Revue du Web 4 – semaine du 23/9

Parce que certains articles bien utiles sont trop vite éclipsés par le flux croissant de nouvelles en tout genre, je vous propose une nouvelle catégorie d’articles sur ce blog : la revue du web ! Où, à ma modeste échelle, je donne les liens vers ce qui m’a intéressé dans la Toile du Net cette semaine, avec réactions de ma pomme à la clef ! Bien sûr, j’aborde en priorité des articles sur l’écriture & la littérature, mais d’autres domaines ne sont pas exclus.

Pas mal de diversité dans cette quatrième revue du Web (déjà !) alors commençons sans attendre !

Je vous avais parlé la semaine dernière de Onlalu.com, voici un autre site de chroniques et interviews littéraires très intéressant, celui de Sophie Adriansen, elle-même auteur. Vous pouvez les retrouver ici. J’aime en particulier les réponses des divers auteurs à la question « Pourquoi écrire ? »

Un sujet en vogue cette semaine sur les réseaux sociaux était l’attitude des auteurs en réponse aux chroniques de leurs ouvrages, en particulier, et sur les réseaux sociaux, en général. Voici quelques articles qui, chacun, répondent à leur manière sur ces questions. Un premier reprend les 5 erreurs à ne pas commettre sur les réseaux sociaux alors qu’un autre (en anglais cette fois-ci !) explore le phénomène de manière beaucoup plus incisive et ironique (découvert d’ailleurs grâce aux chroniqueuses des Booksmugglers!)

A noter que ce n’est pas seulement valable pour les auteurs 🙂 !

Toujours sur le sujet des chroniques, voici la (première ?) vidéo croquée sur le vif des réactions de deux auteurs face à ce qu’ils peuvent lire sur le Web ! Il s’agit de Samantha Bailly et Manon Fargetton, deux jeunes auteurs francophones. C’est drôle, frais et ca apporte son lot de réflexions !

Je signale au passage que vous trouverez une FAQ très intéressante et claire sur le site de Samantha concernant la publication et le fonctionnement des maisons d’édition. 

Grâce aux réseaux sociaux, j’ai aussi eu connaissance de cette sympathique opération, qui veut donner un coup de projecteur sur des auteurs & des maisons d’édition peu médiatisées. Les lecteurs/chroniqueurs ont déjà été choisis, vous pouvez consulter la liste et trouver plus d’informations sur ce blog ou leur forum.

Continuons sur un sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre (et ce n’est sans doute pas fini), à savoir le numérique. D’abord, un article très instructif sur les DRM, watermark et autres choses dont on nous rabâche les oreilles sans que nous sachions forcément ce qu’il en est. Le site Imaginelf (qui propose également des chroniques de romans et BD) vous en dit plus dans ce dossier, qui aborde les protections apposées sur les livres numériques.

Et un autre article, celui de Cécile G. Cortes, amie et auteur, qui fait part de son avis de ses impressions quant à l’utilisation d’une liseuse (impressions que je partage en grande partie d’ailleurs !) Vous pouvez les lire sur son blog

Un autre article très intéressant sur le blog de Flora (franchement, si vous ne le connaissez pas, vous manquez quelque chose !) sur la question des couvertures dans l’édition francophone (et ailleurs aussi !) Un avis que je partage aussi, d’ailleurs !

Enfin, last but not least, focus sur une initiative que je trouve bien sympathique et originale ! Si vous lisez régulièrement mon blog, vous savez quel intérêt je porte au « Dracula » de Stoker. Une jeune créatrice de mode se propose de créer des vêtements, bijoux et autres accessoires de mode en s’inspirant des divers personnages du roman. Vous pouvez en voir un exemple sur cette page du site Vampirisme.com.

Voilà, cette revue est terminée. J’espère que vous y trouverez votre bonheur et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau numéro!

Inspirations et Influences (III)

Pour continuer la série débutée par cet article et celui-ci, voici donc quelques autres sources d’inspirations et d’influences (non, je ne parlerai pas seulement de bouquins, même si certains seront cités).

J’évoquais dans mon premier article mon amour pour la réécriture de contes de fée. Dans ce domaine, voici donc quelques titres qui me tiennent particulièrement à cœur !

On va commencer par… des bandes dessinées (ou des comics, comme les appellent nos amis d’Outre-Manche). Bon, j’en lis très peu, à la fois parce que ça se lit (trop) vite à mon goût et d’autre part, parce que je n’y connais rien. Si j’ai entendu parler de « Fables », c’est en grande partie grâce aux Booksmugglers, un super blog anglophone tenu par deux chroniqueuses géniales et dingues de l’imaginaire.

