Chroniques LGBT – 2e opus

Vous pouvez retrouver le premier round ici

On va commencer par un roman qui m’a profondément ému et touché, à savoir…

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Two Boys Kissing par David Levithan

4e de couv’

In his follow-up to the New York Times bestselling Every Day, David Levithan, co-author of bestsellersWill Grayson, Will Grayson and Nick and Norah’s Infinite Playlist, tells the based-on-true-events story of Harry and Craig, two 17-year-olds who are about to take part in a 32-hour marathon of kissing to set a new Guinness World Record—all of which is narrated by a Greek Chorus of the generation of gay men lost to AIDS. While the two increasingly dehydrated and sleep-deprived boys are locking lips, they become a focal point in the lives of other teen boys dealing with languishing long-term relationships, coming out, navigating gender identity, and falling deeper into the digital rabbit hole of gay hookup sites—all while the kissing (former) couple tries to figure out their own feelings for each other.

Mon avis

Un roman choral, voilà qui est peu courant dans les YA que j’ai pu lire jusqu’à présent. J’avoue que j’avais un peu peur du résultat final, me demandant si j’allais adhérer à cette structure. La réponse a été un grand oui sur tous les points. On suit plusieurs histoires – des histoires d’amour, de découverte, d’amitié aussi. Comme celle de Harry et Craig, qui ont décidé de battre le record du baiser le plus long. Un geste fort devant l’oeil des caméras. Un geste qui ne plaît pas à tout le monde.

Entremêlées à ce fil rouge, que représentent les 32 heures du défi, il y a l’idylle entre Ryan et Avery, garçon né dans un corps féminin et qui a entrepris la transformation physique masculine; celle de Caleb, un ado dont les parents ont découvert brutalement l’homosexualité et qui a dû prendre la fuite; et toujours, en filigrane, ce choeur anonyme d’hommes, reflet d’une autre génération, une génération qui a vu le sida faire des ravages parmi leurs rangs, une génération qui a dû cacher qui elle était et qui livre ses témoignages.

J’ai été très touchée par ce roman, par ces destins entrecroisés, par le style de Levithan également, tout en sensibilité et en pudeur. Il dresse un portrait réaliste, sans concession de ce que représente l’homosexualité, essentiellement masculine, et livre en même temps un appel à la tolérance, à l’humanité également. J’ai plusieurs fois eu les larmes aux yeux, ce qui est tout de même assez rare chez moi, et je ne peux qu’espérer qu’un jour, ce superbe roman soit traduit en français.

Quittons le YA pour entrer de plein pied dans le roman historique…

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Le Silence des Rails de Franck Balandier

4e de couv’

Alsace, 1942. Parce qu’il est homosexuel, le jeune Etienne est envoyé dans l’unique camp de la mort installé en territoire français annexé. Parce qu’il est homosexuel, il porte le triangle rose, insigne de son infamie, sur son pyjama de prisonnier. S’il sort vivant et libre de cet enfer, personne ne le croira, c’est sûr.

Mon avis

Avec un résumé pareil, je ne pouvais qu’être intéressée par ce roman, sorti l’année dernière, et qui traite d’une page d’histoire encore trop souvent ignorée et passée sous silence, à savoir la déportation et l’emprisonnement des homosexuels pendant la deuxième Guerre Mondiale, obligés de porter le triangle rose. Il raconte également l’enfer quotidien dans le camp de Natzweiler, situé à Struthof, le seul camp de concentration établi sur le territoire français, dans l’Alsace alors annexée. C’est ce que découvre le jeune Etienne, arrêté à Paris en même temps qu’un compagnon de lit.

Si le récit a une indéniable valeur historique, au niveau de l’intrigue et de la caractérisation de son narrateur, je dois malheureusement dire que je n’y ai accroché qu’à moitié. La raison sans doute au style de l’auteur, très ciselé, mais aussi très haché à certains moments. Le récit est de plus assez court, le livre en lui-même ne comporte que 200 pages, et j’ai plus eu l’impression d’un survol, d’une vue d’ensemble que d’un réel focus sur le personnage d’Etienne. Je me souviendrai de plusieurs passages poignants, dont le fait qu’on l’oblige à se tenir sur l’étang gelé, s’étendant derrière la demeure du commandant du camp, afin de voir si la glace est assez solide pour que la fille du commandant puisse patiner dessus. Une « anecdote » qui marque les esprits et révèle la non-valeur accordée à la vie humaine dans ce cadre.

En conclusion, un roman à lire & à découvrir, ne serait-ce que pour sa portée historique.

Et pour clôturer ce deuxième opus, on passe à du New Adult, un OVNI qui m’a prise aux tripes pour ne plus me lâcher ensuite !

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Black Iris de Leah Raeder

4e de couv’

IT ONLY TOOK ONE MOMENT OF WEAKNESS for Laney Keating’s world to fall apart. One stupid gesture for a hopeless crush. Then the rumors began. Slut, they called her. Queer. Psycho. Mentally ill, messed up, so messed up even her own mother decided she wasn’t worth sticking around for.

If Laney could erase that whole year, she would. College is her chance to start with a clean slate.

She’s not looking for new friends, but they find her: charming, handsome Armin, the only guy patient enough to work through her thorny defenses—and fiery, filterless Blythe, the bad girl and partner in crime who has thorns of her own.

But Laney knows nothing good ever lasts. When a ghost from her past resurfaces—the bully who broke her down completely—she decides it’s time to live up to her own legend. And Armin and Blythe are going to help.

Which was the plan all along.

Because the rumors are true. Every single one. And Laney is going to show them just how true.

She’s going to show them all.

Mon avis

Si rien que le terme « New Adult » vous a rebuté, laissez-moi vous dire qu’en ce qui concerne Black Iris, vous pouvez oublier tout ce que vous avez déjà lu de ou sur le New Adult. Voilà un roman qui m’a complètement entraîné dans son univers, grâce à sa structure entremêlée de flash-backs et son style, qui vous happe dès le début. C’est l’histoire d’une vengeance. Une vengeance aussi implacable que celle de Monte Cristo, aussi sanglante que celle retracée dans Kill Bill. C’est aussi une histoire d’amour, une histoire d’illusions, de mensonges et d’erreurs. Oubliés les personnages parfois plus-que-parfaits des romances New Adult – non pas que je jette la pierre, j’en lis aussi – voici des personnages grandeur nature. Des personnages qui commettent des fautes, qui trompent, qui abusent, qui mentent. Des escrocs, des arnacoeurs, et pourtant, l’on ne peut pas s’empêcher de pleinement les soutenir, en particulier Laney qui en a tellement bavé qu’à la fin, on se demande si une vie sans vengeance est encore possible pour elle.

