-control, son ironie mordante, ses incertitudes et son refus de laisser quiconque parmi ses proches souffrir; sa relation avec Curran (et pourtant, croyez-moi, vous allez avoir envie de le baffer parfois!); le monde des métamorphes et des vampires; et bien entendu, l’héritage de Kate, le fil rouge de cette série – tout est au RDV et bien plus encore! Ces deux tomes ont été bien au-delà de mes attentes. Ils m’ont fait vibrer, pleurer aussi, enrager -quand je vous disais avec Curran, hein… – et rire, parce qu’honnêtement, Kate reste Kate, même dans des circonstances bien périlleuses.

En bonus: une nouvelle à la fin du dernier tome « Magic Test » du point de vue de Julie!

Vous l’aurez compris, cette saga, ce n’est que du bonheur!

Et on continue avec des MG – comprenez Middle Grade, des livres destinés aux 10-14 ans approximativement, mais qui bien entendu, peuvent être lus à tout âge et ce avec grand plaisir! J’en ai dévoré deux durant ce mois d’août et ils comptent parmi mes plus belles découvertes. Et en plus, je trouve les couvs à tomber par terre !

Sans plus attendre…

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Titre: Kat incorrigible

Auteur: Stephanie Burgis

Genre: MG – Fantasy d’inspiration victorienne

Niveau: Intermédiaire – une VF existe !

4e de couv

En 1803, les jeunes filles de bonne famille apprennent à faire des révérences. Mais, à 12 ans, Kat est bien trop espiègle pour cela…Afin de protéger sa soeur Elissa d’un mariage arrangé par sa belle-mère avec l’inquiétant Sir Neville, Kat récupère les livres de magie interdits de sa défunte mère. Et joue à l’apprentie sorcière. Ses pouvoirs naissants font des envieux et la mettent en danger ? Peu importe, Kat sera magicienne, comme sa mère, et sauvera sa soeur. Même si elle doit, au passage, provoquer quelques… catastrophes.Une héroïne drôle et impertinente pour le premier tome d’une série pleine de fantaisie.

Mon avis:

Au risque de faire hurler certain(e)s, je ne suis pas une fan de Jane Austen. Si la critique sociale dont elle fait preuve dans ses romans me fait sourire et me plaît, l’interminable déroulement des tea parties et des visites de courtoisie m’endort. Il est heureux que je ne suis pas née à cette époque, d’ailleurs !. Je me suis donc lancée dans Kat, dont j’avais entendu parler notamment grâce aux Book Smugglers, avec un peu d’appréhension.

Et je me suis vite aperçue que je n’avais rien à craindre! Deux mots qui caractérisent parfaitement ce premier tome, c’est « cute » (mignon) & « clever » (intelligent). Cute car effectivement, comment résister à Kat, sa détermination qui la pousse d’ailleurs à faire des erreurs, mais aussi à vouloir les réparer, son enthousiasme quand elle découvre son héritage magique et sa volonté de sauver sa famille ? Clever, car tout le côté satire sociale que j’aimais déjà chez Austen, je le retrouve magnifié ici puissance 10 ! Kat se moque de sa grande soeur, égratignant le stéréotype de l’héroïne gothique au passage – j’ai beaucoup ri – démontre aussi les différences sociales et de statut, et bouleverse aussi pas mal les normes avec son comportement.

Je serais aussi injuste si j’oubliais les persos secondaires, comme les soeurs aînées de Kat, chacune bien campée à sa manière, la belle-mère, le frère dépensier, le père dont on devine tout juste ce qu’il a dû subir par le passé ainsi que les mystérieux Gardiens… Bref, un ouvrage que je conseille d’emblée à tout lecteur, jeune ou non, et je serais certainement au RDV pour le second tome !

Et un autre…

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Titre: Murder most unladylike

Auteur: Robin Stevens

Genre: MG historique

Niveau : Intermédiaire

4e de couv’:

When Daisy Wells and Hazel Wong set up their very own deadly secret detective agency at Deepdean School for Girls, they struggle to find any truly exciting mysteries to investigate. (Unless you count the case of Lavinia’s missing tie. Which they don’t, really.)