Fables1Fables2

Le pitch de « Fables » est assez simple : les personnages que nous connaissons dans les contes de fée se sont faits exiler de leurs royaumes respectifs par un mystérieux Adversaire et ont trouvé refuge, via une porte communiquant avec notre monde, à Manhattan, où ils ont créé une communauté appelée « Fabletown ».

Là où c’est beaucoup moins simple, c’est que l’auteur et ses collaborateurs se sont amusés à détourner ces contes de manière totalement irrévérencieuse, mais en gardant un ton logique avec la tradition des contes. Ainsi, le Prince Charmant est non seulement un coureur de jupons, mais aussi un escroc de première catégorie, que ses trois ex-épouses (Blanche-Neige, Cendrillon et la Belle au Bois Dormant) détestent cordialement.

Ne vous y trompez pas : « Fables » est très éloignée de la vision Disneyenne des contes de fée. C’est parfois gore, cruel (comme le sont les contes à l’origine) et sombre, mais c’est aussi tendre, drôle et absolument attachant. J’ai énormément de personnages préférés dans cette saga (toujours en cours d’ailleurs) (Blanche-Neige est l’un d’entre eux, très éloignée de la figure classique de la princesse, elle incarne une femme forte et fragile à la fois.)

Bigby

Cependant, si je devais n’en citer qu’un, ce serait Bigby, alias the Big Bad Wolf, le grand méchant loup. Par une ironie succulente dont Bill Willingham a le secret, Bigby est devenu le chef de la sécurité de Fabletown. Cependant, si vous croyez qu’il s’est totalement assagi, ce serait bien mal le connaître. Je ne vais pas vous dévoiler son parcours, ni le rôle crucial qu’il joue dans l’avenir de la communauté des Fables – car vous pensez bien que l’Adversaire refait surface ! – mais c’est des persos qui m’a le plus touchée au cours de la saga.

Le second comic, s’il n’est pas lié aux contes de fée, entretient pourtant des liens fort étroits avec ceux-ci, vu son traitement de personnages légendaires. Alan Quatermain, le capitaine Nemo ou encore Docteur Jekyll sont plongés dans une intrigue déjantée par les créateurs (dont Alan Moore) de la « Ligue des Gentlemen extraordinaires » !

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Là aussi, c’est une découverte que je dois aux Booksmugglers. Et je dois dire que je ne la regrette pas, même si je n’ai lu que les deux premiers tomes. J’en oublierai presque de vous parler du rôle déterminant joué par Wilhelmina Murray. Et si ce nom ne vous dit rien, relisez donc « Dracula »… car oui, il s’agit bien de Mina Harker ! Une Mina qui s’est séparée de son époux (d’où l’emploi de son nom de jeune fille), qui se retrouve à la tête de cette ligue assez extraordinaire en effet. Car tous ces personnages, loin d’être des héros irréprochables, renferment en leur for intérieur des secrets qui mettent en péril leur mission donnée par le mystérieux « M » : sauver l’Empire britannique. Par exemple, Quatermain est un addict à l’opium alors que le docteur Jekyll a bien du mal à contenir son alter ego.

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Attention cependant : si « Fables » n’est pas à mettre entre toutes les mains, « la Ligue des Gentlemen extraordinaires » l’est encore moins ! Humour corrosif, irrévérence typiquement British & scènes violentes, voire très sanglantes et sombres, y sont présents. Pour autant, ce comic ne se résume pas à ceci et il serait dommage de passer à côté de cette histoire pour ce seul motif. Personnages bien campés, dialogues piquants et clins d’œil littéraires y abondent.

Cet article ne serait pas complet si je ne citais pas deux recueils de nouvelles qui m’ont profondément marqué. Le premier, « La compagnie des loups » d’Angela Carter, est à mille lieues de la version Disney des contes. On retrouve dans ces nouvelles le caractère sulfureux et interdit que comportaient ces histoires, avant qu’on ne les affadisse pour en faire des histoires pour les enfants. La plus célèbre nouvelle, « La compagnie des loups », qui a inspiré d’ailleurs un film, reprend ainsi le conte du Chaperon Rouge et met en valeur le thème premier de cette histoire, à savoir l’initiation sexuelle d’une jeune fille, alors que sa version du « Chat Botté » est en revanche plus légère, offrant au spectateur les aventures comico-dramatiques d’un duo improbable, entre Maître désargenté et Chat rusé. Ecrites au scalpel, dans un style raffiné, Angela Carter évoque des images troublantes, dignes héritières des contes d’antan.