Je vous laisserai découvrir la réponse par vous-même 🙂

Un autre point essentiel de ce roman, c’est la sensualité qui transparaît à chaque ligne. A ce niveau-là, Raeder emploie son style telle une arme, faisant grimper la température un peu plus à chaque scène. C’est chaud, très chaud, c’est sulfureux même et pour moi, qui ne suis pourtant pas fan des scènes à plusieurs, j’ai dû rendre les armes devant une de ces scènes, complètement explosive, que contient le bouquin. Une sexualité qui fait la part belle à la diversité et qui sert l’intrigue au lieu de la desservir, qui ne joue en aucun cas les soutiens pour une intrigue bancale, loin de là.

Bref, je vous garantis que vous ne sortirez pas indemnes de cette histoire !

Ces sorties qui me font envie

Il y avait longtemps que je ne vous avais plus tenté..parlé des sorties qui me font envie en ce moment, je me suis donc décidée à vous offrir une nouvelle édition !

Au menu : du contemporain, du YA (shocking, je sais ^^) , de l’historique avec un brin de fantastique, le tout en français et en anglais.

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Dumplin’ par Julie Murphy

4e de couv’

Self-proclaimed fat girl Willowdean Dickson (dubbed « Dumplin' » by her former beauty queen mom) has always been at home in her own skin. Her thoughts on having the ultimate bikini body? Put a bikini on your body. With her all-American-beauty best friend, Ellen, by her side, things have always worked…until Will takes a job at Harpy’s, the local fast food joint. There she meets Private School Bo, a hot former jock. Will isn’t surprised to find herself attracted to Bo. But she is surprised when he seems to like her back.

Instead of finding new heights of self-assurance in her relationship with Bo, Will starts to doubt herself. So she sets out to take back her confidence by doing the most horrifying thing she can imagine: entering the Miss Clover City beauty pageant—along with several other unlikely candidates—to show the world that she deserves to be up there as much as any twiggy girl does. Along the way, she’ll shock the hell out of Clover City—and maybe herself most of all.

***

J’ai eu le plaisir de lire les premières pages de ce roman, où une jeune fille va s’inscrire à un concours de beauté, pour se prouver à elle-même – et aux autres – que les rondeurs ont bien leur première place sur un podium ! Rien que pour ça, je suis partante.

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Elementale, tome 3 de la Balance Brisée, par Lise Syven

4e de couv’ encore non disponible.

Si vous avez suivi ce blog depuis un petit temps, la présence de ce roman dans cet article ne vous étonnera pas ! J’ai dévoré avec grand plaisir les deux premiers romans de cette saga mêlant magie et cadre contemporain, j’attends avec impatience le 3e et dernier. Et puis, comment voulez-vous résister avec une telle couv’, je vous le demande ?

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The Rest of Us Just Live Here par Patrick Ness 

4e de couv’

What if you aren’t the Chosen One?

The one who’s supposed to fight the zombies, or the soul-eating ghosts, or whatever the heck this new thing is, with the blue lights and the death?

What if you’re like Mikey? Who just wants to graduate and go to prom and maybe finally work up the courage to ask Henna out before someone goes and blows up the high school. Again.

Because sometimes there are problems bigger than this week’s end of the world, and sometimes you just have to find the extraordinary in your ordinary life.

Even if your best friend is worshipped by mountain lions.

***

Bon, OK, je triche. Celui-là est *déjà* dans ma PaL (la faute au Waterstone’s et à ses promos d’été…) Bref. Le résumé m’a conquise à « find the extraordinary in your ordinary life« , et puis c’est Patrick Ness. Enough said.

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Là où tombent les anges par Charlotte Bousquet

4e de couv’

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêve, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l’épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l’exhiber lors de dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Heureusement Lili la délurée et la douce Clémence sont là pour la soutenir. Quand la première guerre mondiale éclate, Robert est envoyé sur le front. C’est l’occasion pour Solange de s’affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s’organisent peu à peu sans les hommes…

***

Début du 20e siècle.

Féminisme.

La plume de Charlotte.

Je continue ou c’est suffisant ?

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Fans of the impossible life, par Kate Scelsa

4e de couv’

Mira is starting over at Saint Francis Prep. She promised her parents she would at least try to pretend that she could act like a functioning human this time, not a girl who can’t get out of bed for days on end, who only feels awake when she’s with Sebby.

Jeremy is the painfully shy art nerd at Saint Francis who’s been in self-imposed isolation after an incident that ruined his last year of school. When he sees Sebby for the first time across the school lawn, it’s as if he’s been expecting this blond, lanky boy with mischief glinting in his eye.

Sebby, Mira’s gay best friend, is a boy who seems to carry sunlight around with him. Even as life in his foster home starts to take its toll, Sebby and Mira together craft a world of magic rituals and impromptu road trips, designed to fix the broken parts of their lives.

As Jeremy finds himself drawn into Sebby and Mira’s world, he begins to understand the secrets that they hide in order to protect themselves, to keep each other safe from those who don’t understand their quest to live for the impossible.

***

J’ai eu plusieurs déconvenues ces derniers temps avec des YA contemporains, néanmoins, celui-ci m’a tapé dans l’oeil, sans doute parce qu’une histoire d’amitié un peu déjantée, ça me parle obligatoirement ! A voir donc…

Et voilà quelques échantillons des livres qui me font envie ! Et vous, qu’avez-vous donc dans votre wish-list ?

Liste de lecture spéciale été

Comme vous avez pu le constater, je n’ai plus posté récemment de chroniques lecture, excepté dans le cadre d’une interview d’auteur. Moitié par paresse – je suis une grande flemmarde, même si certain(e)s ne me croient pas…- moitié car établir des listes thématiques quand l’occasion se présente, comme c’est le cas ici, me plaît beaucoup plus !

Vous êtes prêts ? Let’s go !

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Commençons par un titre VO qui fleure bon l’été, à savoir Three Day Summer de Sarvenaz Tash. Et pas n’importe quel été, puisque ce roman retrace le parcours de deux ados, un festivalier et une infirmière volontaire, en plein Woodstock! Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai rarement croisé cette période en YA ! Vous voulez du rock n’ roll, une jolie romance et une furieuse envie d’écouter du Jimi Hendrix ? Ce roman est pour vous !

