Etant donné que je lis pas mal de romans parlant d’homosexualité et/ou mettant en scène des personnages LGBT, voici un petit panaché de mes dernières lectures à ce sujet. Enjoy !
Ask the Passengers par A.S. King
Astrid Jones copes with her small town’s gossip and narrow-mindedness by sending her love to the passengers in the airplanes flying overhead. Maybe they’ll know what to do with it. Maybe it’ll make them happy. Maybe they’ll need it.
Her mother doesn’t want it, her father’s always stoned, her perfect sister’s too busy trying to fit in, and the people in her small town would never allow her to love the person she really wants to–another girl named Dee. There’s no one Astrid feels she can talk to about this deep secret or the profound questions that she’s trying to answer. But little does she know just how much sending her love–and asking the right questions–will affect the passengers’ lives, and her own, for the better.
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J’avais déjà eu l’occasion de lire cette auteur, et si j’avais aimé le style & la structure, les personnages et l’histoire ne m’avaient pas emportée. Néanmoins, j’ai tenu à retenter l’expérience avec ce roman – et j’ai bien fait ! Astrid Jones a une méthode bien à elle pour supporter sa famille dysfonctionnelle – la mère, en particulier, m’a joliment tapé sur les nerfs – et l’étroitesse d’esprit régnant dans la petite ville de banlieue où sa mère (encore) a obligé toute sa famille à emménager : elle scrute les avions dans le ciel et songe aux passagers qu’elle ne connaît forcément pas, mais qu’elle aime, peu importe leur identité. Ce qui peut sembler totalement dingue, mais qui donne de très belles pages de littérature dans ce roman. Car, aussi improbable soit-il, ce lien entre Astrid et les passagers, qui n’en sont pas conscients, influence également leurs vies.
Dans sa vie de tous les jours, Astrid cache en effet un autre secret – sa petite amie, out and proud, et qui voudrait bien qu’Astrid fasse son coming-out. Ajoutez à ça deux meilleurs amis, en apparence le couple-phare du lycée, en réalité tout autre chose, le fantôme débonnaire de Socrate et vous obtenez une vraie pépite. C’est un roman empli de sensibilité, de justesse, de réalisme, qui traite de la famille, des amis, de la découverte amoureuse & sexuelle, et enfin, de la prise d’indépendance d’Astrid. J’ai énormément aimé sa relation avec les passagers des avions, les messages qu’elle leur délivre et de quelle manière cela influence sa vie.
Openly straight par Bill Konigsberg
Seamus Rafael Goldberg, aka Rafe, is tired. Tired of being “The gay kid” who plays soccer. “The gay kid” who hangs with Claire Olivia. So he decides to reinvent himself without the label. Because he’s more than just that. He goes to a new school, where he finds himself among the jock crowd, and he loves it. But what happens when he falls in love with Ben, who doesn’t know about Rafe’s past? Can he give up a part of who he is, and still be himself?
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J’avais entendu pas mal d’échos positifs sur ce roman et je suis bien contente d’avoir tenté l’aventure. Seamus Rafael, qui a définitivement opté pour le surnom « Rafe », est fatigué, lassé d’être considéré comme l’ado gay de sa ville & que tout le monde – ou presque – voie d’abord l’étiquette « gay » avant de le voir, lui. Aussi décide-t-il de changer d’école, de partir à des centaines de kilomètres de là, dans un pensionnat pour garçons où personne ne le connaît, et simplement, de ne pas révéler son homosexualité, afin d’être considéré comme n’importe quel ado de son âge.
Mais est-ce réellement aussi facile d’ignorer une partie de soi-même ? D’essayer de se fondre dans la masse, où il est obligatoirement considéré comme hétéro ? Les sentiments de Rafe vont être mis à rude épreuve, notamment quand il fait la connaissance de Ben.
Une petite perle que ce roman, qui mêle humour, récit réaliste & sensible et surtout réflexion sur l’identité. J’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteur nous fait vivre l’expérience de Rafe, notamment en y incluant des flash-backs, quand il fait son coming-out à ses parents – qui sont juste totalement déjantés et adorables – sur sa première « relation », sur sa décision aussi de quitter la communauté où il a toujours grandi. C’est un récit qui prend peu à peu aux tripes, qui vous force aussi à vous confronter à vous-même et enfin, qui parle des étiquettes que l’on peut nous coller sur le dos.
A découvrir !
More Than This par Patrick Ness
A boy called Seth drowns, desperate and alone in his final moments, losing his life as the pounding sea claims him. But then he wakes. He is naked, thirsty, starving. But alive. How is that possible? He remembers dying, his bones breaking, his skull dashed upon the rocks. So how is he is here? And where is this place? It looks like the suburban English town where he lived as a child, before an unthinkable tragedy happened and his family moved to America. But the neighbourhood around his old house is overgrown, covered in dust and completely abandoned. What’s going on? And why is it that whenever he closes his eyes, he falls prey to vivid, agonizing memories that seem more real than the world around him? Seth begins a search for answers, hoping that he might not be alone, that this might not be the hell he fears it to be, that there might be more than just this…
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Comme je le disais dans ma dernière liste de tentations littéraires, Patrick Ness est l’un des auteurs que j’ai découvert assez récemment et dont j’ai été sûre que la plume allait me plaire, dès les premières pages. Aussi, quand j’ai vu More Than This sur un étagère de Waterstone’s, je n’ai pas hésité. Et… Damned. Le bouquin m’a happé dès la première ligne.
Il y a ce garçon dont nous ignorons tout et qui est en train de se noyer dans l’océan. Il lutte, mais on sait que son combat sera vain. Ce premier chapitre m’a totalement brisé le coeur, tant le récit est poignant et l’issue, inévitable.
Le garçon meurt.
Pour se réveiller dans son ancienne maison, en Angleterre. Tout lui semble familier, et pourtant, étrangement différent… Que s’est-il passé ? Et si ce qu’il avait considéré comme la fin n’était en fait que le commencement ?
Je ne vais pas trop vous dévoiler l’intrigue, car c’est un roman dont il faut savourer chaque page – enfin, autant que vous le pouvez, car l’auteur y distille un fameux suspense ! C’est avant tout une belle réflexion sur la famille, les liens qui nous unissent, la culpabilité aussi et ce complexe du survivant qui s’y ajoute.
Et s’il y avait bien davantage que la vie que nous connaissons ?
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Voilà pour ces chroniques ! Ce que je compte lire ensuite comme romans LGBT/QUILTBAG :
et bien d’autres qui ne sont pas (encore) dans ma PaL !
Toute recommandation est bien entendu la bienvenue 🙂