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Le deuxième est d’un auteur bien connu en Francophonie, j’ai nommé Pierre Dubois et ses « Comptines assassines ». A la différence d’Angela Carter, qui préfère rester le plus souvent dans un monde fantasmagorique, il insère avec brio les contes de fée dans un contexte contemporain. Je vous conseille ainsi «Barbe Bleue », reprise jouissive du conte, ou encore « Les musiciens de la ville de Brême », où un jeune homme découvre à ses dépens les coulisses d’un royaume enchanté. Là aussi, cruauté et violence sont présentes, mais il y a aussi énormément de tendresse, par exemple dans sa nouvelle « La vieille femme qui habitait dans un soulier », où il décrit toute la fragilité de Féerie.

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Bref, vu que ces deux ouvrages existent en poche, si vous ne les avez pas lus, foncez !

Last but not least, les séries TV ! Bon, j’aime beaucoup, même si je suis souvent des siècles en arrière dans leur visionnage (et oui, que voulez-vous, je suis has been dans ce domaine !). Dans le domaine des contes de fée, je vais en citer deux :

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D’abord, « Le dixième royaume », qui a été diffusée il y a quelque temps maintenant et qui existe – heureusement pour moi ! – en DVD. Où nous suivons Virginia et son père, loser de première catégorie, à New York, embarqués dans une quête par… un golden retriever ! Là aussi, il y a un loup – charmant d’ailleurs ! – mais je ne vous en dirai pas plus. C’est drôle, bourré d’humour comme de clins d’œil aux contes et les personnages sont très attachants.

La deuxième est sans doute la plus connue, je veux parler de « Once upon a time » dont je n’ai vu que la première saison (quand je vous disais que je suis en retard !). En toute objectivité, cette série m’a à moitié séduite, car je trouve le ton souvent trop gentillet et manquant de ce mordant que renferment les contes originaux. Néanmoins, je trouve que l’alternative des narrations entre présent dans notre monde et passé dans l’univers imaginaire est bien maîtrisée. Sans surprise, un de mes personnages préférés est…

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J’y fais d’ailleurs référence dans mes « Outrepasseurs »

Je termine cet article – ou plutôt cette tartine ! – ici, en espérant qu’il vous aura donné envie de (re)découvrir certains titres qui y sont mentionnés.

Nouvelle déco!

Ou plus précisément, une nouvelle bannière !

Elle est l’oeuvre d’une amie très chère et artiste talentueuse, Kay Joon. Vous pouvez découvrir son oeuvre sur son site. Quand je lui ai parlé de mon projet de personnaliser un peu ce blog, elle m’a fait l’immense plaisir d’accepter de me concocter cette bannière. Que dire de plus, sinon que non seulement, elle me plaît énormément, mais qu’en plus, elle reprend un personnage de ma saga à venir, les « Outrepasseurs » ?

La classe, n’est-ce pas !

Bien entendu, comme pour toute oeuvre artistique – ca vaut également pour les articles de ce blog – cette bannière demeure la propriété de son auteur. Elle ne doit ni être reproduite, ni être diffusée sans l’accord de l’artiste. Autant préciser les choses 🙂

 

Le mardi sur son 31

Nouveau rendez-vous sur ce blog (décidément, cela devient une manie!), cette fois-ci soufflé par plusieurs blogs que je suis avec plaisir (ceux de Tahicha et de SEcriture par exemple ).

Le principe est simple : tous les mardis, vous ouvrez votre lecture du moment à la page 31 et vous choisissez une phrase qui vous semble sortir du lot (par le style, son contenu, etc) Bref, libre à vous de faire votre choix. Et c’est une bonne manière de parler de sa lecture du moment !

Deux romans à l’honneur cette semaine (bon, en vrai, je triche car j’ai déjà relu le premier, mais je ne résiste pas à l’envie de l’inclure dans cet article!)

« Et chez les Le Guern on est peut-être des brutes, mais on n’est pas des brigands. »

Phrase tirée d’un des plus célèbres romans de Fred Vargas « Pars vite et reviens tard ». Personnellement, c’est un de mes préférés avec « Sous les vents de Neptune ». Une des enquêtes les plus difficiles pour le commissaire Adamsberg, qui le mènera droit dans les dédales de l’Histoire et d’un crime crapuleux. Je vous mets ci-dessous la couverture de l’édition chez J’ai Lu. Et puis, c’est Fred Vargas, donc c’est forcément savoureux!