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J’en parlais hier, donc si vous avez manqué cet article, laissez-moi vous faire un topo : vous voulez frissonner ? Vous aimez les personnages dont on ne sait pas que penser, qui vous fascinent complètement dès la première page ? Plongez donc dans la Tour, une novella oppressante et à la fois libératrice – vous comprendrez ce que je veux dire 😉 – par Cécile Duquenne ! Et pour les réfractaires au numérique, sachez que la version papier arrive bientôt 🙂

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Attention, OLNI (Objet Littéraire Non Identifié – et c’est tant mieux) en approche ! Ce roman fait le buzz même avant sa sortie et nul doute qu’il arrivera bientôt chez nous en VF… Aaron Santo vit dans le Bronx, dans un appartement avec sa mère et son frère aîné, tous deux travaillant double depuis que leur père s’est suicidé dans la salle de bains. Heureusement, Aaron peut compter sur le soutien de sa copine, Geneviève, et de ses amis d’enfance. Mais l’arrivée d’un nouveau locataire, Thomas, dans leur immeuble, va tout bouleverser.

Vous pensez que ce roman est une « simple » histoire d’amour LGBT ? Franchement, vous êtes à mille lieues de ce qu’est réellement More Happy Than Not. C’est un roman qui commence doucement, et ce rythme convient parfaitement à la voix d’Aaron. Vous ne vous attendez certainement pas à ce qui va suivre – moi non plus, d’ailleurs ! J’ai été complètement surprise, voire bouleversée par ce qui arrive. C’est en tout cas une superbe réflexion sur le courage, l’acceptation de soi et l’amour sous toutes ses formes. A lire – et prenez des mouchoirs à côté de vous !

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Une romance atypique et surtout le formidable parcours d’une jeune femme déterminée à suivre sa carrière d’actrice, voilà ce que nous offre Charlotte Bousquet avec Fanny. Fanny revient en France après avoir tenté sa chance aux Etats-Unis, décidée à décrocher le rôle dont elle rêve. Elle n’a certainement pas anticipé l’appel au secours d’une amie, ni même qu’elle devra affronter de vieux démons… J’ai beaucoup aimé ce roman, tout en justesse et en sensibilité, et servi par la superbe plume de Charlotte.

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Fini hier et je peux vous dire que ce roman m’a secoué ! The Manifesto on How to be Interesting – pas de VF à ma connaissance – retrace le parcours de Bree, dix-sept ans, une ado mal dans sa peau et déterminée à devenir écrivain. Mais après une nouvelle vague de refus pour son second roman et une discussion plus qu’alcoolisée avec son meilleur ami, Bree décide d’ouvrir un blog. Le but ? Y relater toutes les nouvelles expériences qu’elle est bien décidée à vivre…

C’est un roman qui vous secoue, qui vous fait rire aussi tout en abordant des thèmes qu’on a tous vécus adolescent – le harcèlement, la sensation de ne pas être à sa place, la jalousie envers les élèves « populaires », la volonté de changer. Il m’a renvoyé direct dans mon adolescence, où je ressemblais pas mal à Bree et j’ai été touchée par le parcours de cette jeune femme, qui se métamorphose… Pour le pire ou le meilleur ? Je vous laisse découvrir… Un roman et une auteur assurément à suivre !

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Vous aimez de l’action, de l’aventure et chanter des airs de piraterie ? Ne cherchez pas plus loin, Les Pirates de l’Escroc-Griffe sont prêts à vous accueillir à bord ! C’est à une aventure palpitante, virevoltante et aussi sacrément pétaradante que Jean-Sébastien Guillermou, auteur à l’imagination débordante, vous convie avec ce premier tome, paru dans la collection Snark de Bragelonne (numérique + impression à la demande). Vous voulez en savoir plus ? Lisez donc l’interview de l’auteur ! 

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Et on va finir enfin sur un dyptique VO de Dahlia Adler, Behind the Scenes & Under the Lights, dont chaque tome peut se lire indépendamment (pour preuve, j’ai commencé par le deuxième…). Une auteur que j’ai découverte via Twitter, comme d’habitude, et qui m’a interpellé par son franc-parler et son humour, deux traits que l’on retrouve dans cette très chouette saga, qui suit deux meilleures potes, l’une, une étudiante modèle qui rêve d’intégrer l’unif de Columbia, l’autre, une actrice d’origine coréenne, qui est bien déterminée à tracer sa route à Hollywood. C’est frais, fun, romantique sans être guimauve et ça se dévore délicieusement bien !

Et voici pour mes suggestions de lecture ! N’hésitez pas à partager les vôtres 😉 Je vous souhaite en tout cas un super été comblé d’émotions livresques en tout genre… et on se retrouve lundi pour le dernier post de ce blog avant les vacances !

Bilan lecture Janvier/Février – 1e partie

Je me suis *enfin* décidée à prendre ce taureau par les cornes et à rédiger ce billet !

(Ou du moins sa première partie… Vu la taille que ce dernier risque de prendre, mieux vaut le couper en deux !)

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par la romance. Durant ce mois, j’en ai lu quatre, dont une historique et trois contemporains. L’occasion de découvrir la plume de Nalini Singh et je dois dire que je l’ai vraiment appréciée dans le contexte de sa série Rock Kiss !

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Je reviendrai certainement pour le 3e opus de cette série, qui sort ce mois-ci.

On continue avec la littérature francophone, où j’ai eu l’occasion de (re)découvrir de jolies plumes, comme celle de Léonora Miano, qui entre définitivement dans mon panthéon d’auteurs avec le puissant Sankofa Cry, celle d’Elise Fontenaille sans oublier ma chère Lise Syven !

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Les trois soeurs et le dictateur, que j’ai lu dans le cadre de mon challenge We Need Diverse Books et dont vous pouvez retrouver la chronique ici

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Les aubes écarlates – Sankofa Cry, aka mon coup de coeur de janvier ! Mon avis ici

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Phénoménale – tome 2 de la Balance Brisée de Lise Syven

4e de couv’

C’est la rentrée, il faut se remettre à étudier. Le collège, les profs, les pestes qui vous pourrissent la vie… Heureusement que Fatou et les copines sont là pour se changer les idées. Quant à Max, le voilà scotché à une nouvelle élève. Ce n’est pas qu’Elie soit jalouse (hum !) mais elle aimerait bien en savoir plus sur la nature de leur relation.

