Comment écrire des histoires ? (1)

Aujourd’hui, j’inaugure donc une nouvelle série d’articles: après ce qui concerne l’envoi d’un manuscrit, voici tout ce qui touche à l’élaboration des histoires ! Qui a dit que je fonctionnais par ordre chronologique ?

Parmi les questions que je vois souvent revenir dans les interviews, il y en a une qui m’interpelle souvent, à savoir de quelle manière se passe le processus d’écriture (et je ne parle pas de s’asseoir à son bureau et de taper sur son clavier !). Tout ce qui entoure l’élaboration d’une histoire, la construction d’une intrigue, bref ce qui devient un roman/novella/etc demeure, aux yeux du lecteur, assez mystérieux. Je retrouve souvent cette conception selon laquelle l’intrigue arrive, par un processus des plus secrets, dans le cerveau de l’écrivain, qui aussitôt la transcrit sur papier. Comme si elle arrivait déjà toute prête à être écrite, emballée dans sa jolie boîte avec un noeud rouge au-dessus.

De ce genre-là, par exemple !

De ce genre-là, par exemple !

Laissez-moi vous dire que si les histoires nous parvenaient toujours de cette manière, j’en connaîtrais qui seraient heureux ! (ou non ^^) Pour ma part, je n’y crois guère (Muse non plus, d’ailleurs, elle qui s’amuse à me souffler des idées, mais qui me laisse joyeusement en plan quant à leur développement!). Bref, si je crois au pouvoir de l’imagination, je crois également à celui du travail. Et il en faut quand on veut élaborer une histoire avant même de la coucher sur papier !

Bien sûr, tout le monde ne fonctionne pas sur le même schéma.

Un de mes écrivains favoris, George R.R. Martin pour ne pas le nommer (oui, l’auteur du Trône de Fer. Pour ceux qui ne le savent pas encore, je suis fan de cette série. Pour les autres… arrêtez de grogner! 😉 ) a ainsi évoqué sur ce sujet la division entre les  esprits « architectes » et ceux « jardiniers ».

Késako, me direz-vous ? C’est simple. Les esprits architectes élaborent les moindres détails de leur intrigue avant d’écrire le premier mot: ils savent à quel moment tel dénouement prendra place, tel personnage va agir de telle manière… Bref, des esprits très organisés!

Par exemple...

Par exemple…

Les jardiniers, de leur côté, préfèrent rassembler les éléments de départ (personnages, lieu, contexte, etc), les mêler en un joyeux « melting-pot » (belgicisme du jour, bonjour!) et voir ce qui va en sortir, au fil de l’inspiration et des pages!

Que va-t-il en sortir...

Que va-t-il en sortir…

Naturellement, ces deux « méthodes » ne s’excluent pas l’une l’autre. D’ailleurs, je me considère comme un mélange des deux, avec une nette tendance pour mon côté jardinier (parce que moi et l’organisation…. Bref, vous avez compris!).

Au menu bientôt: d’autres méthodes, plus concrètes celles-là, pour élaborer des histoires!

Et vous, architecte, jardinier ou les deux ?

25 réflexions sur “Comment écrire des histoires ? (1)

  1. Jardinier. Et après je colle des bouts d’architecte dedans pour éviter que ça déborde. J’aime bien cette représentation, on s’y retrouve.

  2. Un mélange des deux. Je suis très jardinier de base, mais je m’oblige à être plus architecte pour que les plantes tiennent droit (quelques tuteurs ne font pas de mal !). Cela dit, je suis vite débordée d’herbes folles ! ^^

  3. Architecte, sans hésitation. J’ai tenté le mode jardinier mais clairement, je n’ai pas la main verte.

  4. Oh, ça promet d’être très intéressant cette nouvelle série d’articles, je vais suivre de très près ! C’est vrai qu’en tant que lecteur, on se demande toujours comment tel auteur a imaginé son univers, et c’est passionnant de découvrir le processus d’écriture, souvent différent d’un auteur à un autre… Chacun sa patte (même si certains prônent leur méthode comme la seule valable, ahem) !
    BREF ! Héhé, je ne sais pas pourquoi, mais je te voyais plus jardinier qu’architecte également… 😀 Je pense que si j’écrivais, je serais jardinier jusqu’au bout des ongles et ce serait un gros bazar (mais un bazar organisé, certes).

    PS : Aaaaah, je plussoie ! Si écrire revenait à avoir un chaton dans une jolie boîte, je m’y mettrais dès ce soir ! 🙂

  5. Je ne me sens ni jardinier ni architecte, de mon côté… ou alors ce sera plutôt architecte mais je suis loin, très loin, d’avoir tous les détails de mes intrigues dès le départ, d’ailleurs ça change beaucoup en cours de route. Mais n’étant clairement pas jardinier, ça ne me laisse pas trop le choix. Du coup, je ne suis pas certaine que ces définitions puissent correspondre à la multitude de fonctionnements que peuvent adopter les auteurs, cependant ça ne m’empêche pas de les trouver très sympa !
    C’est une chouette thématique d’articles, en tout cas !

  6. Tiens, je ne connaissais pas cette différenciation entre jardinier et architecte. Personnellement, quand je me suis mise à écrire, j’étais plutôt jardinière…Et puis je me suis rendue compte que je n’avançais à rien…De fait, je travaille beaucoup mieux en étant « architecte » ! Très intéressant ces articles en tout cas 😉

  7. « Muse non plus, d’ailleurs, elle qui s’amuse à me souffler des idées, mais qui me laisse joyeusement en plan quant à leur développement!) »

    C’est trop ça ! Les idées, ce n’est pas le problème, elles apparaissent constamment dans ma tête sorties de nulle part mais en faire quelque chose qui tient la route ensuite…c’est là que les ennuis commencent lol !

    Et je suis totalement une jardinière…pourtant un peu d’architecture ne me ferait pas de mal 😛

  8. Yeah ! Chouette série d’articles à venir !
    Roanne m’avait parlé samedi de cette distinction entre « jardinier » et « architecte », que je ne connaissais pas…
    Réponse à la question : jardinière, aussitôt suivi de pulsions architectes, retour au foisonnement jardinier, un coup de fouet architecte, et enfin un mix des deux \o/

  9. Jardinière, avec un petit tuteur pour pas que les plantes s’enroulent n’importe comment, c’est tout. Du coup, bah les corrections sont volumineuses. ^^

  10. Pingback: Comment écrire des histoires ? (2) | Cindy Van Wilder

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