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La deuxième phrase concerne aussi un roman jouant avec l’Histoire, mais cette fois-ci, de manière bien plus littérale!

« Il y a eu plein d’affiches d’avertissement pour que les gens surveillent toute personne au comportement bizarre: ceux qui prennent des instantanés des usines, ou qui posent des questions sur nos ouvrages défensifs. »

J’ai nommé le fabuleux « All Clear », le deuxième tome du diptyque de Connie Willis et un joli pavé, que j’ai gagné dans le cadre d’un concours organisé avec les éditions Bragelonne par le site imaginelf (si vous ne connaissez pas, je vous invite à le visiter!)

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Bon, je ne vais pas trop dévoiler l’histoire pour ceux qui n’auraient pas lu le premier tome « Black Out », mais si vous êtes fan de voyage dans le temps ou/et que vous vous intéressez à la vie quotidienne sous le Blitz à Londres, je vous conseille vivement de vous jeter dessus! De nouveau, l’auteur fait preuve d’une maestria dans son déroulement de l’intrigue, tout en respectant les petits et grands faits de l’Histoire. Bref, un vrai régal !

Et vous, que lisez-vous en ce moment ? N’hésitez pas à partager votre mardi sur son 31!

Revue du Web 3 – semaine du 16/9

Parce que certains articles bien utiles sont trop vite éclipsés par le flux croissant de nouvelles en tout genre, je vous propose une nouvelle catégorie d’articles sur ce blog : la revue du web ! Où, à ma modeste échelle, je donne les liens vers ce qui m’a intéressé dans la Toile du Net cette semaine, avec réactions de ma pomme à la clef ! Bien sûr, j’aborde en priorité des articles sur l’écriture & la littérature, mais d’autres domaines ne sont pas exclus !

Une revue du Web en deux parties cette semaine: la première présente des initiatives limitées dans le temps, la deuxième s’attache aux sites & blogs intéressants!

Tout d’abord, si comme moi, vous aimez les « rompols » de Fred Vargas, voilà une nouvelle qui va vous réjouir ! Décliné en dix épisodes, son roman « Pars vite et reviens tard » sera diffusé en série à partir du lundi 23/9 sur France Culture 

Vous avez toujours rêvé de découvrir les coulisses d’une maison d’édition ? Ca tombe bien ! La collection YA des éditions Milan, nommée « Macadam », invite ce jeudi 26 septembre des bloggeurs dans ses locaux. Vous pouvez suivre l’opération de 9h30 à 12h30 sur les réseaux sociaux, leur page FB ou sur Twitter en utilisant le croisillon #macadam26 Plus d’informations ici  ou sur le site Internet de Macadam 

 

Hop, petit saut Outre-Quiévrain : un rendez-vous qui aura lieu dans quelques semaines et en Belgique, c’est la « Fureur de Lire » ! Chaque année, la Fédération Wallonie-Bruxelles organise des opérations dans les bibliothèques & autres lieux pour promouvoir la lecture. Et c’est gratuit ! Plus d’informations ici 

Enfin, last but not least, Vanessa Terral, auteur de fantasy urbaine et de fantastique, que j’ai déjà eu le plaisir de lire, organise une Quinzaine spéciale autour de son recueil de nouvelles « Ainsi commence la nuit ». Le principe est simple : en plus de l’offrir à un prix réduit – versions papier et numérique ! – vous aurez droit à des extraits et des chroniques de cette œuvre pendant 15 jours. Vous voulez en savoir plus ? Consultez son blog ou la page FB créée spécialement à cette occasion.

Deuxième partie de cette revue autour des sites & blogs, à présent :

Je l’ai découvert grâce à Twitter, onlalu.com est un site de chroniques littéraires en tous genres et où vous pouvez aussi participer ! Entre conseils, interviews et rencontres, je gage que votre curiosité sera comblée.

Vous rêvez de vous lancer dans l’écriture et vous avez une soirée de libre ? Les Nuits de l’ecriture sont faites pour vous ! Orchestrées par une équipe dynamique, elles vous offrent plusieurs rendez-vous par mois, à des horaires différents, pour se retrouver autour de l’écriture dans un espace convivial. Si cette initiative vous intéresse, n’hésitez pas à y faire un tour ici. 