Elie a aussi d’étranges visions liées à la Balance Brisée… Elle doit vite progresser en magie : sa famille est peut-être en danger !

L’année s’annonce drôlement mouvementée…

Mon avis

J’avais beaucoup apprécié le premier opus Subliminale, j’avais donc hâte de retrouver Elie, Karl, Fatou sans oublier Mirza bien entendu ! En même temps, dans cet opus, il serait difficile de l’oublier… 🙂 Elie retrouve donc le collège, avec des bonnes surprises – sa meilleure amie, Fatou, avec laquelle elle est très liée – et de moins bonnes – Max, son copain, qui n’a donné aucun signe de vie durant l’été et qu’elle retrouve hyper protecteur envers la nouvelle élève, Elena. Ajoutez à ça une visite surprise de l’oncle Henri et d’étranges visions liées au secret de ses parents, la Balance Brisée… Elie a de quoi faire !

Ce que j’aime dans cette série, c’est que l’auteur ne prend en aucun cas ses lecteurs pour des truffes. Si les parents jouent bel et bien un rôle, les ados doivent se débrouiller seuls, face à des sujets qui peuvent être difficiles à aborder, comme le harcèlement scolaire. L’opus fait toujours la part belle à la diversité, avec notamment les différents types de magie. Mais le petit plus pour moi dans ce livre, c’est la relation frère/soeur entre Karl et Elie, qui se développe, s’affine… Inutile de vous dire que je me demande ce que l’auteur nous réserve dans le tome 3 !

En conclusion, un excellent second tome, sans temps mort, une série jeunesse que je recommande vivement !

Lecture #8 dans le cadre du challenge  twitter-25-pledge

Après une lecture que j’ai abandonnée car le style d’écriture ne me convenait vraiment pas…

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Voici un OVNI littéraire – et ce dans tous les sens du terme ! – qui m’a beaucoup plu, j’ai nommé…

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The Humans (dispo en VF chez Hélium) par Matt Haig

Vous pouvez retrouver ma chronique ici ! 

Quelques lectures en demi-teinte, auxquelles je n’ai pas réussi à totalement accrocher, mais qui se sont révélées agréables et pleines de surprises !

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A Hero at the End of the World par Erin Clairborne

Vous pouvez retrouver mon avis ici

Created with Nokia Smart Cam

Gracefully Grayson par Ami Polonsky

4e de couv’

Alone at home, twelve-year-old Grayson Sender glows, immersed in beautiful thoughts and dreams. But at school, Grayson grasps at shadows, determined to fly under the radar. Because Grayson has been holding onto a secret for what seems like forever: “he” is a girl on the inside, stuck in the wrong gender’s body.

The weight of this secret is crushing, but leaving it behind would mean facing ridicule, scorn, and rejection. Despite these dangers, Grayson’s true self itches to break free. Strengthened by an unexpected friendship and a caring teacher who gives her a chance to step into the spotlight, Grayson might finally have the tools to let her inner light shine.

Mon avis

Soyons clairs, ce bouquin avait tout pour me plaire : un thème qui entre directement dans mon challenge We Need Diverse Books, une belle écriture, un personnage principal qui porte un lourd secret… Bref, tous les ingrédients étaient réunis, et pourtant, la sauce n’a pris qu’à moitié. Peut-être parce que le rythme de l’intrigue était trop « paisible », même si elle ne manque pas de dénouements; ou que le personnage principal, Grayson, demeure un brin trop spectateur à mon goût (en même temps, à douze ans, vous me direz, c’est un peu logique). Néanmoins, en dépit de mes réserves, l’histoire m’a touchée : Grayson se rêve depuis longtemps en tant que fille. Il achète des T-shirts trop longs en imaginant qu’il s’agit de robes, il a le réflexe d’aller dans les toilettes pour filles, en bref il est déchiré entre ce qu’il est à l’extérieur et ce qu’il voudrait être.

L’occasion de franchir le pas, de révéler ce qu’il désire devenir lui est donnée lors d’un casting pour une pièce de théâtre, où Grayson auditionne… pour le premier rôle féminin. Et l’obtient. Ce qui n’est pas sans conséquences pour lui comme pour sa famille ou le professeur qui dirige la pièce. Le bouquin pose des questions intéressantes sur les thèmes de l’identité, de la liberté d’expression, de la relation professeur-élève et j’ai vraiment apprécié suivre le parcours de Grayson. Néanmoins, j’aurais aimé un peu plus de vie dans tout cela !

Lecture #9 twitter-25-pledge

On continue dans le YA, cette fois-ci avec un livre qui m’intriguait pas mal…

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Please Ignore Vera Dietz par A.S. King

Une auteur relativement peu connue en francophonie, mais déjà multi-primée Outre-Atlantique. Attention, ce roman va être difficile à chroniquer…

4e de couv’

Eighteen-year-old Vera’s spent her whole life secretly in love with her best friend, Charlie Kahn. And over the years she’s kept a lot of his secrets. Even after he betrayed her. Even after he ruined everything.

So when Charlie dies in dark circumstances, Vera knows a lot more than anyone—the kids at school, his family, or even the police. But will she emerge and clear his name? Does she even want to?

An edgy, gripping story, Please Ignore Vera Dietz is an unforgettable novel: smart, funny, dramatic, and always surprising.

Mon avis

Comme je le disais, un livre difficile à chroniquer. Non pas pour son potentiel, car il est très intéressant, mais j’en suis ressortie assez incertaine quant aux personnages. Je n’ai pas besoin de les aimer à tout prix pour m’intéresser à eux, en général, et le personnage de Vera m’a marquée. Néanmoins, je n’ai pas ressenti une immense empathie envers elle. Peut-être parce que la structure de l’histoire est assez hachée, entre flash-backs et changement de narrateur.

Vera est amoureuse depuis toujours de Charlie, son voisin, mais quand ils sortent enfin ensemble, rien ne se passe comme prévu. Un an plus tard, Charlie est mort et Vera, elle, cache un lourd secret qui menace de faire vaciller complètement son univers… ne vous attendez pas à une romance conventionnelle de teenagers, pas plus qu’à un livre feel-good. L’auteur n’hésite pas à aborder des thèmes très durs, comme l’alcoolisme, la maltraitance des enfants ou encore la drogue. L’histoire de Vera et de Charlie se révèle douloureuse, même si l’auteur évite de tomber dans le pathos ou le glauque.