But then Hazel discovers the Science Mistress, Miss Bell, lying dead in the Gym. She thinks it must all have been a terrible accident – but when she and Daisy return five minutes later, the body has disappeared. Now the girls know a murder must have taken place . . . and there’s more than one person at Deepdean with a motive.

Now Hazel and Daisy not only have a murder to solve: they have to prove a murder happened in the first place. Determined to get to the bottom of the crime before the killer strikes again (and before the police can get there first, naturally), Hazel and Daisy must hunt for evidence, spy on their suspects and use all the cunning, scheming and intuition they can muster. But will they succeed? And can their friendship stand the test?

Mon avis:

Un livre qui était déjà depuis pas mal de temps sur mon radar et que la bonne critique des Book Smugglers m’a pressée de découvrir à mon tour!

Au final, une excellente découverte là encore, que ce thriller se déroulant dans les années 30 dans un pensionnat britannique et où deux jeunes filles jouent aux détectives. C’est aussi un roman qui, mine de rien, explore les thèmes de la diversité et des LGBT (Lesbian, Gay, Bi- and Transsexual), notamment grâce à sa narratrice, Hazel Wong, qui vient tout droit de Hong Kong. Outre tout le suspense autour du meurtre de la professeur, qui est réellement le fil rouge de ce roman, on découvre aussi l’histoire d’Hazel, totalement déboussolée à son arrivée au pensionnat, et qui découvre peu à peu les us et coutumes britanniques. On découvre aussi comment elle est perçue par les élèves, son amitié avec Daisy, qui ressemble au départ davantage à une relation à sens unique, mais qui évolue de manière brillante au fil du roman.

Concernant le mystère principal, hé bien, je dois dire qu’il est mené aussi de manière brillante! Je suis toujours un peu sceptiques face aux détectives en herbe, qui réussissent là où la police échoue (bien entendu, à cette époque, point d’Experts!), mais l’auteur contourne cet obstacle intelligemment, par plusieurs rebondissements qui mettent en lumière les aptitudes des deux jeunes filles à résoudre cette énigme d’une façon tout à fait logique. Je me suis bien sûr attachée à Hazel, mais aussi à Daisy, je dois dire, ainsi qu’au petit monde du pensionnat.

Je suis donc ravie de pouvoir le retrouver lors du deuxième tome, qui sortira bientôt !

Un YA qui ne m’aura pas totalement convaincue…

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Titre: Soulmates

Auteur: Holly Bourne

Genre : YA – Romance contemporaine

Niveau: Accessible +

4e de couv’:

SOULMATES is a contemporary YA love story / thriller about a cynical 17-year-old called Poppy who falls in love with a guitarist, Noah. Every so often two people are born who are the perfect matches for each other.  Soulmates. But the repercussions of soulmates getting together are huge and, unbeknown to Poppy and Noah, they are being watched by a secret international agency responsible for separating them.

Mon avis:

Vous avez déjà lu un bouquin que vous désirez vraiment aimer pour X raisons, mais qui malheureusement vous laisse à moitié satisfait ? C’est le cas de « Soulmates ». Et pourtant, ça commençait bien: une narratrice, Poppy, qui n’a pas sa langue en poche, qui est assez cynique au sujet des garçons et des relations – y’a quelques tirades mythiques au début d’ailleurs! – qui se retrouve embarquée à un concert avec ses amis et BANG! comme on s’en doute, coup de foudre pour le guitariste, Noah, qui s’avère à croquer.