Enfin, si vous vous intéressez à l’histoire et que vous êtes présent sur les réseaux sociaux, vous ne pouvez manquer de suivre Evelyne Ferron, qui dévoile régulièrement, que ce soit sur son compte Twitter ou sa page Facebook, des liens concernant des actualités historiques & archéologiques !

Et finalement, parce que cette vidéo m’a valu un beau fou rire, parce qu’elle dénonce d’une manière drôle et intelligente les inégalités hommes/femmes dans les séries télévisées (ces ladies s’adressent à HBO, chaîne américaine, mais elle n’est pas la seule concernée), je ne résiste pas au plaisir de vous donner le lien. Malheureusement, elle n’est disponible qu’en anglais. Enjoy !

Voilà, cette revue est terminée. J’espère que vous y trouverez votre bonheur et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau numéro!

Mes trois commandements de l’écrivain

Parce que la rentrée rime souvent avec l’organisation et la mise au point d’objectifs, voici donc quelques nouvelles concernant mes projets en cours. Ce qui m’a aussi inspiré mes trois « Commandements » – je vous rassure, ces derniers sont loin d’être gravés dans la pierre ! – de l’écrivain.

Non, je ne me prends pas pour Moïse.

Non, je ne me prends pas pour Moïse.

On va commencer par mon premier projet – premier car il m’occupe depuis pas mal d’années et c’est loin d’être fini ! – à savoir ma saga des « Outrepasseurs ». Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit donc d’une trilogie Young Adult (mais qui peut très bien s’adresser à un lectorat plus âgé) fantastique, mêlant réécriture de contes féeriques et fantasy urbaine. La sortie du premier tome, qui s’intitulera « Les Héritiers », sort le 13 février 2014 chez Gulf Stream.

Bon, pas mal de choses se trouvent encore dans les tuyaux éditoriaux, pour reprendre l’expression d’une amie, mais je peux déjà vous dire que la couverture a été réalisée et que je la trouve sublime !

Un autre projet qui va bientôt voir le jour pour sa part, c’est ma mini-série de romance « Le Serpentaire », dont je vous parle plus en détail ici. La sortie du premier épisode est prévue le 10 octobre. J’aurais l’occasion d’en reparler, mais sachez d’ores et déjà qu’une séance de dédicace commune, avec d’autres auteurs Laska, aura lieu le 19 octobre après-midi à Paris. Et j’en ferai partie (hiiiiiiiiiiiiiii !). Un évènement a été créé sur Facebook par l’éditeur, où vous pouvez avoir plus d’informations. Si vous n’avez pas FB et que vous désirez en savoir plus, laissez-moi un commentaire 😉

Un texte qui lui est bel et bien disponible, c’est « Au service des Insectes » paru dans la collection E-courts chez Voy’El. Les retours de chroniqueurs et lde ecteurs sont bons dans l’ensemble, ils semblent avoir pris du plaisir à le lire et ça, c’est un des plus beaux compliments qu’on puisse me faire ! Vous pouvez les consulter dans la page « Revue de presse » ci-dessus. J’en profite pour remercier chaleureusement tous ceux qui ont pris le temps et l’énergie de rédiger leur avis.

Enfin, je finirai cet état des lieux par mon projet mystère, intitulé « Manava » (pour les curieux, le mot existe bel et bien, mais je ne vous dirai pas en quelle langue. Un carambar à celui/celle qui trouve en premier.) J’en parlais ici lors de sa rédaction. Depuis lors, le bébé a évolué et entre dans la dernière phase de relecture avant de prendre son envol éditorial ! Le départ est prévu pour très bientôt. Je ne résiste pas à la tentation de vous livrer un petit extrait ci-dessous (pour le plaisir, n’est-ce pas Herbert ?)

Il la regarda avec un sourire en coin.
— Ce ne serait pas une citation de Plutarque ?
— Je ne vois pas de quoi tu veux parler, se justifia—t-elle avec un air faussement offensé. »

 Voilà pour ce tour d’horizon ! Et parce qu’il m’a aussi inspiré trois « commandements », les voici :

Rester fidèle à soi-même

 Cela rejoint la question du « pourquoi écrire ? ». Répondre à cette question, c’est déjà faire un pas en avant. Savoir ce que l’on veut faire passer comme message, ce que l’on veut partager avec ses lecteurs (et peu importe le nombre). Rester fidèle à soi-même constitue aussi la base de vos histoires. Vous y laisserez toujours une part de vous-même.