Une relation que j’ai beaucoup aimée dans ce livre, c’est celle de Vera et de son père, traumatisé par la disparition de la mère et qui essaie de remonter la pente psychologiquement parlant. On voit à quel point ces deux maltraités de la vie s’entraident, s’engueulent aussi, mais comptent toujours l’un sur l’autre. Des moments très touchants, qui viennent éclairer l’histoire et lui donner un peu de lumière.

Bref, vous l’aurez compris, un roman qui ne laisse pas indifférent, qui marque et qui soulève des thèmes très sensibles. J’aurais aimé pour ma part ressentir davantage d’empathie avec la narratrice.

La suite de ce bilan tout bientôt !

Challenge We Need Diverse Books #5 et #6

Si vous ne connaissez pas encore ce challenge et RDV du samedi, zieutez donc ici !

Aujourd’hui, je vous présente – à nouveau! – deux romans qui m’auront touché chacun à sa manière. On commence par…

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The Disreputable History of Frankie Landau-Banks par E. Lockhart

YA contemporain – VO (pas de VF pour le moment) – Niveau avancé

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

J’ai eu l’occasion l’année dernière de lire mon premier livre de cette auteur, intitulé We Were Liars (jetez donc un oeil sur mon bilan lecture 2014 pour plus d’infos). De plus, ce livre a obtenu une cote de 9 auprès des Book Smugglers. Il ne pouvait que m’intéresser…

Thèmes principaux

Sexisme – Différences hommes/femmes – Education pour tous

4e de couv’

Frankie Landau-Banks at age 14:
Debate Club.
Her father’s “bunny rabbit.”
A mildly geeky girl attending a highly competitive boarding school.

Frankie Landau-Banks at age 15:
A knockout figure.
A sharp tongue.
A chip on her shoulder.
And a gorgeous new senior boyfriend: the supremely goofy, word-obsessed Matthew Livingston.

Frankie Laundau-Banks.
No longer the kind of girl to take “no” for an answer.
Especially when “no” means she’s excluded from her boyfriend’s all-male secret society.
Not when her ex boyfriend shows up in the strangest of places.
Not when she knows she’s smarter than any of them.
When she knows Matthew’s lying to her.
And when there are so many, many pranks to be done.

Frankie Landau-Banks, at age 16:
Possibly a criminal mastermind.

Mon avis

Une élève hors du cadre dans un pensionnat ultra sélect’ ? Check.

Une jeune fille qui refuse non seulement d’être exclue d’une société secrète n’acceptant que des garçons, mais aussi d’être réduite à son statut de girlfriend de l’un des membres ? Check.

Un esprit libre, qui décide de prendre le pouvoir et de prouver sa valeur ? Check.

Pour autant, et même si ce roman comporte de nombreux passages devant lesquels je vous défie de ne pas rire/sourire, le roman entier est baigné d’un ton doux-amer. Doux-amer, car réaliste : même si l’héroïne, cette chère Frankie, parvient à ses fins – je vous laisse découvrir comment – l’auteur ne la ménage en aucun cas, pas plus qu’il n’y a de happy end à la fin. Une fin d’autant plus marquante qu’elle donne à réfléchir : la voix d’une femme/fille a-t-elle autant de « poids » que celle d’un de ses pairs masculins ? L’enseignement transmis dans ce genre d’établissements donne-t-il aux élèves féminines la liberté d’expression, les moyens pour se construire une carrière pro par la suite ou au contraire les conditionne-t-elles déjà dans un rôle de femme au foyer, sans qu’elles aient réellement leur mot à dire ?

Bien loin des triangles amoureux sulfureux, qui ont toujours la cote, Frankie se voit confrontée non seulement à un petit ami « parfait » en apparence, mais aussi à son cercle d’amis et parmi lesquels le « top dog », un élève qui se traîne une réputation d’audace et de risque-tout. Un cercle qui l’accepte en son sein parce qu’elle est la petite amie de l’un d’entre eux, comme Frankie ne tarde pas à le réaliser, et en aucun cas pour ce qu’elle a à apporter. D’ailleurs, la réaction de ce cercle quand une fille se retrouve larguée par son copain est juste choquante, presque violente. Autant d’éléments qui donneront à Frankie l’audace pour agir.

L’auteur a aussi le chic pour nuancer les portraits de ses héros, sans qu’il y ait de bons/mauvais parmi les personnages. Une tendance que j’avais déjà pu voir dans son We Were Liars et qui est finement amenée dans ce roman. Au-delà de la distinction hommes/femmes, les actes de Frankie pour se rendre maîtresse de la confrérie secrète du pensionnat amènent d’autres questions : est-il gratifiant d’être le rebelle, celui qui s’élève contre l’ordre établi ? Ou n’est-ce qu’une manoeuvre pour être intégré ? Pour prendre le pouvoir et ce à n’importe quel prix ?

Un roman qui questionne, qui dérange et qui fait réfléchir, un livre à ne pas manquer!

L’autre roman est un véritable coup de coeur. Ladies and gentlemen, I give you…

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Les aubes écarlates – Sankofa Cry de Léonora Miano

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

J’avais déjà eu l’occasion de découvrir cette auteur grâce à son dernier-né La Saison de l’Ombre, prix Femina 2013 et chroniqué par mes soins ici. Un roman qui m’avait bouleversé, autant par son style que par son histoire. Les aubes écarlates attendaient tranquillement que je l’ouvre et laissez-moi vous dire, c’est une autre perle à la couronne, déjà brillante, de Léonora Miano.

Thèmes principaux

Enfants-soldats – esclavage – commerce triangulaire – devoir de mémoire – racisme

4e de couv’

 Au Mboasu, petit état d’Afrique équatoriale, vieux dictateur et enfants soldats se disputent le pouvoir en déchirant le pays. Pendant ce temps, comme le fait Ayané dans un orphelinat de guerre, les femmes s’échinent à recoller les morceaux. Portés par le verbe des morts et des disparus, elles renforcent le lien entre l’Afrique d’hier et celle d’aujourd’hui. C’est par elles que ce continent construira son avenir.

Mon avis

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par un extrait. Lisez et savourez !

Qu’il soit fait clair pour tous que le passé ignoré confisque les lendemains.

Qu’il soit fait clair pour tous qu’en l’absence de lien primordial avec nous, il n’y aura pas de passerelle vers le monde.

Qu’il soit fait clair pour tous que la saignée n’est pas asséchée en dépit des siècles, et qu’elle hurle encore, de son tombeau inexistant.