Le scénario pourrait être vu, revu et usé jusqu’à la moelle. Mais ce qui fait la force de Soulmates, c’est à la fois l’écriture d’Holly Bourne, sensible et juste, très délicate quand elle explore les sentiments de Poppy, l’exploration sensuelle des deux jeunes gens, et aussi la manière dont elle dirige l’action. Je ne vais pas trop spoiler, car ce qui se cache sous cette attirance aussi brusque qu’absolue est un mystère dont je préfère ne rien dévoiler et a bien d’autres conséquences que celle de l’histoire d’amour entre les jeunes gens. A vrai dire, j’ai marché jusqu’à un certain point dans « Soulmates ». Oui j’ai été touchée par Poppy, Noah et les ados qui y sont caractérisés (même si j’ai grincé des dents à certains moments). Oui, j’ai été émue par cette histoire d’amour – et ça m’arrive rarement! – par les sentiments décrits, les questions soulevées, etc.

Et pourtant. Pourtant, il y a tout un pan de l’histoire qui m’a laissée plus que sceptique. Carrément perplexe. Et pour être honnête, qui ne rejoint pas du tout mes convictions. J’ai d’ailleurs trouvé dommage que l’auteur n’y inclue pas de diversité, pas de zone de gris, dans un sens où tout est soit noir, soit blanc. Bref, pas entièrement convaincue, ce qui est dommage. Bien sûr, c’est selon la sensibilité de chacun !

En revanche, le roman suivant de l’auteur, qui vient de sortir, s’intitulant « The manifesto on how to be interesting » me fait de l’oeil, notamment par son sujet. Donc, à voir!

Et on arrive finalement – !!!!!!!! – au dernier de ma liste du mois d’août!

Un roman que j’avais déjà évoqué dans cet article et que je suis parvenue à inclure dans ce bilan…

wewereliars

 

Titre: We were liars

Auteur: E. Lockhart

Genre: YA  – Thriller/contemporain

Niveau: Intermédiaire

4e de couv’

A beautiful and distinguished family.
A private island.
A brilliant, damaged girl; a passionate,
political boy.
A group of four friends—the Liars—whose friendship turns destructive.
A revolution. An accident. A secret.
Lies upon lies.
True love.
The truth.

Mon avis:

Je me suis embarquée dans ce bouquin sans trop savoir quoi en attendre et quelque part, c’est tant mieux! La surprise a d’autant été complète que je n’avais encore rien lu de cette auteur auparavant. Une très bonne surprise, car plus je pense à ce roman, à sa manière d’exposer les évènements, de structurer ses révélations, plus c’est un coup de coeur !

Cadence Sinclair, alias Cady, vient d’une famille riche. Les Sinclair sont beaux, riches, intelligents. Les Sinclair sont brillants. Et surtout, les Sinclair ne parlent jamais de leurs problèmes. Ils dont face à l’adversité. Mieux : ils l’ignorent. Chaque été, ils se retrouvent sur leur île privée, où chacune des 3 filles Sinclair possède sa propre demeure. Où Cady retrouve ses chers cousins et Gat, un neveu par alliance des Sinclair, qui fait battre le coeur de la jeune fille. Ensemble, ils forment les Liars (comprenez les Menteurs).

Il est évident dès le début du roman que la façade des Sinclair n’est qu’une apparence, brillante, qui dissimule un chaudron rempli de tensions, de haine, de jalousie et d’amour. Un chaudron prêt à exploser. Il est aussi évident dès le début du roman que Cady a un problème, dans le sens où quelque chose l’a brisée. Quelque chose ou quelqu’un.

Pour aimer ce roman, il faut aimer les narrateurs qui ne vous disent pas la vérité – pas toujours par choix – il faut aimer les narrations déstructurées, il faut aimer les flash-backs, les révélations qui vous percent avec autant d’efficacité qu’un poignard et il faut aimer les personnages brillants, avec leurs défauts, leurs failles, leurs qualités et leurs secrets. Je ne vais pas trop spoiler, juste vous dire que ce roman est à mon sens un grand et bel exemple de YA contemporain, avec une prose qui m’a séduit dès la première page et qui correspond parfaitement à l’histoire et à la voix de Cady.

Du très, très bel ouvrage donc ! Et un titre qui lui va à ravir…