 Prendre plaisir à écrire

 Parce que cette passion coûte du temps et de l’énergie, il serait quand même malheureux que vous n’y preniez pas plaisir ! S’amuser, que ce soit avec son intrigue ou ses personnages, innover, c’est sans doute le moment de création le plus excitant qu’il soit. Aussi ne boudez pas votre plaisir, foncez ! Pour ma part, un de mes moments préférés de l’année arrive bientôt, j’ai nommé le NaNoWriMo. Je vous en reparlerai bientôt plus en détail.

 Relever des défis

 C’est ma marotte personnelle. J’aime relever des défis, cela pimente d’autant plus la vie de l’écrivain. Il faut dire que ma Muse m’y pousse aussi (il faudra un jour que je vous dresse un portrait de la bestiole.) Bref, j’ai relevé un défi avec mon projet mystère dont je vous parlais ci-dessus et vous pouvez parier que je ne m’arrêterai pas en si bon chemin.

Le mardi sur son 31

Nouveau rendez-vous sur ce blog (décidément, cela devient une manie!), cette fois-ci soufflé par plusieurs blogs que je suis avec plaisir (ceux de Tahicha et de SEcriture par exemple ).

Le principe est simple : tous les mardis, vous ouvrez votre lecture du moment à la page 31 et vous choisissez une phrase qui vous semble sortir du lot (par le style, son contenu, etc) Bref, libre à vous de faire votre choix. Et c’est une bonne manière de parler de sa lecture du moment !

Comme je suis une gourmande, en ce moment, vous n’aurez pas droit à une mais bien trois phrases!

D’abord:

« Et s’il trouvait un jour la Perle mythique, quand il monterait sur le trône, il abolirait les lois sur les surnaturels pour faire d’elle son impératrice. »

Tirée du premier épisode de la saison 2 des Passeurs d’ombre, la série numérique d’Anne Rossi chez Numeriklivres. J’ai adoré la première saison, logique que je me jette sur la seconde!

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Pourquoi avoir choisi cette phrase en particulier ? Parce qu’elle reflète fidèlement le mélange d’aventure et de romance présent dans cette saga.

Passons à la deuxième phrase du jour:

« Hauts comme des rennes, mais deux fois plus larges et longs, les pattes épaisses et griffues, le corps félin au pelage tilleul rayé de noirsapin, la tête ronde aux impénétrables yeux jaunes, le mufle épaté pourvu de quatre défenses recourbées, la crête déployée comme un éventail d’ailes de libellules géantes, deux félis venaient à sa rencontre. »

Si ce n’est pas magique comme description ! Elle est tirée du premier épisode de « La Forêt des Gardiens », une nouvelle série numérique, également chez Numeriklivres, de Marie-Catherine Daniel. Mêlant aventure et science, elle narre le parcours initiatique d’adolescents sur la planète PèreMère. Je me régale.

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Et enfin, parce que je ne peux rien refuser à Madame (la preuve)

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Voici donc la troisième phrase:

« Quelle folie les pousse à braver l’interdit, quand y obéir est tellement plus sain ? »

Tiré de « De l’autre côté du mur », le roman d’Agnès Marot aux éditions du Chat Noir, je trouve qu’elle reflète bien l’état d’esprit de Sibel. Du moins avant que l’univers de la jeune fille ne vacille sur ses bases!

C’est terminé pour cette édition du mardi sur son 31! Et vous, que lisez-vous en ce moment ?

Revue du Web 2 – semaine du 9/9

Parce que certains articles bien utiles sont trop vite éclipsés par le flux croissant de nouvelles en tout genre, je vous propose une nouvelle catégorie d’articles sur ce blog : la revue du web ! Où, à ma modeste échelle, je donne les liens vers ce qui m’a intéressé dans la Toile du Net cette semaine, avec réactions de ma pomme à la clef ! Bien sûr, j’aborde en priorité des articles sur l’écriture & la littérature, mais d’autres domaines ne sont pas exclus !

C’est une revue 100% écriture cette semaine. Écrivains de tous horizons, tendez bien l’oreille et ouvrez grand les yeux, voici quelques filons bien utiles !

On va commencer par cette websérie « Premières Lignes », qui retrace en 8 épisodes le parcours d’auteurs en herbe participant à un atelier d’écriture, organisé en mars 2013. Voir ces écrivains lire à voix haute leurs extraits, assister aux échanges entre eux et l’animateur de l’atelier rend l’ensemble très vivant et très humain. Bref, vous voulez vous lancer dans l’écriture ? Ces vidéos vous donneront peut-être l’impulsion nécessaire pour ce faire.