Qu’il soit fait clair pour tous que rien ne sera reconstruit, chez ceux qui n’assurèrent pas notre tranquillité.

Ne crains pas de comprendre, de rapporter notre propos. Nous sommes les cieux obscurcis qui s’épaississent inlassablement, tant qu’on ne nous a pas fait droit.

Une critique a dit de ce roman qu’il avait la puissance d’un exorcisme. Une métaphore qui me semble tout à fait adéquate pour parler de la voix puissante, envoûtante, à la fois incisive et libératrice, de Léonora Miano. C’est un voyage dans une Afrique où passé, présent et avenir se confondent, une Afrique – le Continent, comme l’appelle la romancière – où les morts ne peuvent pas se taire, où les oubliés de l’Histoire, depuis ceux qui furent enlevés pour être emmenés par bateaux entiers jusqu’aux enfants recrutés par les milices et autres rébellions, crient, encore et toujours, pour que les vivants leur rendent enfin ce qui leur est dû. Une passerelle vers l’autre monde, une voix qui reconnaît leur histoire.

Par les voix d’Ayané, jeune femme qui a subi l’ostracisme dans son village en raison de son statut de « fille de l’étrangère », d’Eso, ancien enfant-soldat devenu carnassier et kidnappeur à son tour, Epa, rescapé de cet enfer qui a vu son frère sacrifié sous ses yeux et qui veut ramener les siens chez eux et enfin, Epupa, prophétesse, pythie enceinte jusqu’aux yeux, celle qui apporte réconciliation et dignité dans un village divisé, la romancière trace une toile ensanglantée, sombre, presque insupportable dans son intensité. Elle raconte les injustices, la corruption, l’exploitation sans fin des petits par les grands, des insignifiants par les puissants. Elle raconte les drames, les rafles dans les villages, les meurtres et les pillages.

Miano ne serait cependant pas Miano si elle ne dessinait pas aussi l’espoir, fragile, mais bien présent, d’une génération qui ne veut plus ignorer le passé. Qui en a besoin même pour bâtir son avenir. Pour que ceux habitant le Continent ainsi que les membres de la diaspora africaine éparpillée de par le monde puissent enfin évoquer leurs ancêtres. C’est un périple, une quête qui ne se fait pas sans dénoncer les maux dont souffre le Continent : l’oubli, la corruption, la spoliation, la violence. L’inaction de la Communauté Internationale, qui ne prend attention aux affaires du Continent que pour mieux veiller à ses intérêts.

C’est un roman où il ne faut pas craindre de se laisser emporter par la voix de l’auteur, de s’immerger dans ce tourbillon, où se mêlent boue et sang, mais aussi espérance. Où il ne faut pas craindre le Sankofa Cry.

– Sankofa ! Pour résider en nous-mêmes, mais aussi hors de nous, réconciliés avec nos peines. Sankofa! Pour nous délivrer de toute haine.

Une voix qu’il faut découvrir d’urgence. Je peux vous dire que, pour ma part, ce ne sera pas la dernière fois que je lirai cette auteur.

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Wish-list début 2015 : partie 2

Vous ne pensiez quand même pas que je l’avais oubliée ? 😉

Après une première partie entièrement consacrée aux auteurs francophones, voici la seconde partie, où je vous présente les livres anglophones qui me font complètement craquer! Autant vous prévenir: il y a du lourd !

Enfermez vos portefeuilles (ou pas), c’est parti…

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The art of being normal par Lisa Williamson

Two boys. Two secrets.

David Piper has always been an outsider. His parents think he’s gay. The school bully thinks he’s a freak. Only his two best friends know the real truth – David wants to be a girl.

On the first day at his new school Leo Denton has one goal – to be invisible. Attracting the attention of the most beautiful girl in Year 11 is definitely not part of that plan. When Leo stands up for David in a fight, an unlikely friendship forms. But things are about to get messy. Because at Eden Park School secrets have a funny habit of not staying secret for long . . .

En fait, ce roman est déjà sorti – le 1er janvier – et cerise sur le gâteau, il est juste parfait pour mon challenge We need diverse books (je sais, tous les prétextes sont bons!) Les premiers avis ont commencé à tomber et ils sont très positifs. Donc craquage en vue.

Un autre craquage en vue, c’est cette anthologie dirigée par Malorie Blackman avec plein de plumes que j’ai hâte de retrouver et d’autres que je suis curieuse de découvrir. Et puis zieutez donc cette couverture !!

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Love hurts – anthologie de Malorie Blackman.

Malorie Blackman brings together the best teen writers of today in a stunningly romantic collection about love against the odds. Featuring short stories and extracts about modern star-crossed lovers from stars such as Gayle Forman, Markus Zusak and Patrick Ness, and with a brand-new story from Malorie Blackman herself, Love Hurts looks at every kind of relationship, from first kiss to final heartbreak.

Il sort le 29 janvier.

Un bouquin repéré depuis l’année dernière – depuis que les Book Smugglers en ont parlé – et que j’attends en frétillant d’impatience, c’est…

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None of the Above par I.W. Gregorio

When Kristin Lattimer is voted homecoming queen, it seems like another piece of her ideal life has fallen into place. She’s a champion hurdler with a full scholarship to college and she’s madly in love with her boyfriend. In fact, she’s decided that she’s ready to take things to the next level with him.

But Kristin’s first time isn’t the perfect moment she’s planned—something is very wrong. A visit to the doctor reveals the truth: Kristin is intersex, which means that though she outwardly looks like a girl, she has male chromosomes, not to mention boy “parts.”

Dealing with her body is difficult enough, but when her diagnosis is leaked to the whole school, Kristin’s world completely unravels. With everything she thought she knew thrown into question, can she come to terms with her new self?

Incredibly compelling and sensitively told, None of the Above is a thought-provoking novel that explores what it means to be a boy, a girl, or something in between.

J’ignorais tout des personnes intersexes jusqu’ici, c’est ce roman qui m’en a fait prendre conscience et je suis d’autant plus curieuse de découvrir cette histoire!

Sortie au mois d’avril.

Une autre sortie du mois de janvier, c’est

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The door that led to where par Sally Gardner

AJ Flynn has just failed all but one of his GCSEs, and his future is looking far from rosy. So when he is offered a junior position at a London law firm he hopes his life is about to change – but he could never have imagined by how much.

