Et on se retrouve pour une troisième édition des 4 vendredis de Memorex !
Aujourd’hui est un jour un peu spécial, car d’une part, je m’envole pour Genève, à l’occasion du Salon du Livre – retrouvez-moi sur l’espace Young Adult – et où Memorex sera d’ailleurs présent en avant-première…
Et d’autre part, ça y est, le dernier décompte est lancé, car dans une semaine, le roman sort officiellement en librairie ! Autant vous dire que mon impatience ne connaît aucune limite…
Néanmoins, certain-e-s d’entre vous ont eu la chance de tenir le roman dans les mains avant cette date, de le lire… et même de rédiger une chronique. C’est le cas de la fine équipe de la Malle aux Livres, qui m’a fait la très belle surprise de chroniquer Memorex en avant-première. Vous pouvez y aller les yeux grands ouverts, aucun spoiler à l’horizon !
Revenons à nos moutons, à savoir le troisième extrait…
Kassa, le père de Réha, et paradoxalement un des personnages dont la voix m’est venue assez facilement. Sans aucun doute car c’est un personnage extrêmement humain – même si certain-e-s lecteurs/lectrices de Memorex me diront peut-être le contraire…
Mais trêve de révélations, que je ne vous spoile pas la découverte !
En vous dévoilant cet extrait, j’avais envie de vous parler de la psychologie des personnages, de leur caractérisation.
Rien ne m’agace plus, en tant que lectrice, qu’un auteur qui, dès les dix premières pages, vous dit d’emblée « Voici les méchants/les gentils » et que leur psychologie ne varie pas d’un poil tout au long du roman. Non seulement j’ai l’impression de me faire duper – car l’intérêt des personnages, c’est quand même leur découverte au fil de l’intrigue – mais en plus, je ne peux pas m’empêcher de penser que cela les réduit à des figurines de carton pâte, des personnages en 2D, sans grande saveur.
Pour moi, en tant qu’auteur, les personnages sont égaux aux personnes que nous pouvons rencontrer dans la vraie vie. On fait connaissance, on apprend à découvrir l’autre, avec tout ce que cela implique de surprises, bonnes comme moins bonnes. C’est exactement de cette manière que je conçois mes personnages d’encre et de papier.
La psychologie en zones de gris (et non, aucune nuance à l’horizon. Oui, je sais, elle était facile ^^) qui révèle toute la complexité de l’être humain, toute sa fragilité également. Dans Memorex, il en est d’ailleurs particulièrement question…
Un plaisir supplémentaire que je m’octroie en tant qu’auteur, c’est de jouer le plus possible sur les perceptions des lecteurs concernant un ou plusieurs personnages. J’ai eu le plaisir, dans les Outrepasseurs, d’avoir plusieurs réactions dans ce sens par exemple sur le Chasseur, l’un des personnages les plus charismatiques de cette saga; Je dois dire que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire certains témoignages de lecteurs, qui l’avaient détesté dans le tome 1, changer complètement d’avis par la suite !
Un autre aspect qui me fascine dans la construction des personnages, c’est d’aller au-delà des codes communément admis, voire des clichés. Une suite logique à une réflexion que j’ai entamée voici quelque temps et qui se trouve d’ailleurs toujours en cours – je vous en touchais deux mots à ce sujet ici . Dans Memorex, tout en restant fidèle aux rôle & la nature donnés à chacun de mes personnages, j’ai essayé le plus possible de briser les carcans où l’on a l’habitude d’enfermer trop souvent les personnages, de repousser les frontières dans ce domaine. C’était d’ailleurs le cas avec Magali, présentée lors du deuxième extrait de Memorex.
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour le dernier extrait et avec quelques surprises pour le jour officiel de la sortie ! Stay tuned 😉