Je continue avec les éditions Charleston, dont l’objectif est de proposer des romans qui donnent la joie de vivre. L’équipe vous propose, dans le cadre du Prix du Livre Romantique qu’elle organise, des mini-interviews d’auteurs. Le but ? Donner des trucs et astuces aux auteurs envoyant leurs manuscrits. Des écrivains tels que Janine Boissard, Tonie Behar ou encore Thomas Raphaël se sont prêtés au jeu. Envie de les lire ? C’est par ici !

Passons au stade suivant : vous avez soumis votre roman aux éditeurs. Et ensuite ? Vous attendez des réponses, me direz-vous ! Et vous pourriez même en recevoir de manière personnalisée. Agnès Marot, auteur récemment publiée aux éditions du Chat Noir pour son roman « De l’autre côté du Mur », vous donne ses impressions sur ce sujet. Cela se passe sur le blog de CoCyclics, collectif d’entraide aux auteurs de l’imaginaire, le bien nommé Tintamar(r)e.

Enfin, vous décrochez le « oui » tant attendu ! Mais savez-vous que l’auteur s’occupe bien plus que de l’écriture et de la relecture/correction de ses textes ? Nadia Coste, auteur entre autres de la saga des « Fedeylins » chez Gründ, vous dévoile les coulisses du métier et vous parle dédicaces, présence en salons, réactions face au public et à la presse, etc !

Enfin, on ne le rappellera jamais assez, informez-vous sur les maisons avant d’y soumettre votre manuscrit ! Ce témoignage devrait vous renseigner sur les pratiques de certaines maisons et sur le compte d’auteur (et ce n’est que la première partie…)

Enfin, pour clôturer cette revue du Web, deux concours de nouvelles à vous signaler : l’un a pour cadre la « Bit-lit » et est organisé par la bibliothèque Edgar P. Jacobs, à Lasne (Belgique) ; l’autre se consacre à la littérature policière, et est organisé par Paris Polar.

Finalement, j’attire votre attention sur une nouvelle page de ce blog, la rubrique des liens, où vous trouverez amplement de quoi farfouiller sur le Net !

Voilà, cette revue est terminée. J’espère que vous y trouverez votre bonheur et rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau numéro!

Dracula (et les autres)

Mes abonnés sur les réseaux sociaux le savent, j’ai récemment relu « Dracula » de Bram Stoker (hé non, je n’avais pas fini d’en parler !) Jusqu’ici, je n’étais guère intéressée par le mythe du vampire, exploité avec allégresse depuis la diffusion de « Twilight ». Bien sûr, difficile d’y échapper et je confesse regarder avec plaisir des séries telles que « Vampire Diaries » (c’est dit !). Cependant, l’idée ne m’avait pas encore effleuré de revenir aux sources du mythe et quelle source ! Deuxième aveu : j’avais tort.

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Ce roman subit la loi qui s’applique en général à tous les classiques de la littérature : son thème général, ses personnages principaux sont très connus et en même temps, les détails au sujet de l’intrigue restent flous dans la plupart des esprits. C’était mon cas jusqu’à ce que Muse se mette en tête de me le faire relire (la bestiole peut se montrer très persuasive…). Je l’ai donc relu.

Ou plutôt, redécouvert. Car le roman de Stoker est bien davantage une histoire d’amour et d’amitié qu’une histoire d’horreur. Bien entendu, s’il est resté célèbre depuis plus d’un siècle, c’est en grande partie grâce au personnage de Dracula, soyons clairs. La figure du vampire, telle qu’elle y est décrite, non seulement demeure une parfaite figure d’épouvante, qui n’a pas pris une ride, mais en plus a fixé, pour bien des successeurs de Stoker dans la littérature fantastico-horrifique, les règles concernant ces créatures.

Néanmoins, ce qui m’a le plus ébloui dans ce roman, ce sont les opposants de Dracula, ces simples humains qui au début, sont plongés dans une situation totalement incompréhensible pour eux et qui tentent de réagir avec leurs propres moyens (cet aspect est surtout visible avant que Van Helsing ne s’en mêle). Ce thème m’a touchée en particulier, car je l’exploite également dans ma saga des Outrepasseurs.

C’est le côté où Stoker excelle, à savoir les liens qui se tissent entre les personnages. Bien entendu, il le fait selon les mœurs de l’époque – ce qui donne cette noblesse naïve à ces personnages – et le style épistolaire du roman, cette manière d’exploiter le discours indirect peut sembler très lourd. Cependant, passé cet obstacle, je pense que c’est là la véritable force du roman, cette union sacrée des hommes contre le monstre solitaire. Et très mystérieux.