Tidying up the archive one day, AJ finds an old key, mysteriously labelled with his name and date of birth – and he becomes determined to find the door that fits the key. And so begins an amazing journey to a very real and tangible past – 1830, to be precise – where the streets of modern Clerkenwell are replaced with cobbles and carts, and the law can be twisted to suit a villain’s means. Although life in 1830 is cheap, AJ and his friends quickly find that their own lives have much more value. They’ve gone from sad youth statistics to young men with purpose – and at the heart of everything lies a crime that only they can solve. But with enemies all around, can they unravel the mysteries of the past, before it unravels them?

Aucune romance à l’horizon – ça va me changer – et du voyage dans le temps… What’s not to love?

Sortie le 1er janvier.

Bien sûr, je n’oublie pas les suites des bouquins dévorés & appréciés en 2014! Parmi lesquelles figurent…

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Arsenic for Tea de Robin Stevens 

Schoolgirl detectives Daisy Wells and Hazel Wong are at Daisy’s home, Fallingford, for the holidays. Daisy’s glamorous mother is throwing a tea party for Daisy’s birthday, and Daisy’s eccentric family are all invited.

Then one of their party falls seriously, mysteriously ill – and everything points to poison.

With furious storms preventing anyone from leaving, or the police from arriving, Fallingford suddenly feels like a very dangerous place to be. No one at Fallingford is what they seem – and everyone has a secret or two. And when someone very close to Daisy looks suspicious, the Detective Society must do everything they can to reveal the truth . . . no matter the consequences.

J’avais adoré le premier opus – Murder most Unladylike – j’ai hâte de retrouver Daisy & Hazel ! Sortie le 29 janvier. Plus tard dans l’année, le 3e opus – qui se passe dans l’Orient-Express ! – sera aussi publié.

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The Storm par Virginia Bergin

Three months after the killer rain first fell, Ruby is beginning to realise her father might be dead . . . and that she cannot survive alone. When a chance encounter lands her back in the army camp, Ruby thinks she is safe – at a price.

Being forced to live with Darius Spratt is bad enough, but if Ruby wants to stay she must keep her eyes – and her mouth – shut.

It’s not going to happen. When she realises what is going on – the army is trying to find a cure by experimenting on human subjects – Ruby flips out . . . and makes an even more shocking discovery: she’s not useless at all.

Last but not least, la suite d’un de mes plus gros coups de coeur 2014 – The Rain, si vous ne l’aviez pas encore deviné! – j’ai nommé the Storm par Virginia Bergin. J’ai vraiment hâte de voir ce qu’il va advenir de Ruby dans un monde dévasté par une pluie aussi mortelle qu’inévitable…

Je vais m’arrêter là, non pas que je n’ai pas encore de nombreux titres à vous lancer en pâture, mais par pitié pour le portefeuille (croyez-moi, le mien est déjà bien assez en danger!).

N’hésitez pas à me dire les titres présents dans votre wish-list 🙂

Challenge We need diverse books #2 : Les trois soeurs et le dictateur d’Elise Fontenaille

Deuxième rendez-vous pour ce challenge livresque! Au rendez-vous cette semaine : une histoire dont j’ignorais tout et qui a pourtant donné naissance à la Journée Mondiale de Lutte contre la violence faite aux femmes.

Accrochez votre ceinture, nous partons dans les Caraïbes…

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Les trois soeurs et le dictateur d’Elise Fontenaille

Editions du Rouergue

4e de couv’

Mina, une adolescente californienne part pour la première fois en République Dominicaine, le pays natal de son père. La-bàs, son cousin Antonio lui fait rencontrer Abela, une veille dame. Celle-ci entreprend alors de lui raconter le destin tragique de sa grand-mère Minerva et de ses deux soeurs, qui ont tenu tête au dictateur Trujillo à l’époque…

Thèmes principaux

Résistance politique – Droits des femmes – Racisme

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

Je l’avais acheté à la Fnac, il y a un bout de temps, intriguée par le 4e de couv’. Ce challenge était l’occasion rêvée d’enfin le découvrir!

Mon avis

Ce roman relate avant tout l’histoire des soeurs Mirabal : 3 soeurs nées dans une famille aisée en République Dominicaine dans les années 20. Une des soeurs, appelée Minerva et réputée pour sa beauté, est remarquée – malheureusement pour elle – par le dictateur en place sur l’île, Rafael Trujillo. Friand de jeunes filles, Trujillo multiplie les invitations, mais Minerva lui tient tête. Résiste. Et avec elle, toute sa famille, qui en paiera les conséquences. Dès lors, les trois soeurs Mirabal, Minerva, Patria et Maria Teresa entrent en résistance, assistant à des réunions clandestines, passant des tracts sous le manteau. Des gestes qui peuvent nous sembler anodins, mais qui, sous un régime qui massacra une dizaine de milliers d’Haïtiens au moins – le massacre du Persil – valaient la prison et de torture. Une prison que les trois soeurs connurent d’ailleurs, avant d’être relâchées, pour finalement trouver la mort lors d’une embuscade dans les montagnes de l’île le 25 novembre 1960.

Ce que j’ai aimé dans le récit d’Elise Fontenaille, c’est d’abord le fait d’avoir restitué cette histoire fidèlement, sur un ton juste, sans en faire de trop; ensuite, c’est d’avoir marié les deux histoires de Minerva et Mina, cette petite-fille qui débarque à la République Dominicaine sans rien savoir de l’histoire des Mariposas – les papillons en espagnol, et qui désignent les trois soeurs. Soyons clairs cependant : l’histoire de Mina sert surtout de cadre pour relater le destin des soeurs Mirabal. De Mina, on ne sait finalement pas grand’chose, le personnage n’a pas beaucoup d’aspérités, et même si son intrigue comporte des détails touchants – sa correspondance avec son amie d’enfance, Eliza, qui elle est originaire d’Haïti, l’occasion d’évoquer la division politique de l’île – sa voix sert surtout à mener le lecteur à la découverte des Mariposas. Dès que leur histoire est finie – le roman est mince, il ne compte que soixante-dix pages – celle de Mina cesse aussitôt. Une absence qui me laisse un goût de trop peu.

Autre détail touchant dans ce roman, c’est un autre point où se rejoignent réel et fiction, c’est l’apparition dans le roman de la quatrième soeur Mirabal, la survivante car trop jeune à l’époque pour s’être engagée dans la résistance.

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Un bel hommage à « Dona Dede », décédée l’année dernière.

En conclusion, ce roman est une belle introduction au destin de trois femmes dont l’histoire semble encore largement méconnue de nos jours. Il m’aura aussi donné envie de lire deux romans qui traitent de cette époque,

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La fête au bouc, de Mario Vargas Llosa

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Et Au temps des papillons de Julia Alvarez

Je termine cet article par un petit appel : en effet, si vous avez des recommandations pour ce challenge, des idées de titre, etc… n’hésitez pas à m’en faire part en commentaire 😉 et faites passer le mot. Je ne vous promets pas de les lire tous, mais je suis en tout cas très curieuse d’élargir mon horizon en matière de diversité!

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Challenge « We need diverse books » #1 : Lies We Tell Ourselves par Robin Talley

Je vous en parlais dans cet article, j’ai donc décidé de me lancer dans un challenge livresque cette année. Un challenge qui me tient à coeur, puisqu’il s’agit de parler de la diversité de tous bords (couleur, sexe, religion, etc) dans les romans.  Je suis donc très contente d’inaugurer ce rendez-vous du samedi par un roman qui m’a beaucoup touchée, d’autant plus en regard de l’actualité de ces derniers jours.

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Il s’agit donc du roman Lies We tell ourselves de Robin Talley.

VO – Niveau accessible – YA historique.

4e de couv’

1959 Virginia. The lives of two girls on opposite sides of the battle for civil rights will be changed forever.

Sarah Dunbar is one of the first black students to attend the previously all-white Jefferson High School. An honors student at her old school, she is put into remedial classes, spit on and tormented daily.

Linda Hairston is the daughter of one of the town’s most vocal opponents of school integration. She has been taught all her life that the races should be kept “separate but equal.”

Forced to work together on a school project, Sarah and Linda must confront harsh truths about race, power and how they really feel about one another.

Thèmes principaux

LGBT – Racisme – Lutte pour les droits civils

Pourquoi avoir choisi ce roman ?

L’amitié entre deux élèves, l’une noire, l’autre blanche, au moment de la lutte pour les droits civils dans les années cinquante – soixante aux Etats-Unis était un thème que j’avais déjà abordé dans mes lectures, notamment par le roman Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier. C’est un thème qui m’intéresse et le côté LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels pour ceux qui ne connaissent pas l’acronyme) m’a beaucoup intrigué. Comment développer une histoire d’amour entre deux êtres que tout oppose ?

Mon avis

Avant toute chose, je dois dire que l’auteur a remporté haut la main ce défi. Le côté romance entre les deux héroïnes est doux & tendre, évoqué mais sans se focaliser dessus. Certains trouveront peut-être que ce côté aurait pu être davantage développé. Personnellement, je n’ai pas ressenti de manque à ce niveau.

C’est un roman avant tout sur l’engagement politique et le sacrifice que nous sommes prêts à faire pour une cause qui, souvent, nous dépasse. L’histoire s’ouvre sur le point de vue de Sarah, qui en même temps que sa petite soeur, s’apprête à entamer sa dernière année dans le lycée de Jefferson. Nous sommes en février, les écoles ont été fermées jusqu’à ce moment, car le gouverneur s’est opposé à la décision de la Cour Suprême, qui autorise, après plusieurs années de recours et d’appels, les étudiants noirs à fréquenter les mêmes établissements que les étudiants blancs.

Quand les premiers étudiants noirs entrent à Jefferson, c’est l’enfer qui les attend. Un enfer vu par les yeux de Sarah, qui, jour après jour, respecte les consignes données, à savoir ne pas réagir aux insultes, crachats, manoeuvres d’intimidation, agressions physiques, etc. Garder la tête haute. Travailler du mieux possible. Et c’est quelque chose qui vous retourne le coeur, quand vous assistez à ce type d’agressions du point de vue de Sarah. C’est d’autant plus terrifiant quand ces évènements se sont passées il y a seulement 50 ans.

L’autre point de vue est celui de Linda: en apparence, l’étudiante privilégiée par excellence. Elle est la fille du rédacteur en chef du journal local, clairement favorable à la ségrégation et qui craint que la fin de celle-ci n’entraîne la fin de son mode de vie, tel que Davisburg (une bourgade imaginaire) la connaît, un point de vue que la jeune fille partage sans réserve. Elle est fiancée, coule des jours heureux en attendant le mariage, bref tout va bien. Mais en vérité, pas si bien que ça. Car le père est un tyran, qui a cessé depuis longtemps de s’intéresser à ses proches, et est obsédé par cette question de la ségrégation. Linda rêve d’être ailleurs, de pouvoir s’évader de cette demeure au climat étouffant.

La rencontre entre Sarah et Linda va connaître un tournant décisif quand les deux jeunes filles doivent travailler ensemble sur un devoir de français.

J’ai adhéré aux deux points de vue et, pour faire la comparaison avec le roman d’Annelise Heurtier dont je parlais plus haut, je pense que la réflexion sur le climat politique et social de cette époque est plus poussé dans Lies We Tell Ourselves. Autant Sarah que Linda sont confrontées aux questions suivantes: mes opinions m’appartiennent-elles réellement ou ont-elles été dictées par mon entourage ? Est-ce que je crois réellement à ce que je dis ? Est-ce que je cautionne totalement la manière dont j’agis ? Et surtout, ce que j’incarne comme opinion politique, comme lutte pour mes droits n’entre-t-elle pas en opposition avec mon bien-être personnel ?

Les personnages des deux jeunes filles ne peuvent pas laisser insensibles, pas plus d’ailleurs que certains personnages secondaires, comme Ruthie, la petite soeur de Sarah, Chuck, un autre adolescent noir ou Judy, la meilleure amie de Sarah. Chacun représente la diversité des opinions en cours à cette époque, un aspect essentiel du roman qui, au-delà des deux camps opposés, ne tombe jamais dans le manichéisme ou la simplification. Au contraire et j’ai d’ailleurs beaucoup aimé l’évolution de Sarah & Linda sur ce plan. La manière dont elles grandissent, chacune à leur manière, est douloureuse, déchirante, mais en même temps tellement courageuse qu’elle ne pouvait que m’émouvoir.

La manière dont elles communiquent peu à peu ensemble, leurs débats enflammés quand elles se trouvent en présence l’une de l’autre, l’évolution de leurs sentiments, leurs interactions avec leurs familles & amis, tout ceci est merveilleusement développé dans Lies We Tell Ourselves Même si cette époque ne vous intéresse pas de prime abord, je vous conseille de vous lancer dans ce roman, ne serait-ce que pour la richesse du portrait qui y est décrit et les personnages authentiques, vrais et très émouvants.

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