Car, loin de fournir les réponses sur Dracula, Stoker demeure très vague à son sujet, l’entourant d’un secret qui n’est absolument pas levé à la fin du roman. De nombreuses questions restent ainsi en suspens, il n’est guère étonnant que des romanciers s’en soient emparés et aient tenté d’apporter leurs propres réponses.

Avant d’en parler, cependant, un petit mot sur une des adaptations ciné les plus célèbres de « Dracula », je veux parler de la version de Coppola.

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Je ne possède ni la culture ni l’expertise nécessaires pour en discuter en détail, je vais juste donner mon avis de néophyte. Car, si je n’ai pas accroché à l’histoire de Coppola, elle garde cependant un mérite, c’est d’expliquer la motivation de Dracula à venir en Angleterre. Bien sûr, on aime ou on déteste sa version des évènements – sans la détester, je dois dire que l’histoire d’amour entre Dracula et Mina Harker ne me semble pas crédible pour un sou – mais elle répond du moins à une des questions laissées en suspens par Stoker. Une autre chose qui m’a dérangée dans ce film, c’est que l’amitié qui unit les adversaires du vampire est oubliée, mise de côté et que Van Helsing, joué par Hopkins, prend une ironie à mille lieues éloignée du personnage original.

Revenons aux romanciers qui ont exploré l’univers créé par Stoker. Là aussi, je ne donne que mon simple avis de lectrice, car je n’ai pas lu tous les livres reprenant le mythe de Dracula. Le premier qui me vient à l’esprit, c’est le déjanté, sanglant et absolument génial « Anno Dracula » de Kim Newman.

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Non seulement il change la fin – dans cet univers, Dracula n’a pas été vaincu, mais règne sur une Angleterre victorienne en pleine mutation (et pas uniquement vampirique !) – mais exploite la figure du vampire avec brio. Il se paie même le luxe de revoir l’histoire de Jack l’Eventreur selon ce focus.

Si vous ne connaissez pas, je vous le conseille vivement ! A savoir que la suite d’Anno Dracula va bientôt paraître en français aux éditions Bragelonne et s’intitule « le baron rouge sang. » Tout un programme !

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Le deuxième roman s’attache beaucoup plus au personnage historique ayant inspiré Dracula à Stoker, à savoir Vlad Tepes. Avec son « Historienne », paru en français aux éditions XO, Elizabeth Kostova n’entretient qu’une filiation éloignée avec Stoker au niveau de son intrigue. Cependant, là où les ressemblances avec le « Dracula » originel s’affirment beaucoup plus, c’est au niveau du style en « je », qu’utilise la narratrice, une jeune fille, se lançant dans un voyage à travers l’Europe et l’histoire pour retrouver son père et découvrir la vérité au sujet de sa mère. Personnellement, cette quête m’a fascinée.

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Voilà, j’espère que ces quelques pistes vous auront intéressé et donné envie de (re)lire l’original. Ce qui est certain, c’est que depuis le comte solitaire dans son château transylvanien jusqu’à la transformation twilightienne en un amoureux transi (et végétarien !) le « Dracula » demeure une énigme. Il n’a pas fini de nous fasciner et de nous poser question. Pour mon plus grand plaisir, d’ailleurs !

Le mardi sur son 31!

Nouveau rendez-vous sur ce blog (décidément, cela devient une manie!), cette fois-ci soufflé par plusieurs blogs que je suis avec plaisir (ceux de Tahicha et de SEcriture par exemple ).

Le principe est simple : tous les mardis, vous ouvrez votre lecture du moment à la page 31 et vous choisissez une phrase qui vous semble sortir du lot (par le style, son contenu, etc) Bref, libre à vous de faire votre choix. Et c’est une bonne manière de parler de sa lecture du moment !

Pour ma part, j’ai choisi celle-ci :

« Une peur indéfinissable lui noua l’estomac, comme lorsqu’elle s’était trouvée face à un dératiseur aux griffes acérées comme des rasoirs dans une ruelle – avec la certitude instinctive d’être devant un danger qu’elle ne comprenait pas complètement. »

Petite précision : le dératiseur est bel et bien une personne 🙂

Je trouve que cette phrase renferme à la fois une belle description et renforce un peu plus le côté décalé de l’univers de l’auteur. Bref, une belle trouvaille !

Citation tirée du « duc de fer » de Meljean Brook, paru chez J’ai Lu pour Elle

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